|
LES P'TITES HISTOIRES Pour les Petits et Grands N'enfants ... |
| LES PIERRES MYSTERIEUSES DE BAALBEK par Gilles SURPRENANT | |
|
Du premier au IIIe siècle de l'ère chrétienne, Baalbek, au Liban, portait le nom romain d'Héliopolis. L'origine du nom de Baalbek n'est pas connue avec certitude. Le terme phénicien Baal, qui signifie « seigneur » ou « dieu », était le nom donné à une divinité céleste antique. Le nom de la ville pourrait donc signifier « Dieu de la Beqaa », ou « Dieu de la ville », selon les différentes interprétations.
Cette cité phénicienne abritait un important centre de pèlerinage dédié à la triade Jupiter-Vénus-Mercure. Sur ce riche plateau situé à quatre vingt cinq kilomètres de Beyrouth, se dressent les ruines d'un ensemble de temples célèbres par leur beauté et la grâce de leur architecture. Et depuis des siècles, cet immense sanctuaire est entouré d'un insondable mystère ...
...Comment l'homme a-t'il put façonner, déplacer et ajuster les énormes blocs de pierres qui le compose ?...
Le site révèle les vestiges des temples de Bacchus, de Jupiter et de Venus érigés à l'époque romaine, 3 siècles après Jésus-Christ.
Le temple de Jupiter |
|
|
|
Le temple de Bacchus |
Le temple de Vénus se situe à l'extérieur de l'acropole. Il est plus petit mais plus original par sa forme circulaire et sa taille qui défie le côté grandiose des deux autres temples.
Le temple de Vénus |
Mais c'est l'épais mur de pierre qui entoure l'acropole qui défie toutes les expertises actuelles. A l'extrémité occidentale reposent trois des plus énormes appareils de pierre au monde. Ils ont été érigés il y a presque deux mille ans et malgré toute l'habilité technique des romains, on ne connaît pas d'autres exemples dans tout le reste de leur ancien empire. Leur transport et leur pose poseraient encore aujourd'hui des problèmes insurmontables aux bâtisseurs, même s'ils utilisaient les engins les plus puissants ou les technologies les plus sophistiquées.
La pierre et d'autres aspects de la terrasse de Baalbek restent un grand mystère. Il est difficile de comprendre comment des pierres de cette taille ont pu être extraites, taillées, transportées et soulevées jusqu'à l'emplacement actuel.
En Égypte et en Mésopotamie, de gros blocs de pierre ont été réalisés. Des milliers d'hommes utilisaient des cordes et des chemins de roulement pour les déplacer. Mais ces pierres, déjà citées comme énormes, ne représentent que le dixième des mesures des pierres de Baalbek. Par ailleurs, les égyptiens transportaient ces éléments sur des routes planes avec suffisamment d'espace pour circuler, ce qui n'est pas le cas ici à Baalbek...
Les trois pierres les plus colossales sont connues sous le nom de Trilithon. S'il était possible de les dresser, elles atteindraient la hauteur d'un immeuble de six étages. La plus grande d'entre elles mesure 18 x 4,20 x 3,60 mètres. Soit un bloc de 270 mètres cubes pesant près de 800 tonnes...
Toutes ces pierres proviennent d'une carrière distante de près de deux kilomètres. Chaque bloc a été transporté sur le site de Baalbek et a dû être soulevé d'environ dix mètres pour être posé sur une assise de pierres de soubassement de moindres dimensions. Chacune de ces pierres fait plus de 250 mètres cubes et pèse près de 800 tonnes.
Dans cette carrière on découvre également la phénoménale pierre abandonnée appelée "Hadjar el Gouble" (la pierre du sud) ou bien "Hadjar el Hibla" (la Pierre de la femme enceinte). Elle est encore reliée à la masse de la carrière par sa base et ce monolithe de 22,73 m de longueur par 4,55 m de largeur et 4,68 m de hauteur pèse environ 1 200 tonnes.
Il s'agit du plus grand bloc de pierre taillé sur terre...
|
| |
|
|
|
|