LES SYMBOLES EN SCULPTURE

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  Que disent les œuvres d'art et que représentent-elles ?... Depuis la nuit des temps les hommes ont voulu figurer leur culte et leurs attributs ou bien exprimer leurs sentiments en utilisant des symboles ou des allégories. C'est autant de codes qui ont inspirés les artistes et où ils puisent encore.
Le symbole est là entre la chose et l'idée depuis toujours, créant des liens évidents mais aussi parfois subtils, inattendus ou profondément mystiques...
 
Tout symbole a une chair
Tout songe a une réalité

​O. Milosz

L'esprit des imagiers...

  Certes, une œuvre d'art est avant tout une œuvre d'imagination, mais l'imagination chez l'artiste offre ce trait distinctif d'être créatrice de symboles et c'est précisément ce symbolisme qui donne à l'œuvre d'art son sens profond et sa valeur propre.

  Les images, les symboles, ont souvent changés mais encore aujourd'hui on en reconnaît la plupart et l'artiste y trouve parfois son inspiration ou les utilise pour illustrer ses métaphores...

  Chaque symbole peut revêtir plusieurs définitions selon l'époque ou les croyances. Dans la liste non exhaustive présentée ici, nous en donnons les principales significations.







                              A

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ABEILLE
TRAVAIL - ORGANISATION - IMMORTALITÉ - EMBLÈME DES SOUVERAINS DE FRANCE - PURETÉ - POUVOIR

  Les abeilles symbolisent l'ardeur au travail, la sobriété, la propreté, l'organisation sociale et la discipline au service du bien commun. On loue aussi leur pureté car elles trouvent leur nourriture dans les fleurs.

  Les abeilles sont des ouvrières organisées et des travailleuses acharnées. Cela en fait un symbole d'immortalité et de résurrection dans l'antiquité.

  Dans la symbolique impériale de Napoléon, les abeilles figurent avec l'aigle sur les armoiries. Elles sont choisies afin de rattacher la nouvelle dynastie aux origines de la France. En effet, des abeilles d'or sont découvertes en 1653 à Tournai dans le tombeau de Childéric Ier, fondateur en 457 de la dynastie mérovingienne et père de Clovis. Elles sont alors considérées comme le plus ancien emblème des souverains de la France.

  En Chaldée et dans la France impériale du XIXème siècle, elle est signe de pouvoir.
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ABRAHAM
GARDIEN - BÉNI DE DIEU - HOMME DE FOI - LIEN SPIRITUEL - SOUMISSION

  Dans la tradition biblique, Abraham a été retiré par Dieu d'une région polythéiste pour faire de lui le gardien de la révélation et du culte monothéiste.
Principal patriarche des religions juive, chrétienne et musulmane, il est le lien spirituel qui les unit.
Plus largement, il peut symboliser l'abandon du quotidien pour une vocation, un sacrifice ou une aventure.

  La statuaire montre fréquemment Abraham dans un épisode marquant de la Bible : Le sacrifice d'Isaac. C'est un groupe qui représente Abraham, la main armée d'un couteau, qui s'apprête à trancher la gorge son fils Isaac. Mais sont geste est stoppé à temps par les paroles de l'archange Michel, envoyé de Dieu. C'est Dieu lui-même qui lui avait imposé cette épreuve violente pour le mettre à l'épreuve en testant sa soumission.

   Il existe de nombreuses interprétations de cet épisode, mais on peut retenir que Dieu signifie ainsi son opposition aux sacrifices humains qui existent à cette époque, pour "plaire à Dieu".
Pour finir, Dieu fournit à Abraham un bélier en remplacement...
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ACANTHE
TRIOMPHE - ÉPREUVES - VIRGINITÉ

  Le symbolisme de la feuille d'acanthe dérive essentiellement des piquants de cette plante. En effet, lorsqu'elle se présente sur les chapiteaux corinthiens, un tombeau ou tout autre ornement architectural, elle souligne le triomphe des grands hommes, des architectes ou des héros qui sont sortis vainqueurs des épreuves auxquels ils étaient soumis.

  Celui qui est orné de cette feuille a vaincu la malédiction biblique : "le sol produira pour toi épines et chardons". L'épreuve surmontée se transforme alors en gloire.

  Dans la même idée, la feuille d'acanthe symbolise la vierge et la virginité, une autre forme de triomphe...
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ACHILLE
HÉROS GREC EXEMPLAIRE - POINT FAIBLE

  Dans la mythologie grecque, Achille est un des héros légendaire grec de la guerre de Troie. Il est le fils de Pélée, le roi de Phthie en Thessalie, et de Thétis, une Néréide.

  Les arts figurés mettent en avant plusieurs épisodes de son mythe. Comme sa naissance, lorsque sa mère Thétis le plonge dans le Styx, l'un des fleuves des Enfers, pour que son corps devienne invincible. Mais comme sa mère le tient par le talon et ne trempe pas, celui-ci devient le point vulnérable de son corps.

  Achille est élevé et éduqué par le centaure Chiron qui lui inculque l'art de la guerre, la musique et la médecine. Adolescent, il décide de vivre une vie de héros. Elle sera courte et glorieuse, plutôt que longue et sans éclat.

  Alors lorsque la guerre de Troie se profile, sa mère est inquiète et tente de l'empêcher de partir. Elle l'envoie à Skyros et le déguise en femme à l'insu de toutes les femmes avec qui il vit désormais.
Mais Odysseus (Ulysse) le recherche et il ne tarde pas à le débusquer par ruse en se déguisant lui-même en marchand ambulant de tissus, de parfums, de bijoux et d'armes... La seule femme qui s'intéresse aux armes, c'est bien entendu Achille, qui, démasqué, n'a d'autre choix que de suivre Odysseus à Troie...

  Durant les premières années de guerre et de saccage de la région de Troie, Achille capture Briséis, la fille du prêtre Brisès, et en fait sa compagne.
De son côté, Agamemnon, capture Chryséis, la fille d'un prêtre d'Apollon. Par vengeance, le dieu envoie la peste sur le camp des Grecs. Agamemnon, furieux, est obligé de libérer sa captive et réclame en échange celle d'Achille qui cède sous la contrainte.
En colère, Achille décide de se retirer sous sa tente et jure de ne plus retourner au combat et obtient même de Zeus de donner l'avantage aux Troyens.

  C'est la débâcle pour les Grecs. Patrocle, le cousin et grand ami d'Achille, ne supporte plus cela. Il demande à Achille de lui laisser guider son armée pour reprendre les combats. Achille accepte et confie même son armure à son ami.
Patrocle n'a pas la force d'Achille et se fait tuer par Hector, le prince troyen. Quand Achille apprend sa mort, il est désespéré et lui organise des funérailles grandioses. Le dieu Héphaistos lui forge une nouvelle armure et Achille affronte Hector en combat singulier. Hector est tué et sa dépouille traînée derrière le char d'Achille tout autour des murailles de Troie.
Le corps du troyen est privé de funérailles, ce qui pour les Grecs est une chose intolérable. Plus tard, Achille cède finalement aux supplications de Priam, le père d'Hector, et lui rend le cadavre.

  Achille trouve la mort pendant la guerre de Troie, peu après avoir tué Hector. Il est atteint à la cheville - son point faible - touché par une flèche du troyen Pâris, guidée par le dieu Apollon.

  Dans la statuaire, Achille est représenté à Skyros, déguisé en femme, pour ne pas partir faire la guerre de Troie. On représente encore Achille après la guerre de Troie, lorsqu'il a dû affronter Penthésilée, la reine des Amazones. Il vient de la tuer et la soutient oscillant entre la haine et l'amour qui le prend soudainement.
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ACROBATE
CONVERSION - RETOURNEMENT - DÉFAUTS

  Positif ou négatif selon les lectures, l'acrobate représente le principe de changement, il manifeste la capacité de renverser consciemment les valeurs habituelles de la nature humaine, l'équilibre physique et spirituel.

  Dans l'art roman, on les trouve souvent sur les modillons. Il symbolise l'étape ultime de la spiritualisation, mais ceux qui ont atteint ce point doivent être attentifs, ils marchent vers le ciel mais le "Malin" n'est pas loin.

  Certains y voient tous les défauts ou délits dont l'homme est capable.
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ADAM
PREMIER HOMME - IMAGE DE DIEU - SEXE MÂLE - PROPHÈTE - PÉCHÉ ORIGINEL

  Adam (humanité) et un personnage du Livre de la Genèse et du Coran. C'est le premier homme, créé par Dieu à son image.
Au commencement, Adam représente à la fois le sexe mâle et femelle. La Bible relate ensuite que Dieu l'endormit et lui créa une compagne à partir d'une de ses côtes, Ève, une femme.

  Diverses conceptions théologiques le place comme le premier prophète, ancêtre de l'humanité et dépositaire de la responsabilité de jugement et de délibération.

  Son image est associée au péché originel de la théologie chrétienne. L'humanité a été dégradée depuis la Chute, c'est-à-dire la désobéissance d'Adam et Ève qui ont mangé le fruit défendu de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Par cette faute, ils ont blessé et corrompu la nature humaine plaçant chaque être humain en état de péché.
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AGNEAU
SACRIFICE - DOUCEUR - PURETÉ - VIRGINITÉ - INNOCENCE - OBÉISSANCE

  Dans les religions musulmane, judaïque ou chrétienne, l'agneau rappelle le sacrifice fait à Dieu. Il est souvent représenté debout, nimbé, tenant dans sa patte une croix haute ou une bannière qui symbolise la victoire du Christ sur la mort et le sacrifice pour l'expiation de tous les péchés (agneau pascal). On place souvent la croix de résurrection entre les pattes de l'agneau. Il peut être placé debout au-dessus d'un rocher, d'où s'échappent les quatre fleuves du Paradis (symboles des quatre Évangélistes).

  L'agneau évoque également l'idée d'innocence, de douceur, de docilité et de pureté.

  C'est l'attribut de Sainte Agnès, patronne des fiancés et des jeunes filles, de Saint Jean-Baptiste, Sainte Reine et Sainte Geneviève.
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AIGLE
COURAGE - FORCE - PUISSANCE

  L'aigle est le roi des oiseaux et par extension le roi de l'espace aérien. L'aigle est un oiseau solaire pouvant voler vers l'astre et, pour cette raison, estimé riche de la connaissance spirituelle et divine.

  Il est choisi comme enseigne guerrière par les armées des grandes civilisations, perse, grecque (ou il représente Zeus) et romaine (symbole de la parfaite souveraineté). Il est devenu symbole impérial pour l'empire carolingien et napoléonien, le Saint-Empire romain germanique ou encore les États-Unis.

  Dans l'art chrétien il est ambivalent. Négatif lorsqu'il représente l'orgueil ou la cruauté, positif lorsqu'il est les symboles de Saint Jean ou du Christ.
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AILE
LIBERTÉ - LÉGÈRETÉ - VICTOIRE - VOYAGE - CRÉATIVITE - DILIGENCE

  Les ailes sont un symbole d'allégement, de légèreté, de libération de la pesanteur terrestre, de moyen de fuite face au danger et à la condition humaine terrestre, le temporel pour accéder au divin. Les ailes, c'est donc aussi l'esprit.

  C'est aussi un symbole de victoire et de libération, de dégagement, d'affranchissement. Les ailes peuvent représenter la récompense ultime d'une initiation ou d'une purification.

  Dans l'art Chrétien on représente les anges avec des ailes pour symboliser leur fulgurance et leur capacité à dominer le monde matériel.

  Les talons et le casque Hermès (Mercure) sont ailés. C'est l'aspiration aux voyages vécu sous la forme d'un rêve, la libération de la créativité.
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ALCYONE ET CEYX
GRÂCE - AMOUR CONJUGAL

  L'alcyon est un oiseau fabuleux de la mythologie grecque dédié à Thétis, une nymphe marine. Il symbolise la grâce, la paix éphémère et l'amour conjugal.

  Selon la mythologie grecque, Ceyx, roi de Trachis, et sa femme Alcyone forment un couple particulièrement uni. Malheureusement, Ceyx est un jour contraint d'effectuer un long voyage en mer. Malgré les supplications de sa femme qui lui demande de rester auprès d'elle, il décide de prendre tout de même le large. Une tempête terrible emporte le navire ainsi que tout l'équipage.

  Restée seule, Alcyone est terriblement inquiète devant l'absence prolongée de son mari et n'a de cesse de prier Héra (Junon), la déesse du mariage. Émue par la constance de cet amour, Héra demande à Morphée de lui révéler la mort tragique de Ceyx lors d'un rêve.
Héra décide alors de transformer Alcyone en oiseau marin (l'alcyon) afin qu'elle puisse rejoindre son défunt époux. Et lorsqu'Alcyone atteint le corps de Ceyx au dessus des flots, celui-ci se transforme également en oiseau et rejoint pour toujours Alcyone dans son vol.
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ALPHA & OMEGA
TOTALITÉ - ÉTERNITÉ

  La tradition chrétienne assimile souvent Jésus-Christ à l'alpha et l'oméga, du nom de la première et de la dernière lettre de l'alphabet grec classique ionique (α et ω). Cela symbolise l'éternité du Christ, qui est au commencement de tout et est jusqu'à la fin du monde.

  Sur notre image, il est associé à un chrisme formé des deux lettres grecques Χ (chi) et Ρ (rhô), la première apposée sur la seconde. Il s'agit des deux premières lettres du mot Χριστός (Christ)

  Ce dernier symbole, adopté par le christianisme, a servit d'emblème sur l'étendard de Constantin 1er (132 avant JC) ainsi qu'aux empereurs chrétiens qui lui succédèrent.
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AMAZONE
GUERRIÈRE - BEAUTÉ - CARACTÈRE - ROBUSTESSE

  Dans la mythologie grecque, les Amazones sont un peuple de femmes guerrières résidant sur les rives de la mer Noire.

  La légende leur prête plusieurs agissements. Il est dit qu'afin de perpétuer leur civilisation, elles ne s'unissent qu'une fois par an avec les hommes les plus beaux venus des peuplades voisines.
Seules les enfants femelles sont gardées en vie alors que les garçons sont tués, estropiés ou aveuglés, afin d'être ensuite utilisés comme serviteurs. Dès l'enfance, on tranche le sein droit des jeunes filles par le fer ou la cautérisation afin de faciliter le tir à l'arc.

  Les Amazones ont pour attributs un bouclier léger en forme de demi-lune, la lance, l'arc et les flèches, le cheval et la hache.

  Elles apparaissent dans l'art grec, avec des tuniques courtes, un sein souvent dénudé (mais pas coupé). Le combat des Grecs contre les Amazones (amazonomachie) est un thème récurant. On les retrouve ainsi luttant contre Héraclès (Hercule), Thésée ou encore Bellérophon.
Type féminin de la guerrière au caractère bien trempé, elles mêlent beauté des formes et robustesse.
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AMPHITRITE (Grec) - SALACIA (Romain)
REINE DES MERS ET DES MONSTRES MARINS - VOYAGE SOUS-MARIN

  Dans la mythologie grecque, Amphitrite (assimilée à Salacia chez les romains) est une Néréide, fille de Nérée et de Doris (ou de Dioné) et la femme de Poséidon.

  Amphitrite règne sur les mers et les monstres marins. On la représente en compagnie de Poséidon, de dauphins ou de tritons.
Ses attributs sont le trident et elle tient parfois un poisson ou une coquille dans la main.
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ANCRE
ESPÉRANCE - SÉCURITÉ - STABILITÉ - SALUT - FOI

  Prise dans son sens premier, l'ancre est l'espoir et souvent l'unique ressource du navigateur au milieu des orages et de la tempête.

  Symbole du christianisme primitif, elle symbolise également l'espérance mais aussi la fermeté dans la foi, la conscience, la pauvreté, les tribulations et le salut.
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ANDROMÈDE
PRINCESSE SACRIFIÉE - HÉROÏSME

  Dans la mythologie grecque, Andromède est une princesse, fille du roi d'Éthiopie, Céphée et de son épouse Cassiopée.

  La légende raconte que la mère d'Andromède, Cassiopée, commet l'erreur de se vanter d'être bien plus belle que les Néréïdes. Ces dernières se plaignent immédiatement auprès de leur père, Poséidon en lui demandant de laver cet affront inacceptable.
En réponse, Poséidon déclenche une effroyable tempête et envoie un monstre marin dévaster le royaume d'Ethiopie. Le roi Céphée consulte alors l'oracle qui déclare que seule l'offrande de sa fille Andromède en sacrifice au monstre marin peut apaiser la colère de Poséidon.
La pauvre jeune fille est donc attachée nue à un rocher et abandonnée là pour être dévorée par la bête...

  Heureusement pour Andromède, Persée revient de son aventure contre la gorgone Méduse, monté sur son cheval Pégase et la voit prisonnière de son rocher. Il en tombe immédiatement amoureux et vole vers elle. Il est temps car le monstre surgit des flots pour se jeter sur la pauvre victime. Persée lui tranche la tête, la délivre de ses chaînes et l'emporte sur sa monture ailée. Persée demande en récompense la main d'Andromède à ses parents et l'épouse.

  Andromède est figurée enchaînée à son rocher, le regard tourné vers son sauveur ou bien implorant les dieux. On la représente encore en compagnie de Persée, lors de sa délivrance.
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ÂNE
BÊTISE - IGNORANCE - HUMILITÉ - SIMPLICITÉ

  L'âne, par son caractère, est l'emblème des sens révoltés contre l'esprit, celui de la chair prévalant sur l'âme soit par les désordres les plus grossiers, soit par la stupidité, l'ignorance et l'entêtement.

  Dans l'art roman, l'âne peut être représenté avec un sexe mâle, symbole de l'homme charnel par opposition à l'homme spirituel (païen contre chrétien ou ignorant contre homme cultivé). Il invite à maîtriser ses comportements, à renoncer à la paresse spirituelle.

  Au cours de la période médiévale, il a représenté l'humilité en référence à la monture du Christ et à sa fuite en Egypte et entrée dans Jérusalem.
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ANGE
MESSAGE - PROTECTION

   Souvent porteur d'un message, l'ange est un symbole positif. Intermédiaire entre le ciel et la terre, l'ange transmet l'ordre spirituel, avertissant du sacré.

   Les anges sont classés selon une "hiérarchie céleste" en trois ordres, du plus proche des hommes : les séraphins à six ailes, aux plus proches de Dieu : les archanges, au nombre de sept, dont Michel et Gabriel sont les plus représentés dans l'iconographie chrétienne.
Le groupe des anges intermédiaires est celui des chérubins, gardiens du Paradis et de l'Arche d'Alliance, leur attribut est une épée enflammée.

   L'ange gardien désigne un ange qui serait assigné à chaque être pour le protéger et le guider.
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ANNEAU
ALLIANCE - LIEN - FIDÉLITÉ - ÉTERNITÉ

  Il est le symbole d'alliance ou d'union à un être mais aussi un signe d'appartenance à une communauté ou le respect d'un vœu.

  En raison de sa forme circulaire, il peut également symboliser l'éternité. Un anneau porté signale également la marque d'une dignité ecclésiastique (comme un pape), la distinction d'un chevalier ou d'une charge pour les sénateurs romains.

  Les cinq anneaux olympiques entrelacés illustrent l'universalité du mouvement Olympique et des Jeux.
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ANTIGONE
GARDIENNE DE LA FAMILLE ET DES DEVOIRS SACRÉS

  Dans la mythologie grecque, Antigone est issue de l'union maudite - parce qu'incestueuse - d'Œdipe et de sa mère Jocaste.

  Après avoir servi de guide à son père aveugle et assisté à ses derniers moments, elle revient à Thèbes où elle est témoin de la lutte acharnée et de la mort des princes Étéocle et Polynice, son frère.

  Leur oncle Créon devient roi et défend d'enterrer le corps de Polynice. Antigone enfreint ce commandement car elle considère que c'est un devoir sacré. Bravant la surveillance de Créon, elle rend à son frère Polynice les derniers devoirs. Surprise, elle est arrêtée et condamnée à une mort cruelle par le roi Créon, affamée et emmurée vivante.

  Sa destinée la désigne comme la gardienne de la famille contre la raison d'Etat et la gardienne des devoirs sacrés que l'on a envers la famille et les défunts.

  Antigone est représentée versant une libation, seule ou sur le corps de son frère Polynice.
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ANUBIS
DIEU FUNÉRAIRE - MAÎTRE DES NÉCROPOLES - PROTECTEUR DES EMBAUMEURS

  Dans la mythologie égyptienne, Anubis est le fils d'Osiris et d'Isis ou dans d'autres légendes de sa sœur Nephthys, une déesse funéraire, qui emprunte l'apparence d'Isis.

  Anubis est un dieu funéraire, celui maître des nécropoles et protecteur des embaumeurs. Il préside, notamment, lors de la pesée du cœur (psychostasie) d'un défunt.

  Anubis est généralement représenté sous les traits d'un chien sauvage ou d'un chacal de couleur noire et couché. Son museau est pointu, ses deux oreilles sont dressées, son torse est mince, ses quatre longues pattes et sa queue sont allongées.
D'autres représentations d'Anubis présentent un corps d'homme à tête de canidés, debout ou assis.
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APHRODITE (grec) - VENUS (romain)
AMOUR - SÉXUALITÉ - BEAUTÉ - MAL D'AMOUR - VENGEANCE

  Dans la mythologie grecque, Aphrodite (assimilée à Vénus chez les romains) est la déesse de l'amour et de la sexualité.

  Deux légendes décrivent sa naissance : elle est soit issue de l'union de Zeus et de Dioné, l'une des filles d'Océan ou bien "née de l'écume". Dans cette dernière théorie, elle est née de l'écume issue du membre viril d'Ouranos (divinité primordiale personnifiant le ciel), tranché par son fils Cronos, le roi des Titans. La jeune Aphrodite est portée par une coquille et poussée par le vent jusqu'à Chypre.

  La belle Aphrodite est l'épouse d'un dieu particulièrement laid, Héphaïstos, le dieu du feu, des forges et des volcans. Et c'est certainement la raison pour laquelle la déesse eu plusieurs amants, dont Arès, le dieu de la guerre. Elle n'est pas toujours la déesse aimable des jeux et des Grâces, très vindicative elle se montre impitoyable dans ses vengeances. Son fils Éros (Cupidon) est aussi aimable, mais cruel que sa mère.

  Aphrodite est l'instigatrice de la guerre de Troie. En effet, elle promet à au prince troyen Pâris l'amour d'Hélène, la plus belle des femmes. Mais celle-ci est déjà mariée à Ménélas (roi de Sparte). Ainsi, cette promesse honorée déclenche un conflit entre les Troyens et les Spartes. C'est pour cela qu'Aphrodite est aussi le symbole du mal, de la douleur, associés à la beauté et à la séduction.

  Ses attributs sont le collier d'or remis par les Heures, les déesses qui l'accueillent à son arrivée à Chypre et la ceinture magique où sont renfermées les grâces, les attraits, le sourire engageant, le doux parler, le soupir plus persuasif, le silence expressif et l'éloquence des yeux...
Ses végétaux favoris sont le myrte, la rose, la myrrhe, la grenade, la pomme et le pavot. Ses animaux favoris : le bélier, le bouc, le lièvre, le cygne, la tourterelle, la colombe et le coquillage.

  On la représente entièrement ou à demi nue, jeune, belle, habituellement riante, tantôt émergeant des flots, debout, le pied sur une tortue, sur une conque marine, ou montée sur un hippocampe, avec un cortège de Tritons et de Néréides, tantôt traînée sur un char attelé de deux colombes ou deux cygnes. Les Spartiates la représentent armée, en souvenir de leurs femmes qui avaient pris les armes pour défendre leur ville.
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APOCALYPSE
FIN DU MONDE

  L'Apocalypse est un texte de Saint Jean l'Évangéliste qui vient ponctuer le Nouveau Testament. Saint Jean y relate ses "visions prophétiques" révélées après la mort du Christ.

  Les épisodes s'échelonnent de la façon suivante :
  • La remise à l'Agneau des destinées du monde.
  • Un livre scellé par sept sceaux, que personne n'a été digne d'ouvrir, est présenté et remis à l'Agneau égorgé.
  • L'Agneau brise ensuite les sept sceaux : le premier sceau libère la justice divine. Les trois suivants libèrent l'épée, la faim et la peste.
  • Le cinquième sceau fait surgir les martyrs qui veulent être accueillis au Ciel. Le sixième sceau libère la Colère de Dieu. Avant que le septième sceau soit brisé, on assiste au marquage des serviteurs de Dieu et au triomphe des élus du Ciel (les martyrs). Lorsque le septième sceau est rompu, sept anges apparaissent avec sept trompettes.
  • Lorsque la première trompette retentit, un déluge de grêle et de feu détruit un tiers de la terre. A la deuxième trompette, le tiers des êtres vivant dans la mer sont détruits. A la troisième, un astre tombe du ciel, éliminant un tiers des eaux de source. A la quatrième sont détruits un tiers du soleil, de la lune et des étoiles. A la cinquième, des nuées de sauterelles, mauvaises comme des scorpions, s'abattent sur les hommes et les torturent pendant cinq mois.
  • A la sixième trompette, un tiers des hommes sont exterminés. L'imminence du châtiment final est annoncée par un ange, sans que les hommes changent leur attitude. A la septième trompette, les éléments se déchaînent.
  • Saint Jean a alors la vision d'une femme en train d'accoucher d'un enfant mâle et d'un dragon prêt à dévorer le nouveau-né.
  • Saint Michel et ses anges jettent le dragon sur la terre. Ayant poursuivi inutilement la femme, le dragon transmet son pouvoir à la Bête (bêtes de la terre et de la mer). Servie par un faux prophète, la Bête règne en maître et marque de son chiffre "666" tous ceux qui se soumettent à elle.
  • L'Agneau apparaît alors avec ses compagnons pour annoncer le Jugement dernier. Des anges moissonnent la terre avec des faux. Puis surviennent sept anges avec sept fléaux contenus dans sept coupes. Les sept fléaux se répandent les uns après les autres : d'abord un ulcère "mauvais et pernicieux" ; le sang des martyrs qui tue tout être vivant dans la mer ; le sang des martyrs qui tue tout être vivant dans les fleuves ; la chaleur du feu qui étouffe la terre et les hommes ; la destruction du trône de la Bête ; le tarissement de l'Euphrate ; le rassemblement de la Bête, du faux prophète et du dragon dans un lieu appelé Harmagedôn ; et enfin le déchaînement total des éléments et de la Colère de Dieu.
  • Saint Jean présente ensuite la chute de Babylone. Il décrit d'abord une prostituée qui se repaît du sang des martyrs et corrompt tous ceux qui l'approchent. La chute de Babylone est d'abord solennellement annoncée avant de devenir effective. Dieu triomphe.
  • Saint Jean voit alors l'extermination des nations païennes. Le Vrai, armé d'une épée, apparaît sur un cheval blanc. Il remporte le premier combat eschatologique au terme duquel interviennent un premier jugement et une première résurrection pour 1000 ans. Pendant 1000 ans, le dragon reste enchaîné. Au terme de ce délai, Satan est relâché et séduit les nations avant d'être définitivement jeté dans un étang de soufre où il est supplicié pour les siècles et les siècles. C'est alors qu'intervient le Jugement dernier où chacun est jugé selon ses œuvres.
  • Pour finir, Saint Jean décrit la Jérusalem future, céleste, avec ses douze portes ouvertes aux douze tribus d'Israël, son luxe d'or, de jaspe et de pierres précieuses. Cette nouvelle Jérusalem est présenté comme l'Epouse du Christ. Il est répété que le Christ est l'Alpha et l'Oméga, le Principe et la Fin.
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APOLLON (grec et romain)
BEAUTÉ MASCULINE - ARTS - MUSIQUE - POÉSIE - SCIENCES - PURIFICATION - GUÉRISON - ESPRIT GREC

  Apollon est un dieu important de la mythologie grec et romaine. Il est le fils de Léto et de Zeus et le frère jumeau d'Artémis. C'est le maître du sens du rythme et de l'harmonie musicale. Le dieu de la poésie, de la lumière et aussi des sciences : le Dieu qui sait tout : " le nombre des grains de sable et les dimensions de la mer", selon Hérodote.
Éclatant de beauté, il est à la fois le Dieu de la jeunesse éternelle apportant la purification et la guérison, et le Dieu nocturne, ténébreux, aux aspects terrifiants, maître des épidémies et apportant la peste par les flèches tirées de son arc. Son arc et ses flèches symbolisent le soleil et ses rayons lumineux.

  Apollon passe la première période de sa vie en voyageant dans le monde et en se rendant chez les Hyperboréens à l'aide de son char tiré par des cygnes. Après ce séjour d'une année, il se dirige vers Pytho, dans une caverne du Mont Parnasse où vie le dragon Python, fils de Gaïa. Il s'agit d'un serpent monstrueux symbolisant les puissances ténébreuses de la Terre et qui massacre les hommes et les animaux. Apollon tue Python à l'aide de ses flèches et s'empare du sanctuaire qu'il défendait. Pytho prend alors le nom de Delphes en honneur et en mémoire de la métamorphose d'Apollon en dauphin (lorsqu'il dérouta un navire crétois et affecta ses passagers comme prêtres au service de son culte).
Apollon se rend ensuite en Thessalie, dans la vallée de Tempé, pour se purifier de la souillure du meurtre de Python. Delphes devient le centre universel du culte d'Apollon, le maître des prophéties et de la divinisation. On y érige un temple où il rend ses oracles par la Pythie (une prophétesse).

  Dans la statuaire, Apollon est fréquemment représenté avec son arc et ses flèches ou encore avec une cithare ou une lyre. On le qualifie alors de "citharède". Il peut être nu ou vêtu d'une orthostadias (une longue tunique), dans ce cas, on le qualifie de "musagète" (le maître des Muses). On le représente toujours aux premières années de la jeunesse, fort et vigoureux, sans barbe car aucun duvet ne recouvre ses joues tendres. Sa chevelure flottante est typique des jeunes gens, elle couvre ses larges épaules et sa tête est ordinairement couronnée de laurier.

  Ses attributs sont l'arc, la lyre, la flûte, les cornes de bovidés, le laurier et le trépied (siège de la Pythie). Ses animaux favoris sont le corbeau, le cygne, le coq, le loup et le serpent.

  Au Moyen Âge puis à l'époque moderne il devient un dieu solaire, patron de la musique et des arts. Et au XIXème siècle, il symbolise l'esprit grec, la clarté, l'ordre et la raison, par opposition à la démesure de Dionysos.
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ARBRE
NATURE - VIE - RENAISSANCE - RÉGÉNÉRESCENCE - FÉCONDITÉ

  Le thème de l'arbre existe dans la sculpture traditionnelle comme élément de décor évocateur du paysage naturel et comme élément symbolique. Ainsi, il peut être en lien avec la nature, le cosmos, la terre et le ciel, l'image du temps, de l'habitat-refuge ou la métaphore de la vie humaine.

  Chaque arbre en particulier est un symbole, par exemple: le chêne symbolise la majesté ou l'aulne l'humilité. Les grands arbres évoquent une ambition démesurée.

  Les arbres de vie existent depuis le début de l'Histoire, ils symbolisent la force de la vie et ses origines. Dans la bible, il représente l'immortalité. Dans la Kabbale, les Lois de l'Univers.

  D'autres arbres sont au cœur des grandes légendes fondatrices :
  • L'arbre de Jessé des chrétiens représente l'arbre généalogique présumé de Jésus de Nazareth
  • L'arbre de la BodhiBouddha atteint l'illumination
  • Les 2 arbres du jardin d'Éden, qui symbolisent le bonheur auquel l'être humain est appelé : l'arbre de vie, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal
  • L'arbre de l'immortalité, du monde islamique, celui de l'Éden et de la connaissance du bien et du mal
  • Le Yggdrasil, l'arbre du monde, sur lequel reposent les neuf royaumes de la mythologie nordique
  • Le rite de l'arbre de Mai, symbole de fécondité, que l'on plante pour célébrer la venue du printemps
  • L'arbre de la Liberté qui prend tout son sens durant la période de la Révolution française et qui est encore aujourd'hui un des symboles de la République française avec la Marianne ou la semeuse
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ARC - ARCHER
ARME - AMOUR

  Ce symbole en art s'explique par le fait que l'amour peut naître d'un seul regard, qui nous touche d'aussi loin et aussi soudainement qu'une flèche.
L'arc est l'attribut de nombreux personnages de la mythologie grecque et romaine :
  • Cupidon (Amour), le fils d'Aphrodite (Vénus). On le représente l'arc tenu à la main ou passé à l'épaule.
  • Artémis (Diane), la déesse de la chasse.
  • Arés (Mars), le dieu de la guerre.
  • Apollon, le dieu des arts. Son arc et ses flèches symbolisent le soleil et ses rayons lumineux. Mais les flèches tirées de son arc peuvent aussi apporter la peste.
  • Aphrodite (Vénus). Lorsqu'elle revêt l'apparence de Diane en portant notamment un arc pour se présenter à Énée.
  Plus rarement, dans certaines représentations allégoriques, l'arc peut être un attribut de l'Amérique et de la théologie (études portant sur la religion.).
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ARCHE
SAUVEGARDE - EXODE - SALUT - CHRIST

  L'arche de Noé, d'après la Bible, est un navire construit sur l'ordre de Dieu.

  Noé est un vieux cultivateur qui établit une nouvelle alliance avec Dieu avant que celui-ci ne déclenche le Déluge pour punir les hommes. Il doit fabriquer une arche au milieu des terres et y accueillir ses trois fils, leurs épouses, ainsi qu'un couple de chaque espèce animale.
Lorsque le navire est construit, la pluie se met à tomber en trombe et inonde la terre durant quarante jours et quarante nuits. Tous les êtres vivants qui ne sont pas sur l'arche meurent.

  L'arche dérive sur l'eau et Noé, tous les jours, lâche une colombe pour savoir si le navire se rapproche d'une terre. Lorsqu'elle revient, c'est qu'elle n'a pas trouvée de terre où se poser...
Un jour, elle revient avec un rameau d'olivier dans le bec. Noé comprend alors que les eaux ont commencé à se retirer. Un jour, la colombe ne revient pas, les eaux ont fini de se retirer et leur périple touche à sa fin. Ils débarquent enfin avec les animaux alors qu'un arc-en-ciel illumine le ciel. La vie peut reprendre sur terre.
On voit ici que l'arche revêt un message de protection et de sauvegarde

  L'Arche d'alliance, ou Arche du témoignage, est le coffre en bois qui, dans la Bible, contient les tables de la Loi (Dix Commandements) données à Moïse sur le mont Sinaï. Pour les chrétiens, l'Arche d'Alliance est le symbole du Christ qui est la Nouvelle Alliance (Nouveau Testament).
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ARÈS (grec) - MARS (romain)
FORCE AVEUGLE - COMBAT - DESTRUCTION - VIOLENCE - FERTILITÉ

  Dans la mythologie grecque Arés (assimilé à Mars chez les romains) est né de Zeus (Jupiter) et Héra (Junon), il est le père de Rémus et Romulus, fondateurs de la Rome antique.

  Mars est le dieu de la guerre. Il incarne la force aveugle, la violence et la destruction, donc tout le côté brutal et désordonné du combat. Une seule chose peut le désarmer - l'amour - comme en témoigne l'épisode du filet d'Héphaïstos où Arès se retrouve prisonnier avec Aphrodite, impuissant devant l'hilarité des dieux. De leur amour naquirent plusieurs enfants dont Cupidon (Eros), dieu de l'amour.

  Célébré à la fin de l'hiver, il marque le retour du printemps et est responsable de la fertilité des cultures.

  Arès est peu populaire dans l'art grec antique, il faut attendre les alentours de -500 pour voir plus d'hommages rendus, notamment dans la statuaire grecque. C'est à l'époque gréco-romaine, avec l'importance de Mars pour les Romains, que les représentations du dieu se font plus nombreuses.

  Arès est traditionnellement représenté comme un jeune homme fort, armé d'une pique, d'un bouclier et d'un casque, nu ou cuirassé, tantôt monté sur un char, tantôt à pied, toujours prêt à combattre.
Ses animaux associés sont le vautour (celui qui vole au-dessus des champs de bataille désertés) et le chien.

  Sur l'image jointe, Arès est représenté assis sur un trophée d'armes, tandis que son fils Cupidon joue à ses pieds. On attire ici l'attention sur le fait que le dieu de la guerre, dans un moment de repos, peut faire aussi l'objet d'attentions et d'amour.
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ARISTÉE
PROTECTEUR DES APICULTUREURS - CERF - VERSEAU

  Dans la mythologie grecque, Aristée est le fils d'Apollon et de la Nymphe Cyrène.

  Aristée est élevé par les Nymphes qui lui apprennent à cailler le lait, à cultiver les oliviers et à élever les abeilles.
Devenu adulte, il s'éprend de la Dryade Eurydice et cause sa mort en la poursuivant le jour de ses noces avec Orphée. Alors qu'elle fuit devant lui, elle n'aperçoit pas sous ses pieds un serpent caché dans les hautes herbes et son venin lui ôte la vie.
Sur l'ordre des dieux et en signe représailles, les Nymphes font périr toutes les abeilles d'Aristée. Désespéré, il demande à sa mère Cyrène de lui porter secours afin de réparer cette perte. Elle lui dit que seul Protée, la divinité marine, peut lui apprendre comment se sortir de cette situation. Mais pour le faire parler, il faut le surprendre et l'immobiliser, sans se soucier des formes terribles qu'il est capable de prendre, un lion, un serpent, ou tout autre animal féroce ou repoussant.
Aristée réussit à faire parler Protée, il doit offrir aux dieux le sacrifice d'un taureau et laisser la carcasse sur les lieux puis y retourner après trois jours. Quand Aristée revient à cet endroit, il trouve un essaim d'abeilles dans la carcasse et la rapporte pour reconstituer son rucher.

  Aristée épouse Autonoé et a un fils, Actéon. Après la mort de ce fils, déchiré par ses chiens, il part pour un long voyage. Sur l'île de Céos, alors désolée par la peste, il offre aux dieux des sacrifices pour la faire cesser. Il se rend ensuite en Sardaigne, puis en Thrace, où Dionysos l'initie aux mystères des orgies, et il se fixe enfin sur le mont Hémus. Mais, un jour, il disparaît brusquement, sans raison. Il est dit que les dieux placent Aristée parmi les étoiles dans la constellation du Verseau.

  Il est alors honoré comme un dieu, surtout en Sicile et devient une des grandes divinités champêtres. Les bergers lui rendent un culte particulier. Aristée, suivant Plutarque, quitte et reprend son âme à volonté, et, quand elle sort de son corps, on peut la voir sous la figure d'un cerf.
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ARITHMÉTIQUE
ART LIBÉRAL - QUADRIVIUM - SCIENCE DES NOMBRES et du CALCUL

  L'arithmétique est un des 7 arts libéraux et notamment du quadrivium (quadruple chemin) composé des 3 autres disciplines, la géométrie, l'astronomie et la musique.

  L'arithmétique étudie la science des nombres et du calcul. Euclide, le mathématicien de l'Antiquité grecque en pose les bases. Au Moyen Âge, l'arithmétique se répand en Europe par l'intermédiaire des savants musulmans qui transmettent et développent ses travaux.

  L'arithmétique est généralement représentée par une femme ou un homme concentré, comptant des jetons ou bien sur ses doigts. Une tablette ou un livre couverts de chiffres peuvent être tenus ou posés à proximité.
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ARTÉMIS (grec) - DIANE (romain)
CHASSE - MORT SUBITE - CHASTETÉ

  Dans la mythologie grecque, Artémis (assimilée à Diane chez les romains) est la fille de Zeus et de Léto.

  Artémis est la déesse de la chasse et une des déesses associées à la Lune, par opposition à son frère jumeau Apollon, associé au Soleil.
Dans la triade associée à la lune elle représente le croissant de lune. Les autres membres sont Séléné, la déesse de la pleine lune et Hécate, la déesse de la nouvelle lune.

  Artémis est farouche et vit dans les bois et les montagnes où elle passe la plus grande partie de son temps à chasser.

  Dans la croyance, on lui attribut la responsabilité des morts subites et de la mort des femmes en couche, mais paradoxalement, elle est la protectrice des très jeunes enfants et des bébés animaux. Ses cultes se rapportent aux grands moments de la vie d'une femme: la naissance, la puberté et la mort.

  Elle a également le pouvoir de faire naître les épidémies comme, au contraire, de les anéantir. Elle est particulièrement chaste en s'abstenant de tout commerce sexuel avec des hommes et en les punissant même sévèrement lorsqu'ils tentent de la séduire.

  Ses attributs sont l'arc, le croissant de Lune, le carquois, les flèches d'argent et ses animaux favoris, l'ourse, la biche, le cerf et les chiens. On la représente parfois avec un buste atteint de polymastie (plusieurs seins).
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ARTS LIBÉRAUX
GRAMMAIRE - RHÉTORIQUE - DIALECTIQUE - ARITHMÉTIQUE - GÉOMÉTRIE - ASTRONOMIE - MUSIQUE

  Les arts libéraux sont des disciplines intellectuelles fondamentales de l'Antiquité hellénistique et romaine réputées indispensables à l'acquisition de la haute culture. Ils sont ainsi nommés parce qu'ils sont alors pratiqués par les hommes libérés des arts manuels ou mécaniques, là où le travail de l'esprit l'emporte. Cet enseignement se poursuit sous diverses formes jusqu'au Moyen Âge. Ces arts sont considérés comme des activités exclusivement intellectuelles et créatives, contrairement aux Arts Mécaniques, qui peuvent être explorés par des compétences manuelles.

  Les arts libéraux sont au nombre de sept et sont groupés en deux cycles :
  • * Le trivium (triple chemin), désigne le "pouvoir du langage", c'est à dire l'expression, le raisonnement, la persuasion et la séduction en paroles. Il se divise en 3 disciplines :
    • la grammaire, l'étude systématique des éléments constitutifs d'une langue (règles d'accord des mots, orthographe, vocabulaire, syntaxe).
    • la rhétorique, la façon de s'exprimer avec élégance et persuasion.
    • la dialectique ou logique, l'art de la contradiction durant un discours, en logique, ou encore au sein de phénomènes physiques.

  • * Le quadrivium (quadruple chemin), désigne l'ensemble des sciences mathématiques. Il se divise en 4 disciplines :
  Dans la pensée chrétienne, la connaissance des arts libéraux est considérée comme l'étape préalable à l'étude de la théologie fondée sur l'écriture sainte, qu'il importe de comprendre et d'interpréter.
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ARTS MÉCANIQUES
SCIENCES PRATIQUES - MÉTIERS MANUELS - BEAUX-ARTS

  Depuis l'Antiquité, les Arts Mécaniques représentent les branches de la science pratique, à l'imitation de la nature. Il s'agit d'abord concrètement d'un ensemble d'applications techniques mises en œuvre sur les chantiers.

  Avec les Arts Mécaniques, ce sont donc la main et le matériau qu'elle transforme qui sont pris en considération. Parfois ces métiers sont estimés comme inférieurs aux Arts Libéraux, activités intellectuelles libres des contraintes liées à la matière.
Leur application est surveillée par les autorités religieuses et par le monde des savants lettrés. Les disciplines techniques sont admises progressivement et enseignées sous leur contrôle, de façon à pouvoir surveiller leur évolution.

  Au Moyen Âge, on dénombre 7 Arts Mécaniques : la production textile, l'armurerie, le commerce, l'agriculture, la vénerie, la médecine et la theatrica (l'art des spectacles).

  À partir du XVIIIème siècle, on considère que certains de ces métiers nécessite une réflexion intellectuelle. Le groupe des beaux-arts est alors formé. Il réunit tout d'abord l'architecture, la sculpture, la peinture et la gravure, auxquels se joignent plus tard la musique et la chorégraphie.

  Aujourd'hui on classe précisément les Arts Mécaniques selon la liste suivante :
  • 1er art : l'architecture
  • 2e art : la sculpture
  • 3e art : les arts visuels, c'est à dire la peinture et le dessin
  • 4e art : la musique
  • 5e art : la littérature, c'est à dire la poésie, les romans et tout ce qui est lié à l'écriture
  • 6e art : les arts de la scène, c'est à dire la danse, le théâtre, le mime et le cirque
  • 7e art : le cinéma et les œuvres audiovisuelles, c'est à dire les séries télévisées et les téléfilms
  • 8e art : les arts médiatiques, c'est à dire la télévision et la photographie
  • 9e art : la bande dessinée, le manga et le comics
  • 10e art : le jeu vidéo et le multimédia
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ASCLÉPIOS (grec) - ESCULAPE (romain)
DIEU DE LA MÉDECINE

  Dans la mythologie grecque Asclépios (assimilé à Esculape chez les romains) et le fils d'Apollon et de Coronis, la fille de Phlégyas, le roi d'Orchomène en Béotie.
Asclépios est l'époux d'Épioné, la fille du roi de Cos. Ils ont ensemble quatre filles :
  • Panacée - la Guérison universelle - la déesse qui prodigue aux hommes des remèdes par les plantes
  • Hygie - la Santé - la déesse de la propreté et de l'hygiène
  • Iaso - la Guérisseuse - elle personnifie la maladie
  • Acéso - le Médicament - la déesse du processus de guérison
  Alors que sa mère Coronis est enceinte du dieu Apollon, elle trompe ce dernier avec le mortel Ischys. Apollon - celui qui sait tout - perçoit la vérité et en obtient même la confirmation par une corneille.
Furieux, il demande à sa sœur Artémis de tuer Coronis de ses flèches. Mais pris de pitié pour l'enfant prêt à naître, Apollon l'arrache du ventre de sa mère et porte le jeune Asclépios chez le centaure Chiron qui l'élève et lui enseigne l'art de guérir.

  Fort de son grand art de la guérison, Asclépios l'exerce dans son principal lieu de culte situé à Épidaure. De nombreux malades font le pèlerinage pour être soigné par incubation, c'est à dire sous la forme d'un rêve ou d'une vision dans laquelle le dieu leur indique une prescription ou les guérit miraculeusement.
Mais Asclépios va trop loin, il ressuscite les morts grâce au sang d'une Gorgone que lui a remis Athéna. Ainsi, il rend la vie à quelques héros et notamment à Tyndare, le roi de Sparte. Cet événement provoque la colère de Zeus qui tue Asklépios de son foudre.
Lorsque son père Apollon l'apprend, fou de rage, il massacre les Cyclopes. Zeus s'apprête à jeter Apollon dans le Tartare puis, sur l'intercession de Léto, condamne simplement le dieu à servir un mortel pendant un an. Apollon se met alors au service du roi de Phères, Admète, comme gardien de ses bœufs.

  Mais Zeus se rend compte du bien qu'Asclépios a apporté aux hommes et il décide finalement de le placer parmi les étoiles où il forme la constellation du Serpentaire.

  Asklépios est généralement représenté avec son attribut principal, le "bâton d'Asclépios", autour duquel s'enroule un serpent, qui symbolise ici la médecine.
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ASTRONOMIE
ART LIBÉRAL - QUADRIVIUM - SCIENCE DE L'OBSERVATION DES ASTRES

  L'Astronomie est un des 7 Arts Libéraux et notamment du quadrivium (quadruple chemin) composé des 3 autres disciplines, la Géométrie, l'Arithmétique et la Musique.

  L'Astronomie est la science de l'observation des astres. Elle est considérée comme la plus ancienne des sciences. À ses débuts, l'Astronomie consiste à simplement observer le mouvement des astres visibles à l'œil nu et à en tirer des prédictions. Durant des millénaires, l'Astronomie est couramment associée à l'Astrologie.

  L'allégorie de l'Astronomie est généralement représentée par un personnage tenant le compas, la règle, le rapporteur d'angle ou une carte. Des étoiles peuvent orner son vêtement ou sont portées en couronne sur sa tête. Un globe céleste l'accompagne parfois.
Dans la mythologie grecque, Uranie est la Muse de l'Astronomie et de l'Astrologie.
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ATALANTE
CHASSERESSE - CÉLÉRITÉ - SINGULARITÉ

  Atalante est une héroïne de la mythologie grecque. Abandonnée à la naissance par son père qui voulait un garçon, elle est recueillie par une ourse dans la forêt du Pélion, jusqu'au jour où des chasseurs la trouvent et l'élèvent. Atalante devient une excellente chasseresse, ce qui est singulier pour une femme dans l'Antiquité. Elle est également capable de courir très vite et est aussi une lutteuse hors-pair.

  Seule parmi les hommes, elle participe à la chasse au redoutable sanglier de Calydon et se distingue en portant le premier coup. C'est également l'unique femme présente au milieu des hommes embarqués sur l'Argo à la recherche de la Toison d'Or.

  Comme Artémis, elle fait vœu de virginité, bien plus intéressée par les joutes que par l'amour. Elle n'hésite d'ailleurs pas à tuer de ses flèches deux centaures, Hyléos et Rhocos, qui tentent d'abuser d'elle.

  Après avoir découvert l'identité de ses parents et de retour au foyer, son père souhaite absolument la marier. Alors, elle accepte sous condition, elle épousera celui qui la battra à la course et ceux qui échoueront seront mis à mort.
Les prétendants partent les premiers, sans armes. Si Atalante les dépasse à la course, elle les tue avec son javelot. Ils sont nombreux à mourir ainsi, jusqu'au jour où Hippomène se présente pour relever le défi. Aidé par Aphrodite, il a mis au point un stratagème. Une fois le départ donné, il jette une pomme d'or à distance d'Atalante. Curieuse, la jeune fille se détourne pour la ramasser. Deux autres pommes lancées suffisent à Hippomène pour prendre de l'avance et gagner finalement la course sans se faire tuer. Adieu les jours de liberté dans la forêt et les victoires athlétiques, Atalante est obligée de l'épouser et donne bientôt naissance à un fils, Parthénopée.

  Plus tard, il est dit qu'Atalante et Hippomène sont punis pour s'être unis dans un temple de Cybèle, la déesse mère. Cette dernière, courroucée par ce sacrilège, les métamorphose en lions et les attelle à son char. Une fois devenus lions, les amants ne peuvent plus s'unir l'un à l'autre.
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ATLANTE - TÉLAMON
FORCE - NAÏVETÉ

  En architecture, un atlante ou télamon (temples romains) est une variante masculine de la cariatide. C'est une statue d'homme fort, servant de support à un ouvrage d'architecture tel qu'un balcon, une corniche, un entablement ou une tribune. Ils sont représentés debout, agenouillés ou bien enchâssés dans une gaine.

  Le terme dérive du nom du Titan Atlas que les grecs représentaient soutenant les colonnes du ciel. Il peut symboliser la naïveté en mémoire de la tromperie infligée à Atlas par Héraclès.
Un des douze travaux d'Héraclès (Hercule) exigé par Eurysthée consiste à cueillir les pommes d'or du jardin des Hespérides. Atlas, celui qui porte le fardeau de la voûte céleste, peut l'aider dans cette tache et se propose d'aller chercher ces trois pommes lui-même. Héraclès endosse sur ses épaules le poids du ciel le temps de son absence...
Lorsqu'Atlas réapparaît avec les fruits d'or, il propose d'aller porter les pommes à Eurysthée lui-même. Héraclès est conscient du risque qu'il encoure, c'est à dire de ne plus jamais le revoir. Alors il utilise une ruse en feignant d'accepter, il lui demande de reprendre le poids du ciel un instant, le temps de fabriquer un bon coussin de feuilles pour ses épaules. Atlas dépose les pommes d'or et reprend la voûte céleste en toute confiance. Mais quand il aperçoit Héraclès ramasser les pommes et s'éloigner, il comprend qu'il a été joliment berné à son tour...
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ATLAS
TITAN - PORTEUR DE LA SPHÈRE CÉLESTE

  Dans la mythologie grecque, Atlas est un Titan. Il fait partie des divinités grecques primordiales issues du Chaos à l'origine du monde. Selon les sources il est le fils du Titan Japet et soit de Thémis, Clymène ou Asia. Il est le frère de Prométhée, Épiméthée, Albion et Ménétios. Il est le père de nombreuses Nymphes, les Pléiades, les Hyades, les Hespérides et Calypso.

  Après la guerre des Titans (Titanomachie), Atlas est vaincu et exilé par Zeus aux confins occidentaux des limites du monde grecque d'alors (suivant les versions au pays des Hespérides, aux bords du grand océan circulaire ou bien chez les Hyperboréens).
Il est condamné pour l'éternité à porter sur ses épaules la sphère céleste. Ainsi, les Colonnes d'Atlas (ou colonnes d'Hercule) qui la supporte se trouve dans l'actuel détroit de Gibraltar.

  On le retrouve dans l'épopée de Persée, vainqueur de Méduse, il lui rend visite sur le chemin du retour. Atlas est alors un roi puissant qui règne sur un immense territoire et possède un verger portant des fruits d'or (le jardin des Hespérides). Atlas rejette Persée pour protéger ses biens. Alors, pour le punir de son manque d'hospitalité, Persée le pétrifie en lui montrant la tête de Méduse. Il se métamorphose en chaîne de montagnes touchant le ciel (le massif d'Afrique du Nord connu sous le nom d'Atlas).

  Le onzième des douze Travaux d'Héraclès (Hercule) consiste à rapporter trois pommes d'or du fameux jardin d'Atlas et de ses trois filles (les Hespérides).
Héraclès prie Atlas de cueillir ces fruits pour lui. Atlas accepte à condition qu'Héraclès soutienne la voûte céleste à sa place pendant ce temps. Mais à son retour, Atlas refuse de reprendre sa place. Héraclès feint d'accepter mais lui demande de reprendre la charge un instant, le temps de confectionner un coussin de paille pour protéger son dos. A peine libéré, Héraclès saisit les trois pommes d'or et s'en va, laissant Atlas à son triste sort.

  Atlas est généralement représenté comme un colosse géant et nu qui supporte la sphère céleste, parfois aisément, parfois ployant sous l'effort.
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ATON
ASTRE SOLAIRE - ESPRIT RAYONNANT - VIE

  Aton est le Dieu du disque solaire de l'Égypte antique. Il est considéré comme l'esprit qui encourage la vie sur Terre. Il est surtout connu comme le Dieu suprême sous le règne du Pharaon Amenhotep qui prit le nom d'Akhénaton (éclat d'Aton ou utile à Aton).

  Pour Akhénaton, ce dieu est à la fois physique et spirituel. Il est l'astre solaire qui est au centre de notre galaxie, et l'esprit qui rayonne. Le dieu irradiant de sa chaleur et de sa lumière dans tous les êtres.

  Aton est représenté par un disque solaire duquel descendent des rayons. Ils se terminent par des petites mains qui symbolisent l'offrande de la vie au Pharaon et à sa famille.
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AURÉOLE
SANCTIFICATION - AURA - PURETÉ

  Dans les représentations religieuses (christianisme, bouddhisme et miniatures perses de l'islam), l'auréole est une forme circulaire entourant et nimbant la tête des saints. C'est le symbole de valorisation et de reconnaissance de l'exercice spirituel et de la pureté. Cercle (théoriquement de lumière), l'auréole est également liée au symbolisme de la couronne. Elle rappelle l'aura.

  C'est la sanctification des saints de ce monde. On retrouve la trace de l'auréole dans le chapeau carré des universitaires anglo-saxons. Cette fois, l'auréole marque une sanctification de l'esprit concret, par des études supérieures.

  Elle se distingue du nimbe placée autour de la tête des dieux et des empereurs romains déifiés, puis, par les chrétiens, autour de celle du Christ et des saints (le nimbe du Christ est crucifère, c'est-à-dire timbré d'une croix.)

  La Gloire est aussi une aura mais à la différence du nimbe elle rayonne par faisceau autour du Christ ou de l'un de ses symboles.

B
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BA
ÉNERGIE DE MOUVEMENT ET DE TRANSFORMATION - ÂME - ESPRIT DES DIEUX, DES LIEUX

  Les premiers égyptiens considèrent que chaque individu se compose de sept éléments : le corps, le nom, l'ombre, le cœur, l'Akh, le Ka et le Ba. Ces deux derniers éléments désignent les composantes de la partie spirituelle des hommes et des dieux.

  Le Ba est représenté par un oiseau à tête humaine. Il symbolise l'énergie de communication, de transformation et de déplacement de chaque personne. Spirituellement, il peut être comparé à l'âme ou l'esprit d'un défunt, d'un pharaon, et même d'un lieu.

  Le Ba d'un dieu est au travail lorsqu'il intervient dans les affaires humaines. Cet ainsi que le Pharaon peut être considéré comme le Ba d'un dieu. Une divinité investit de son énergie une autre divinité grâce au Ba.

  Ba est parfois représenté avec des ailes déployées, symbolisant par là, le transport, l'envol de l'âme. D'autres statues représentent Ba avec des bras humains tendus vers les dieux, en attente de leur nourriture spirituelle.
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BABEL
CACOPHONIE - ÉCHEC PAR ORGUEIL

  L'histoire de la tour de Babel est un épisode biblique rapporté dans la Genèse. A l'origine les hommes ne parlent qu'une seule et même langue. La terre a été repeuplée après le Déluge et les hommes s'arrêtent dans la vallée de Sennar pour édifier une tour dont le sommet atteint les cieux. Dieu, courroucé, interrompt leur projet en brouillant leur langage et en les dispersant sur la terre.

  Babel symbolise, dans sa dimension négative, la dispersion, la cacophonie, l'incapacité à dialoguer.

  Pour les "Compagnons du Tour de France" la tour de Babel représente l'échec inévitable d'un parcours inspiré par l'orgueil.
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BAIN
PURIFICATION - RENAISSANCE - RETOUR A LA SOURCE DE VIE - CONFORT

  Le rite de l'ablution, de l'immersion dans l'eau est commun à la plupart des religions. L'ablution purifie du péché et délivre des influences néfastes. Il peut être considéré comme un rite d'initiation où il représente à la fois la désintégration et la régénération dans l'eau.

  L'immersion dans l'eau peut évoquer un retour à la source de vie, à la matrice utérine. Son confort, un sentiment d'insouciance, une sécurité, une sensation de douceur et de tendresse.
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BAISER
UNION - SOUMISSION - AMOUR - RESPECT

  Le baiser est le symbole de l'union et de l'acceptation mutuelle. Il peut prendre une interprétation mystique lorsqu'il évoque l'union entre l'âme et le dieu.

  Dans l'Antiquité grecque, le baiser était pratiqué par les initiés au rite de Déméter - la déesse de la terre - en signe de concorde, de soumission, de respect mutuel et d'amour.

  C'était aussi un signe de respect et de vénération que d'embrasser les pieds et les genoux des rois, des juges et des saints hommes. Les superstitions nous font embrasser les statues lorsqu'on implore leur protection ou souhaite réaliser un vœu.

  Au Moyen Âge, le vassal était tenu d'embrasser la main de son Seigneur. C'est de là que vient l'expression "pratiquer le baise-main", signifiant "rendre hommage".
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BALANCE
JUSTICE - RIGUEUR - INTÉGRITE - PRUDENCE - ÉQUILIBRE

  Par sa fonction de recherche de l'équilibre, la balance devient naturellement la représentation de la justice. Elle évoque aussi la mesure et la prudence; la recherche de l'équilibre, naturel, ou dans toute forme d'union.

   Dans la religion, c'est l'évocation du combat entre forces du Bien et du Mal. Le Malin tentant de la faire pencher de son coté. Les Égyptiens comme les Chrétiens (Archange Saint Michel) montrent l'utilisation de la balance pour la pesée des âmes au moment de la mort en vue d'une vie meilleure dans l'au-delà ou, au contraire, de souffrances éternelles.

  En héraldique, on la représente dans sa forme ordinaire. Cet emblème se rencontre dans les armes de magistrats, ou désigne les opérations de banque ou de commerce.
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BALEINE
PUISSANCE COLOSSALE - REFUGE - MÉTAMORPHOSE - NAISSANCE

  Cette créature gigantesque, d‘une force colossale incarne la nature dans ce qu‘elle a de plus puissant et de plus impressionnant. Mais c'est surtout le ventre de la baleine, lieu immense et secret, symbole de régénération, qui a inspiré les plus belles histoires.

  La plus connue est l'épisode biblique qui relate l'épreuve de Jonas qui refusait d'obéir à Dieu. Il prend la mer lorsque Dieu déclenche une tempête qui met en péril son embarcation. Désespéré, Jonas plonge dans la mer et s'enfonce dans l'abîme lorsqu'une baleine l'avale. Jonas demeure dans ses entrailles trois jours entiers, priant Dieu de lui pardonner. C'est ce qu'il fait en ordonnant à la baleine de le déposer sur la terre ferme.
La baleine symbolise ici de lieu de passage entre deux mondes ou deux états de conscience. Jonas sortant de la baleine est n'est plus celui qui y est entré, il s‘est métamorphosé.

  Le séjour du héros dans le ventre du cétacé correspond à la mort initiatique, et sa sortie représente la naissance spirituelle de l'homme.

  Dans la mythologie grecque, la baleine pourrait être le monstre auquel Poséidon offusqué demande le sacrifice de la princesse Andromède. Mais Persée la sauve en pétrifiant le monstre grâce à la tête de la Gorgone Méduse.
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BANDEAU
AVEUGLEMENT - IMPARTIALITÉ - CACHE

  Le bandeau posé sur les yeux est bien entendu symbole d'aveuglement, au sens propre comme au sens figuré.

  Certaines déités mythologiques ont également les yeux bandés pour diverses raisons : Thémis, la déesse de la Justice, pour prouver qu'elle ne favorise personne et ne connaît pas ceux qu'elle juge. Eros, le dieu de l'amour, car la passion frappe aveuglément. La déesse Fortune car elle attribue les richesses au hasard.

  Il prend un sens plus spirituel ou mystique lorsque le bandeau porté sur le front par les religieuses symbolise la réserve qu'elles doivent avoir vis-à-vis des tentations extérieures, une invitation à la méditation.

  Dans la franc-maçonnerie, le bandeau cache les yeux de l'initié du monde profane, son retrait correspond à l'illumination spirituelle.
 
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BAPTÊME
MORT/RENAISSANCE - PURIFICATION

  Le baptême symbolise la mort et la renaissance. L'histoire des religions compte de nombreux bains sacrés ou autres rites d'ablutions. Ils symbolisent la purification et le renouvellement grâce à l'eau.

  Chez les chrétiens, c'est le premier sacrement qui marque l'entrée dans l'Église et marque la purification en effaçant le péché originel. Le baptisé, naît de l'eau et de l'Esprit en recevant la grâce de l'Esprit saint. Il passe d'une existence biologique à une existence de fidèle.
  Par le passé, le baptême était accompagné d'autres rites que celui de l'eau. Le berceau pouvait être orné de signes protecteurs. On imprégnait le bonnet de l'enfant de saintes huiles et il le portait pendant plusieurs jours et il était vêtu de blanc pour signifier l'effacement du péché originel.
Au sortir de l'église, le parrain jetait des fruits secs (on donne des dragées aujourd'hui) en symbole de longue vie et d'abondance. Le parrain et la marraine offraient des cadeaux à l'enfant et c'est eux qui lui donnaient un nom marquant son intégration dans la collectivité. Et, comme de nos jours, les parents offraient un repas de fête.
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BARBE
PUISSANCE - SAGESSE - VIRILITÉ - COURAGE - POUVOIR

  Par le passé la barbe prend de nombreuses significations. Elle donne au visage de l'ampleur, de la majesté et si aujourd'hui elle n'a principalement qu'une fonction esthétique, par le passé elle est symbole de puissance alliée à la sagesse. Les dieux-pères en sont pourvus : Zeus, Héphaïstos, Poséidon, Wotan, tout comme les rois, les héros, les patriarches, les grands législateurs, les philosophes et les prophètes.
Dans la Grèce antique, on la perçoit comme un signe de force et de virilité. On va même jusqu'à donner une barbe postiche aux hommes imberbes et aux femmes qui ont fait preuve de sagesse et de courage.

  Dans l'ancienne Égypte, les hommes sont imberbes pour des raisons hygiéniques. Par contre, les dieux, les rois, les reines et les pharaons se distinguent par le port d'une barbe postiche, longue, mince et droite (recourbée vers l'avant à son extrémité pour les dieux).

  Plus tard, les chrétiens donnent au Christ l'apparence des dieux-pères de l'Antiquité en le représentant affublé d'une longue barbe.

  A partir de la Renaissance, la barbe n'a plus de caractère symbolique et n'est plus qu'une question de mode ou de convenance personnelle. Par exemple, au début du XIXème siècle, la barbe et les cheveux longs sont les signes distinctifs des romantiques opposés aux classiques, glabres et perruqués.
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BASILIC
PÉCHÉ - TENTATION - SATAN - POUVOIR

  C'est un animal légendaire, un serpent au venin et au regard mortel dans l'Antiquité, un être hybride tout aussi maléfique au Moyen Âge, à tête et poitrail d'oiseau (souvent de coq) et à queue de serpent.

  Dans la pensée chrétienne, il incarne le péché et la tentation et plus généralement Satan. C'est la représentation du danger mortel que l'on ne peut éviter à temps et dont seule la protection d'un ange divin peut préserver. C'est pourquoi il est souvent représenté foulé aux pieds par le Christ.

  Cet être fabuleux est aussi l'incarnation du "pouvoir royal" qui foudroie ceux qui osent lui manquer de respect.
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BASTET
CHALEUR APAISANTE DU SOLEIL - DÉESSE PROTECTRICE - DÉESSE DE LA MATERNITÉ - FÉLINITÉ

  Dans l'Égypte antique, Bastet est la fille du dieu soleil mais aussi parfois considérée comme la fille du dieu Amon. Elle est l'épouse de Ptah, le dieu créateur, et mère du dieu lion Miysis.

  Bastet est une divinité solaire symbolisant la chaleur apaisante du soleil. Elle se présente sous un double aspect, soit avec le corps d'une déesse à tête de chat ou bien sous l'aspect d'une chatte assise. Elle incarne à la fois la puissance, la force et l'agilité.
Bastet est aussi la déesse bienveillante du foyer, elle protège les humains contre les maladies contagieuses et contre les mauvais esprits. Elle détient le pouvoir magique qui stimule l'amour et l'énergie charnelle. C'est également une musicienne de la joie et la déesse de la maternité.

  Mais si Bastet est attirante et l'une des divinités les plus adorées par les Égyptiens, elle est aussi réputée cruelle et dangereuse car le félin sommeille en elle. Ses colères sont redoutables et imprévisibles. C'est certainement pour cela qu'elle est parfois figurée avec une tête de lionne sur un corps de femme, associée à la Déesse Sekhmet.

  Ses attributs divins sont le sistre, un instrument à percussion de type maracas, car elle aime particulièrement la danse et la musique. Ses autres attributs sont le couteau et le panier.
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BATEAU
VOYAGE - ÉVASION - DÉCOUVERTE - TRANSPORT - PROTECTION/SAUVETAGE

  Le bateau représente le mouvement, le voyage, l'évasion, le désir de partir vers l'horizon et d'affronter l'inconnu. Il incarne également le refus de la stagnation. Il évoque évidemment les longs périples dangereux et parfois hasardeux effectués par les navigateurs du passé, mais aussi par ceux d'aujourd'hui.

  Les croyances ont souvent placé l'eau comme la frontière entre leur monde et le royaume des dieux ou des morts. Alors, le bateau était naturellement considéré comme le meilleur moyen de franchir cet obstacle pour aller vers l'au-delà. C'était le cas des Égyptiens qui rejoignaient le royaume des morts à bord d'une barque fluviale ou des Grecs qui franchissaient le fleuve Styx dans la barque de Charon, le nocher des Enfers, afin de rejoindre le séjour des morts.

  Dans la tradition chrétienne, le bateau et symbole de protection. Les fidèles y embarquent pour faire face aux tentations et éviter les tempêtes des passions. On pense bien entendu au "sauvetage" évoqué par l'Arche de Noé.

  Le nom de bateaux est aussi chargé de sens. Les bateaux de guerre arborent des noms glorieux ou flatteurs comme "Le Téméraire". D'autres, des noms de personnages illustres ou plus souvent des noms de poissons ou d'oiseaux marins.
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BÂTON - BAGUETTE
POUVOIR - PUISSANCE - SAVOIR

  Le bâton est symbole de pouvoir temporel, comme celui d'un roi sur ses sujets (symbolisé par son sceptre), d'un commandant sur ses troupes (symbolisé par son bâton de maréchal) ou d'un berger sur ses moutons (symbolisé par son bâton pastoral).

  C'est aussi un symbole de pouvoir surnaturel, de clairvoyance et de savoir obtenus de Dieu (bâton de Moïse ouvrant les eaux de la mer rouge), des forces occultes (baguettes des sorcières, des fées) ou en relation avec la magie (baguettes du prestidigitateur, de sourcier).

  Un bâton cassé symbolise le désaccord, les dissentiments.
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BÉLIER
FORCE - RENAISSANCE - VIGUEUR - GUIDE

  Dans la majorité des civilisations antiques les symboles qui lui sont associés varient d'une mythologie à l'autre, il existe, malgré tout, certaines similitudes comme l'incarnation de la force de la nature.

  Le bélier est le symbole du printemps et de la renaissance. Il inspire la vigueur et on le désigne également comme le symbole de la provocation au combat.

  Symbole du Verbe, il signifie aussi la force créatrice qui guide par sa voix le troupeau dont il est le chef.

  Dans la religion chrétienne, il peut représenter également la confiance en la justice divine.
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BELLÉROPHON
ORGUEIL - ARROGANCE - ATHÉISME

  Dans la mythologie grecque, Bellérophon est chargé d'aller tuer un monstre appelé la Chimère car le roi Iobatès, qui l'a accueilli et nourri, ne peut pas le tuer lui-même et est persuadé qu'il va y trouver la mort.

  Aidé par la déesse Athéna (Minerve), Bellérophon chevauche le cheval ailé Pégase et échappe ainsi aux flammes de la Chimère et la met à mort en la criblant de flèches ou - selon les versions et notre image - la perce d'une lance garnie de plomb, que le souffle ardant de la bête fait fondre en lui brûlant les entrailles.

  Bellérophon sort vainqueur de nombreuses autres épreuves jusqu'à ce le roi Iobatès renonce à sa déchéance. Bellérophon épouse sa fille et devient alors propriétaire de la moitié de son royaume.
Grisé par ses victoires, il s'estime digne de séjourner avec les dieux et entreprend de voler vers l'Olympe grâce à Pégase. Zeus, courroucé par tant d'arrogance, envoie alors un taon qui pique Pégase sous la queue et le rend fou. Désarçonné, Bellérophon tombe dans un buisson d'épines, devient aveugle et erre sur la terre comme un moribond jusqu'à sa mort.

  Bellérophon reste donc le symbole de l'orgueil, de l'insolence vis-à-vis des hommes ou des forces supérieures. C'est aussi une forme d'athéisme qui permet d'imaginer qu'un homme peut tout comprendre en dominant le monde et les Dieux.
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BICHE
GRÂCE - DOUCEUR - SAGESSE - FÉMINITÉ - INNOCENCE - TIMIDITÉ - VULNÉRABILITÉ

  La biche est avant tout un symbole soulignant la grâce, la douceur et la sagesse de la féminité. Mais aussi l'innocence, la sensibilité, la vigilance et l'amitié.
Mais la tendresse de la biche peut se muer en défaut en évoquant une forme de timidité et de vulnérabilité.

  La biche est présente dans la mythologie grecque, elle est l'attribut d'Artemis (Diane), la déesse de la chasse. Dans la troisième épreuve de ses travaux, Héraclès (Hercule) poursuit une année entière la biche de Cérynie qu'il doit capturer vivante. C'est une créature fantastique de la stature d'un taureau, aux cornes d'or et aux pieds d'airain.

  Selon la symbolique des peuples turcs et mongols, la biche est l'expression de la "terre femme" et la légende dit que c'est une biche qui enfanta Genghis Khan.

  Chez les Celtes, chasser une biche évoque la poursuite de la sagesse.
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BLÉ
FERTILITÉ - CONCORDE

  Dans toutes les civilisations, le blé représente la fertilité, la vie qui s'éveille, l'abondance des biens de ce monde et de l'autre, la connaissance qui conduit à la vie éternelle. Le blé peut représenter l'union et la concorde symbolisé par le lien qui unit ses graines pour former un épi.

  Plusieurs rituels sont attachés au blé afin qu'il procure le bonheur : il doit être cueilli le 7ème jour du 7ème mois de l'année, à la 7ème heure, c'est à dire le 7 juillet à 7 heure du matin.
Il peut être également cueilli au solstice d'été ou le jour du de la Saint Jean. Ce jour là, 7 épis sont cueillis et posés sur la cheminée pour avoir "des sous tous les jours de l'année"...
Dans la religion chrétienne, il est traditionnellement offert au nouveau né pour le préserver des 7 péchés capitaux.

  Dans la mythologie, c'est la déesse grecque Déméter (Cérès) qui enseigne aux hommes l'art de cultiver le blé. Elle est considérée comme la déesse du blé, de la germination et de la moisson, "La déesse de la végétation qui meurt en hiver pour renaître au printemps". Elle est représentée tenant une gerbe de blé ou portant une couronne faite d'épis de blé tressés.
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BŒUF - BUFFLE
FORCE - PATIENCE - SOUMISSION - PATIENCE

  Le bœuf occupe une place différente dans la symbolique que celle du taureau. C'est un animal que l'on a sacrifié aux divinités de la terre et de l'agriculture. Les Grecs de l'Antiquité immolaient à Zeus des bœufs blanc et à Hadès des bœufs noirs. Une hécatombe désigne chez eux un sacrifice de cent bœufs.

  De manière générale, le bœuf comme le buffle symbolisent la force dans le travail, la patience, la docilité et une forme de bienveillance.

  Dans la mythologie grecque, Héraclès (Hercule) doit s'emparer des bœufs de Géryon lors de son dixième travail. Géryon possède un corps à trois bustes de six bras et est considéré comme l'homme le plus fort du monde. Son troupeau est gardé par le berger Eurytion et par Orthros le chien à deux têtes. Héraclès les tue tous les deux d'un coup de massue et part avec le troupeau vers la Grèce. Alerté, Géryon pourchasse Héraclès mais celui-ci n'a aucun mal à le tuer d'une flèche qui transperce ses trois bustes.

  Au Moyen Âge, il est associé à la figure allégorique de la patience et est représenté, à côté de l'âne, dans les scènes de la Nativité.
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BOUC
IMPUDEUR - SENSUALITÉ - SATAN - JÉSUS - NOBLESSE - HARDIESSE

  L'animal symbolise les passions sexuelles, l'appétit charnel et l'impudicité qui en découle.

  Chez les Chrétiens, Satan joue le rôle du bouc émissaire. On le charge de tous les péchés et de tout le mal qui existe dans le monde (le bouc émissaire). Paradoxalement, le bouc peut également représenter le symbole de Jésus-Christ, qui, bien que pur et sans péché, se charge de ceux du monde.

  Le bouc est présent dans la mythologie grecque. La Chimère, animal imaginaire, a un corps de bouc qui exprime la pulsion liée au corps, la pulsion sexuelle. Il est parfois représenté comme la monture de d'Aphrodite (Vénus). Le dieu Pan à tête et pattes de bouc est l'une des plus anciennes déités associées à la nature et à l'énergie sexuelle.
Au Moyen Âge, l'Eglise s'est inspiré de ce dieu pour représenter le diable, l'incarnation du mal et des passions dégradantes.

  En Égypte, le bouc était symbole de noblesse.

  En héraldique, le bouc présent sur les armoiries peut symboliser un pays montueux et rocailleux, mais aussi lascivité et luxure ou encore hardiesse et force.
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BOUCHE
NAISSANCE - MORT - MATRICE - SENSUALITE - EMPRISE

  Elle représente à la fois la naissance (premier souffle de vie), et la mort (dernier souffle).

  La bouche est une grotte, une caverne chaude et humide. Elle est un symbole de la Déesse Mère et de l'utérus, c'est-à-dire la matrice.

  La bouche est une zone érogène symbole de sensualité et est aussi un outil de séduction.

  Il sort de la bouche ce qui est en nous. Ainsi, représentée avec un serpent qui en sort cela indique que l'on est sous l'emprise du démon.
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BOUCLIER
PROTECTION - UNIVERS

  Arme passive, le bouclier sert à la défense et à la protection. Utilisé aussi comme civière il permettait une protection guerrière totale.

  Le bouclier protège à la fois physiquement et symboliquement le guerrier en repoussant les esprits malfaisants et en effrayant l'ennemi. On grave sur un bouclier les vertus des hommes ou les exploits des guerriers. Dieu et déesse de la guerre romains, Mars et Bellone sont généralement représentés avec un bouclier.

  Dans l'Antiquité, les boucliers votifs exprimaient les vœux publics rendus aux Dieux. On les plaçait sur les Autels ou sur les colonnes des Temples.

  Représentation de l'univers, arme spirituelle, il peut devenir miroir, permettant de protéger sa foi.
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BOUDDHA
SAGESSE - ÉVEIL - SURNOM DE GAUTAMA FONDATEUR DU BOUDDHISME

  Bouddha est un terme sanskrit signifiant "celui qui est Éveillé". C'est donc avant tout un titre donné à une personne ayant atteint une grande sagesse. L'appellation Bouddha peut donc désigner divers individus.
Le Bouddha connaît le nirvana, un état de béatitude parfaite qui entraîne la fin du cycle des réincarnations. Il peut aussi avoir transcendé la dualité samsara (désirs égocentriques)/nirvana (abandon des désirs).
Le Bouddha peut être désigné par d'autres qualificatifs comme "le Bienheureux", "Celui qui a vaincu", "Celui qui Sait" ou encore "Celui qui Comprend".

  Dès l'origine, trois voies vers l'éveil sont désignées :
  • L'éveil sravakabuddha - celui de l'auditeur - Il atteint le nirvana grâce à l'enseignement d'un bouddha. Il est plus souvent appelé arhat et n'est pas toujours considéré comme un réel bouddha.
  • L'éveil pratyekabuddha - celui du bouddha solitaire - Comme son nom l'indique, il trouve la voie par lui-même. Mais il n'a pas les capacités de libérer d'autres êtres.
  • L'éveil samyaksambuddha - celui du bouddha pur et parfait - Il atteint par lui-même cet état et est capable d'enseigner le dharma, la loi qui régit l'Univers. Atteindre cet éveil demande de suivre la voie de bodhisattva en formulant des vœux. Le bouddha le plus connu et archétype du bouddha pur et parfait est le fondateur du bouddhisme, Siddhartha Gautama.
  Le bouddhisme d'aujourd'hui a pris sa source dans l'Éveil du Bouddha sous l'arbre de la Bodhi, il y a deux mille cinq cents ans. Ce titre est donné à un homme dont le nom est Siddhartha Gautama. Il naît au sixième siècle avant notre ère, dans une région située entre le Népal et l'Inde.
Siddhartha est issu d'une famille aisée et reçoit une bonne éducation, s'exerce aux arts martiaux et apprend des sages les traditions et croyances traditionnelles. Adolescent, il épouse une cousine et a un fils.

Les quatre visions
  Siddhartha vit dans un palais éloigné du monde et, un jour qu'il sort en ville, il voit un vieil homme pour la première fois de sa vie. En découvrant la vieillesse et l'état qu'il connaîtra lui-même un jour, il est frappé de stupeur et il retourne vers son palais perturbé.
Dans la deuxième vision, il découvre la maladie et réalise qu'aussi fort et en bonne santé qu'il soit, il peut à tout instant être atteint par le mal et souffrir.
La troisième vision est celle d'un cadavre que l'on transporte sur une civière vers la crémation. Ici, il apprend que la mort le touchera aussi un jour.
Vivement atteint par toutes ces découvertes, Siddhartha se pose des questions sur l'existence, la maladie, la mort, la destinée de chacun et l'existence ou non d'un Dieu... Dans sa quatrième vision, il aperçoit un sadhu, un saint homme, qui marche dans la rue tenant un bol à aumônes. Il semble si calme, si tranquille, si plein de paix, que le futur Bouddha pense que faire comme cet homme, abandonner ses richesses en errant libre et sans attache peut lui permettre de répondre aux questions qui l'obsèdent.

L'Éveil
  Une nuit, Siddhartha décide de partir et embrasse une dernière fois sa femme et à son fils endormis. Il quitte ses beaux habits, coupe ses cheveux et sa barbe, et avance désormais en homme solitaire et sans foyer, à la recherche de la vérité. Il marche durant six années, nu, dans la plus grande austérité, en limitant nourriture et sommeil au strict minimum. Il devient célèbre en tant que grand ascète, et fait des disciples. Mais lorsqu'il réalise que ce n'est pas le chemin de la Vérité, le chemin de l'Éveil, il abandonne cette vie rigoureuse.
Il recommence à manger au grand désarroi de ses disciples qui le quittent. Sans famille, sans amis et maintenant sans disciples, Siddhartha se trouve tout seul, errant de lieu en lieu.
Un jour, Siddhartha arrive à un bel endroit situé sur les bords d'une rivière et appelé Bodh Gaya. Là, il s'assoit à l'ombre d'un figuier - l'arbre de la Bodhi - et prend la résolution de ne pas bouger de cette place tant qu'il ne sera pas "Éveillé".
Trois jours et trois nuits passent et il est toujours assis, contrôlant et concentrant son esprit en le purifiant de tous les obstacles mentaux et de ses souillures. Le démon Mara - incarnation des passions et des désirs - met alors tout en œuvre pour qu'il échoue. Mais la nuit de la pleine lune de mai, alors que l'étoile du matin se lève, il fixe son esprit sur elle et connaît enfin l'Éveil complet. Siddhartha Gautama devient alors le Bouddha.

L'enseignement
  C'est la fin de sa quête, il a trouvé la solution à l'énigme de l'existence, il est Illuminé, Éveillé. Mais ce n'est que le début de sa mission, il veut faire connaître à l'humanité cette Vérité.
Il quitte sa place et marche durant cent kilomètres vers la cité de Sarnath. Il y retrouve les disciples qui l'avaient lâché et leur fait part de sa grande découverte.
Progressivement, une communauté spirituelle grandit autour de lui et Bouddha Siddhartha part prêcher dans tout le Nord-Est de l'Inde.
Lorsqu'il arrive dans un village, il tend son bol à aumônes à l'entrée des habitations puis s'assoit sous l'arbre d'une plantation de manguier et prend son repas. Petit à petit, les villageois approchent et se rassemblent autour de lui pour obtenir son enseignement.
Il répand ainsi sa parole durant plus de quarante-cinq années à ceux qui veulent bien l'entendre. Le Bouddha enseigne à tous, aux riches propriétaires comme aux paysans, aux brahmanes comme aux prostituées, et même aux rois et aux princes.
Il devient ainsi le plus grand et le plus connu des maîtres spirituels de l'Inde. Et quand il meurt, il atteint le nirvana final - le parinirvana - et des dizaines de milliers de disciples pleurent son départ.



  En Thaïlande, Bouddha est représenté dans différentes postures. Elles sont généralement au nombre de 8 et figurent différents épisodes de sa vie. Chaque posture est associée à un jour de la semaine. Seul le Mercredi est divisé en deux postures (jour et nuit).

(survolez-moi)
Le Bouddha du Dimanche
Bouddha contemplant l'arbre de la Bodhi
  Durant la première semaine après l'Éveil, Bouddha reste sous l'arbre de la Bodhi pour méditer. La deuxième semaine, il se rend au nord-est de l'arbre et le contemple debout, immobile, durant sept jours.

Le message : méditer sur les actes de sa vie permet de prendre les meilleures décisions et de poursuivre au mieux sa route dans la voie du salut.

  Le Bouddha est représenté debout, les yeux ouverts et les mains croisées à la hauteur du bassin.



(survolez-moi)
Le Bouddha du Lundi
Bouddha met fin à un conflit familial relatif à la possession de l'eau
  La sécheresse sur les terres du Kapilavastu tarie la rivière Rohini qui arrose la région. Chacun se dispute alors le peu d'eau qu'il reste pour irriguer son champ. Bouddha se rend auprès des siens pour prêcher l'apaisement et leur fait rendre raison en trouvant une solution commune.

Le message : Bouddha rappelle ici à ses fidèles la nécessité de vivre dans la paix. La fraternité est un bien de l'esprit plus précieux que n'importe quel autre bien matériel.

  Le Bouddha est représenté debout, les deux mains élevées à la hauteur de la poitrine dans un geste d'apaisement.



(survolez-moi)
Le Bouddha du Mardi
Bouddha enseignant le Darhma au démon Asurindarahu
  Pendant le séjour de Bouddha au monastère de Veluvana une éclipse de lune survient, suivie de celle du soleil. C'est le démon Asurindarahu qui s'en est emparé. Il souhaite en fait connaître le Bouddha, dont il a entendu parler. La rencontre a lieu, et le démon écoute son enseignement (le Darhma) et se convertit.

Le message : Bouddha est sur terre pour répandre et enseigner sa doctrine.

  Le Bouddha est représenté couché sur le côté droit, ses deux pieds sont au même niveau, le pied gauche reposant sur le pied droit. Son bras gauche est allongé le long du corps et l'autre supporte sa tête.



(survolez-moi)
Le Bouddha du Mercredi
Bouddha portant le bol à aumône/Bouddha recevant des offrandes d'un éléphant et d'un singe
Bouddha du jour
  Après son Éveil, Bouddha entreprend la quête quotidienne de sa nourriture devant chaque maison.

  Le Bouddha est représenté debout, tenant le bol à aumône des deux mains à hauteur de la taille.

Bouddha de la nuit
  Retraite de Bouddha dans la forêt de Parileyyaka. Il y reçoit les offrandes d'un éléphant et d'un singe pour la nuit.

Le message : les disciples de Bouddha doivent vivre dans la pauvreté et le détachement des biens matériels. Chaque jour, les moines mendient leur subsistance aux laïcs qui doivent eux-mêmes avoir à cœur de subvenir à leurs besoins.

  Le Bouddha est représenté assis sur un rocher, tendant la main droite ouverte pour recevoir une offrande. Face à lui, l'éléphant Parileyyaka lui apporte de l'eau et un singe du miel sauvage.



(survolez-moi)
Le Bouddha du Jeudi
Le Bouddha en méditation vivant le complet Éveil
  Après sa victoire sur le démon Mara, le Bouddha entre en méditation et libère son intellect de tout lien, si bien qu'il parvient au Suprême et Complet Éveil, devenant dès lors le Bouddha.

Le message : Comme Bouddha, nous sommes sur terre pour atteindre le nirvana.

  Le Bouddha est représenté assis en tailleur, les deux mains posées sur ses jambes, la main droite sur la main gauche, paume en dessus.



(survolez-moi)
Le Bouddha du Vendredi
Le Bouddha en réflexion
  Bouddha songe à enseigner sa doctrine à tous les êtres, malgré la difficulté. Il est indécis, car il a mis tant de temps lui-même.

Le message : La mission d'un Bouddha qui a atteint l'Éveil est d'enseigner et de transmettre en allant prêcher auprès des hommes et en assurant ainsi le salut du monde.

  Le Bouddha est représenté dans une attitude de réflexion, debout, les deux mains croisées sur la poitrine, la main droite sur la main gauche.



(survolez-moi)
Le Bouddha du Samedi
protégé par le roi des Nagas
  Après cinq semaines de méditation sous l'arbre de la Bodhi, Bouddha consacre la sixième à une autre méditation sous l'arbre Mucalinda au bord d'un lac du même nom. Un orage violent fait tomber une pluie intense et Bouddha méditant n'est pas conscient du danger. Alors le roi des Nagas (des Serpents) du lac Mucalinda, intervient pour le protéger en l'abritant avec son capuchon dilaté.

Le message : Après l'Éveil, Bouddha a poursuivi sa méditation envers et contre tout. La connaissance n'est rien si chacun ne s'implique pas et ne cherche pas à trouver la voie du salut, en dépit des difficultés.

  Le Bouddha est représenté assis en tailleur sous le capuchon de Naga. Ses mains reposent sur ses jambes, paumes en dessus.


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BOULE - SPHÈRE
FORTUNE - INSTABILITÉ - UNITÉ - COMMUNAUTÉ

  Dans l'Antiquité, la boule est l'attribut de la Fortuna romaine (Tyché grecque), allégorie du hasard. Uranie, la Muse de l'Astronomie est couronnée d'étoiles et tient une sphère ou un globe céleste. Némésis, la déesse grecque de la juste colère des dieux, est parfois représentée sur une sphère lunaire et domine le monde. C'est aussi un des attributs de d'Aphrodite (Vénus) qui souligne que la fortune est aussi versatile que l'amour qu'elle représente.

  Au Moyen Âge c'est le symbole de l'unité et de la perfection à atteindre. L'unité de l'église, du couple, de la communauté. A cette époque, la boule ne peut pas représenter le monde puisque le monde connu est supposé être plat.
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BRAHMA
DIEU DE LA TRIADE HINDOU - ESPRIT SUPRÊME - CRÉATEUR DE L'UNIVERS - ROI DES DIEUX

  Dans la mythologie hindoue, le Dieu Brahma est le premier membre de la triade hindoue. Les deux autres Dieux sont Vishnou et Shiva.
Brahma naît dans une fleur de lotus, elle-même émergeant du cordon ombilical de Vishnou. Il a trois épouses, Sarasvati, la déesse de la Connaissance - Savitri, qui préside aux fonctions intellectuelles et artistiques - Gayatri, la déesse de l'apprentissage.

  Brahma est l'esprit suprême, le créateur de la matière et de l'univers. À la fois seigneur et père de toutes les créatures vivantes, il est souvent désigné comme l'ancêtre de tous les êtres humains.
Mais, dans la mythologie hindoue, Brahma est considéré comme un dieu neutre n'agissant plus sur le destin des êtres qu'il a initialement créés.

  Dans le bouddhisme, Brahmā n'est pas considéré comme le créateur de l'univers mais comme le roi des Dieux.

   Brahma est représenté assis sur un lotus dont il est né. Il possède quatre têtes couronnées car lorsqu'il crée l'univers, il engendre la belle Shatarupa, la déesse de la connaissance, de l'éloquence, de la sagesse et des arts. Alors, grâce à ses quatre têtes Brahma peut l'admirer continuellement.
Il fait naître une cinquième tête pour suivre encore plus chaque mouvement de Shatarupa. Mais Shiva brûle cette tête car il trouve inconvenant que le créateur soit autant attiré par une de ses propres créations.
Il porte une barbe qui invoque la sagesse et le processus éternel de la création. Son corps possède quatre bras qui tiennent chacun un objet symbolique. Une cuillère sacrificielle, les Védas (textes sacrés), un pot d'eau figurant l'énergie cosmique avec laquelle il crée l'univers et un chapelet de perles qui symbolisent les éléments nécessaires au processus de création.

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CADUCÉE
ÉLOQUENCE - ÉQUILIBRE - MÉDECINE

  Le caducée est un des attributs du dieu Hermès dans la mythologie grecque. C'est une baguette de laurier ou d'olivier surmontée d'une paire d'ailes et entourée de deux serpents entrelacés.

  Emblème de l'éloquence, indispensable pour maintenir la concorde. Les serpents symbolisent la ruse, la prudence, la diplomatie. Les petites ailes sont là pour signifier l'élégance et la subtilité de la diction de l'orateur.

  Le caducée est un symbole d'équilibre par l'intégration de forces contraires. L'énergie est pure. C'est une arme contre la banalité, le règne spirituel sur la vie terrestre, le règne de l'esprit sur le corps et sur les serpents qui sont figurés entourant le bâton.
Ces serpents peuvent encore représenter la pensée non positive, l'exaltation imaginative, les principes des dérèglements nuisibles. Ils crachent parfois leur venin dans la coupe pour permettre de recueillir le poison et pour le transformer en médecine.
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CAÏN
JALOUSIE - CRIME - EXIL - ERRANCE - HOMME DE MAL

  Caïn est un personnage de la Bible et du Coran, il est le fils aîné du premier couple Adam et Ève et à un frère cadet Abel.

  Caïn est paysan et Abel berger. Un jour, ils décident d'apporter une offrande à Dieu. Caïn offre des fruits de son verger, tandis qu'Abel offre les premiers-nés de son troupeau de moutons. L'offrande d'Abel est de bien plus grande valeur et est préférée par Dieu.
Alors Caïn est pris de jalousie et s'emporte dans la colère. Plus tard, il invite son frère à sortir dans les champs, se jette sur lui par vengeance et le tue.
  Caïn est ainsi, selon la Genèse, le premier meurtrier de l'humanité. Pour punir Caïn, Dieu le condamne à quitter les siens et à errer sur la terre.
Caïn à peur d'être tué par ceux qui le trouveront. Dieu lui dit que dans ce cas, il serait vengé sept fois... De quoi refroidir toute velléité de meurtre. De plus, Dieu appose un signe sur Caïn qui empêche quiconque de tuer Caïn. La vie humaine, même si c'est celle d'un meurtrier, reste donc sacrée et, selon Dieu, personne n'a le droit de tuer.

  Par son geste, Caïn est la figure de l'homme de mal tandis qu'Abel est la figure de l'homme de bien.
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CALICE
CRÉATION - GUÉRISON - RÉGÉNÉRATION

  Le "Saint Calice" (Saint Graal) désigne la coupe utilisée par Jésus-Christ et ses douze disciples au cours de la Cène, repas qu'ils font pour commémorer ensemble la Pâque juive, à la veille du jour où Jésus va être livré aux Romains pour être crucifié.

  Selon la mythologie chrétienne, le Saint Graal est taillé par les anges dans une émeraude tombée du front de Lucifer lors de sa chute.
Il est confié à Adam au paradis mais il le perd après sa transgression, n'étant pas autorisé à l'emporter hors du paradis. Le Saint Calice est ensuite récupéré par Seth, le 3ème fils d'Adam, puis transmise de père en fils jusqu'à Noé, puis à Jésus, qui l'utilise lors de la Cène.
C'est dans cette coupe qu'est recueilli le sang du Christ à sa descente de la Croix. Le Graal est ensuite transporté en Grande-Bretagne par Joseph d'Arimathie, chef militaire de Ponce Pilate, disciple secret de Jésus. Là, le petit-fils de Joseph d'Arimathie fonde la dynastie des Rois pêcheurs, gardiens du Graal.

  Selon la mythologie celtique, le Graal est le chaudron du dieu Dagda, une coupe de souveraineté, symbole de résurrection, d'abondance et de sauvegarde.
Avec la christianisation de l'Angleterre, le mythe se transforme et le chaudron devient le calice utilisé par Jésus Christ lors de la Cène. C'est désormais une relique christique sacrée et vénérée comme tout les éléments de la Passion du Christ.
Au Moyen-âge, cet objet mythique apparaît pour la 1ère fois dans le roman Perceval ou le Conte du Graal de Chrétien de Troye. Il y est décrit comme une magnifique pièce d'orfèvrerie émettant un rayonnement divin, une lumière due à la présence mystique du Christ. Parmi ses innombrables pouvoirs il possède, outre celui de nourrir (don de vie), celui d'éclairer (illumination spirituelle) ou encore celui de rendre invincible.

  Le calice représente le principe créateur et, en général, tout ce qui est lié à la vie : guérison, naissance et régénération.

  Le calice contient parfois un serpent ou un dragon. Saint Jean est représenté avec un calice d'où émergent des serpents. Cela fait référence à la symbolique du serpent d'airain que Moïse dresse sur un bâton à la vue des Hébreux mordus dans le désert par des serpents venimeux. Ils ont critiqué le Seigneur et Moïse. Maintenant, en regardant le serpent d'airain, ils conservent la vie et reconnaissent leurs erreurs.

  Le Graal, selon la théologie chrétienne, symbolise également la Vierge Marie dont le ventre a contenu le corps du Christ pendant la gestation de sa reconnaissance divine. Elle est donc perçue comme une Coupe Mystique, une Coupe Humaine qui a contenu en ses flancs le Dieu fait homme.
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CALLIOPE
MUSE - POÉSIE ÉPIQUE

  Dans la mythologie grecque, Calliope est une des neuf Muses fille de Zeus (Jupiter) et de Mnémosyne, la déesse de la mémoire. Elle vit avec ses sœurs dans les montagnes de l'Hélicon, tout près de l'Olympe.

  Les Muses président à la création artistique et les créateurs ne peuvent trouver leur inspiration que grâce à elles. Elles ont toutes une attribution dans un domaine artistique spécifique.

  Calliope, dont le nom signifie "belle voix", est la Muse de la poésie épique. Elle est l'aînée des Muses et la plus éminente.
Selon les mythes, Calliope est la mère d'Orphée, des sirènes, d'Hymen (le dieu du mariage), des Corybantes (des danseurs) et peut être la mère d'Ialémos qui est une divinité mineur personnifiant le chant de lamentation.

  Calliope est représentée sous les traits d'une jeune fille majestueuse. Elle porte une couronne d'or, marquant sa suprématie sur ses sœurs. La couronne peut être aussi faite de lierre et elle tient dans ses mains un volume en rouleau (le volumen), un stylet, des tablettes ou encore une couronne de lauriers. Le sol à ses pieds peut être jonché de poèmes.
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CARIATIDE - CARYATIDE
PRÊTRESSE - NOBLESSE - TEMPÉRANCE

  On donne le nom de Cariatide ou Caryatide à toute statue grecque de femme vêtue d'une longue tunique et placée en guise de colonnes, de piliers ou de pilastres.

  Elles représentent de jeunes prêtresses ou bien les canéphores, ces jeunes filles de famille noble parées des plus riches ornements. Elles portent sur leur tête des corbeilles contenant les offrandes nécessaires aux sacrifices dans les cérémonies sacrées.

  Les Cariatides apparaissent tout d'abord sur les édifices grecs d'ordre ionique et sont ensuite répétées dans l'antiquité gréco-romaine, sous la Renaissance et au XIXème siècle. A ce moment, par leurs attributs, elles peuvent avoir de nombreuses significations en symbolisant la justice, la force, la tempérance, la prudence...
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CARPE
SILENCE - PATIENCE - PERSÉVÉRENCE - FERTILITÉ - RÉUSSITE

  En Europe, ce poisson est associé au silence (muet comme une carpe).

  Au Japon, la carpe est le symbole de la persévérance (elle remonte les cascades et les rivières), d'amour, de virilité et de fertilité. Lors de la fête des enfants, le 5 mai, des bannières colorées faîtes de manches à air en forme de carpe (appelées Koï nobori - bannières carpes) sont érigées pour encourager les garçons à être forts et valeureux.

  En Chine, une légende raconte que les carpes qui réussissent à remonter le fleuve jaune gagnent le ciel et se transforment en dragon. La carpe symbolise la réussite au niveau social et également aux examens...

  En héraldique, la carpe symbolise le silence et la patience.
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CARRÉ - CUBE
MATIÈRE - TERRE - STABILISATION - ÉQUILIBRE

  Le carré est le symbole du monde terrestre par opposition au céleste. Dans les églises romanes, le carré du transept est coiffé d'une coupole figurant le ciel.

  Le carré est le quatrième des 4 symboles fondamentaux (le centre, le cercle, la croix et le carré). Le carré et le cube sont des figures fermées qui empêche l'écoulement de l'énergie, à l'inverse du cercle. Cela peut impliquer un arrêt, une stabilisation, un équilibre, comme la peur de l'inconnu ou la stagnation.

  Sur la façade de la Sagrada Familía de Barcelone (notre image), on peut voir le cryptogramme de Subirach (du nom de son créateur, un sculpteur et peintre espagnol). Il s'agit d'un carré "magique" dont la somme de toute ligne, de toute colonne et des deux diagonales est égale à 33, l'âge de Jésus-Christ à sa mort.
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CASTOR et POLLUX
FRÈRES JUMEAUX - PROTECTEURS DES MARINS

  Dans la mythologie grecque, Castor et Pollux sont les fils jumeaux de Léda, une mortelle. Ils sont appelés les Dioscures, ce qui signifie enfants de Zeus en grec. En effet, selon les versions, ils sont tous les deux fils de Zeus, alors que pour d'autres, seul Pollux est de Zeus, Castor est enfanté avec la semence du roi de Sparte Tyndare, l'époux de Léda.

  La légende raconte que Léda s'est unie à Zeus métamorphosé en cygne et donne deux œufs. Le premier œuf est éclot et contient Pollux et Hélène, des demi-Dieux et Déesse, puisque fils et fille de Zeus. Un second œuf éclot de Castor et Clytemnestre, des mortels puisque descendants de Tyndare. La mythologie en fait malgré tout des jumeaux divins.

  Déjà dès leur plus jeune âge, ce sont deux enfants adroits et sportifs. Castor devient un redoutable guerrier, habile à dompter les chevaux. C'est lui qui forme Héraclès (Hercule) au combat. De son côté, Pollux devient un lutteur adroit et vigoureux.

  Au cours de leur vie, ils participent à un grand nombre d'expéditions. Ils éradiquent les pirates qui infestent l'Archipel de Céphalonie, prennent part à la chasse au sanglier de Calydon, sauvent Hélène enlevée par Thésée et font encore partie des argonautes dans l'expédition de la Toison d'or menée par Jason.
Tous deux montent de magnifiques chevaux blancs, Xanthos et Balios, donnés par Poséidon. Ils sont parfois attelés à un magnifique char d'or.

  Pourtant originaire de Sparte, ils sont adulés à Rome et deviennent les protecteurs de la légion romaine, aux rangs de laquelle ils se mêlent en lui apportant la victoire. Un temple en leur honneur est érigé dans le Forum de Rome vers 496 av. J.-C.

  Castor et Pollux sont les protecteurs des marins. En effet, la légende raconte qu'une nuit, une tempête fait rage en Mer. Castor et Pollux sont sur la mer déchaînée lorsque l'équipage observe deux feux voltiger autour de la tête des jumeaux et voient bientôt la tempête se calmer.
Les "feux de Castor et Pollux" font dès lors l'objet d'une superstition, l'apparition de ces deux lumières en haut des mâts (feux de Saint-Elme) annonce une mer calme. Mais attention, lorsqu'un seul feu apparaît, on le nomme "Hélène" et il est présage d'un mauvais grain, voire même d'un naufrage. Les deux frères protecteurs sont alors invoqués par les marins lors des tempêtes.

  Tombés amoureux de leurs cousines Phoébé et Télaire, Castor et Pollux les enlèvent à leurs fiancés Lyncée et Idas et épousent les jeunes femmes. Quelque temps plus tard, éclate entre eux et les deux fiancés trahis une dispute à propos d'un troupeau de bœufs. Il s'ensuit une bataille au cours de laquelle Pollux tue Lycée, alors que Castor trouve la mort de la main d'Idas.
Pollux est inconsolable et supplie son père de lui permettre de rejoindre son frère dans la mort ou bien d'en faire un immortel comme lui. C'est impossible, Zeus refuse mais lui accorde une faveur. Les deux frères seront réunis, mais ils passeront alternativement six mois sur terre et six mois aux Enfers.

  Plus tard, Castor et Pollux sont transportés par Zeus au ciel où ils deviennent la constellation des Gémeaux. Ils illustrent encore aujourd'hui le signe du zodiaque du même nom.
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CAVALIER
MAÎTRISE - TRIOMPHATEUR - DROITURE

  Le cavalier doit maîtriser le cheval, comme il doit maîtriser ses pulsions. Accepter, reconnaître et composer avec cette source d'énergie qu'il faut apprivoiser et aimer, pour espérer en obtenir quelque chose.

  Les statues équestres magnifient la puissance d'un souverain ou d'un chef victorieux. Elles sont les symboles de triomphe et de gloire. Puisque le cavalier domine sa monture, c'est qu'il maîtrise les forces adverses.
Cette représentation peut alors revêtir une signification spirituelle, le cavalier a atteint la perfection et peut accéder au paradis.

  Malgré de nombreuses contradictions, la position des pattes du cheval indiquerait la façon dont est mort son cavalier :
    - Les deux pattes avant sont levés, son cavalier est mort au combat
    - La patte avant droite est levé, son cavalier a été assassiné ou tué par ses adversaires en dehors du champ de bataille
    - La patte avant gauche est levé, le cavalier est mort à la suite de ses blessures au combat
    - Les quatre pattes touchent terre, le héros est mort naturellement

  Le cavalier évoque également la droiture, celle qu'il doit adopter. Car, comme le cheval dans sa posture, le cavalier doit se tenir droit.

  Dans la religion chrétienne, les quatre cavaliers de l'Apocalypse sont des personnages célestes et mystérieux mentionnés dans le Nouveau Testament. Ils ont fait l'objet de diverses interprétations, comme des références précises à des d'événements historiques, ou bien à une division de l'histoire, depuis le commencement du monde ou l'avènement de Jésus-Christ, ou encore à une typologie des différents fléaux qui peuvent frapper l'humanité. Ils se distinguent par la couleur de leur monture qui évoque un caractère symbolique :
    - Le blanc pour la conquête (dans le sens invasion). Le cavalier a pour attribut l'arc
    - Le rouge pour la guerre. Le cavalier a pour attribut une grande épée
    - Le noir pour la famine. Le cavalier a pour attribut une balance
    - Le blême pour la mort. Le cavalier a pour attribut la faux
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CEINTURE
LIEN - DÉSIR - VŒU - ENGAGEMENT - CHASTETÉ - FÉCONDITÉ

  Vêtement avant tout, la ceinture est un attribut humain, elle permet de joindre, de lier et relier (relier = religion). C'est le symbole de l'engagement, du serment, du vœu. La ceinture porte en elle tout un attribut initiatique.

  Elle peut assurer, donner un pouvoir, de la force et de la prestance. Elle peut aussi soumettre, limiter, restreindre la liberté personnelle lorsqu'elle prend la forme d'un lien.

  Dans la mythologie grecque, Aphrodite porte une ceinture (ceste) qui rend les hommes fous de désir lorsqu'elle la porte.

  Au Moyen Âge, la ceinture est symbole de chasteté ou de fécondité et elle permet d'accomplir un vœu lorsqu'on la noue.

  Arrachée, la ceinture est symbole d'un abaissement et d'une mutilation, d'un outrage majeur.
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CENTAURE - CENTAURESSE
DUALITÉ - LUXURE

  Dans la mythologie grecque, un centaure est une créature mi-homme, mi-cheval, que l'on dit issue du prince Ixion et du nuage à l'apparence de femme Néphélé, ou bien du demi-dieu Centauros et des juments de Magnésie.

  Le centaure a l'ambivalence des hommes doubles, au cœur et aux paroles doubles c'est un pêcheur divisé entre le bien et le mal. C'est la bête qui sommeille dans l'homme.
Pour les Grecs de l'antiquité, les centaures symbolisent la luxure et l'ivresse. Il participe à plusieurs scènes mythologiques : le combat contre les Lapithes - L'agression d'Atalante - Le combat contre Héraclès - La mort de Chiron.

  Les centaures de l'Antiquité sont en principe de sexe mâle. Mais, par la suite, on trouve des représentations de centaures femelles, appelées centauresses.
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CENTRE
CIEL - PERFECTION - UNIVERSALITÉ - CONCENTRATION - PLANIFICATION

  Le centre est l'un des 4 symboles fondamentaux, que sont le centre, le cercle, la croix et le carré. Symbole céleste et de perfection il est l'opposé du carré.

  Principe, hypothèse, loi, élément, origine, la présence du centre se veut universelle et infinie. C'est sur ce point que se concentrent les énergies et que s'organisent les choses. Le centre se situe parfois sur une élévation (pyramide).

  Le centre planifie en assurant une cohésion entre les différentes autres parties.

  Dans le labyrinthe, le centre représente la fin d'un parcours de pénitence, l'aboutissement d'un pèlerinage, ou encore celui de l'initiation. Au centre même du labyrinthe se trouve la victoire du spirituel sur le matériel, de l'éternel sur le périssable, de l'intelligence sur l'instinct, du savoir sur la violence aveugle.

  Selon la mythologie grecque, une pierre sacrée appelée l'Omphalos, a été lâchée sur terre par Zeus. Elle marque son centre matériel et spirituel, "le nombril du monde".
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CERBÈRE
GARDIEN - TERREUR DE LA MORT - ENFER - MALAISE - ESPRIT DU MAL

  Dans la mythologie grecque, Cerbère est le chien monstrueux gardien de l'entrée des Enfers. Selon les représentations traditionnelles il est tricéphale, mais certains récits l'affublent de 50 à 100 têtes... Il possède une queue de dragon et son dos est hérissé de têtes de serpent.
Posté aux portes du Hadès (le nom des Enfers et aussi celui de son maître) son rôle est d'en interdire l'entrée aux vivants et d'empêcher les morts d'en ressortir.

  Ce monstre symbolise la terreur de la mort chez ceux qui craignent les Enfers. Il peut parfois désigner les Enfers eux-mêmes.

  Seuls quelques héros de la mythologie ont pu l'amadouer. Comme Héraclès (Hercule), par la force, ou Orphée, par la douce harmonie de sa lyre.

  Par extrapolation, le cerbère peut désigner le malaise intérieur de chaque être humain et l'esprit du mal que l'on est seul à pouvoir vaincre par un changement profond et brutal (en référence à Héraclès), ou par une action plus spirituelle (en référence à Orphée).
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CERCLE
PERFECTION - TOTALITÉ

  Le cercle est le second des quatre symboles fondamentaux, qui sont le centre, le cercle, la croix et le carré. Symbole céleste et de perfection, de totalité, il est opposé au carré.

  De nombreux motifs montrent une croix ou un carré circonscrits dans un cercle. Ainsi, on retrouve le cercle en astrologie, dans les différents cycles planétaires, participant à l'harmonie céleste. Le cercle est associé aux mythes du feu et des héros, ainsi qu'aux mythes solaires.
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CERF
RENOUVEAU - JUSTE - FÉCONDITÉ - MÉDIATEUR - SEXUALITÉ

  Dans de nombreuses traditions païennes et folkloriques, on prétend que le cerf accompagne les âmes des morts dans l'au-delà. Il est donc symbole de renouveau.

  Dans la mythologie grecque, au cours d'une chasse, Actéon aperçoit la déesse Artémis (Diane) nue, prenant son bain. Sacrilège, elle le transforme immédiatement en cerf et il est bientôt poursuivi et déchiqueté par ses propres chiens.
La Diane de la mythologie romaine, après son assimilation à la déesse Artémis est représentée accompagnée d'un cerf ou bien le chevauchant. Son un char est attelé à des biches ou des cerfs blancs.

  Au Moyen Âge, il est l'image du bon chrétien. Le cerf assoiffé cherchant une source représente l'âme du juste qui cherche le Seigneur.

  Les bois du cerf repoussants chaque année, il peut également symboliser la fécondité, la résurrection mais lui confèrent aussi un statut de médiateur entre le ciel et la terre. Ses bois et les ramures qu'ils forment évoquent "l'arbre de vie".

  Pour certain, le cerf est symbole de l'ardeur sexuelle et peut représenter la figure de la compagne aimée.
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CHAÎNE
EMPRISONNEMENT - SERVITUDE - LIBÉRATION (chaîne brisée) - SOLIDARITÉ (chaîne humaine) - FRATERNITÉ

  La chaîne, lorsqu'elle est une entrave est le symbole de la tyrannie, de l'emprisonnement et de la servitude. Lorsqu'elle est brisée, il va de soit qu'elle évoque la libération, l'affranchissement.

  A l'image de la chaîne humaine, lorsque des personnes se donnent toutes la main, la chaîne symbolise alors la solidarité et l'union fraternelle dans un même dessein. La chaîne d'union est un des rites de la franc-maçonnerie qui symbolise la fraternité universelle.
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CHAMEAU
ENDURANCE - SOBRIÉTÉ - PÉLERINAGE

  Le chameau est un animal qui symbolise, à travers ses longs périples dans le désert, la sobriété et l'endurance. Chez les nomades du désert, il représente toute leur fortune, un signe pouvoir et de réussite chez les commerçants.

  Ses déplacements sur de longues distances dans un environnement hostile évoquent le pèlerinage et lui donne une dimension plus spirituelle.
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CHAMPIGNON
AMBIGUÏTÉ - PUISSANCE SEXUELLE - FERTILITÉ - PÉRENNITÉ

  Le champignon peut revêtir une apparence trompeuse qui véhicule une image ambiguë. Symbole de vie lorsqu'il est comestible et de mort lorsqu'il est vénéneux.
  La forme du champignon en fait un symbole de la puissance sexuelle masculine. Un symbole de force de renouvellement perpétuel, une image de longévité.

  En Asie, le champignon est symbole de fertilité. Le fait qu'il se conserve très longtemps une fois séché lui confère le symbole de pérennité. C'est pour cette raison qu'il figure parmi les attributs de Shou Lao, le dieu de la longévité.
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CHANDELIER
LUMIÈRE SPIRITUELLE - FOI - ESPÉRANCE

  Le chandelier est symbole de lumière spirituelle, de semence de vie et de salut.

  Le chandelier à sept branches, la menorah, est un des symboles de la foi judaïque. Dieu a ordonné à Moïse de fabriquer un chandelier en or pur à sept branches pour qu'il fasse briller sa lumière pour l'éternité. La menorah symbolise donc la présence divine dans le lieu de culte. On y associe de nombreuses significations: arbre de vie, foi, espérance, lumière...

  On trouve des chandeliers à sept branches dans les temples égyptiens. Ils pourraient représenter les différents bras du Nil ou bien le soleil et les planètes connues à cette époque.
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CHARYBDE
MONSTRE MARIN MYTHOLOGIQUE - AVIDITÉ - GOUFFRE

  Dans la mythologie grecque, Charybde est la fille de Poséidon, le dieu des mers et des océans et de Gaïa, la déesse mère.

  Charybde vit sur un gros rocher qui borde le détroit de Messine, entre l'Italie et la Sicile. Cependant, cette jeune fille est d'une telle gloutonnerie qu'elle n'hésite pas à voler des animaux pour les dévorer.
C'est ainsi qu'elle intervient durant le dixième des travaux d'Héraclès (Hercule). Le héros combat le géant tricéphale Géryon car il a pour épreuve de lui voler son troupeau et de l'apporter à son cousin Eurysthée, le roi de Tirynthe.
Alors qu'Héraclès passe a proximité de son repère, Charybde réussit à lui subtiliser quelques uns de ces magnifiques bœufs afin d'assouvir sa voracité.

  Mais Zeus qui voit tout, la punie en la métamorphosant en un monstre marin.
Trois fois par jour, telle un gouffre, elle est condamnée à avaler puis à régurgiter de grandes quantités d'eau, incluant navires, marins et poissons passant à sa proximité. Elle recrache à l'eau les débris de ce qui n'est pas comestible.
Désormais, ce monstre implacable devient la terreur des marins qui naviguent dans son secteur. Le danger est encore plus présent lorsqu'on sait qu'un autre monstre est placé en face de Charybde, c'est Scylla qui cherche à happer les navigateurs en tendant vers eux ses six long cous terminés par une tête armée d'une triple rangée de dents, tandis que des chiens hurlants et des serpents sortent de son ventre...

  Lorsqu'Odysseus (Ulysse), lors de son périple, est perdu sur un radeau de fortune, il est aspiré avec son embarcation par la gueule de Charybde. Mais Odysseus réussit à lui échapper en s'accrochant à un figuier qui a poussé sur un rocher au-dessus de la gueule du monstre. Lorsque Charybde recrache son radeau, Odysseus le récupère et poursuit son chemin.

  Charybde est peu représentée dans la statuaire. La fontaine de Neptune à Messine (Sicile) représente Charybde sous les traits d'une femme laide et enchaînée. Son buste difforme repose sur de puissants tentacules et sa bouche béante symbolise certainement la vision du gouffre.
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CHARITES (grec) - GRÂCES (romain)
AMOUR - AMITIÉ - BEAUTÉ - ARTS - JEUNESSE - JOIE - DOUCEUR - DANSE - FESTIN

  Dans la mythologie, les Charites (assimilées aux Grâces chez les romains) sont des divinités mineures, filles de Zeus (Jupiter) et de d'Eurynomé, la plus belle des filles du Titan Océan. Elles sont au nombre de trois :
  • Aglaé : Charite de la splendeur ou du rayonnement
  • Thalie : Charite de l'abondance
  • Euphrosyne : Charite de la joie de vivre
  Elles sont les compagnes d'Aphrodite (Vénus) et personnifie le don de la vie et tout ce qui peut apporter le bonheur et l'exaltation : l'amour et l'amitié, la beauté, les arts, la jeunesse et la douceur. C'est pour cela qu'elles président toutes les activités joyeuses et sont évoquées lors des festins et des divertissements.

  Les Charites sont généralement indissociables et donc représentées toutes les trois. Elles se tiennent par la main dans une attitude lascive, ou dansantes dans une ronde. Jeunes et vierges, leurs formes sont harmonieuses, leur corps élancé et le plus souvent nu ou simplement recouvert d'un léger voile flottant. Elles peuvent tenir chacune à la main une rose, un dé à jouer et une branche de myrte ou encore tenir toutes les trois une pomme.
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CHARITÉ
VERTU THÉOLOGALE - AMOUR DÉSINTÉRESSÉ - BIEN SUPRÊME - PERFECTION

  Selon la religion chrétienne, la Charité est une vertu théologale (ayant Dieu pour objet). Elle doit guider les hommes dans leur rapport au monde et à Dieu. Elles sont au nombre de trois : la Foi, l'Espérance et donc la Charité et, avec les quatre vertus cardinales, elles forment les vertus catholiques.

  La charité est la reine des vertus, l'amour de Dieu et de son prochain. Elle est la vertu théologale par laquelle on aime Dieu par-dessus toute chose pour lui-même, et son prochain comme soi-même pour l'amour de Dieu. Cet amour désintéressé des hommes est considéré comme le bien suprême, la perfection.

  L'allégorie de la Charité est généralement représentée par une femme, plutôt jeune, qui tient contre elle ou qui allaite un ou plusieurs nourrissons. Son regard est attentif, ses gestes et son sourire expriment toute la tendresse d'une mère.

  Dans la légende romaine rapportée par Pline l'Ancien et intitulée "La charité romaine", un vieil homme nommé Cimon, est condamné à mourir de faim dans une prison. Le geôlier par compassion, laisse régulièrement sa fille Péra lui rendre visite. Mais il s'étonne qu'après plusieurs jours le vieillard soit toujours en vie. En se cachant, il aperçoit sa fille qui le nourrit au lait qui sort de son sein. Les juges informés et émus devant cet acte de dévouement, accordent la grâce au vieil homme.
L'histoire de Cimon et Péra inspire les catholiques du XVIIème siècle en tenant lieu d'allégorie de la charité agissante. Donner son sein devient le symbole de la charité et du don fait à autrui, aux pauvres et aux affamés.
La statuaire figure le vieil homme assis, tétant le sein de sa fille qui tient parfois un nourrisson dans ses bras.
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CHAT
PROMPTITUDE - VUE - PROTECTION - CRUAUTÉ - DOUCEUR - CHANCE

  Attribut de la promptitude, et de la vue dans la représentation allégorique des 5 sens, car la légende lui prête de voire dans l'obscurité.

  Le symbolisme du chat est ambivalent. Il est à la fois bénéfique et maléfique, cruel et doux, sournois et intéressé, indépendant et franc selon les peuples et les croyances.
C'est ainsi qu'il est associé au serpent, par l'exagération des biens matériels et par le péché ou bien associé aux enfers, aidant ou jugeant les hommes lorsqu'ils passent dans l'au-delà. La superstition lui donnent sept vies.

  Le chat est agile et retombe toujours sur ses pattes. Doué d'une force prodigieuse, il porte avec lui la chance. On dit que Dieu créa l'homme pour qu'il puisse servir le chat.

  Dans l'Égypte antique, le chat était l'un des nombreux animaux vénérés. Il était notamment associé au symbole de protection. Tout d'abord avatar du dieu en tant que pourfendeur du serpent Apopis, il connaît le sommet de son influence en tant qu'incarnation de la déesse Bastet.
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CHEVAL
MYSTÈRE - PASSION - CÉLÉRITÊ - ÉLÉVATION

  Fils de la nuit et des abysses, le cheval porte la vie et la mort, le mystère. C'est un symbole de la passion et de la fulgurance du désir.

  Dans la mythologie grecque, le cheval est l'attribut du dieu grec de la mer Poséidon, qui l'aurait créé avec son trident (des hippocampes tirent son char au milieu des flots). C'est aussi un attribut d'Europe dans la représentation des parties du monde.

  Le cheval ailé associe la symbolique habituelle du cheval à la légèreté de l'oiseau. Il évoque l'élévation spirituelle et la victoire contre le mal. Dans la mythologie grecque, Pégase, le cheval ailé divin, est lié aux notions d'imagination, de vitesse et d'immortalité.
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CHEVALIER
COURAGE - HUMILITÉ - JUSTICIER - AVENTURIER - HONNEUR

  Le chevalier renvoie l'image d'un homme exemplaire, courageux et vertueux, empli d'humilité. On lui prête une certaine beauté physique comme une beauté morale et il est souvent considéré comme un justicier.

  Mais le chevalier est aussi un aventurier, symbolisé par les chevaliers de la table ronde. Ils furent chargés par le roi Arthur de retrouver le Saint Graal, le Calice utilisé par Jésus-Christ et ses douze disciples au cours de la Cène et qui a recueilli le sang du Christ.

  Par le passé, la notion de chevalerie avait surtout un sens martial : Chevaliers des Templiers, Chevaliers de Maltes, Chevaliers de Rhodes... Aujourd'hui, le terme fait référence à un titre honorifique : Chevalier de la légion d'honneur, Chevalier des Arts et des Lettres,...
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CHEVELURE - CHEVEUX
VITALITÉ - PUISSANCE - SEDUCTION - PÉNITENCE

  Avec le héros biblique Sanson, la chevelure évoque évidemment la force physique. Au fil des époques, sa signification change selon son aspect.

  Ainsi, les représentations masculines qui arborent une chevelure longue et libre sont symbole de puissance et de liberté.

  Au Moyen Âge, une femme portant une longue chevelure marque un grand pouvoir de séduction.

  Le sacrifice de la chevelure est signe de renoncement (nonnes, moine), d'une pénitence ou d'un deuil.

  Lorsqu'on se laisse peigner les cheveux, on autorise un geste d'amour, d'intimité et de confiance.

  La chevelure renvoi à l'image de la martyre Sainte Agnès. Condamnée par un préfet à être dénudée et enfermée au lupanar. Mais le Seigneur la protège en rendant sa chevelure si épaisse qu'elle est mieux couverte par ses cheveux que par ses vêtements...
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CHIEN
COMPAGNON - GARDIEN

  Le chien a une connotation bénéfique, celle de gardien de l'homme, compagnon fidèle jusqu'à la mort.

  Cet animal est le compagnon du chasseur (chiens d'Orion et d'Artémis).

  Dans la mythologie grecque, le chien est un gardien, le plus connu étant Cerbère, chien à trois têtes des Enfers. Un autre est le gardien des troupeaux de Geryon , d'autres sont les gardiens de la Nymphe Scylla, qui devient un monstre marin.

  Dans l'Égypte ancienne, les dieux Anubis et Khentamentiou sont représentés sous la forme de chien, ou avec une tête de chien.

  Comme pour le chat, la superstition lui donne sept vies.
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CHIMÈRE
CRÉATURE MALFAISANTE - CATASTROPHES - VOLCAN - TENTATION

  Dans la mythologie grecque, la chimère est une créature fantastique malfaisante. A l'origine, c'est un être hybride avec une tête de lion, un corps de chèvre et une queue de serpent. Mais La symbolique de la chimère a été reprise pour désigner, dans un sens étendu, toutes les créatures composites possédant les attributs de plusieurs animaux.

  Dans la mythologie grecque, fille de Typhon et d'Échidna, la chimère ravage la région de Lycie. Le roi Iobatès ordonne alors au héros Bellérophon de la tuer. Il y parvint en chevauchant Pégase, le fameux cheval ailé.

  La Chimère est un présage de tempête, de naufrage et de catastrophes naturelles, notamment volcaniques.

  Durant le Moyen Âge, la chimère symbolise la tentation et les désirs inassouvis ou irréalisables. Elle figure parmi les monstres de l'Enfer.
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CHIRON
ÊTRE AYANT L'APPARENCE DU CENTAURE - SAGE - ÉDUCATEUR

  Dans la mythologie grecque, Chiron à l'aspect d'un centaure, mi-homme, mi-cheval. Mais en fait, son apparence tient plus d'une forme de malédiction. Les centaures, sont nés, eux, de l'union d'Ixion et de Néphélé ou bien de Centauros et des juments de Magnésie, et ce n'est pas le cas de Chiron.

  En effet, la légende raconte que Cronos, de passage sur l'île de Philyra, trompe son épouse Rhéa en couchant avec la fille d'Océan, Philyra. Surpris par la déesse Rhéa dans leurs ébats, Cronos saute de sa couche et part au galop car il a pris la forme d'un étalon pour fuir encore plus vite. Philyra honteuse, quitte les lieux et se réfugie sur les crêtes de Pélagie. C'est ici qu'elle donne naissance à Chiron, un être monstrueux rappelant son père dans sa fuite, mi-homme, mi-cheval, ayant l'apparence d'un centaure, mais mi-divin et immortel contrairement à eux.

  Abandonné par ses parents, le jeune Chiron est recueilli et adopté par Apollon. Il lui enseigne tout son savoir, redevable à la culture et à la civilisation. L'éthique, la philosophie, les mathématiques, le raisonnement, la logique, la prophétie, la médecine et la guérison, la poésie, la musique et l'art de jouer de la lyre et celui du tir à l'arc font également parties des enseignements inculqués.

  Devenu adulte, il se retire sur les montagnes et dans les forêts et vit dans une grotte, sur le mont Pélion, en Thessalie. Artemis lui enseigne l'art de la chasse et la vie sauvage en forêt. Elle lui transmet sa connaissance et le respect de tout ce qui est redevable à la nature. Il apprend les propriétés des corps célestes, la science des végétaux et leurs vertus médicinales.

  Chiron vit dans la grotte de Phylira, située sur le mont Pélion en Thessalie. Il épouse la Nymphe Chariclo, la fille d'Apollon, qui lui donne Endéis, qui enfante plus tard Pélée, le père d'Achille.

  La grande sagesse et l'instruction de Chiron lui valent d'être le précepteur de nombreux jeunes héros, parmi lesquels Jason, Asclépios, qu'Apollon lui a confié à sa naissance pour l'instruire dans l'art de la médecine et qui devient adulte le dieu de la Médecine. Son grand ami Pélée lui confie l'éducation d'Achille, le fils qu'il a eu avec Thétis, grâce à ses conseils. Il fait d'Achille un homme parfait en l'initiant à la musique et à la médecine. Il lui révèle les secrets des plantes médicinales et lui inculque une éducation morale basée sur la justice et la modération. Et bien d'autres, comme Enée, sont instruits par ses soins.

  Chiron est également apprécié pour ses connaissances médicinales. Un temple, le "chironium", est érigé au pied du mont Pélion. Les patients affluent pour y dormir et identifier leurs maux en rêve, de façon à les guérir. Sa maîtrise totale de la musique permet même à Chiron de guérir les maladies par les accords seuls de sa lyre.

  Bien qu'immortel par sa naissance divine, Chiron trouve la mort. C'est Héraclès qui le blesse involontairement d'une de ses flèches lors d'une lutte confuse contre des centaures. Cette flèche est infectée du venin de l'hydre de Lerne et tous les remèdes que Chiron ingère sont impuissants contre le poison répandu dans ses veines. Chiron est en proie à des souffrances insupportables et n'a qu'un désir, celui de mourir.
Zeus accepte et le transporte dans le ciel, où il devient la constellation du Sagittaire. Dans sa grande bienveillance, Chiron souhaite laisser le bénéfice de son immortalité à Prométhée. Zeus y consent puisqu'il a promis de délivrer Prométhée de son supplice à la condition qu'un immortel consente à mourir pour lui.

  Dans la statuaire, Chiron est représenté sous les traits d'un centaure au torse musclé et à la barbe fournie. Il porte parfois en bandoulière le carquois et les flèches du chasseur. Sa représentation la plus célèbre le montre apprenant à jouer de la lyre au jeune Achille.
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CHOUETTE - HIBOU
FOI - TÉNÈBRES - PERSÉVÉRANCE - DÉMON - MYSTÈRE - FORGERONS - RENAISSANCE

  Comme elle voit dans l'obscurité, c'est le symbole de la foi, mais aussi des ténèbres, de la tristesse et de la solitude.

  En Grèce antique, la chouette chevêche est le symbole de la déesse Athéna, la déesse de l'intelligence, de la prudence, de la sensibilité artistique.

  Elle peut symboliser les païens qui ont vécu dans les ténèbres de la nuit avant la naissance du Christ, "lumière du monde". C'est pourquoi elle accompagne souvent l'homme en voie de conversion comme pour l'engager à la persévérance.

  Au Moyen Âge, on voit en elle le démon car on en a peur. A cette époque où la croyance aux fantômes est vive, la chouette, notamment la chouette effraie ou Dame Blanche, est associée aux fantômes et à la sorcellerie, mais aussi au mystère et à une forme de perspicacité, d'intelligence.

  En Chine, elle est considérée comme un oiseau sacré, terrifiant, figure de la foudre. C'est l'emblème des forgerons. Elle est consacrée aux solstices d'hiver et d'été, à la renaissance et au triomphe de la lumière.
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CIGOGNE
PROTECTION MATERNELLE - CHARITÉ - AMOUR FILIAL - CONSTANCE

  La cigogne est prête à mourir pour ses petits, alors elle symbolise la protection maternelle. C'est certainement pour cela qu'elle a été représentée apportant les nourrissons dans un linge tenu par son bec.
Mais les petits cigogneaux rendent bien l'amour donné par leurs parents puisqu'ils ne les abandonnent jamais et prennent soin d'eux même lorsqu'ils vieillissent. Parents et enfants symbolisent la charité et l'amour filial.

  Même au retour de sa longue migration, la cigogne n'oublie jamais où se trouve son nid, ce qui un fait un symbole de constance.

  Dans la mythologie grecque, la cigogne revêt une dimension symbolique en relation avec la maternité puisqu'elle est consacrée à Héra, la déesse protectrice des femmes en couches.
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CIRCÉ
MAGICIENNE - FEMME FATALE

  Dans la mythologie grecque, Circé est la fille d'Hélios, le dieu Soleil, et de l'Océanide Perséis. Elle a pour sœur Pasiphaé, l'épouse de Minos, et d'Æétès, le roi de Colchide.

  Circé habite avec ses nymphes sur l'île Ééa dans un palais magnifique rempli de richesses. Selon Homère, elle s'est réfugiée sur cette île après avoir empoisonné son mari, le roi des Sarmates.
Des loups et des lions dénués de toute agressivité se promène dans son royaume. Il faut dire que Circé (dont le nom signifie oiseau de proie) est douée de pouvoirs extraordinaires. Elle peut faire descendre les étoiles du ciel, mais elle excelle surtout dans la préparation de philtres, de poisons et de breuvages de tout genre, propre à transformer les pauvres navigateurs qui aborde son île en animaux.

  Lorsqu'Odysseus (Ulysse), après son départ de Troie, remonte les côtes italiennes, une tempête jette son navire sur son île. Il envoie en reconnaissance la moitié de son équipage et la troupe entre dans le merveilleux palais. Ils sont bien accueillis par Circé qui les invite aussitôt à prendre un breuvage. Les marins, ravis, acceptent, mais à peine ont-ils avalés une gorgée, que les voici tous transformés en pourceaux.
Heureusement, l'un d'entre eux, Euryloque, n'est pas entré. Il observe la scène à distance et s'enfuie prévenir Odysseus. Voyant le désarroi de ce dernier, Hermès intervient et lui apparaît en lui donnant le moyen d'échapper aux sortilèges de cette magicienne, l'herbe moly.

  Odysseus se rend alors au palais et Circé l'accueille comme elle l'a fait avec ses compagnons, en lui offrant à boire. Odysseus glisse l'herbe dans le breuvage et boit. Quand Circé formule ses maléfices, il reste insensible à l'envoûtement et tire son épée pour la tuer. Mais Circé lui demande pitié, jure par la Styx de ne lui faire aucun mal et de rendre leur aspect à ses compagnons de voyage.
  Mais cette fois c'est Circé qui est tombée sous le charme d'Odysseus et pendant près d'un an, le roi d'Ithaque oublie son île auprès d'elle. Ils ont ensemble un fils Télégonos, et une fille, Cassiphonée.
Quand Ulysse quitte Circé, il descend aux enfers voir le devin Tirésias sur ses conseils. Il lui indique le meilleur chemin pour rentrer chez lui, à Ithaque.

  Dans une autre histoire, Circé désire Picus, le roi d'Italie, mais il préfère rester avec son épouse. Pour s'être refusée à elle, Circé le métamorphose en pivert.

  C'est elle aussi qui transforme Scylla en monstre. Circé est éprise ici de Glaucos, une divinité marine. Mais la belle Scylla approche de trop près Glaucus. Folle de jalousie, Circé verse un de ses filtres magiques dans la fontaine où elle se baigne. En entrant dans l'eau, Scylla se métamorphose en une créature monstrueuse. Il lui pousse douze moignons pour pieds, six long cous terminés par une une tête hideuse armée d'une triple rangée de dents, des chiens hurlants et des serpents sortent de son ventre.
De terreur, Scylla se jette dans la mer à hauteur du détroit de Sicile et, depuis ce temps, ce monstre y sévit, en face d'un autre monstre non moins légendaire, Charybde. Mais ce dernier n'a pas été puni par Circé mais par Zeus.
L'expression "tomber de Charybde en Scylla" (aller de mal en pis) démontre que, de ces deux monstres, c'est Scylla le plus redoutable.

  On retrouve Circé dans les aventures de Jason et les Argonautes. Pendant leur voyage de retour, le bateau aborde l'île de Circé où Médée est reçue par la magicienne, sa tante. Elle refuse de donner l'hospitalité à Jason et Médée mais les purifie du meurtre d'Apsyrtos, le jeune frère de Médée. En effet, alors qu'ils fuient après avoir récupéré la toison d'or, le frère de Médée embarqué est tué. Ses membres sont jetés à la mer afin de retarder la poursuite des navires de son père qui se détournent pour récupérer les restes du corps.

  La figure mythique de Circé, à l'instar des Sirènes ou de la Gorgone Méduse, campe l'une des premières représentations de la "femme fatale". Elle représente pour l'homme le danger absolu.
Dans leur aventure, les hommes d'Odysseus perdent leur virilité et leur humanité pour être transformer en cochon, la plus basse forme animale.
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CITHARE - LYRE - HARPE
SYMPHONIE - HARMONIE - POUVOIR DE DIVINATION - INSPIRATION MUSICALE ET POÉTIQUE

  Cet instrument de musique à cordes antique est apparenté à la lyre et à la harpe. Il symbolise la symphonie et l'harmonie.

  Dans la mythologie grecque, la lyre est l'instrument fabriqué par le dieu Hermès dans une carapace de tortue et offert au dieu Apollon qui en joue à merveille. Elle représente le pouvoir de divination qui émane de ce dernier.

  La lyre est aussi l'attribut des Muses Erato et Uranie qui représentent l'inspiration musicale et poétique et de Terpsichore, la Muse de la Danse, de la Poésie lyrique, des Chants et des Chœurs.
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CLEF
SÉCURITÉ - TRANSFERT

  Signe de droit, signe de sécurité, signe de communication, la clé est un symbole fort. Le geste par exemple, de la remise des clés, manifeste autant l'acte d'allégeance que l'acte de transfert d'une propriété.

  La clé possède un symbolisme double d'ouverture et de fermeture. Son symbole se projette sur diverses formes de pouvoirs, sur des solutions. La clé permet d'accéder aux petits et aux grands secrets.

  Dans les mythes, la clé garde les portes et les routes. Au Japon, la clé évoque la prospérité. Elle est une nourriture spirituelle, un maître initiateur, le chef, celui qui détient un pouvoir de décision et de responsabilité, celui qui a été initié.

  Saint Pierre est représenté avec deux clés, l'une en or : céleste, l'autre en argent : terrestre. Il a ainsi la capacité d'ouvrir et de fermer les portes du Paradis.
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CLIO
MUSE - HISTOIRE

  Dans la mythologie grecque, Clio est une des neuf Muses fille de Zeus (Jupiter) et de Mnémosyne, la déesse de la mémoire. Elle vit avec ses sœurs dans dans les montagnes de l'Hélicon, tout près de l'Olympe.

  Les Muses président à la création artistique et les créateurs ne peuvent trouver leur inspiration que grâce à elles. Elles ont toutes une attribution dans un domaine artistique spécifique.

  Clio est la Muse de l'histoire. C'est elle qui raconte en chantant l'histoire des cités et celle des hommes, en glorifiant leurs hauts faits. Clio inspire de nombreux poètes et auteurs de l'antiquité, dont le fameux Homère.

  Clio est représentée comme une jeune fille dont la tête est couronnée de lauriers. Elle peut tenir en mains un volume en rouleau (le volumen). Il est titré "Thucydide" et raconte les récits du passé.
D'autres attributs peuvent être tenus entre ses mains, comme une trompette, celle de la renommée. Un globe terrestre. Une clepsydre, l'horloge à eau qui représente le temps passé en démontrant ainsi que l'histoire entoure tous les lieux et de tous temps.
Clio est aussi considérée comme la créatrice de la guitare. Elle est donc quelquefois représentée avec l'instrument dans une main, et, pour en jouer, un plectre (une sorte de médiator) dans l'autre.
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CŒUR
AMOUR - AMITIÉ - VIE

  Il représente le centre vital de l'homme et a toujours été l'objet d'une multitude de significations symboliques.

  Figure emblématique de l'amour, de l'intelligence, de l'intuition, du courage, de l'amitié, de l'endurance, du souffle, il a toujours été rattaché à la vie.

  Dans la tradition biblique, il trouve sa source dans le martyr du Christ (un soldat lui transperce le cœur lors de la crucifixion). Le Sacré Cœur de Jésus (notre image), parfois blessé à droite, est ceint d'une couronne d'épines et surmonté d'une croix enflammée.

  Un cœur couronné ou un cœur percé d'une flèche symbolisent l'amour.
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COLOMBE
ÂME - ESPOIR - HARMONIE - SAINT ESPRIT - PURETÉ

  De manière générale, la colombe représente l'âme humaine.

  Dans la symbolique judéo-chrétienne la colombe est fondamentalement signe de pureté et finie même par représenter le Saint-Esprit.

  Lorsqu'elle rapporte un rameau d'olivier dans son bec à l'arche de Noé, annonçant ainsi qu'une terre d'asile est proche, elle symbolise alors l'espoir et le bonheur retrouvé.

  Dans son acceptation païenne, sa blancheur lui confère ses notions de pureté et de grâce. Oiseau de la déesse Aphrodite, elle représente l'accomplissement amoureux.
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COMPAS
SCIENCES - RIGUEUR - ACTIVITÉ CRÉATRICE - CYCLE

  Le compas est généralement considéré comme l'emblème des sciences exactes, de la rigueur mathématique.

  Le fait qu'il trace les images du mouvement et qu'il soit mobile l'a désigné comme le symbole du dynamisme constructeur, l'attribut des activités créatrices.

  Le compas tourne sur une pointe pour revenir au point de départ, il évoque ainsi le cycle de l'existence.

  Associé à l'équerre, le compas indique le bon ordre, l'harmonie. Au Moyen Âge, cet ensemble devient l'emblème des principales corporations.
Le compas représente alors le spirituel, alors que l'équerre représente le matériel. Ainsi, une équerre posée sur un compas indique une domination du matériel sur le spirituel, et réciproquement lorsque le compas est posé sur l'équerre. Et lorsque l'ouverture du compas correspond à l'angle de l'équerre, l'harmonie des deux plans est parfaite.
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COQ
FIERTÉ - FRANCE - SOLEIL - PROTECTEUR - LUMIÈRE

  Le coq, par son allure, est connu comme emblème de la fierté. Bien entendu, c'est aussi celui de la France. Le coq gaulois tient son origine d'un jeu de mot des Romains entre gallus (coq) et Gallus (Gaulois).

  Le coq est également un symbole solaire, parce que son chant annonce le lever du soleil. En Inde, il est l'attribut de Skanda, qui personnifie l'énergie solaire.

  Au Japon le coq est un animal sacré, manifestation de la lumière, il circule en liberté dans les temples shintoïstes.

  Il est également vénéré en Chine car son allure et son comportement évoquent les cinq vertus : civiles, militaires, courage, bonté et confiance.

  Seuls les bouddhistes tibétains le tiennent pour un symbole néfaste évoquant le désir, l'attachement et la convoitise.

  Le coq perché sur la flèche d'une église apparaît comme le protecteur et le gardien de la vie.

  Il est parfois représenté comme un emblème du Christ pour son image solaire : lumière et résurrection.
Dans l'Islam, qui le vénère également, son chant signale la présence de l'ange et appelle la prière.

  Dans la mythologie grecque, le coq est tenu pour un des attributs d'Apollon, le héros du jour qui naît.
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COQUILLE - COQUILLAGE
ÉROTISME - FÉCONDITÉ - NAISSANCE - PROSPÉRITÉ

  Selon la légende, la déesse grecque du désir Aphrodite (Vénus) est née dans une grande coquille et c'est certainement pour cela qu'elle revêt un double aspect, à la fois érotique et fécondant.

  Dans ce mythe, Aphrodite surgit nue de l'écume de la mer, chevauchant une conque. Elle arrive sur l'île de Chypre, à Paphos où les Heures (Saisons), filles de Thémis, l'accueillent avec bonheur et se hâtent de la vêtir et de la parer.

  En Chine, l'image de la coquille est associée à celle des Empereurs pour les notions de chance et prospérité qu'on lui confère.
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CORDE
ASCENSION - LIEN - SOLIDARITÉ - MORT

  La corde symbolise le moyen d'obtenir une ascension, tout comme l'échelle ou l'arbre.

  La corde est aussi le symbole du lien, surtout lorsqu'elle est nouée. Elle peut évoquer l'union et la solidarité. Ainsi, chez les francs-maçons, la corde à nœuds, représente la chaîne d'union qu'ils tiennent à la main en formant un cercle.

  Lorsque la corde est associée à la pendaison, elle est symbole de désespoir et de mort.
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CORNE D'ABONDANCE
FORTUNE - FERTILITÉ - JOIE

  La Corne d'abondance est une corne magique donnant fortune à qui la détient. Elle est ainsi représentée le plus souvent regorgeant de fruits, mais aussi de lait, de miel et d'autres aliments doux et sucrés.

  la corne d'abondance est synonyme de source inépuisable de bienfaits, de richesse, de fécondité, de fertilité et de joie.

  Dans la mythologie grecque, Zeus, enfant, casse malencontreusement la corne de la chèvre, Amalthée, qui lui fait office de nourrice. Pour chasser la peine et la douleur du pauvre animal Zeus, lui fit serment que la corne deviendrait pour tous le symbole de la richesse et des rêves de fortune.

  C'est un attribut de nombreuses divinités - Cérès, déesse romaine de la fertilité et de la plénitude - Ploutos, dieu grec de la richesse - Tellus ou Gaïa, déesse mère - Épona, déesse celtes de la fertilité - Fortuna, déesse romaine de la "bonne chance"- Cernunnos, dieu gaulois.
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COURONNE
AUTORITÉ - SAINTETÉ - PASSION - ÉTERNITÉ - RÉCOMPENSE

  Symbole polyvalent issu du cercle, elle incarne l'autorité, la gloire, la vertu, la victoire et la prospérité.

  La couronne chrétienne est un symbole de sainteté, une récompense glorieuse. Celle de la Vierge indique qu'elle est reine des cieux, quant à la couronne d'épines, elle représente la Passion du Christ.

  La couronne royale est signe de souveraineté mais aussi d'éternité tout comme la couronne de fleurs.

  La couronne de feuillages est symbole de récompense.
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CRABE
LUNE - MÈRE - FUITE - COMBAT

  Le crabe est un symbole lunaire, certainement parce qu'il est lié à la marée qui le ramène sur le rivage, et aussi à sa manière latérale de se déplacer.
Ce rapprochement, mais aussi sa carapace, le fait passer pour un symbole de la mère protectrice.

  Sa démarche latérale symbolise la fuite. Mais lorsqu'il est prompt à l'attaque en brandissant ses pinces, le crabe est associé au combat.

  Les Romains de l'antiquité voyaient dans le crabe le symbole de la protection, alors qu'au Moyen Âge il était considéré comme un monstre marin nécrophage et maléfique.
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CRÂNE - TÊTE DE MORT
VICTOIRE - ÉTERNITÉ - VANITÉ - RÉDEMPTION

  Historiquement, le crâne était un symbole populaire de la victoire sur l'ennemi. Ce trophée de bataille et un avertissement à ceux qui chercheraient le défi.

  Dans l'art chrétien, le crâne a été utilisé comme un symbole de l'éternité, de la repentance, de la vanité humaine. Ainsi, le crâne d' Adam placé aux pieds du Christ crucifié symbolise la rédemption.

  Les papes, cardinaux, et certains caractères de la royauté incorporent le crâne comme un rappel de l'importance qu'il y a, à mener une vie de vertu.

  Un crâne avec un serpent rampant à travers les bassins des orbites était l'ancien symbole de la connaissance et de l'immortalité.
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CROCODILE
FORCE - PATIENCE - FULGURANCE - DÉVORATEUR

  Le crocodile symbolise la force, la patience et la fulgurance. Il est également le lien entre l'eau et la terre.

  Dans la mythologie égyptienne, le crocodile Amenuit est la "Dévoreuse", la déesse à tête de crocodile. Dans l'épreuve de la pesée de l'âme, elle attend de dévorer l'âme de celui pour qui la balance penche du mauvais côté. Elle est donc la gardienne du royaume des morts, empêchant les êtres malfaisants d'y accéder.

  La présence de crocodiles dans le Nil est pour les Égyptiens le signe d'une crue favorable aux récoltes. Les crocodiles sont donc des animaux sacrés, maître des eaux.
Le dieu de l'eau et de la fertilité Sobek est figuré sous les traits d'un humain à tête de crocodile. Ce maître des eaux élimine les menaces aquatiques et protège les âmes des défunts pendant leur navigation jusqu'au royaume des morts.
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CROIX
TERRE - ORIENTATION - INTERMÉDIAIRE - CRUCIFIXION

  La croix est le troisième des quatre symboles fondamentaux, que sont le centre, le cercle, le carré et donc, la croix. Comme le carré, la croix symbolise la terre.

  Les bras de la croix sont dirigés vers les 4 points cardinaux, c'est donc la base de tous les symboles d'orientation. C'est un intermédiaire, en elle s'entremêlent le temps et l'espace et se joignent le ciel et la terre.

  Son usage en tant que symbole religieux remonte à plusieurs siècles avant même l'époque du Christ et a une valeur universelle. Dans la tradition chrétienne, elle symbolise la crucifixion et le supplice du Christ.


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La croix de lorraine ou croix d'Anjou doit sa forme à la croix chrétienne (croix latine) à laquelle a été ajoutée une petite traverse supérieure où figurait l'écriteau que Ponce Pilate aurait fait poser au-dessus du Christ : INRI : Jésus de Nazareth, roi des Juifs. En 1940, La France libre l'adopte pour symbole en opposition à la croix gammée
La croix latine est un symbole du christianisme et l'emblème du catholicisme. On la nomme parfois croix christique. Une croix latine dont la traverse se trouve en bas est dite croix de Saint Pierre, en mémoire de son martyre.
La croix grecque est caractérisée par des branches égales et rectilignes. On la trouve dans les cultures anciennes, datant d'avant le Christianisme. C'est un symbole sacré représentant les quatre saisons, les quatre vents, les quatre éléments ou certains autres aspects de la nature physique.
La croix pattée a les bras étroits au niveau du centre, puis ils se courbent en forme de pattes aux extrémités. Elle a été l'emblème des Chevaliers Templiers, utilisée par les Chevaliers Teutoniques et plus tard, fut associée à la Prusse ainsi qu'à l'Empire Allemand (de 1871 à 1918).
La croix fleurdelisée est une croix grecque dont les 4 extrémités ont la forme de fleurs de lis.
La croix potencée, dite de Jérusalem (emblème des chrétiens d'Orient) ou croix à béquilles, est une croix aux bras égaux composée de 4 croix en tau. Elle est considérée comme le signe distinctif des organisations scoutes catholiques.
La croix tréflée ou croix de Saint Maurice (Saint Patron de la famille de Savoie en 1434), possède trois branches au moins qui se terminent chacune par trois feuilles arrondies (trèfle).
La croix de Malte ou croix de Saint Jean, possède quatre branches mais a huit pointes. C'est un symbole chrétien utilisé par plusieurs ordres religieux : l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem - l'ordre souverain de Malte - l'ordre de Saint-Lazare de Jérusalem - l'ordre de Montjoie - les huguenots - etc.
La croix en Tau ou croix de Saint-Antoine le Grand, est une croix qui prend la forme de la lettre grecque tau. Dans la religion chrétienne la capitale majuscule T fut d'abord un signe des religieux et chevaliers Antonins qui s'occupaient des lépreux et le portaient avec une clochette en amulette gravé. Cette lettre appelée Tau est ensuite devenue le symbole franciscain par excellence car il rappelle la forme d'une croix, celle du Christ.
La croix de Saint-André est une croix en forme de X. Son nom provient de la forme de la croix qui aurait été utilisée pour supplicier Saint André.
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CRONOS (grec) - SATURNE (romain)
ROI DES TITANS - SACRIFICES - FERTILITÉ - TEMPS

  Dans la mythologie grecque, Cronos (assimilé à Saturne chez les romains), est le fils de Gaïa (la Terre) et d'Ouranos (le Ciel). Il épouse sa sœur Rhéa et devient le roi des Titans.

  Lorsque Gaïa prédit à Cronos qu'un de ses enfants va lui ravir son trône, il entreprend de les supprimer tous dès leur naissance. Hestia, Déméter, Héra, Hadès et Poséidon sont ainsi dévorés tour à tour...
Cependant, Rhéa parvient à sauver Zeus, le cinquième enfant, en le remplaçant par une grosse pierre enveloppée de langes.

  Gaïa se plaint auprès de son fils des souffrances que lui fait subir Ouranos. Cronos décide de la venger en mutilant le sexe de son père avec une faucille pendant son sommeil. De l'écume sortie du membre d'Ouranos, et tombée dans la mer, naît Aphrodite, la déesse de l'amour.
  Devenu adulte, Zeus épouse l'Océanide Métis, déesse de la raison, de la prudence, de la stratégie militaire et de la sagesse. Métis sert un vomitif à Cronos et lui fait restituer les cinq enfants qu'il a avalés. Zeus libère les Titans et les Cyclopes que Cronos a enfermé dans la terre et se sert de ces alliés pour le détrôner et le jeter dans les profondeurs du Tartare.

  L'outil utilisé et les conséquences de son acte ont fait de Cronos une très ancienne divinité du blé et de la fertilité. Il est fêté à Athènes, à Thèbes, à Rhodes au moment des moissons. Ces fêtes s'accompagnent de sacrifices humains.

  Les Romains assimilent Cronos à Saturne. On rapproche parfois son nom de son paronyme Chronos, la personnification du temps. Tout deux possèdent les attributs du temps, le sablier et de l'agriculture, la faux.
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CYBÈLE
MÈRE DES DIEUX - PUISSANCE DE LA NATURE - PROTECTRICE DES VILLES

  Dans la mythologie, Cybèle est une divinité d'origine phrygienne, adoptée par les Grecs, puis par les Romains. Elle est la fille du Ciel et de la Terre et la mère des dieux. Elle représente la puissance végétative et sauvage de la nature.

  Elle peut être représentée debout ou assise sur son trône, gardée par deux lions ou bien montée sur un char traîné par les fauves, symboles de force.>br> La clef qu'elle tient ouvre la porte de la Terre où sont enfermées ses richesses. Sa couronne, ornée de petites tours, symbolise les villes qu'elle protège.
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CYCLOPE
DÉGÉNÉRESCENCE - FORCE BRUTALE - PUISSANCE - VIOLENCE - FORGERON

  Dans la mythologie grecque, les cyclopes sont des géants, fils d'Ouranos (le Ciel) et de Gaïa (la Terre). Ils se distinguent par leur œil unique placé au milieu du front.
Contrairement aux hommes qui possèdent deux yeux, n'en avoir qu'un révèle un état primitif, une dégénérescence de l'intelligence. Le Cyclope évoque la puissance ou la violence des éléments, une force brutale imprévisible qui échappe à la raison.

  Les légendes décrivent plusieurs races successives :
- Les trois Cyclopes ouraniens : Brontès (Tonnerre), Stéropès (Éclair) et Argès (Foudre). Leur père Ouranos craignant leur force bestiale les enferme dans le Tartare. Mais le Titan Cronos, les libère pour renverser Ouranos. Redoutant à son tour d'être vaincu par eux, il les renvoie dans le Tartare.
Plus tard, Zeus les libère. Les Cyclopes lui fabriquent le foudre qu'il utilise alors comme arme pour renverser Cronos et les autres Titans et devient le maître de l'Univers.
Fins forgerons, les Cyclopes créent également le trident de Poséidon, l'arc et les flèches d'Artémiset le casque d'Hadès (la kunée : qui possède le pouvoir de rendre invisible son porteur).

- Les Cyclopes forgerons : Ce sont les assistants d'Héphaïstos, le dieu du feu, de la forge, de la métallurgie et des volcans. On connaît les noms de trois d'entre eux : Acamas, Pyracmon et Adnanos.

- Les Cyclopes bâtisseurs : Ils sont appelés encheirogasteres (ceux qui ont des mains au ventre) car ils travaillent de leurs mains pour gagner leur vie. Ils accompagnent le roi Prœtos de Lycie et fortifient la ville de Tirynthe en construisant des murs épais avec des blocs de pierre énormes. Ces murailles sont qualifiées de cyclopéennes. Ils construisent également les murs de Mycènes et la porte des Lions.

- Les Cyclopes pasteurs : cette génération tardive est loin d'être aussi brillante que les précédentes. Ces géants vivent simplement de l'élevage des moutons, notamment dans l'île de Trinacrie (Sicile). Ils n'en restent pas moins sauvages et cannibales, ne craignant ni les dieux ni les hommes. Le plus connu d'entre eux est Polyphème, qu'Odysseus (Ulysse) croise lors de son Odyssée.
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CYGNE
ÉLÉGANCE - GRÂCE - PURETÉ (blanc) - FORCES OCCULTES (noir)

  L'apparence générale du cygne en fait un symbole de l'élégance, de la grâce et de la beauté. Si sa blancheur évoque la pureté, par contre le cygne noir évoque les forces occultes, les ténèbres...

  La théorie du cygne noir développée par le philosophe Nassim Nicholas Taleb, désigne l'effet d'un événement imprévisible et peu probable qui se réalise malgré tout en entraînant des conséquences d'une portée considérable.

  Dans la mythologie grecque, le cygne est l'attribut d'Apollon (le dieu de la Lumière, des Arts et de la Divination). Il est parfois représenté sur son char guidé par des cygnes.
Léda, reine de Sparte, est séduite et fécondée par Zeus métamorphosé en cygne (notre image). Elle donne naissance à quatre enfants, deux immortels enfants de Zeus : Hélène et Pollux et deux mortels enfants de son époux Tyndare : Clytemnestre et Castor.

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DAGON
SEMENCES - AGRICULTURE - SUBSISTANCE

  Dagon est une divinité antique de l'ancienne Syrie au XIIème siècle avant JC et notamment un des dieux principaux des Philistins.

  On le représente assis sur un trône, portant la barbe. Considéré comme le dieu des semences et de l'agriculture, il tient un épi de blé de la main gauche tandis que l'autre est levée pour bénir. Dagon est donc avant tout perçu comme un dieu protecteur, garantissant la subsistance à ceux qui le vénèrent.

  Ses sanctuaires étant proche de la mer, Dagon est parfois représenté comme un être mi-homme mi-poisson. Mais il conserve toutefois ses attributs agraires.
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DANAÉ
CHASTETÉ - PUDEUR - CORRUPTION

  Dans la mythologie grecque, Danaé est la fille d'Acrisios, le roi d'Argos, et de son épouse, la Dryade Eurydice.

  Le roi Acrisios décide de consulter un oracle car il se désespère d'avoir un fils pour lui succéder. A son grand dam, il lui prédit non seulement que sa femme ne lui donnera pas de fils, mais qu'en plus, il sera tué par le petit-fils que lui donnera sa fille Danaé. Il prend peur et tente de conjurer le destin en enfermant Danaé au sommet d'une tour d'airain ouverte sur le ciel, mais bien gardée, afin qu'elle ne puisse jamais avoir d'enfant.
Mais Zeus la voit et tombe immédiatement sous son charme. Il parvient à la séduire sous la forme d'une pluie d'or qui tombe sur son corps. Suite à cette union merveilleuse, Danaé donne naissance à un fils qu'elle nomme Persée.

  Danaé ne peut pas cacher longtemps son enfant. Acrisios le découvre et se souvient immédiatement de l'oracle. Il ne tarde pas à trouver une solution pour sauver sa vie. Bien qu'il y pense, il ne peut pas tuer sa propre fille et son petit fils de ses mains, les Dieux et les Erinyes ne le lui pardonneraient pas... Alors il décide d'enfermer sa fille et le petit Persée dans un coffre de bois qu'il lance à la mer, en espérant bien ne jamais les revoir.
Le coffre dérive longuement sur les flots jusqu'à ce qu'il s'échoue sur une plage de l'île de Sériphe. Un pêcheur nommé Dictys, frère du roi de l'île, Polydectès, trouve le coffre et délivre Danaé et Persée, sains et saufs. Ce modeste pêcheur prend soin d'eux et les accueille dans sa cabane où Persée va désormais grandir.

  Mais la belle Danaé subit la convoitise de Polydectès, le roi tyrannique de l'île. Persée qui a grandi s'oppose à ce mariage, mais ce malin de Polydectès trouve un moyen de l'éloigner en faisant croire qu'il veut en épouser une autre, Hippodamie, la fille du roi de Pise. Les invités devront apporter un cadeau de mariage au roi et Persée n'a aucun bien, ni fortune. Alors le roi le met au défi de ramener la tête de Méduse, une Gorgone, un cadeau du plus bel effet. Il croit bien que Persée n'a aucune chance d'en revenir vivant. Persée, part donc combattre Méduse.
Profitant de l'absence du fils, le roi tente de faire violence à sa mère, mais elle réussie à s'enfuir grâce au pêcheur Dictys et à se cacher dans un temple.

  De retour de sa victorieuse expédition au cours de laquelle il décapite la Gorgone, Persée sauve sa mère Danaé en changeant le tyran en statue de pierre grâce à la tête de Méduse. Ses yeux ont en effet le pouvoir transformer en pierre quiconque les regarde.

  Danaé rentre alors en compagnie de Persée à Argos et s'installe auprès de sa mère. Quant à l'oracle, il se confirme lorsqu'Acrisios assiste à des jeux de force. Assis au milieu de la foule, il meurt touché par un disque lancé accidentellement par son petit-fils Persée.

  Danaé, au Moyen Âge, est perçue comme le symbole de la femme chaste et pudique. On l'a d'ailleurs souvent considérée comme la préfiguration de la Vierge Marie.
Tout comme elle, la jeune femme enfermée au sommet de sa tour a été fécondée par le divin de façon surnaturelle, sans avoir commis le "péché de chair", et a donc conservé sa virginité.
D'autres, au contraire, voit dans la figure de Danaé la personnification de la femme corrompue, ayant vendu son corps pour de l'or.

  Dans l'art antique, Danaé est représentée allongée ou à demi-allongée sur un lit, la plupart du temps nue et dans une position consentante, le visage tourné vers la pluie d'or de Zeus.
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DANAÏDES
CHÂTIMENT - ILLUSION - DÉSIR INASSOUVI

  Dans la mythologie grecque, les Danaïdes sont les 50 filles du roi Danaos, le roi de Lybie. Son frère jumeau, Égyptos, possède l'Arabie.

  Egyptos s'est emparé de l'Égypte et veut marier les filles de Danaos à ses cinquante fils. Mais, averti par l'oracle que ses gendres vont le détrôner, Danaos préfère quitter la Libye pour fuir le danger.
Il s'installe à Argos avec ses cinquante filles et devient roi de la cité. Mais les cinquante fils d'Égyptos viennent jusqu'à Argos demander à nouveau les Danaïdes en mariage. Danaos est obligé de céder et les Danaïdes épousent donc leurs cinquante cousins.
Danaos n'a plus qu'un seul recours, il remet à chacune de ses filles une dague et leur ordonne d'égorger leurs maris durant la première nuit de leurs noces. Elles passent toutes à l'acte sauf Hypermnestre qui épargne Lyncée, qui peut ainsi s'enfuir.

  Cette légende des Danaïdes se termine aux Enfers où, en punition de leur cruauté, les Danaïdes sont condamnées pour l'éternité à remplir d'eau un tonneau percé.

  Le tonneau percé rempli sans fin symbolise l'illusion et le désir inassouvi. La punition, quand à elle, prévient que les hommes qui n'acceptent pas le destin choisi par les dieux sont châtiés.
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DANIEL DANS LA FOSSE AUX LIONS
ÉPREUVE - RÉSURRECTION

  Daniel dans la fosse aux lions est un épisode de la Bible relaté dans le Livre de Daniel.

  Le serviteur du roi Darius - Daniel - jalousé par ses collègues, se trouve interdit de prier un dieu autre que Darius lui-même, et cela durant trente jours.
Daniel, continue malgré tout à prier Dieu. Surpris et dénoncé, il est condamné à mort et jeté dans la fosse aux lions.
Mais plutôt que d'être dévoré par les lions, il reste vivant car Dieu l'ayant vu innocent, a envoyé un ange pour tenir fermée la mâchoire des lions.

  Daniel est sorti de la fosse tandis que ses accusateurs y sont jetés et dévorés par les lions. Le roi proclame alors dans tout son royaume la puissance de Dieu en Daniel et enjoint ses sujets à lui vouer crainte et respect.

  L'épreuve de Daniel "sauvé de la gueule du lion" est certainement utilisée là comme un modèle de prière. Les lions et la fosse sont des figures de la mort et des Enfers. Alors Daniel, qui en ressort indemne est la préfiguration de la passion et de la résurrection.
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DANSE
LANGAGE DU CORPS - ÉMOTIONS - RYTHME/MOUVEMENT - RITUEL - CÉLÉBRATION

  La danse est un langage, celui du corps. C'est une forme d'expression traduisant les émotions qui prennent formes dans le rythme et mouvement.

  Les danses sacrées sont associées à des rituels. Elles symbolisent une transition, marquent un événement particulier ou permettent de donner du courage lors de l'affrontement d'un ennemi. C'est aussi un moyen d'invoquer ou de de se rapprocher des dieux, jusqu'à la transe parfois.

  Sous un angle plus traditionnel, la danse est une façon de se rapprocher dans la joie et de se réunir pour célébrer une fête populaire ou un événement heureux.
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DARUMA - BODHIDHARMA
PATIENCE - TENACITÉ - OBSTINATION

  Daruma est le nom japonais de Bodhidharma, le premier patriarche de l'école du Zen au VIème siècle. Selon la légende, il est resté assis durant 9 ans à méditer face à un mur. C'est pour cela qu'il est devenu le symbole de la patience et de la ténacité...

  Son infatigable obstination est symbolisée par la réalisation de petites statuettes très répandues au Japon. Elles sont nommées Daruma et, arrondies à leur base, elles offrent la singularité de toujours se redresser lorsqu'on les incline, comme cet obstiné de Dharma...

  Les Daruma sont des figurines à vœux généralement en vente dans les temples bouddhiste. Tout un rituel entoure la réalisation du vœu, qu'il s'accomplisse ou non...
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DAUPHIN
SAGESSE - INTELLIGENCE - JEU - REPENTIR - RÉGÉNÉRESCENCE - SAUVEUR

  Le dauphin est un symbole de sagesse et de prudence. Mais son comportement évoque également l'intelligence, l'amitié et le jeu.

  La mythologie grecque raconte la capture du dieu Dionysos par des marins qui veulent le vendre comme esclave.
Le Dieu fait alors apparaître plusieurs sortilèges : serpents, flore envahissante et musique venue de nulle part... Les marins deviennent fous et se jettent à l'eau où ils se transforment en dauphin.
On peut voir ici son symbole du repentir, de la conversion et de la régénérescence. Les pirates devenus dauphins sont désormais condamnés à aider les naufragés, à les sauver.
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DÉDALE
ARCHITECTE - SCULPTURE - INGÉNIOSITÉ - INVENTION

  Selon la mythologie grecque, Dédale est un sculpteur et un grand architecte, alliant génie esthétique et ingéniosité technique. D'ailleurs, la légende veut qu'il soit l'inventeur de l'architecture et de la sculpture.

  Dans la légende, Minos l'enferme avec son fils Icare dans labyrinthe de Crète qu'il a lui-même construit pour enfermer le Minotaure.

  Dédale utilise toute son ingéniosité pour les en sortir. Ils réussissent à s'envoler du labyrinthe grâce à des paires d'ailes qu'ils fabriquent et collent à la cire dans leur dos.
Le jeune Icare, grisé par ce pouvoir, vole trop près du soleil. La cire fond, les ailes se décollent et il tombe dans la mer Égée et se noie sous les yeux de son père.
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DÉJANIRE
VICE - VENGEANCE - TROMPERIE - NÉNUPHAR

  Dans la mythologie grecque, Déjanire est la dernière épouse mortelle d'Héraclès (Hercule).

  Elle est principalement représentée durant un événement particulier qui aura des conséquences tragiques.

  Lors d'un périple, Héraclès et Déjanire cherchent à traverser un fleuve en crue, l'Événus. Le 'centaure Nessus leur affirme qu'il est le passeur accrédité par les dieux pour son honnêteté et propose à Héraclès de porter sur son dos Déjanire pour la traversée.
Héraclès accepte et traverse lui-même le fleuve à la nage. Arrivé sur l'autre rive, il perçoit les cris de sa femme et voit le centaure essayant d'abuser d'elle. Il décoche aussitôt une flèche qui traverse la poitrine de Nessus.
Mais avant de sombrer, le centaure convint Déjanire de conserver un peu de son sang en lui disant que c'est un philtre d'amour, et que si un jour elle soupçonne Héraclès de lui être infidèle, elle n'aura qu'à imprégner sa tunique de ce philtre d'amour pour qu'il lui revienne...

  Ce fut le cas, plus tard, lorsque Déjanire crut Héraclès amoureux de la princesse Iole. Pour le reconquérir, elle lui offre la tunique ointe du sang du centaure, mais aussitôt Héraclès ressent des brûlures atroces C'était un piège du centaure et la douleur est insupportable, à tel point qu'il se donne la mort en dressant son propre bûcher et en s'immolant.
Déjanire, consternée et inconsolable se tue à son tour, et de son sang naît le nénuphar.

  Cette légende évoque à elle seule le vice et la tromperie, exercés par vengeance.
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DÉMÉTER (grec) - CÉRÈS (romain)
FERTILITÉ - MOISSON - FÉCONDITÉ - SAISONS

  Déméter (assimilée à Cérès chez les romains) est la fille de Cronos et Rhéa. Elle a pour frères et sœurs Poséidon, Hadès, Hestia, Héra et Zeus. Avec ce dernier, elle donne naissance à la belle Perséphone (assimilée à Proserpine chez les romains).
Avec le héros Iasion, elle a un fils a appelé Ploutos, la personnification de la richesse. Avec son frère Poséidon, elle conçoit également Arion, un cheval immortel, et une déesse mystérieuse, dont le nom ne doit pas être prononcé et reste donc inconnu.

  Déméter est la déesse grecque de l'agriculture, des moissons et de la fécondité. Elle représente la terre cultivée, elle facilite la germination et la pousse des plantes.

  Dans la légende, sa fille Perséphone cueille des fleurs lorsque la terre s'ouvre devant elle et Hadès, Dieu des Enfers, en jaillit et l'emporte dans les entrailles de son royaume souterrain.

  Sa mère Déméter a entendu ses cris et part à sa recherche dans une longue errance sur la terre. Le temps passe et elle délaisse totalement les cultures agricoles. Bientôt la famine menace les hommes, Zeus doit trouver une solution pour sauver la vie sur terre, tout en ménageant Déméter et Hadès...
Il leur propose un partage qu'ils acceptent : Perséphone passera l'automne et l'hiver dans le monde souterrain près de son époux et reviendra sur terre passer le reste de l'année avec sa mère.

  On trouve ici une évocation du cycle de la vie et du rythme des saisons tels que les Grecs de l'Antiquité se l'expliquaient. Le repos de la végétation sous terre en hiver et sa renaissance au printemps.

  Ses attributs sont la truie, le bélier, la grue et la tourterelle ainsi que la couronne d'épis de blé, le flambeau et la gerbe de blé.

  Les grands mystères d'Eleusis sont pratiqués dans l'Antiquité. Consacrés à Déméter, ils célèbrent le retour des moissons, celui du retour à la vie. Ce culte et ses pratiques sont restés mystérieux, ils se déroulent dans son temple à Éleusis et n'e sont accessibles qu'aux initiés.
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DÉMON - DIABLE
ENFER - OBSCURITÉ - FAIBLESSE - TENTATION - TYRANNIE

  il faut attendre le XIème siècle pour voir apparaître des représentations du diable dans la sculpture. Mais le mythe du diable est présent dans de nombreuses cultures.

  Qu'on le nomme Belzébuth, Satan, Tengu, Démon ou Lucifer, le diable symbolise les forces qui affaiblissent la conscience. C'est l'éternel combat entre le monde des ténèbres et le monde de la Lumière. L'homme doit en permanence lutter contre ses instincts. Satan est là pour le pousser au péché...

  Le diable symbolisant l'obscurité, il brûle dans un monde souterrain. Dans la plupart des mythes, il devient le maître des Enfers. Le diable est capable de revêtir toutes les apparences, y compris celle du gentil. Il est le Tentateur dont le seul objectif est de nous soumettre à sa domination.

  Dans la religion catholique, Le Christ tente d'arracher l'homme à la puissance du diable pour lui permettre la libre disposition de lui-même, car le diable est symbole de tyrannie.
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DIALECTIQUE ou LOGIQUE
ART LIBÉRAL - TRIVIUM - ART DE LA CONTRADICTION

  La dialectique ou logique est un des arts libéraux, des disciplines intellectuelles fondamentales de l'Antiquité hellénistique et romaine réputées indispensables à l'acquisition de la haute culture. Cet enseignement se poursuit sous diverses formes jusqu'au Moyen Âge.

  La dialectique est une des composantes du trivium (triple chemin) avec la rhétorique et la grammaire.

  La dialectique est l'art de la contradiction. Elle s'effectue durant un discours, en logique, ou encore au sein de phénomènes physiques. Des propositions contradictoires ou des situations contradictoires sont, dans le langage courant comme en logique formelle, incompatibles et témoignent d'une erreur ou d'une situation qui ne peut pas perdurer.
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DIKÈ
JUGEMENT DES HOMMES - LOI

  La mythologie grecque personnifie la justice à travers deux personnages : Thémis et sa fille Dikè, née de son union avec Zeus.

  Dikè est la sœur d'Aletheia, déesse de la vérité. C'est une des Heures, les gardiennes des portes de l'Olympe et les régulatrices de la vie humaine.

  Dikè s'intéresse au mode de vie de chacun, la manière de se sentir lié aux autres par la justice et l'honneur, qui assurent la prospérité. On lui attribue deux fonctions : celle d'indiquer aux humains les moyens de conciliation et de paix lorsque des différends éclatent et, quand aucune conciliation n'est possible, celle d'affliger les sanctions nécessaires avec une sévérité implacable.

  Dikè devient dès lors le symbole de l'expression de la loi transmise par la parole du juge.
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DYONISIES (grec) - BACCHANALES (romain)
FÊTES - DANSE

  Dans la mythologie grecque, les Dyonisies (assimilées aux Bacchanales romaines) sont les fêtes religieuses célébrées dans le monde grec en l'honneur du Dieu Dyonisos.

  On distingue les Dyonisies rurales et les Grandes Dyonisies.
Les Dyonisies rurales sont faites de réjouissances populaires, de jeux et de cortèges joyeux de personnages déguisés et tonitruants où l'on exhibe le phallophore, un attribut sexuel masculin gigantesque. Ces processions orgiaques sont censées favoriser la fertilité des champs.
Les Grandes Dyonisies se déroulent au printemps à Athènes, au théâtre de Dionysos, près de sa statue et sous la présidence d'un grand prêtre. Une forme littéraire y est scandée, le dithyrambe. Les chants et les musiques dionysiaques font appel aux percussions et aux flûtes. Les airs sont dissonants et syncopés. Ils provoquent l'étonnement et parfois l'effroi. C'est l'antithèse de la musique d'Apollon. Les fêtes organisées revêtent donc une forme théâtrale visant à afficher la supériorité culturelle d'Athènes. C'est également l'occasion d'attirer les étrangers et de diffuser le propagande politique et militaire de la cité face aux autres villes grecques. Les chorèges, de riches citoyens, sont chargés de recruter leurs comédiens qui présentent leurs tragédies, satyres ou comédies. Des compétitions sont organisées et les meilleurs chorèges ont l'honneur et la fierté d'entendre leur nom proclamé avec celui du poète vainqueur.

  À Rome, les Bacchanales deviennent parfois un prétexte à débauche où les pires débordements sont perpétrés, précipitant les participants dans un délire profond. Ces orgies, parfois funestes deviennent incontrôlables, à tel point que le sénat finit par les interdire.

  Dans la sculpture antique, les Bacchanales sont souvent représentées par un cortège de Faunes, de Satyres et de Bacchantes accompagnant le Dieu, parfois à l'occasion de ses noces avec Ariane, ou bien de son retour d'Asie, indiqué par la présence d'animaux exotiques.

  A la Renaissance, les Bacchanales sont un thème fréquent dans les arts décoratifs. C'est un cortège d'enfants portant des attributs bachiques (coupe à vin appelée canthare, thyrse, grappes de raisin).
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DIONYSOS (grec) - BACCHUS (romain)
VIGNE/VIN - IVRESSE - THÉÂTRE - SEXUALITÉ

  Dans la mythologie grecque, Dionysos est avant tout le dieu du vin, de la végétation arborescente et de tous les sucs vitaux, la sève, le sperme, le sang, le lait et même de l'urine.
C'est aussi le père de la comédie et de la tragédie. Le théâtre grec présente des Dyonisies, de fêtes en l'honneur du Dieu.

  Dionysos est le fils de Zeus et d'une mortelle, Sémélé. Il a la particularité d'être le seul dieu né d'une mère mortelle et de ne pas vivre sur le mont Olympe, c'est essentiellement un dieu errant. Dieu de nulle part et de partout, il est à la fois vagabond et sédentaire, il représente la figure de l'autre, de ce qui est différent, déroutant, déconcertant.
Dionysos est, avec Apollon, un dieu qui se manifeste par apparitions (épiphanies). Éternel voyageur, il surgit par surprise en se présentant toujours comme un étranger, courant le risque de ne pas être reconnu.

  Sa naissance ou plutôt ses naissances, car il en aura deux, sont également particulières. Poussée par Héra, la compagne jalouse de Zeus, Sémélé enceinte demande à contempler Zeus dans toute sa majesté. Héra sait bien qu'une simple mortelle n'y survivra pas et, effectivement, Sémélé meurt sous l'effet de la lumière et de la foudre. Mais Zeus tire à temps son fils du ventre de sa mère et, en s'entaillant la cuisse, il y coud l'enfant. Ainsi caché des représailles d'Héra, Dionysos naît plus tard de la cuisse de Zeus (Jupiter).

  Dionysos mène une adolescence mouvementée et installe son culte en Lydie, en Phrygie, en Perse et en Asie, et ne vient en Grèce qu'ensuite. Accompagné de Bacchantes, de Ménades et de Satyres, il affronte de nombreux ennemis, dont il convainc une partie en leur faisant découvrir le vin. Dieu de l'ivresse et de l'extase, il est celui qui permet à ses fidèles de dépasser la mort car le vin est censé aider à conquérir l'immortalité.

  Ses amours sont tumultueuses, il est tout d'abord éprit d'un adolescent nommé Ampélos. Il rencontre ensuite Ariane et l'emmène sur l'Olympe pour en faire sa femme et devenir une de ses prêtresses. Ariane est alors divinisée et devient une personnification de la terre fertile.
La reine de Calydon, Althée, lui donne une fille, Déjanire tandis qu'Aphrodite lui donne trois fils. Priape, divinité phallique des vergers et des jardins et Hyménée, dieu du chant nuptial et l'Hermés souterrain. Enfin, la Nymphe Nikaia lui donne une fille, Teléte.

  Désireux d'aller visiter sa mère aux Enfers, Dionysos plonge avec un guide dans le lac de Lerne, celui qui communique avec le royaume des morts. Ce plongeon est associé à de nombreux rites initiatiques en Grèce antique, généralement liés au passage de l'adolescence à l'âge adulte. C'est ainsi que Dionysos arrache Sémélé du royaume des Ombres et la transporte dans l'Olympe où elle devient immortelle sous le nom de Thyoné.

  L'attribut majeur de Dionysos, est le thyrse, ce grand bâton évoquant un sceptre ou s'enroule du lierre ou de la vigne et qui est surmonté d'une pomme de pin ou d'une grenade.
Plus généralement ses attributs incluent tout ce qui touche à la fermentation, aux cycles de régénération et il est fréquemment associé au bouc et au taureau, animaux jugés particulièrement prolifiques.
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DRAGON
GARDIEN - MAL - DÉMON

  Le dragon apparaît le plus souvent comme un gardien redoutable et démoniaque que l'on doit combattre pour atteindre des trésors cachés.

  Dans la mythologie grecque, le dragon protège la Toison d'Or convoitée par Jason, et le Jardin des Hespérides.

  Dans la tradition chinoise, le dragon veille sur la perle miraculeuse, pure comme l'or. Elle renferme la perfection spirituelle, la sagesse, la connaissance et l'immortalité.

  Dans la mythologie nordique et la légende de Siegfried, le trésor gardé par le dragon est l'immortalité.
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DRYADES
NYMPHES - PROTECTRICES DES FORÊTS

  Dans les mythologies grecque et romaine, les Dryades sont des Nymphes protectrices des forêts et des arbres, plus particulièrement des chênes.
Bien que fraîches et légères, les Driades sont robustes et passent le plus clair de leur temps en liberté dans les forêts tout en restant discrètes et ne se dévoilant aux humains que très rarement.

  Les Dryades sont parfois mariées. Ainsi, Eurydice (notre image), épouse d'Orphée, est une Dryade.
Elles ne sont pas immortelles, et malheureusement la pauvre Eurydice meurt d'une morsure de serpent. Orphée et sa lyre enchanteresse va la chercher jusqu'aux Enfers. Elle le suit, mais il ne doit pas se retourner vers elle avant d'en sortir. C'est pourtant ce qu'il fait en renvoyant à jamais Eurydice au fond du Hadès.

  La tradition tardive fera la distinction entre les Dryades et les Hamadryades, ces dernières sont attachées spécifiquement à un arbre, alors que les premières errent librement dans les forêts.

  Les Dryades ont l'apparence de très belles jeunes filles. Le bas de leur corps se termine parfois par des arabesques évoquant les racines d'un arbre. Leur tête est souvent ornée d'une couronne de feuilles de chêne. Elles peuvent tenir des branches d'arbres portant leurs feuilles ou leurs fruits.
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EAU
VIE - PURETÉ - TRANSFORMATION - ADAPTATION

  L'eau représente la vie qui s'écoule, ou encore la force vitale. Dans tous les mythes et les religions, l'eau a une fonction purificatrice. Ainsi, lors du baptême ou des ablutions, l'homme nettoie ses péchés et purifie son âme en utilisant de l'eau.

  Mais l'eau est aussi symbole de transformation car on la retrouve sous différents états : liquide, gazeux ou glace.

  Sa fluidité lui permet de s'insinuer et d'épouser toutes les formes avec lesquelles elle entre en contact. Ceci en fait un symbole de l'adaptation.

  La force de l'eau est si puissante qu'elle peut détruire et passer de source de vie à source de désolation. Ainsi, dans la Bible ou la mythologie, cette force dévastatrice est illustrée par le Déluge, provoqué par la colère divine.
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ÉCHELLE
ÉLÉVATION - LIEN - HIÉRARCHIE

  En toute logique, l'échelle est un symbole d'ascension et d'élévation. Celle-ci prend un connotation spirituelle lorsqu'elle évoque le lien entre la terre et les cieux.

  Dans la Bible, l'échelle de Jacob correspond au rêve du patriarche fuyant son frère Ésaü. Dans son songe il voit une échelle placée entre la terre et le ciel et des anges qui montent et descendent... Ce passage tend à prouver le lien permanent qui existe entre le ciel (Dieu) et la terre. Quant aux anges, ils représentent la parole qui circule entre Dieu et nous, par la prière.

  L'échelle symbolise également l'ascension sociale dans la hiérarchie des compétences.
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ÉIRÉNÉ (grec) - PAIX (romain)
PAIX - UNION - PRINTEMPS - RICHESSE

  Dans la mythologie grecque, Eiréné (assimilée à Paix chez les romain) est la fille de Zeus (Jupiter) et Thémis (Justice), l'une des Heures.

  Eiréné est la déesse la paix, de l'union, cette période étant la plus à risque en ce qui concerne les guerres de l'Antiquité. Elle représente également la saison du printemps. Tout comme ses sœurs, elle garde les portes de l'Olympe et préside au découpage des saisons.

  Les Heures sont généralement représentées sous les traits de belles jeunes filles vêtues d'habits longs et portant une corne d'abondance ou des fruits. Éiréné peut tenir une branche d'olivier, des épis de maïs, symboles de richesse, ou encore le bâton d'Hermès (Mercure).

  Éiréné est désignée par certain comme la mère de Ploutos, la personnification même de la Richesse, celles des récoltes abondantes qu'il protège et offre aux terres fertiles.
Des statues la représentent tenant Ploutos enfant dans ses bras, la paix portant la richesse (notre image). Elle peut également tenir une corne d'abondance et parfois une lance à la pointe émoussée, symbole de paix.
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ÉNÉE (grec et romain)
HÉROS TROYEN - PÈRE FONDATEUR DE ROME

  Dans la mythologie grecque, Énée est le fils d'un mortel, Anchise, et de la déesse Aphrodite (Vénus). Dès sa naissance, Énée est élevé par Chiron et les Nymphes du mont Ida près de Troie. A l'âge de cinq ans il est rendu à son père Anchise.

Le guerrier troyen
  Alors que la guerre de Troie a déjà commencée, Énée garde paisiblement ses troupeaux lorsqu'il est attaqué par Achille, qui lui vole une partie de son bétail. Enée fuit et se réfugie à Troie et reste dans la cité pour y vivre. Il s'engage dans l'armée troyenne et épouse Créuse qui lui donne un enfant, Ascagne.

  Énée participe désormais à la guerre et devient l'un des principaux chefs troyens, le plus vaillant guerrier après Hector. Il retrouve son ennemi Achille lors d'un célèbre affrontement sur le champ de bataille et, alors qu'il va perdre la vie, il est sauvé par Poséidon qui le cache dans une nuée et le transporte à l'abri des murailles de Troie.

Énée, le héros romain - L'Énéide
  La mythologie romaine offre une suite à l'aventure d'Énée pour transformer le vaillant guerrier en véritable héros.
Lorsque la guerre est perdue par les troyens et la cité détruite, Énée réussi à s'enfuir avec son père Anchise, aveugle et paralysé, son fils Ascagne et le Palladium, une statue façonnée à l'image d'Athéna. Au cours du voyage son épouse, Créuse, se perd et Énée part à sa recherche. Mais il apprend qu'elle est sous la protection de sa mère Aphrodite et qu'il ne la reverra pas. De plus, les Dieux lui confie une mission, fonder la nouvelle Troie en Hespérie (l'actuelle Italie).

  Énée embarque pour l'Hespérie, avec son père, son fils et plusieurs amis fidèles. Mais Junon, qui voue toujours une haine farouche envers les troyens, décide de tout faire pour entraver sa destinée.
Le voyage est mouvementé, après une escale en Thrace, ils passent par Délos, puis arrivent en Crète. Pendant plus de sept ans, perdus, ils errent sur les flots en bravant les tempêtes, à la recherche d'une terre accueillante. Ils font encore étape en Sicile, à Drépanon, où son père s'éteint.

  Et lorsqu'ils vont toucher les côtes d'Italie, leurs navires sont renvoyés brusquement par une tempête à Carthage, sur la côte africaine. Énée y est accueillit par la reine Didon.
Junon, qui voit là un bon moyen de stopper le voyage du héros, fait en sorte que la reine en tombe amoureuse. Elle réussit à séduire Énée et lui offre un trône en plus de son cœur.
Mais les dieux ne veulent pas de cette union et Jupiter dépêche Mercure pour lui rappeler son devoir et lui ordonner gentiment de reprendre la mer, direction la Sicile. Malgré les pleurs de Didon qui le supplie de rester, Énée embarque avec ses hommes et, alors que son bateau s'éloigne de la côte, il aperçoit une épaisse fumée dans les terres qu'il vient de quitter. Ce qu'il ne sait pas c'est que Didon vient de se suicider en s'immolant sur un bûcher.
Lorsque les navires accostent sur les terres de Sicile où le père d'Énée a été enseveli. C'est l'occasion pour lui de célébrer sa mémoire en effectuant des jeux funèbres.

Le descente aux Enfers
  Les bateaux repartent et arrivent enfin sur les côtes d'Italie, à Cumes. Énée se rend aussitôt dans le temple d'Apollon, pour y rencontrer la Sibylle, sa prêtresse. Par son biais, Énée implore Apollon de conserver aux Troyens ses faveurs en l'aidant à atteindre sa future cité. Il promet en échange à Apollon un temple, une fête, et un sanctuaire pour sa prêtresse. Il souhaite encore descendre aux Enfers pour revoir son père Anchise.
Il doit pour cela se procurer le rameau d'or et se purifier de la mort d'un de ses compagnons. Deux colombes guide Énée vers le rameau, tandis que Misène, fils d'Éole et talentueux trompette d'Énée, est retrouvé mort sur le rivage est mis au tombeau.

  Énée se rend aux Enfers, guidé par la Sybille parmi les ombres. Le rameau d'or est montré au Charon pour traverser le Styx. La Sybille endort le terrible Cerbère et ils franchissent ainsi le dernier obstacle à leur entrée au pays des morts.
Ils y croisent les victimes de mort avant terme, les nouveau-nés, les condamnés à mort injustement, les suicidés et, dans les Champs des Pleurs, les héroïnes victimes d'amours malheureuses. C'est là qu'Énée aperçoit la reine Didon et alors qu'il tente de s'approcher d'elle pour justifier son départ de Carthage, elle s'enfuit sans même lui jeter un regard.
Plus loin, il rencontre les guerriers morts durant la guerre de Troie. Les Troyens s'empressent auprès d'Énée, tandis que les Grecs s'enfuient.

  Énée accède enfin à l'entrée des Champs Élysées et dépose le rameau d'or à l'entrée. Ils entrent dans un lieu très agréable où résident des anonymes, récompensés pour leurs mérites et leurs vertus, qu'ils soient soldats, prêtres, poètes ou artistes. C'est là qu'Énée aperçoit son père Anchise. Ils se retrouvent avec beaucoup d'émotion et se parlent, sans toutefois pouvoir s'étreindre.
Après lui avoir décrit le royaume des Enfers, Anchise lui révèle le lieu de sa destination ainsi que le nom et la destinée de tous les héros qui feront la gloire de sa future patrie. Énée est désormais prêt à poursuivre sa mission glorieuse, non exempte pourtant des difficultés dévoilées par Anchise. Ils se quittent tristement, Énée rejoint le monde des vivants et embarque aussitôt avec sa flotte en direction du Latium.

L'arrivée au Latium
  Le roi Latinus accueille avec courtoisie Énée sur ses terres car il voit un présage dans sa venue. En effet, un oracle a prédit qu'il marierait sa fille Lavinia à un chef étranger destiné à un grand avenir. Énée peut s'installer avec ses hommes sur son royaume.
Junon, voyant cela, sent s'accroître encore son dépit et sa haine à l'égard des troyens. Pour retarder la réalisation de la destinée d'Énée et la contrecarrer, elle demande à la Furie Allecto, monstre universellement détesté, de provoquer la guerre entre Latins et Troyens.

La guerre du Latium
  Allecto n'a aucun mal a créer la zizanie. Alors que la fille de Latinus est promise à Turnus, le roi voisin de Rutulie, elle lui apprend que Latinus veut la marier à Énée, un étranger et un envahisseur. Pour parfaire son œuvre, elle pousse le fils d'Énée à blesser à la chasse un cerf apprivoisé par la famille du maître des troupeaux royaux. Cet incident met le feu aux poudres, alors Turnus, pris de fureur guerrière assiège le campement d'Énée.
Énée doit trouver de l'aide. Il s'assure l'alliance d'Evandre et de son fils Pallas, qui habitent sur le site où va se dresser la future ville de Rome, le Palatin. Ils dressent ensemble une armée avec l'aide d'une coalition d'Étrusques qui ont de bonnes raisons d'haïr Turnus.

  Dans les batailles qui font rage, de nombreux hommes de chaque camp trouvent la mort, dont l'estimé Pallas. Alors, pour arrêter de répandre inutilement tout ce sang, Turnus offre de se battre en combat singulier avec Enée, le gagnant épousera Lavinia. Les deux rivaux se battent avec une indicible fureur, mais Turnus brise son épée sur l'armure d'Enée qui le tue.

La naissance de Rome
  La guerre est terminée, Jupiter déclare solennellement que les peuples d'Italie, conservent leur nom, leur langue et leurs coutumes. Ils se mêlent dès lors par le sang aux Troyens, et forment une race supérieure, qui se distingue par sa piété, notamment à l'égard de Junon. De la mort de Troie doit naître Rome.

La mort d'Énée
  Énée disparaît mystérieusement, on suppose qu'il s'est plongé dans les eaux du Numicius, un fleuve sacré. Enée devient alors un dieu, que les Romains honorent sous le nom d'Indigète. On lui dresse un temple et des autels pour le célébrer.
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ENFANT
INNOCENCE - SPONTANÉITÉ - JOIE - PUÉRILITÉ - SIMPLICITÉ

  L'enfance est le début de la vie humaine et un symbole d'innocence. Cet état implique la simplicité et la spontanéité, la joie par le jeu.
D'ailleurs, dans la tradition chrétienne, les anges sont souvent représentés avec des traits d'enfant, toujours en signe d'innocence et de pureté.

  Mais l'image de l'enfant peut prendre une connotation négative lorsqu'elle marque l'attitude puérile d'un homme, un "enfantillage". A contrario, cette image devient positive lorsque l'enfant évoque une victoire sur la complexité, une simplification amenant le retour de la confiance en soi.
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ENFER - HADÈS
MORT - JUGEMENT - CHÄTIMENT - SOUFFRANCES

  L'enfer est bien entendu associé à la mort. Présent dans de nombreuses religions et la mythologie, il représente le châtiment divin destiné à ceux qui ont commis des crimes et des péchés durant leur vie terrestre.

  L'enfer est un lieu souterrain à la fois sombre et ardent, symbole de souffrances extrêmes et d'enfermement. L'iconographie chrétienne le représente souvent avec des êtres torturés par des démons ou bouillonnants dans une marmite posée sur un brasier.

  Dans la mythologie grecque, l'Enfer ou Hadès est le royaume du dieu Hadès (Pluton chez les romains), le frère de Zeus et de Poséidon.
C'est un endroit souterrain qui communique avec la surface de la terre. Toutes les âmes y vont pour être jugées après la mort. Il y coule cinq fleuves : le Styx (fleuve des serments irrévocables, par lequel juraient les dieux), l'Achéron (fleuve de l'affliction), le Léthé (fleuve de l'oubli), le Cocyte (fleuve des gémissements), et le Phlégéton (fleuve de feu). Les morts sont appelés "ombres", ils sont absents de conscience et de sang et mènent une existence morne et sans substance pour l'éternité.

  On y trouve tout d'abord L'Érèbe, un lieu de passage embrumé de nuages noirs où peuvent attendre pendant cent ans les âmes des morts qui n'ont pas eu d'honneurs funèbres. C'est le séjour de Cerbère, le chien à trois têtes gardien des Enfers, et les Érinyes qui poursuivent les malfaisants et les criminels pour en tirer vengeance.
Cerbère monte la garde pour empêcher les vivants d'entrer dans les Enfers, et quiconque, morts ou vivant, d'en ressortir. Seuls des héros, tels Héraclès (Hercule), Thésée, Orphée ou Énée, ont réussi à y pénétrer puis à revenir dans le monde des vivants.
Lorsque les morts sont bien munis d'une petite somme d'argent, l'obole, ils la remettent au "nocher des Enfers" appelé Charon qui leur fait traverser le fleuve Styx. Ils sont ensuite présentés aux trois juges, Minos, Rhadamante et Eaque, qui décident de leur sort.

  Les âmes les plus nombreuses errent éternellement dans le pré des Asphodèles. Il accueille les humains qui n'ont commis aucun crime ou délit, mais dont la vie terrestre est restée sans relief ou mérite. Ce pré est une vaste étendue parsemée de ces fleurs pâles et fantomatiques. C'est ici que se trouve le palais des deux souverains des Enfers, Hadès et sa compagne Perséphone. Son accès est interdit aux morts.
Seuls les héros et les personnes particulièrement vertueuses profitent des Champs-Élysées, un paradis où règne un printemps éternel.
Quant aux plus mauvaises ombres, elles sont rejetées dans le Tartare, l'endroit le plus profond du Hadès gardé par les Géants aux cent bras. C'est ici que les criminels mythiques les plus célèbres reçoivent leur punition. On y trouve les Danaïdes et leur tonneau percé, Sisyphe roulant son rocher ou encore Tantale éternellement assoiffé et affamé...

  Hypnos (le Sommeil) et Thansatos, son frère (la Mort), séjournent dans le monde souterrain. Ils sont à l'origine des rêves qui montent vers les vivants. Ils passent par deux portes, l'une faite de corne, pour les rêves véridiques, l'autre d'ivoire, pour les rêves mensongers.
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ÉOS (grec) - AURORE ( Romain)
DÉESSE DE L'AURORE

  Dans la mythologie grecque, Éos (assimilée à Aurore chez les romains) est la fille des Titans Hypérion et Théia. Elle est la sœur d'Hélios (le Soleil) et de Séléné (la Lune, ou plus précisément la pleine lune).
Elle épouse le Titan Astréos et enfante les Vents Zéphyr, Borée, Notos et l'étoile du matin, Éosphoros.

  Éos est la déesse de l'Aurore. Lorsque la nuit se termine, elle se lève de son lit et monte sur son char tiré par les chevaux rapides, Phaéton (brillant) et Lampos (éclatant). Depuis la rivière Océan, elle atteint le ciel pour annoncer aux dieux et aux mortels l'arrivée imminente de la chaude lumière dorée du soleil.

  Un jour Aphrodite, outrée, trouve Arès dans la couche d'Eos. Bien qu'elle soit déjà mariée à Astraéos, un Titan, Aphrodite la condamne à séduire continuellement de jeunes mortels. En secret, elle doit maintenant enlever des jeunes gens, les uns après les autres.
Orion est le premier, emmené sur l'île de Délos. Ensuite, Céphale, qu'elle conduit en Syrie. Puis Clitos et enfin Tithonos.

  Éos demande à Zeus de conférer l'immortalité à Tithonos et il accepte. Mais elle oublie de demander pour lui la jeunesse éternelle. Alors Tithonos devient plus vieux de jour en jour, jusqu'à ce qu'Éos, fatiguée de s'occuper de lui, l'abandonne à son sort en l'enfermant dans sa chambre où il devient une cigale. Mais certains auteurs indiquent qu'elle ne cesse pas de s'occuper de lui et de l'aimer.

  Éos est généralement représentée conduisant son char attelé de deux ou quatre chevaux. Elle peut être ailée ou bien ce sont ses chevaux qui sont pourvus d'ailes. Elle tient parfois des vases ou un rameau avec lequel elle répand la rosée sur la terre.
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ÉPÉE - GLAIVE
ARME DE COMBAT - POUVOIR - APPARAT - POUVOIR - JUSTICE/INJUSTICE - DANGER

  L'épée est une arme de combat symbole de pouvoir et aussi un objet d'apparat.

  L'épée est étroitement associée au chevalier du Moyen Âge, dont elle est l'arme par excellence. A tel point qu'elle peut prendre une part de personnification légendaire (Durandal pour l'épée du chevalier Roland, Excalibur pour l'épée du roi Arthur ou Joyeuse pour l'épée de Charlemagne et de celle utilisée lors du sacre des rois de France).

  La relation qui unit l'épée à son propriétaire est indéfectible. Elle l'accompagne dans la vie et le suit dans la tombe, elle symbolise le pouvoir temporel et spirituel. Mais la symbolique de l'épée oscille entre deux idées opposées : la justice, lorsque l'épée permet de se défendre d'une attaque ou de venger la victime. L'arme du sauveur. Ou l'injustice, lorsque l'épée est l'arme destructrice du coupable, de celui qui attaque.

  Au Japon, dans le Shintoïsme, c'est l'arme sacrée du Samouraï.

  En Chine, le trigramme li correspond au soleil mais aussi à l'éclair et à l'épée, arme du Centre, symbole du pouvoir impérial qui représente l'Autorité spirituelle, la volonté divine sur terre.

  La mythologie grecque relate l'histoire Denys l'Ancien, le tyran de Syracuse qui vie dans un château cerné d'une fosse cernée de nombreux gardes. Le tyran est toujours en alerte et vie au milieu de nombreux courtisans. Parmi eux, Damoclès, le roi des orfèvres, n'a de cesse de lui dire toute la chance qu'il a de posséder tout ce pouvoir.
Agacé, Denys l'Ancien propose à Damoclès de prendre sa place le temps d'une journée. Il accepte avec joie, mais, au milieu du festin, il s'aperçoit qu'une épée retenue par un crin du cheval est suspendue au-dessus de sa tête. Le tyran Denys montre ainsi à Damoclès que son rôle de tyran possède deux faces et que ce sentiment de puissance s'accompagne d'un risque de mort pouvant frapper à tout moment.
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ÉPIMÉTHÉE
IMPRÉVOYANT - MALADROIT - DÉNUEMENT

  Dans la mythologie grecque, Épiméthée est un Titans, fils de Japet et Clymène (une Océanide), frère des Titans Prométhée, Atlas et Ménétios.

  En grec ancien, Épiméthée signifie : "celui qui réfléchit après", en opposition à son frère Prométhée : "celui qui réfléchit avant", ou le prévoyant.
Alors que les Dieux existent déjà, les races mortelles n'existent pas encore. Les Dieux ordonnent alors à Prométhée et à Epiméthée de créer les races humaine et animale et de distribuer convenablement entre elles toutes les qualités dont elles ont à être pourvues. Prométhée se charge de façonner les corps tandis qu'Epiméthée obtient la faveur de distribuer les qualités.
Dans cette distribution, il donne aux uns la force sans la vitesse, qu'il réserve aux plus faibles; à d'autres un pelage pour les protéger du froid ou encore des griffes pour creuser la terre et s'y abriter... Bref, entre toutes les qualités, il maintient un équilibre permettant à tous de perdurer sur terre.

  Mais cet imprévoyant d'Épiméthée a dépensé toutes les facultés entre les animaux en oubliant de pourvoir l'espèce humaine...
Il appelle à son secours son frère Prométhée qui découvre l'homme nu et sans défenses. La race humaine ne peut pas survivre dans ces conditions.
Ne sachant quel moyen de salut trouver pour l'homme, il décide de les doter de la station debout et d'aller voler un brin du char du Soleil - le feu - qu'il offre aux hommes. Grâce à cet apport, ils peuvent désormais se protéger des prédateurs, se réchauffer et apprendre les techniques pour fabriquer les outils nécessaires à leur survie.

  Prométhée protège les hommes et fait tout ce qu'il peut pour les favoriser. Ainsi, un jour, lors du sacrifice d'un bœuf en l'honneur des dieux, il cache les meilleurs morceaux de viande en les recouvrant d'abats et de peaux peu ragoûtants et fait un autre tas avec les os en les enrobant d'une belle couche de graisse bien blanche. Il appelle Zeus et lui donne le choix entre les deux tas. Le Dieu opte bien entendu pour la graisse en laissant, sans le savoir, la bonne viande aux hommes.

  Mais lorsque Zeus s'aperçoit de la supercherie, s'en est trop; furieux il décide d'infliger un terrible supplice à Prométhée, il est attaché, nu, sur le mont Caucase, pour que chaque jour un aigle vienne dévorer son foie, qui repousse sans cesse.

  Zeus réserve également une épreuve pour les hommes. Il envoie sur la Terre la première femme, Pandore, et la présente à cet écervelé d'Épiméthée. Malgré la mise en garde que Prométhée a faite à son frère de ne jamais accepter un cadeau venant de Zeus, Epiméthée est ébloui par sa beauté et la prend pour épouse.
Une jarre (boite) mystérieuse a été remise par les dieux à Pandore avant sa venue sur la Terre. Elle a pour ordre de ne jamais l'ouvrir, mais Zeus sait très bien ce qu'elle va faire... Un jour, ni tenant plus, elle soulève le couvercle de la jarre et en laisse s'échapper tous les maux qui se répandent sur la Terre. Seule l'Espérance (ou attente) demeure au fond du récipient que Pandore a rapidement refermé.
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ÉRATO
MUSE - POÉSIE LYRIQUE - POÉSIE ÉROTIQUE

  Dans la mythologie grecque, Érato est une des neuf Muses fille de Zeus (Jupiter) et de Mnémosyne, la déesse de la mémoire. Elle vit avec ses sœurs dans les montagnes de l'Hélicon, tout près de l'Olympe.

  Les Muses président à la création artistique et les créateurs ne peuvent trouver leur inspiration que grâce à elles. Elles ont toutes une attribution dans un domaine artistique spécifique.

  Érato, "la charmante", est la Muse de la poésie lyrique et érotique. Elle préside aux noces et présente certaines analogies avec Aphrodite. Les artistes grecs utilisent les mêmes signes de passion et mouvements voluptueux pour les représenter.   Érato est figurée, portant une robe très ample et la tête est couronnée de roses et de myrtes. Elle porte une lyre ou une cithare et un archet à la main.
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ÉRINYES (grec) - FURIES (romain)
DÉESSES INFERNALES - MALÉDICTION - CHÂTIMENT

  Dans la mythologie grecque, les Érinyes ou Érinnyes (assimilées aux Furies chez les romains) sont les filles de Gaïa et du sang d'Ouranos mutilé par son fils, le titan Cronos.

  Surnommée les "déesses infernales", les Érinyes sont des divinités persécutrices qui habitent l'Érèbe ou le Tartare, suivant les traditions, le monde du dessous, jusqu'à ce qu'elles soient de nouveau appelées sur Terre. Elles ne sont pas soumises à Zeus et d'ailleurs, les dieux olympiens éprouvent une profonde répulsion pour ces êtres qu'ils ne font que tolérer.

  Les Érinyes personnifient la malédiction. Elles sont chargées de punir les crimes commis, durant la vie de leur auteur et non après. Il s'agit des offenses contre la société et à la nature. Le parjure, la violation des rites de l'hospitalité, les crimes ou l'homicide envers la famille. Et si l'auteur du crime meurt, elles le poursuivent jusque dans le monde souterrain.
Rien ne peut les émouvoir, aucune prière, aucun sacrifice, ni circonstances atténuantes ne les empêchent d'accomplir leurs persécutions. Les Érinyes poursuivent inlassablement les criminelles sur Terre et les hantent jusqu'à la folie.

  Leur nombre reste généralement indéterminé, mais on en mentionne principalement trois :
  • Mégère : la Haine
  • Tisiphone : la Vengeance
  • Alecto : l'Implacable
  Bien que rarement représentées dans la statuaire, ces divinités vengeresses possèdent un corps émacié et ailé, un visage hideux, des serpents pour cheveux et du sang coule de leurs yeux. Elles portent parfois des fouets et des torches.
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ÉROS (grec) - CUPIDON (romain)
PASSION - AMOUR - DÉSIR

  Dans l'antiquité, les grecs voient Éros comme le créateur du monde, unissant tous les éléments et faisant naître Ouranos (le Ciel), Océan et Gaia (la Terre) et toute la race des dieux. Il devient par la suite le Dieu de la passion pour les poètes et les artistes.

  Équivalent du dieu grec Eros, le Cupidon de la mythologie romaine est le dieu de l'Amour et incarne l'une des forces primordiales de la nature.
Il est le fils de la déesse Vénus et du dieu Mars. À sa naissance, Jupiter veut obliger Vénus à s'en défaire et celle-ci le cache dans les bois pour le dérober à la colère du dieu.

  Il est ordinairement représenté sous la figure d'un enfant de sept à huit ans, l'air désœuvré, mais malicieux. Il est armé d'un arc et d'un carquois rempli de flèches ardentes, sa tête est couronnée de roses, emblème des plaisirs.
Il tient parfois une torche allumée ou porte un casque et une lance (Mars lui-même, dieu de la guerre, se laisse désarmer par l'Amour). Ses flèches ont le pouvoir de rendre une personne amoureuse d'une autre. Elles symbolisent donc l'amour naissant entre deux êtres.
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ESCALIER
ÉLÉVATION - REPLIEMENT - DESCENTE

  L'escalier est symbole de l'élévation, qu'elle soit sociale ou spirituelle.

  Tout comme l'échelle, l'escalier est souvent utilisé comme image dans les religions et les mythes afin d'illustrer les différents degrés de la progression spirituelle.

  Mais si un escalier permet de monter, il permet aussi de redescendre. Il peut donc évoquer un repliement sur soi, l'inconscient, l'accès à ce qui est caché et mystérieux. Poussé à l'extrême, il peut même désigner la descente aux enfers...
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ESCARGOT
PATIENCE - LUNE - INITIATION - PROTECTION - RENAISSANCE - MYSTÈRE - MOUVEMENT - CYCLE - SÉXUALITÉ

  En raison de sa lenteur, l'escargot a traditionnellement été considéré comme un symbole de la patience. A tel point que dans la culture judéo-chrétienne il a parfois été pris pour symbole du péché de paresse.

  L'escargot est aussi un symbole lunaire. Comme l'astre, il se régénère de manière périodique : il montre et cache ses cornes, disparaît durant l'hiver pour renaître au printemps. Les premiers chrétiens, toujours en quête de symboles, prennent l'escargot pour figurer l'immortalité de l'âme.

  Mais l'escargot peut aussi représenter les forces mystérieuses du fait qu'il séjourne enfoui dans la terre, en contact avec le monde souterrain ou il côtoie peut-être les forces maléfiques...

  La dureté de sa coquille évoque la protection tandis que la spirale qu'elle forme est liée au mouvement et au temps, à l'évolution de la vie. Elle évoque un cycle infini qui part d'un point central en évolution et y retourne en involution. La spirale est aussi un signe de fécondité, qu'elle soit physique ou spirituelle.
Certains cultures ancestrales ont associé le symbolisme de l'escargot avec la naissance et la conception en raison de la protection que lui confère sa coquille, à la bave qu'il sécrète et au corps qui en sort. Il est donc lié à l'humidité, et comme le coquillage, à la féminité et à la sexualité.
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ESPÉRANCE
VERTU THÉOLOGALE - DÉSIR DE VIE ÉTERNELLE - FERMETÉ DANS LA FOI

  Selon la religion chrétienne, l'Espérance est une vertu théologale (ayant Dieu pour objet). Elle doit guider les hommes dans leur rapport au monde et à Dieu. Elles sont au nombre de trois : la Foi, la Charité et donc l'Espérance, avec les quatre vertus cardinales, elles forment les vertus catholiques.

  Pour les chrétiens, l'Espérance est la vertu qui permet aux fidèles de tendre vers Dieu, de prendre appui sur sa grâce avec persévérance et de désirer la vie éternelle. Elle témoigne de la fermeté dans la foi.

  L'Espérance a généralement l'ancre comme attribut ou comme symbole. Cette masse qui retient le bateau malgré l'agitation de la mer symbolise la stabilité et l'assurance. Cette vertu permet à l'homme qui vacille, d'échapper aux remous de l'existence. La forme de l'ancre la rapproche aussi de la croix.
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ÉTOILE
RÉCONCILIATION - GUIDE - DIVINITÉ

  L'étoile qui brille dans la nuit noire est le symbole de la lutte entre la lumière et les ténèbres, l'image de la lumière spirituelle chassant l'obscurité. Elle annonce la fin des conflits, l'espoir puissant du phare qui guide le navire dans la nuit.

  Selon le nombre de branches qui la forment, l'étoile accentuera l'espoir né du nombre. On les imagine comme lieu de repos des âmes mortelles, portant aussi le double de toute personne vivant sur terre.

  Une étoile peut symboliser une divinité. le mouvement des étoiles et de tout l'univers céleste étant censé dépendre de lui.


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5 branches : pentagramme principalement utilisé en ésotérisme et en magie. Dans la symbolique chrétienne elle représente les cinq plaies du Christ.
6 branches : un hexagramme, deux triangles équilatéraux inversés superposés. C'est l'étoile de David, symbole des juifs et du judaïsme. Elle figure dans le drapeau d'Israël.
7 branches : heptagramme utilisé dans plusieurs traditions religieuses et occultes, elle symbolise de la perfection divine.
Pour les chrétiens, elle représente les sept jours de la création, et est devenu un symbole permettant de repousser le Mal.
8 branches : octogramme utilisé par la plupart des civilisations comme symbole astral.
9 branches : ennéagramme symbole de la Foi bahá'íe (religion d'origine Perse). Le chiffre 9 symbolise la perfection et l'accomplissement.
10 branches : décagramme utilisé dans l'art décoratif.
11 branches : hendécagramme qui se retrouve dans la forme du fort bâti sur Liberty Island (île de la Statue de la Liberté).
12 branches : dodécagramme qui se retrouve sur le drapeau de Nauru (pour les douze tribus originelles).
14 branches : tétradecagramme qui se retrouve (accompagné d'un croissant) sur le drapeau de la Malaisie.
16 branches : héxadecagramme, appelé étoile ou soleil de Vergina et présent sur le drapeau de la Macédoine (de 1992 à 1995).
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EUROPE
RAPT - EXPATRIATION

  Europe est une princesse phénicienne, fille de Téléphassa et d'Agénor, le roi de Tyr.

  La légende raconte que la jeune et belle princesse Europe fait un jour un rêve dans lequel deux continents personnifiés tentent de la séduire. Au petit matin, pour évacuer ce rêve troublant, elle décide d'aller cueillir des fleurs près de la plage de Sidon en compagnie de Nymphes.
C'est à ce moment que Zeus l'aperçoit et tombe immédiatement amoureux de la belle princesse. Pour l'aborder discrètement, à l'insu de son épouse Héra, il décide de se métamorphoser en taureau et apparaît au milieu du champ de fleurs. La beauté de l'animal, d'un blanc immaculé, au front orné d'un disque d'argent et de cornes en croissant de lune, attire immédiatement l'attention d'Europe. Elle s'en approche, et, rassurée par son apparente douceur, elle le caresse et s'assied même sur son dos lorsque celui-ci se couche à ses pieds.
Aussitôt et sans qu'Europe n'ait le temps de réagir, le taureau se relève, courre vers le rive et chevauche la mer. Effrayée, Europe se cramponne à une des cornes du taureau et comprend rapidement qu'il ne peut s'agir que d'un Dieu. D'autant que toute une cohorte de divinités marines, Dauphins, Néréides, Tritons et même le Dieu Poséidon, jaillissent de la mer pour les escorter.

  Il dit à Europe qu'il est Zeus et qu'elle n'a rien à craindre, il l'emporte dans l'île de Crête, et c'est désormais là-bas qu'elle vivra. Les noces sont organisées et ils s'unissent sur l'île. Europe donne naissance à trois enfants, Minos, le futur roi de Crète, Rhadamante, un des juges des Enfers et Sarpédon.

  Après la disparition d'Europe, son père ordonne à son fils Cadmos de la retrouver, avec interdiction de revenir sans elle. Sa mère Téléphassa, ainsi que ses deux frères, Thassos et Cilix, l'accompagnent, seul Phoenix reste à Tyr auprès de son père.
Leurs recherches ne servent à rien, ils ne retrouvent jamais Europe qui vit désormais sur l'île de Crête. Abandonnée par Zeus, elle épouse le roi de Crète, Astérion, qui adopte ses fils.

  Concernant le lien entre la princesse Europe et notre continent, il peut se sous entendre par les pérégrinations de sa famille partie à sa recherche après son enlèvement. Depuis leur Phénicie d'origine, Thasos part vers Olympie et Cadmos vers la Béotie. Leur périple semble indiquer une aire géographique qui pourrait délimiter le continent européen primitif.

  Symboliquement, l'enlèvement d'Europe peut apparaître comme un rapt violent. Quant à l'épisode suivant, celui de la traversée et de l'arrivée en Crète, il révèle une ambivalence entre, d'un côté, l'attirance pour l'inconnu et la différence et, de l'autre, la crainte face à ce qui est étranger, augmentée de l'arrachement à la patrie.
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EUTERPE
MUSE DE LA MUSIQUE (aulos, double flûte) - INSPIRATION ARTISTIQUE

  Dans la mythologie grecque, Euterpe est une des neuf Muses fille de Zeus (Jupiter) et de Mnémosyne, la déesse de la mémoire. Elle vit avec ses sœurs dans dans les montagnes de l'Hélicon, tout près de l'Olympe.

  Les Muses président à la création artistique et les créateurs ne peuvent trouver leur inspiration que grâce à elles. Elles ont toutes une attribution dans un domaine artistique spécifique.

  Euterpe, "celle qui sait plaire", est la Muse de la musique. C'est elle qui invente la double flûte appelée Aulos.
Élève d'Apollon, elle aime la musique jusqu'à l'obsession et se sert de ce don pour apaiser les gens. Euterpe rend régulièrement visite aux mortels de la cité d'Héllenos et reste d'une grande sociabilité avec eux. Les autres dieux la méprise pour cela.

  Euterpe accompagne également le cortège de Dionysos en jouant de son instrument et en dansant.

  Euterpe est représentée comme une jeune fille séduisante, habillée simplement et sans bijoux. Sa tête est couronnée de fleurs et elle tient ou joue de la flûte simple ou double et, auprès d'elle, des partitions, des hautbois ou d'autres instruments de musique sont parfois disposés.
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ÈVE
PREMIÈRE FEMME - TENTATION - MORT SPIRITUELLE

  Dans la religion chrétienne, Ève est considérée comme la première femme, la première épouse, la mère des vivants.

  Selon la Genèse (Bible), Adam et Ève - le premier homme est la première femme - sont placés par Dieu dans le jardin d'Éden où se trouve l'Arbre de vie, celui de la connaissance du bien et du mal (un pommier dans la tradition). Mais Dieu défend à Adam de manger les fruits de cet arbre...
Un serpent apparaît et dit à Ève que s'ils mangent le fruit ils ne mourront pas. Bien au contraire, ils vont connaître les valeurs du bien et du mal, comme Dieu. Ève mange alors le fruit de l'arbre en toute confiance, puis le fait goûter à Adam. Ils se rendent compte tout à coup qu'ils sont nus et, pris de honte, se cachent en fabricant un pagne...
Voyant cela, Dieu comprend immédiatement qu'ils ont mangé le fruit défendu. L'homme cherche à se disculper en rejetant la responsabilité sur la femme, et elle-même sur le serpent. Dieu les punit tout trois en les renvoyant définitivement du jardin d'Eden.

  Dans ce récit, Ève est tentée et aussi la tentatrice qui convainc Adam de goûter le fruit défendu.

  Leur désobéissance illustre ce qu'il advient aux êtres humains lorsqu'ils s'éloignent de Dieu. C'est la mort spirituelle, le secret de la vie étant dans le lien avec Dieu...

  Une fois le fruit mangé et puni par dieu, Adam et Ève ont perdu leur innocence. Ils connaissent la valeur du bien et du mal et savent qu'ils sont désormais mortels. Ils doivent maintenant travailler pour manger et peuvent donner la vie en s'accouplant... Cela évoque le passage de l'enfance innocente à l'âge adulte.

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FAUCON
CONNAISSANCE - LIBERTÉ - VÉLOCITÉ - CHASSE - NOBLESSE - PROTECTION

  Cet oiseau de proie à la vue perçante symbolise la connaissance. Son vol ascensionnel et sa rapidité évoque la liberté, mais aussi la vélocité.

  Le faucon a été et est encore utilisé dans une forme de chasse traditionnelle. Au Moyen Âge il symbolise l'aristocratie car le droit d'entretenir une fauconnerie et celui de chasser au faucon appartient exclusivement aux nobles.

  Dans l'antiquité égyptienne, le faucon est le prince des oiseaux Sa beauté et sa force symbolise le principe céleste. Le Dieu Horus est une divinité figurée avec une tête de faucon. C'est un dieu protecteur.
Le faucon est également un attribut de , symbole du soleil levant.
Parmi les centaines d'oiseaux momifiés de l'Égypte, le faucon est un des plus nombreux et quiconque tue un faucon, même accidentellement, est alors condamné à mort.

  Pour les Incas, le faucon est un symbole solaire. Aussi, tous les incas ont un double (Inti) représenté sous la forme d'un faucon. Il est également considéré comme un ancêtre mythique.

  Avec la devise "post tenebras spero lucem" ("Après les ténèbres, j'espère la lumière"), le faucon portant un capuchon sur les yeux est l'emblème de certains imprimeurs de la Renaissance. Dans ce cas, il symbolise l'espérance, la connaissance ésotérique.
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FAUX - FAUCILLE
MOISSON - LUNE - AGRICULTURE - FERTILITÉ - PAYSAN

  La faux et la faucille sont associés à la moisson et symbolise le cycle des saisons et de la vie.

  La forme de la faux rappelle celle du croissant de la lune. Cette image est tout à fait en adéquation avec l'agriculture et le lien qu'ils partagent avec la fertilité et la fécondité.

  La faucille fait partie de la tradition païenne des druides Celtes. Avec sa faucille d'or (ou serpe d'or), il procède à la cueillette du gui.
Ici, l'or qui compose la faucille est un miroir du soleil qui symbolise la force. Le druide fait le lien entre le monde céleste et le monde terrestre. Le gui est une plante aérienne, donc solaire, qui reste verte et ne meurt pas en hiver, elle est la promesse de la vie qui reviendra au printemps.

  La faucille associée au marteau est l'emblème du communisme depuis 1922. La faucille représente ici le paysan (le marteau, l'ouvrier).
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FILET
PIÈGE - CAPTURE - ARME PASSIVE - EMPRISE

  Le filet associé à la pêche ou à la chasse symbolise le piège et la capture. Il peut être assimilé à une arme passive, qui n'est pas faite pour blesser.

  Le filet peut symboliser une emprise obtenue par la séduction ou la ruse. " Tomber dans les filets de quelqu'un".

  Dans la symbolique chrétienne, le filet peut revêtir un symbole positif comme négatif.
Dans l'épisode évangélique de la Pêche miraculeuse, l'apôtre Saint Pierre est destiné à devenir "un pécheur d`hommes", grâce à des filets spirituels...
D'une manière générale, le filet est l'action de Dieu au Royaume des Cieux. Les bonnes âmes sont recueillies et les mauvaises rejetées; et il en sera ainsi au dernier jour des élus et des réprouvés...

  Mais lorsque le filet suggère une idée d'enfermement, il représente les illusions et les erreurs dont les hommes sont victimes et peut même faire allusion au désespoir et à la mort. Le diable est d'ailleurs parfois représenté avec un grand filet dans lequel s'entassent les âmes torturées.
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FLÈCHE
DIRECTION - DESTIN - RAPIDITÉ - INTUITION - POUVOIR - DÉSIR - VOLONTÉ DIVINE

  La flèche vole directement vers son but, c'est pourquoi elle indique tout simplement la direction prise, qu'elle soit physique ou spirituelle.
La flèche peut désigner la destinée de chacun, qui peut s'appliquer parfois de manière foudroyante.

  Sa vitesse fulgurante en fait également un symbole de rapidité. Sa précision, lorsqu'elle l'atteint, un symbole d'intuition.

  La flèche peut représenter le symbole des échanges entre le ciel et la terre. Lorsqu'elle est tournée vers le bas, c'est un attribut du pouvoir divin, la foudre qui châtie, ou au contraire, la lumière ou la pluie bienfaitrice. Lorsqu'elle est tournée vers le haut, elle symbolise la droiture qui libère des conditions terrestres.

  Les traditions japonaises tout comme les mythologies associent la flèche à l'arc pour symboliser l'amour. Et, lorsqu'on évoque Cupidon, le dieu de l'amour, on imagine tout à fait le symbole phallique. Ses flèches d'argent ont le pouvoir de déclencher un "coup de foudre" chez celui qui les reçoit. Mais si ces flèches symbolisent les envolées du désir, elles désignent aussi la volonté divine.
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FLEUR
PRINTEMPS - AURORE - JEUNESSE - BEAUTÉ - CYCLE DE LA VIE

  Les principaux symboles évoqués par les fleurs sont le printemps : l'époque où elle éclot, l'aurore : qui correspond à son épanouissement et l'enfance et la jeunesse : pour sa fraîcheur.
Les fleurs évoquent le bonheur et la beauté. Elles ont tous les attributs de la vie : la nutrition, la respiration, la sensibilité, la couleur et la métamorphose.
La fleur, et ses trois cycles dévolution : le bouton, l'épanouissement et le flétrissement, évoque le cycle de la vie.

  Chaque fleur a une image qui lui est propre en rapport avec ses caractéristiques ou une légende :
- La rose est l'emblème de l'amour pur. Elle rose naît sans épines et n'en est armée qu'après l'apparition du mal sur la terre. Le rosier blanc est l'emblème de la Vierge Marie (d'où la dévotion catholique du rosaire). Les rosières est le nom qui était donné aux jeunes filles vertueuses et pures.
- La fleur d'oranger représente la virginité. Elle était traditionnellement portée en couronne par la mariée.
- Le lys symbolise la pureté et de la chasteté. Il est l'attribut de la Vierge Marie, de l'archange Gabriel et des allégories de la Beauté et de la Pudeur. Dans la mythologie romaine, il est consacré à Junon et orne aussi la chevelure des Muses.
- Le lierre et sa persistance lui confère fidélité, constance et immortalité.
- L'iris, dans la tradition chrétienne, annonce le retour du Christ et figure également la douleur de Marie suite à la mort de son fils sur la croix. Au japon, c'est un symbole de purification. Dans la mythologie grecque, Iris est la servante d'Héra et sa messagère entre le ciel et la terre.
- Le lotus est aussi un emblème de la pureté, notamment dans la tradition hindouiste où le lotus sacré est un symbole divin. Il est associé au mythe de la création, aux dieux Vishnou et Brahmā, et aux déesses Lakshmi et Sarasvati. Le déploiement des pétales de la fleur évoque l'épanouissement de l'âme. Dans l'Egypte ancienne, le lotus bleu était un symbole solaire, de renaissance et d'immortalité. Car, comme lui, il s'ouvre le jour et se referme la nuit. Le soleil étant né de la fleur de lotus, il revêt également un symbole sexuel.
- Le chrysanthème, en Occident, est la fleur des cimetières et symbolise les funérailles. Bien au contraire, c'est un emblème au Japon ou il offre le bonheur et une longue vie. Dans tout l'Extrême-Orient, il s'affirme comme un symbole bénéfique et joyeux. Comme en Chine où il évoque l'automne, la splendeur, la richesse, la longévité et une retraite heureuse.
- Le myrte symbolise le bonheur et la joie par l'amour et l'harmonie, la paix et le succès. L'Égypte la consacrait à la déesse Hathor, la mythologie grecque à Aphrodite, Poséidon, Artémis et Adonis. Pour les premiers chrétiens, la fleur et l'arbuste représentaient les païens convertis au Christianisme.
- Le narcisse, de part son héros légendaire de la mythologie grecque, évoque l'égocentrisme et l'auto-contemplation qui menace d'un danger de régression. Il possède également une connotation funèbre lorsque Perséphone, la fille de Déméter, est tentée de le cueillir avant d'être enlevée et emmenée dans l'antre du dieu des enfers, Hadès. Mais, au Moyen Âge, il prend toutes les valeurs bénéfiques du lys qu'il remplace parfois. Comme au Japon où il signifie joie et pureté. En Chine, il apporte le bonheur et la protection pour la nouvelle année.
- L'anémone et la jacinthe annoncent le souci et le deuil. Chez les Chrétiens elle évoque la Passion du Christ (ses souffrances jusqu'à sa Crucifixion). Dans la mythologie grecque, elle rappelle la mort d'Hyacinthe qui a engendrée la jacinthe. Apollon, qui l'aimait, l'a tué par mégarde en lançant un palet. Ou encore la mort d'Adonis dont le sang associé à une larme d'Aphrodite, sa maîtresse, donna naissance à l'anémone. Plus spécifiquement, la jacinthe est l'attribut de la figure allégorique de la "Splendeur du nom" et de la Vertu de l'Endurance.
- Le bleuet, dans la mythologie grecque, soigne le centaure Chiron d'une grave blessure occasionnée par une flèche empoisonnée du sang de l'Hydre de Lerne. C'est certainement pour cela que dans la culture chrétienne, qui tient le serpent pour un symbole du mal, le bleuet guérisseur est associé au Christ victorieux sur les démons. De par sa couleur bleu azur, le bleuet peut également symboliser le Paradis.
- Le cyclamen est la fleur sacrée de l'amour au Japon. Les grecs anciens lui attribuaient différentes vertus : les lieux où il pousse seraient protégés contre les maléfices et il aurait la propriété de guérir des morsures de serpents.
- Le jasmin, de par sa délicatesse et son parfum, représente l'amour divin et est considérée comme une fleur du Paradis. Dans la religion chrétienne, il évoque la pureté immaculée de la Vierge Marie. Des fleurs de jasmin en bouquet sont fréquemment placées entre les mains de l'enfant Jésus ou en couronne sur la tête des anges et des saints. Associé à la rose, il peut représenter la foi.
- Le muguet annonce l'arrivée du printemps. Sa corolle tournée vers le bas en fait un symbole de l'humilité. Il est aussi associé à Marie, à sa pureté, à cause de sa blancheur et de la douceur de son parfum.
- Le tournesol se tourne toujours vers le soleil, ce qui en fait un symbole de l'espérance. Dans la mythologie grecque, le tournesol est né de la mort de Clytie. C'est une jeune fille aimée puis abandonnée par le dieu du soleil, Hélios. Désespérée, elle passe ses jours à suivre du regard la course du char de son dieu bien-aimé. Jaunie et brunie par son éclat, elle se change alors en tournesol et devient le symbole de dévouement inconditionnel.
- Le pavot possède des propriétés somnifères. Dans la Grèce antique, Hypnos, le dieu du sommeil est représenté avec une couronne de fleurs de pavot et les divinités liées au sommeil ou aux rêves comme la Nuit ou Morphée ont pour attribut un pavot.
- L'anémone est fragile et à un cycle de floraison très bref. Il en résulte une signification funèbre... Dans la mythologie romaine l'anémone naît des larmes de Vénus à la mort de son bien-aimé Adonis, tué par un sanglier.
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FLÛTE
BERGER - MAGIE - HARMONIE - CONFIANCE - CRÉATIVITÉ - LUBRICITÉ

  La flûte est associée au berger et à la vie pastorale On lui confère des vertus d'harmonie et de sérénité. La flûte évoque l'insouciance, la spontanéité, la joie et invite à écouter sa propre musique intérieure. On l'associe à la créativité artistique.

  Dans les contes et légendes, la flûte est souvent l'instrument de musique dont on se sert pour opérer des sortilèges (la flûte enchantée, le joueur de flûte de Hamelin), on lui confère ainsi des pouvoirs magiques.

  La flûte peut exprimer également les plaisirs amoureux, le libertinage. Elle devient alors un symbole phallique qui révèle toute la lubricité dont est capable notre inconscient.

  Dans la mythologie grecque, la flûte est inventée par Silène, le père nourricier de Dionysos. La flûte de Pan, ou syrinx, est un attribut du dieu Pan. Il symbolise ici la beauté, la splendeur de la nature. Euterpe, la muse de la musique est souvent représentée comme une joueuse de flûte.

  Une légende raconte qu'Athéna fabrique une flûte double avec des os de cerf et en joue à un banquet des dieux. Moquée, car ses joues se gonflent de façon disgracieuse, elle jette la flûte et lance une malédiction sur quiconque la ramassera. Marsyas, un satyre, la trouve et se met à en jouer aussi bien que les Dieux, provocant l'admiration de tous ceux qui l'écoutent...
Alerté, Apollon le met au défi d'en jouer aussi bien que lui-même de la lyre, ce qu'il réussit à faire. Mais lorsqu'Apollon lui demande : " fait sur ton instrument ce que je fais, tourne-le à l'envers, joue et chante en même temps ", bien entendu Marsyas en est incapable. Apollon, pour le punir, l'attache à un arbre, l'écorche vif et cloue sa peau. Ce tragique épisode, fait de l'instrument un attribut des satyres avec lequel ils sont souvent représentés.

  Dans la tradition hindoue, Shiva obtint de Vishnou de l'accompagner sur terre, dans son avatar de Krishna, sous la forme d'une flûte. Elle symbolise ici le souffle divin.
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FOI
VERTU THÉOLOGALE - GUIDE

  Selon la religion chrétienne, la Foi est une vertu théologale (ayant Dieu pour objet). Elle doit guider les hommes dans leur rapport au monde et à Dieu. Les deux autres vertus sont l'Espérance et la Charité et, avec les quatre vertus cardinales, elles forment les vertus catholiques.

  La Foi exprime la disposition à croire aux vérités révélées. En principe, elle induit une dévotion et la mise en pratique des comportements censés traduire cette conviction. La Foi est la condition de toute religion et la motivation de sa pratique.

  Dans la statuaire, les vertus sont généralement représentées sous les traits de femmes reconnaissables à leurs attributs. La Foi tient un livre contenant la doctrine chrétienne, un ostensoir contenant l'hostie consacrée ou un calice, une croix tréflée ou une colombe.
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FONTAINE
VIE - PURIFICATION - RÉGÉNÉRATION - CENTRE

  L'eau est symbole de vie, d'immortalité et d'enseignement. La fontaine permet de capter et de faire jaillir cette eau autrefois indispensable à la vie d'un village. L'eau et la fontaine réunies sont donc symboles de purification et du renouvellement.

  La fontaine évoque l'idée du centre, celui du village ou les habitants se rejoignent pour capter son eau, mais aussi parce que l'eau peut s'écouler d'une fontaine centrale par quatre becs déversoirs, traditionnellement orientés vers l'un des points cardinaux. Ils permettent ainsi au voyageurs qui viennent s'y abreuver de s'orienter.

  Pour les chrétiens elle est "la fontaine de vie" d'où s'écoulent les fleuves du paradis. Le cerf qui boit à la fontaine symbolise le rassemblement des chrétiens assoiffés, issus de toutes les nations, accourant aux sources de la vérité.

  Chez les musulmans, il existe deux fontaines au paradis, Salsâbîl et Tasnîm dont l'eau est inaltérable. Ces fontaines participent de l'essence du paradis, symbole de la miséricorde divine où l'eau et le bonheur sont donnés pour équivalents. A ces fontaines paradisiaques s'oppose l'unique source de l'enfer "bouillante".
La fontaine est donc indispensable dans la mosquée, elle permet au croyant de pratiquer ses ablutions rituelles de purification avant la prière.

  La fontaine de jouvence tient son origine de la mythologie romaine. Jupiter transforme la Nymphe Jouvence en fontaine ayant un pouvoir régénérateur. La déesse Junon s'y baigne tous les ans pour retrouver sa virginité.
Dans la mythologie nordique, c'est de la fontaine de Mimir que jaillit l'eau du savoir, de la connaissance et de la prophétie. Pour avoir la possibilité d'y boire, le dieu a href="#wotan" style="text-decoration:none">Odin consent à perdre un œil...
La mythologie irlandaise évoque une fontaine dont l'eau a le pouvoir de guérir les blessures des combattants afin qu'ils puissent reprendre le combat rapidement. On retrouve ici son symbole de régénération.
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FORCE
VERTU CARDINALE - FORCE D'ÂME - AFFIRMATION

  La Force est l'une des quatre vertus cardinales avec, la Tempérance, la Prudence et la Justice. Une vertu cardinale est une vertu qui joue un rôle charnière dans l'action humaine, notamment dans la doctrine morale chrétienne, et détermine les autres vertus. Identifiées par Platon dans "La République", avec les trois vertus théologales, elles forment les vertus catholiques.

  La force qu'on entend ici n'est pas la force physique mais la force d'âme (Fortitudo en latin). C'est cette force qui permet de surmonter la peur, la plus grande des faiblesses humaines. Être fort, c'est être capable de s'affirmer et de rester fidèle à ses valeurs.

  Plusieurs attributs accompagnent généralement l'allégorie de la force. Le bouclier, qui protège de la peur et des doutes. La peau de lion qui rappelle l'attribut d'Héraclès, un modèle de courage, qui réussit à tuer le lion de Némée durant le premier de ses Douze Travaux. La colonne brisée fait allusion au héros biblique Samson qui provoque l'écroulement du temple de ses ennemis, les Philistins, en écartant les colonnes à mains nues.
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FORGERON
CRÉATEUR - CONNAISSANCE - MAGIE

  Le verbe forger avait auparavant le sens de créer, d'inventer. Le forgeron a donc conservé le symbole de celui qui possède un pouvoir créateur, celui de transformer la matière. Elle lui confère une dimension proche de la magie ou de la connaissance divine...

  Toutes les mythologies vénèrent un ou plusieurs forgerons qui fabriquent les armes ou les parures des dieux, quand ce ne sont pas des dieux eux-mêmes. Les forgerons sont considérés dans de nombreuses cultures comme ceux qui apportent les connaissances culturelles aux humains.

  Le plus célèbre des forgerons et le plus symbolique provient de la mythologie grecque, Héphaïstos (Vulcain), le dieu du feu, de la forge, de la métallurgie et des volcans.
Les légendes concernant sa naissance diffèrent. La plus populaire raconte que sa mère Héra le trouve si laid à sa naissance qu'elle le jette du haut de l'Olympe.
Immortel, il survit, mais demeure boiteux. Recueilli et élevé sur l'île de Lemnos par les Déesses Thétis et Eurynome, il fonde ici sa première forge et crée des objets et des armes merveilleux ou magiques, comme les flèches d'Apollon et d'Éros, la cuirasse d'Héraclès, la ceinture d'Aphrodite, le trône et l'égide de Zeus et d'Héra, ... Il participe même à la création de la première femme, Pandore.

  Ses attributs sont le marteau et l'enclume, la béquille, le bouton d'or (végétal) et l'âne.
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FOUDRE
PUISSANCE - FULGURANCE - COLÈRE DIVINE - RÉPROBATION - DESTRUCTION - PASSION

  La violence de la foudre associée à l'orage est symbole de puissance, de fulgurance et de destruction par le feu.

  Par allusion aux croyances anciennes qui voient dans la foudre la manifestation de la colère divine, elle symbolise la réprobation exercée par une autorité spirituelle, morale ou judiciaire.

  De manière imagée, la foudre évoque l'amour soudain et inattendu entre deux êtres, le "coup de foudre". On retrouve ici l'association de la fulgurance alliée à la chaleur de l'effet passionnel.

  Dans la mythologie grecque, le foudre (au masculin) est l'attribut et l'arme de Zeus (Jupiter), le roi des dieux. Il est décrit comme étant constitué de dards de feu en zigzags terminés par une flèche.
Le foudre est fabriqué par trois Cyclopes qui le remettent à Zeus en reconnaissance de leur libération. Argès crée la lueur du foudre, Brontès l'orage et Stéropès les éclairs.
Lorsque Zeus l'utilise, il peut provoquer trois éclairs : le premier pour avertir, le deuxième pour punir et le troisième pour détruire.

  Thor, le dieu de la mythologie nordique, possède également une arme foudroyante, un marteau qui lance des éclairs capable de détruire les ennemis comme les fortifications, mais aussi de reconstruire les bâtiments en ruines.
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FUDÔ-MYÔÔ
PROTECTION - COLÈRE - FORCE - AUTORITÉ

  Fudo Myoo est une divinité bouddhique de la secte Shingon, le plus important des cinq grands rois protecteurs de Bouddha.
Immortel et tenant une place centrale dans les représentations célestes, il est surnommé l'inamovible ou l'immuable. C'est un roi protecteur à l'allure guerrière et menaçante, associé au feu et à la colère.

  Fudo Myoo est représenté avec un lotus à huit pétales sur la tête. Deux de ses dents sont visibles. A droite, une canine pointe vers le haut, symbolisant le ciel et l'esprit. A gauche, une autre canine pointe vers le bas en direction de la terre et de la matière. Sa main droite tient une épée verticalement, unissant le ciel et la terre pour vaincre les épreuves. Sa main gauche tient une corde qui symbolise la concentration et lui permet de ligoter ses ennemis et ceux qui s'oppose à l'Éveil.
Il se tient généralement assis sur un rocher figurant une montagne et renforçant sa position inébranlable, sa détermination et son autorité. Pour accentuer l''impression de force de Fudo Myoo, une aura enflammée l'entoure parfois.

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GAÏA
TERRE - DÉESSE MÈRE - LA NATURE

  Dans la mythologie grecque, Gaïa est une déesse primordiale, identifiée comme la "Déesse mère", symbole de la Terre et gardienne du pouvoir divin.

  Elle sort du Chaos et enfante seule le ciel couronné d'étoiles. Elle s'unie ensuite avec Ouranos pour engendrer les six Titans : Océan, Koios, Crios, Hypérion, Japet et Cronos et les six Titanides : Théia, Rhéa, Thémis, Mnémosyne, Phébé et Téthys.

  Naissent ensuite 3 Cyclopes : Brontès, Stéropès et Arghès et enfin les Hécatonchires : Cottos, Gyès et Briarée, des monstres à cent mains et cinquante têtes.

  Enfin, avec son frère Tartare, Gaïa donne naissance à une autre créature terrifiante, Typhon.

  Ouranos déteste les enfants et oblige Gaïa à les garder en son sein, ou bien il les précipite dans le Tartare, la plus basse région des Enfers.
Gaïa est passablement agacée. Avec l'aide de son fils Cronos, elle ourdit une terrible vengeance envers son époux. A la nuit venue, quand Ouranos descend couvrir la Terre, Cronos l'émascule avec une faucille en silex que Gaïa lui a fournie.
Le sang d'Ouranos féconde alors Gaïa qui enfante les Érinyes, les Géants et les Méliades. Selon le poète grec Hésiode, Aphrodite naît aussi de cette écume.

  Plus tard, c'est Gaïa qui provoque la rébellion de Cronos contre Ouranos et celle de son petit-fils Zeus contre Cronos, en une certaine quête du souverain parfait ; mais elle appuie aussi ses fils monstrueux, les Géants et Typhon, contre Zeus.

  A travers Gaïa, les Grecs ont sans doute voulu représenter les deux aspects de la nature, capable de créer la pure beauté et l'harmonie, mais possédant aussi le pouvoir de faire resurgir le chaos originel.

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GANESH - GANESHA
SAVOIR - VERTU - CHANCE - UNION DE L'HUMAIN ET DU DIVIN

  Ganesh ou Ganesha, le dieu à tête d'éléphant, est le fils de Shiva, le dieu libérateur et de Parvati, la Déesse de la beauté. Très populaire en Inde, c'est le dieu du savoir et de la vertu. Porteur de chance et protecteur des foyers, il est celui qui efface les obstacles et calme les problèmes. On ne manque donc pas de l'invoquer avant d'entreprendre une action importante.

  Ganesh est traditionnellement représenté avec un corps d'enfant, quatre bras et une tête d'éléphant dont une des défenses est cassée.
La monture de Ganesh est un rat ou une souris, Mûshika. Cet animal symbolise parfois le Dieu à lui seul et les deux se complètent. On a là tous les atouts nécessaires pour résoudre les problèmes du monde : L'éléphant massif, puissant et réfléchi et le rat petit, mobile et malicieux... Un symbole de l'union entre le macrocosme et le microcosme, le divin et l'humain.

  Les attributs les plus fréquents de Ganesh sont, la hache (parashu), qui détruit le désir et l'attachement et donc supprime l'agitation et le chagrin. Le nœud coulant (pasha) qui sert à capturer l'erreur. L'aiguillon à éléphant (ankusha) qui symbolise sa maîtrise sur le monde.
Il porte la mâlâ, un chapelet de 50 éléments, les 50 lettres de l'alphabet sanskrit. Le gâteau (modaka) ou le bol de friandises (modaka-patra), la douceur qui récompense le chercheur de vérité. Il porte parfois un cobra royal en cordon, sous forme de ceinture ou posé sur la tête, en symbole de protection.
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GARUDA
PUISSANCE - GUERRE - ÉLÉVATION SPIRITUELLE

  Dans la mythologie hindouiste et bouddhiste, l'aigle Garuda, monture de Vishnu, est l'oiseau roi.
Oiseau de proie à tête humaine, il représente la puissance, la guerre, l'élévation spirituelle et, plus généralement, la victoire de la raison sur l'inconscient.

  Garuda est le symbole de sa Majesté le Roi de Thaïlande.
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GARGOUILLE
MONSTRES - DRAGON - DÉMON

  A l'origine, les gargouilles sont des monstres que l'on portait dans les processions au Moyen Âge. Il s'agit de dragons ailés, images du Diable, qui apparaissent en vaincu dans le cortège de Dieu.

  La légende veut que l'origine du nom vienne du temps de Dagobert, où un dragon horrible naît du limon des eaux à la suite d'un long débordement de la Seine à Rouen. L'évêque Saint Romain tue alors la "Gargouille" et elle est brûlée sur la place publique.

  Les architectes utilisent ce symbole à partir de 1220 pour remplacer les chéneaux et projeter les eaux pluviales loin des parements de pierre.

  Les sculpteurs-imagiers représentent ensuite toutes formes de figures, monstrueuses, fantastiques ou originales, pour donner libre cours à leur talent.
Monstrueuses, elles ont toutefois une fonction, celle de rappeler aux fidèles que le salut ne se trouve qu'à l'intérieur de l'édifice et que le démon ne peut y entrer.
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GÉMEAUX - JUMEAUX
DOUBLE - COUPLE - UNION - OPPOSITION - COMPLÉMENTARITÉ - ADAPTATION - INCONSTANCE

  Gémeau, du latin gemellus, désigne le double, le jumeau. Alors qu'au pluriel, gémeaux, désigne le signe du zodiaque.

  Il n'en perd pas moins son sens de dualité, c'est-à-dire l'opposition et la complémentarité. Il est représenté par un couple dans de nombreuses mythologies ou religion. On peut citer par exemple Castor et Pollux, les frères jumeaux de la mythologie grecque ou Adam et Ève, le premier couple de la religion chrétienne.
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GÉNIE
POUVOIRS - MAGIE - PROTECTION - MAL - TALENT

  Le génie est un personnage surnaturel qui possède généralement des pouvoirs magiques.

  Dans l'antiquité gréco-romaine, les génies représentent des instances divines, protectrices des êtres humains. Il est bon de leur faire des offrandes et de ne jamais les offenser... Certains lieus sont également habités par un génie.
Mais attention, la croyance veut aussi qu'il existe de mauvais génies cherchant à faire le mal.

  Aujourd'hui, le génie d'une personne a perdu son sens mystique, il symbolise le talent, l'habileté et la créativité.
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GÉOMÉTRIE
ART LIBÉRAL - QUADRIVIUM

  La géométrie est un des 7 arts libéraux et notamment du quadrivium (quadruple chemin) composé des 3 autres disciplines, l'arithmétique, l'astronomie et la musique.

  Avec l'arithmétique (étude des nombres), la géométrie constitue, dans l'Antiquité, l'un des deux domaines des mathématiques.
La géométrie a pour but l'étude de la grandeur des objets et de leur forme.

  A l'origine, la géométrie est basée sur des constructions simples obtenues à l'aide de droites et de cercles qui correspondent à la doctrine des deux mouvements simples, le circulaire et le rectiligne. Ces tracés sont élaborés avec une règle et un compas et c'est pour cela que la statuaire figure généralement la géométrie sous les traits d'un personnage tenant ces outils en main.
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GLOIRE - MANDORLE - AURÉOLE
SANCTIFICATION - AURA - PURETÉ - SPLENDEUR DIVINE

  La gloire, ou mandorle, est une grande auréole de forme ovale ou en amande. Elle entoure parfois la Croix christique, la Vierge ou un symbole du Christ, comme un cœur ou la colombe. Pour exemple, lorsqu'il entoure le Christ lui-même, on parle d'un " Christ en gloire".

  La gloire symbolise le rayonnement de lumière accompagnant les apparitions célestes et vient renforcer la pureté du personnage ou du symbole entouré. Elle marque la "splendeur divine".

  La gloire et l'auréole possèdent le même sens, mais la gloire ne fait que l'accentuer.
 
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GORGONES
MONSTRUOSITÉ - PÉTRIFICATION - PERVERSION - FASCINATION - TROUBLE

  Dans la mythologie grecque, les Gorgones sont trois monstres primitifs nommés Euryale, Sthéno et Méduse.

  La plus célèbre esr Méduse, à l'origine, une belle jeune femme dont Poséidon s'éprend. Pour la séduire, il se métamorphose en oiseau (ou en cheval selon les versions) et la guide jusque dans un temple dédié à Athéna. Là, ils s'unissent et Méduse tombe enceinte.
Lorsqu'Athéna découvre que son temple a été souillé, de colère, elle transforme Méduse et ses sœurs, en hideuses Gorgones.

  Ces trois sœurs sont effrayantes de laideur. Elles ont une barbe et de longues dents de sanglier, de grands yeux révulsés, des mains aux longs ongles d'airain, une chevelure hérissée de serpents excités et un corps de femme doté d'ailes en or.
Les Gorgones vivent près du pays des Hespérides, aux confins de la Libye. La première - Euryale - représente la perversion sexuelle, la seconde - Sthéno (la puissante) - représente la perversion sociale, la dernière - Méduse - représente la vanité. Elles ont toutes trois le pouvoir de pétrifier ceux qui ont le malheur de croiser leur regard.

  Seule Méduse est mortelle. Le héros grec Persée, aidé par les dieux, use de subterfuges pour la tuer en la décapitant. Plus tard, Athéna récupère la tête de Méduse et la place au milieu de son bouclier - l'égide - afin de pétrifier ses ennemis.

  C'est la beauté physique de Méduse qui est généralement représentée par les artistes, avec toutefois un aspect terrifiant figuré par la chevelure de serpents. Elle évoque dès lors toute l'ambiguïté de la perversion, fascinante, troublante et terriblement dangereuse.
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GRAMMAIRE
ART LIBÉRAL - TRIVIUM - LANGAGE

  La grammaire est un des arts libéraux, des disciplines intellectuelles fondamentales de l'Antiquité hellénistique et romaine réputées indispensables à l'acquisition de la haute culture. Cet enseignement se poursuit sous diverses formes jusqu'au Moyen Âge. On la définie alors comme "une parole écrite et savante, énoncée de la façon requise".

  La grammaire est une des composantes du trivium (triple chemin) avec la rhétorique et la dialectique (ou logique).

  La grammaire est l'étude systématique des éléments constitutifs d'une langue, c'est à dire les règles d'accord des mots, l'orthographe, le vocabulaire et la syntaxe.

  L'allégorie de la grammaire peut être représentée par une femme qui arrose des fleurs, une métaphore qui évoque l'éclosion des idées, car la grammaire est sensée organiser avec clarté les mots de la pensée.
On la voit parfois tenir des verges (pour fouetter les mauvais élèves) ou une férule (une petite palette pour frapper la main des mêmes cancres) et un livre pour enseigner la grammaire, bien entendu.
Elle est aussi figurée sous les traits d'une vierge qui allaite comme une mère nourricière (notre image), car elle dispense tous les germes de l'art du langage.
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GRENOUILLE
TRANSFORMATION - RÉSURRECTION - PLUIE

  La grenouille, passant du stade de têtard à celui de grenouille, symbolise la métamorphose, la transformation. Par extension elle représente les cycles de la vie et notamment la résurrection.

  Au Vietnam la grenouille est protégée car elle est sensée personnaliser une "âme en voyage". Au Japon, elle attire le bonheur et protège les voyageurs.

  La grenouille associée à son milieu naturel - l'eau - a été invoquée dans certaine civilisation pour amener la pluie.
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GRIFFON
FIERTÉ - FÉROCITÉ - GARDIEN - PROTECTEUR - FORCE - NOBLESSE - DÉMON

  Le griffon (ou grype) est une créature fabuleuse hybride au corps de lion ailé et à la tête d'aigle.

  Le griffon est fier, et farouche et ne se laisse approcher par personne, mis à part par les ermites qui le soignent et les héros qui ont réussis à le dompter. Sa férocité en a fait le protecteur de nombreux trésor, comme en Mésopotamie où il garde l'arbre de vie et les portes des cités.

  On trouve également sa trace en Égypte où il personnifie la lumière sortant des ténèbres. Protecteur, il est la bête qui déchire les ennemis du souverain.

  Chez les grecs, le griffon est l'animal de compagnie de Zeus et la monture d'Apollon. Ils veillent également sur l'or des peuples scandinaves appelés les hyperboriens, ainsi que sur le vin de Dionysos.

  Les chrétiens ont fait du griffon le symbole du Christ, le lion figurant son humanité et l'aigle sa divinité. Ici aussi le griffon est considéré comme un gardien, celui du Saint Graal (le calice utilisé par Jésus-Christ et ses douze disciples au cours de la Cène, et qui a recueilli son sang).
Plus tard, les chrétiens inversent l'image du griffon pour en faire une créature maléfique, un des symboles du démon.

  Au Moyen Âge, le griffon n'est pas considéré comme un animal légendaire, il est réel et figure dans les écrits. Les chevaliers ornent leurs blasons de son profil pour évoquer sa force, son courage et sa noblesse.

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HADÈS (grec) - PLUTON (romain)
MAÎTRE DES ENFERS - RICHESSE - MORT

  Dans la mythologie Hadès (assimilé à Pluton chez les romains) est le Maître des Enfers (ou Hadès) où se trouve son royaume. Il est le fils de Cronos, le roi des Titans, et de la titanide Rhéa. Il est également le frère de Zeus (Jupiter), le roi des dieux, de Poséidon (Neptune), le dieu des mers et des océans, d'Héra (Junon) la femme et sœur de Zeus, de Déméter (Cérès), la déesse des moissons et d'Hestia (Vesta), la déesse protectrice des foyers. Il est marié à Perséphone (Proserpine), la fille de Déméter.

  Selon le mythe, Hadès est dévoré par son père Cronos à la naissance, tout comme ses frères et sœurs, à l'exception de Zeus qui les délivre par la suite en faisant régurgiter leurs corps...
Les Dieux triomphent des Titans (Titanomachie) et Hadès reçoit de ses alliés les cyclopes la kunée, un casque merveilleux qui le rend invisible de tous, même des autres Dieux.
Nommé par Zeus, Maître des Enfers, il veille désormais à ce que les morts ne s'échappent pas de son royaume souterrain car ils effraieraient les vivants. Il s'assure également qu'aucun vivant ne puisse y entrer.

  Hadès est représenté sous les traits d'un homme mûr, barbu, tenant un sceptre grâce auquel il conduit les morts. Il tient parfois une corne d'abondance, symbole de la richesse du sous-sol dont il est le maître. Il peut être accompagné de Cerbère, le chien à trois têtes gardant l'entrée des Enfers.
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HAMADRYADES
NYMPHE DES ARBRES

  Dans la mythologie grecque, Les Hamadryades sont les Nymphes des arbres.

  Les Hamadryades sont comparables aux Dryades, à la différence près qu'elles sont liées à un seul arbre. Chacune des Hamadryades naît avec cet arbre et investit sa chair de bois mêlant son esprit au sien. Elle vit avec lui neuf mille sept cents ans, pour enfin mourir, toujours avec lui.

  Malheur à celui qui coupe ou blesse l'arbre d'une Hamadryade et Deoia en est un terrible exemple. Cette Hamadryade, chère à Déméter, est née dans l'écorce d'un splendide chêne d'une forêt protégée par la déesse. Un jour, le prince Thessalien Erysichthon, qui n'a que faire des dieux et de leur culte, entreprend de couper le chêne où vit Deoia. Sous les coups de haches, une voix tremblante et gémissante sort du creux de l'arbre et demande au profanateur de cesser, mais Erysichthon achève son crime et le chêne tombe, entraînant avec lui tous les arbres de la forêt.
Devant ce sacrilège, Deoia arrachée à la vie prédit à Erysichthon le plus terrible des châtiments. Déméter invoque alors la Faim pour l'accomplir. La Faim s'envole de sa contrée et étend son ombre au-dessus d'Erysichthon endormi. Elle l'enserre et délivre dans sa chair une insatiabilité perpétuelle. Désormais torturé par une voracité sans fin, il engloutit, épuise toute ses richesses et devient si famélique qu'il finit par se dévorer lui-même.
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HARPIES
DÉVASTATION - TEMPÊTE - MORT - POURVOYEUSES DE L'ENFER - PASSION VICIEUSE

  Dans la mythologie grecque, les Harpies sont les démons de la dévastation, de la tempête et de la mort. Au nombre de trois, elles vivent sur les îles Strophades, sur la côte du Péloponèse.

  Les Harpies ont pour noms : Aelo ou Nicothoé (dite Bourrasque), Ocypète (dite Vole-vite) et Podarge ou Céléno (dite Obscure). Ces noms évoquent les nuées sombres et rapides des orages.

  Surnommées les "chiennes de Zeus", elles sont les pourvoyeuses de l'enfer et provoquent les morts soudaines. Héra (Junon) les envoie à chaque fois qu'on lui fait injure. Les Harpies tourmentent alors les âmes dans d'incessants supplices.

  Les Harpies symbolisent également les passions vicieuses, autant les tourments obsédants que le désir fait subir, que les remords qui suivent son assouvissement.

  Les Harpies protègent les marchands des voleurs. Elles les prennent dans leurs serres et les étouffent en les enserrant entre leurs ailes.
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HÉCATE
JEUNE FILLE/MÈRE/SAGE - ESPRIT/CORPS/ÂME - NAISSANCE/VIE/MORT - NOUVELLE LUNE - CARREFOUR - MAGIE - TERREUR

  Dans la mythologie grecque, Hécate est la fille du Titan Persès et de la Titanide Astréria.

  Hécate est une triple Déesse qui possède de multiples pouvoirs, la jeune fille que l'on invoque lors d'un nouveau départ, la mère, lorsqu'on recherche une protection, et la femme sage si l'expérience ou la magie vous apporte une solution. Par extension, elle symbolise l'esprit, le corps et l'âme, ou encore la naissance, la vie et la mort.

  Déesse lunaire, elle représente parfois les trois phases de l'évolution lunaire : croissance, décroissance et disparition. D'autres la place dans la triade composée d'Artémis, la Déesse du croissant de lune et Séléné, la déesse de la pleine lune. Hécate est alors considérée comme la déesse de la nouvelle lune.

  Hécate relit les trois étages du monde : les Enfers sous nos pieds, la Terre où l'on vit, et le Ciel. Elle est donc honorée comme la Déesse des carrefours, indiquant aussi bien la direction horizontale à la surface de la terre que la direction verticale, vers l'un ou l'autre des niveaux de vie choisi.

  Enfin, Hécate est également considérée comme une Déesse nocturne et magique, symbole du côté sombre de notre âme. Déesse de la magie infernale, elle préside aux enchantements, aux incantations et provoque la terreur en faisant sortir des Enfers des monstres et des démons.
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HECTOR
HÉROS TROYEN - BRAVOURE - SAGESSE

  Dans la mythologie grecque Hector est le fils de Priam et d'Hécube, le roi et la reine de Troie. Il a pour frère Pâris, il est l'époux d'Andromaque et a pour fils Astyanax.

  Lors de la guerre de Troie déclenchée par l'enlèvement d'Hélène, son père Priam est incapable de combattre en raison de son grand âge. C'est son fils Hector, un guerrier hors pair, qui est donc le général en chef des armées.

  Hector est très aimé des Troyens, il en reçoit des honneurs presque divins et, amis comme ennemis, reconnaissent en lui le principal défenseur de la ville. C'est le plus vaillant des guerriers, il participe à tous les combats et tue de nombreux héros grecs. Mais, jusqu'à la dixième année, Hector évite de participer aux combats lorsqu'il sait Achille parmi les Grecs. En effet, ce dernier est le plus redoutable des guerriers ennemis. Son chef, Agamemnon, cherche pourtant à se débarrasser d'Hector au plus vite, sachant qu'il ne prendra pas Troie tant qu'il sera vivant.

  Lorsque la guerre atteint sa dixième année, les Grecs sont en déroute, notamment parce qu'Achille s'est enfermé dans une colère froide et refuse de combattre. Il en veut à Agamemnon qui lui a pris la belle Briséis, qu'il a capturé durant un fait de guerre et dont il est amoureux.
Patrocle, le grand ami d'Achille, est révolté de voir ses compatriotes acculés et obtient son autorisation d'aller combattre en portant ses armes.
Lors d'un intense combat, Patrocle est tué par Hector qui le dépouille de l'armure d'Achille et la revêt. Achille décide alors de le venger et de reprendre le combat.
Thétis, la mère d'Achille, intervient auprès de Zeus pour qu'il accorde l'avantage aux Grecs et demande à Héphaïstos de forger de nouvelles armes et armures pour son fils.
À Troie, Hector vit ses dernières heures sans le savoir. Peut-être pris d'une forme de prémonition, il fait des adieux plein d'amour et de tristesse à sa femme Andromaque accompagnée de son fils Astyanax avant de quitter la cité pour le champ de bataille.
Achille et Hector s'affrontent alors, Hector jette sa lance mais rate sa cible. Achille, de son épée, atteint Hector à la gorge et le tue. Les Dieux ayant abandonné Hector à son sort, le vainqueur attache son cadavre à son char et le traîne autour des murailles de Troie. Il abandonne son cadavre, privant Hector des honneurs rendus aux héros guerriers morts au combat.

  Priam, le père d'Hector, vient supplier Achille dans le camp grec pour obtenir sa dépouille. Achille accepte et les funérailles de son fils peuvent avoir lieu. Il est incinéré et ses cendres sont placées dans une urne d'or, enveloppée de pourpre et enterrée près des remparts de Troie.

  Bon père, bon époux, d'une grande sagesse, Hector est souvent considéré comme le véritable héros de l'Iliade. Il laisse en héritage un exemple de bravoure et de courage. Mort, il n'a pas la douleur d'assister à la destruction de sa cité, à la capture de sa femme et à l'exécution de son fils Astyanax.

  Hector est souvent représenté dans l'art antique dans les scènes qui l'ont rendu célèbre. Il porte un casque magnifique qui lui a été donné par Apollon.
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HÉLIOS (grec) - SOL (romain)
SOLEIL - OBSERVATEUR DIVIN - RAPPORTEUR

  Dans la mythologie grecque, Hélios (Sol chez les romains) est le fils du Titan Hypérion et de sa sœur Théia. Personnification du soleil, sa fonction est de conduire le char du Soleil. Cette position lui permet de tout voir sur la terre et de révéler tout ce qui s'y passe. On le nomme l'observateur divin des Dieux et des hommes...

  Les grecs le vénèrent à Rodhes, dont il est le fondateur mythique. Sa représentation la plus célèbre est le colosse de Rhodes (bronze), l'une des sept merveilles antiques du monde.

  Il est progressivement assimilé par les Égyptiens à (le dieu du Soleil), tandis qu'en Grèce, il finit par se confondre avec Apollon (le Dieu de la musique et des arts).

  Hélios est d'abord représenté barbu, puis imberbe avec le visage rond, encadré par une chevelure abondante, les mèches symbolisant les rayons du soleil.
Il est parfois coiffé d'un diadème dont émanent les rayons solaires. Il est fréquemment représenté sur un quadrige, un char à deux roues attelé à quatre chevaux disposés de front.
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HÉPHAÏSTOS (grec) - VULCAIN/MULCIBER (romain)
FEU - FORGE - MAÎTRE ARTISANT - MAGICIEN

  Dans la mythologie grecque, Héphaïstos ou Héphaestos (Vulcain ou Mulciber chez les romains) est le fils d'Héra et de Zeus. Dans une autre version, Héra engendre seule Héphaistos afin de prouver à Zeus - qui a mis au monde Athéna seul - qu'elle aussi en est capable.

  Héphaïstos est le dieu du feu, de la forge, de la métallurgie et des volcans.

  Héphaïstos est boiteux et deux versions différentes en donnent la cause : Dans l'une, il prend la défense de sa mère Héra lors d'une querelle entre ses parents. De colère, Zeus le jette du haut de l'Olympe et Héphaïstos chute pendant une journée pour s'écraser sur l'île de Lemnos en se brisant les jambes. Les habitants, les Sintiens, le recueillent, le soignent et lui enseignent le travail de la forge.

  Dans l'autre version il est né comme cela et lorsque Héra lui donne le jour elle le trouve si difforme et vilain qu'elle le jette de dégoût et de honte du haut de l'Olympe. Héphaïstos tombe dans la mer où il est recueilli par les Nymphes Thétis et Eurynomé, qui l'élèvent pendant neuf ans dans une grotte sous-marine de l'île de Lemnos. C'est ici qu'il fait son apprentissage d'artisan en façonnant des bijoux magnifiques qu'il offre aux Nymphes de la mer.

  Plus tard, Héphaïstos décide de se venger de sa mère. Il lui fabrique un trône en or bien particulier et le lui fait envoyer. Une fois assise, Héra est emprisonnée par un piège invisible. Tous les Dieux tentent en vain de la sortir de cette position. Mais Dionysos (Dieu de la vigne et du vin) réussi à attirer Héphaïstos sur L'Olympe en l'enivrant de ses vins. Héphaïstos délivre sa mère de son piège et elle accepte de l'accueillir à ses côtés en lui permettant d'assouvir son vœu, installer sa forge dans l'Olympe.

  Héphaïstos, malgré sa laideur, passe pour avoir eu des femmes d'une grande beauté. L'Odyssée rapporte ses aventures tumultueuses avec Aphrodite, la déesse de l'Amour. L'Iliade lui attribue Charis, une des Charites (Grâces). Hésiode lui donne comme femme Aglaé, la plus jeune des Charites.

  Dans sa forge olympienne Héphaïstos devient un artisan exceptionnel et unique. Il revêt le palais des Dieux de lames métalliques, conçoit des objets magiques et merveilleux comme le gobelet de Dionysos, le collier d'Harmonia, la ceinture d'Aphrodite, le trident de Poséidon, le bouclier d'Héraclès, le spectre d'Agamemnon, le diadème d'Ariane, le collier d'Hermione, les flèches d'Apollon, d'Éros et d'Artémis ou encore les armes d'Achille. C'est également Héphaïstos qui conçoit la première femme terrestre, Pandore, à la demande de Zeus.

  Bien que peu représenté dans l'art, sa physionomie est celle d'un rude travailleur, aux bras vigoureux, mais aux jambes faibles. Sur les monuments archaïques, Héphaïstos est figuré sous les traits d'un ouvrier adulte, barbu, fortement musclé.
Ses attributs caractéristiques sont un bonnet en pointe, un marteau et une tenaille de forgeron. Il est représenté de diverses façons : totalement nu - portant la chlamyde, une draperie rejetée sur l'épaule - portant un maillot court - portant l'exomis, une tunique permettant d'avoir un bras dégagé.
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HÉRA (grec) - JUNON (romain)
PROTECTRICE DES FEMMES - DÉESSE DU MARIAGE - GARDIENNE DE LA FÉCONDITÉ - JALOUSIE

  Dans la mythologie grecque, Héra ou Héré (Junon chez les romains) est la fille des Titans Cronos et Rhéa. Elle est la sœur de Déméter, d'Hadès, de Poséidon, d'Hestia et de Zeus, le roi des Dieux, dont elle est également l'épouse. Elle est la mère, par Zeus, d'Arès, d'Hébé et d'Ilithyie.
Selon une version, elle engendre aussi Héphaïstos (Vulcain), qu'elle conçoit seule pour défier son mari et lui montrer qu'elle aussi est capable d'enfanter sans lui, comme il l'a fait avec Athéna.

  Héra est la protectrice des femmes et la déesse du mariage, gardienne de la fécondité du couple et des femmes en couches. Mais la grande majorité des mythes liés à Héra portent sur sa jalousie vis-à-vis des nombreuses aventures extraconjugales de son mari, Zeus.
Elle symbolise également une certaine forme d'injustice car, pour se venger, elle se plaît à persécuter les maîtresses de Zeus et leur progéniture plutôt que de s'attaquer à son mari.

  On compte parmi ses pires victimes, Héraclès (Hercule) qu'elle rend fou au point d'exterminer sa femme et ses enfants, ou la Nymphe Io transformée en génisse et harcelée par un taon chargé de la piquer sans cesse. Elle s'enfuit et parcourt de nombreux pays, traverse plusieurs mers d'Europe et d'Asie à la nage pour arriver finalement en Égypte, où elle retrouve sa forme humaine.
Elle est à l'origine de la guère de Troie et contribue au sac de la ville, offensée et jalouse de ne pas avoir été désignée par Pàris comme la plus belle des femmes.

  On la représente debout ou sur son trône, avec ses attributs : le diadème royal plus ou moins ornée - le sceptre parfois surmonté d'un coucou, oiseau aimé de la déesse - le voile, symbole du mariage - la patère (coupe évasée) utilisée pour les libations - la grenade, symbole de la fécondité - le paon un hommage à Argos, le géant aux cent yeux, gardien de Io et tué par Hermès (Mercure). En hommage, Héra place les cent yeux d'Argos sur la queue de son oiseau adoré.
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HÉRACLÈS (grec) - HERCULE (romain)
FORCE - COURAGE

  Dans la mythologie grecque, Héraclès ou Alcide (assimilé à Hercule chez les romains) est le fils illégitime de Zeus, le roi des Dieux, et d'Alcmène, l'épouse du roi de Tirynthe.
  L'éducation d'Héraclès est tout d'abord confiée au centaure Chiron. Plus tard, Castor d'Argos lui apprend le maniement des armes et Amphitryon la conduite des chars.
Beaucoup moins intéressé par les arts et très impulsif, Héraclès tue Linos sont professeur de musique. Devant son manque de maîtrise et la menace qu'il représente, son père Amphitryon l'envoie surveiller ses troupeaux à la campagne. C'est ici que Teutoros, un bouvier scythe, lui enseigne le tir à l'arc.

  Héraclès devient le plus célèbre et le plus admiré des héros grec personnifiant la force brute et le courage, car rien ne l'impressionne. Acteur de nombreux exploits, il tue le voleur Cycnos et le roi Sylée d'Aulis (qui oblige les étrangers à travailler dans ses vignes et leur tranche la gorge ensuite), il prend part à la guerre contre les Égyptiens et les Lapithes et combat même la Mort en défiant Hadés lorsqu'il extrait des Enfers l'épouse de son ami Admète.

  Mais les exploits pour lesquels il est le plus connu sont ses douze travaux. C'est Héra, l'épouse de Zeus, qui en est à l'origine. Elle le déteste depuis sa naissance et le persécute durant toute son existence. Un jour, elle le rend fou et, inconscient de ses actes, il tue sa femme Mégara et ses enfants. Atterré par son geste, Héraclès consulte l'oracle qui lui recommande de se rendre auprès de son cousin Eurysthée, le roi de Tirynthe et de se soumettre à ses ordres pour expier sa faute. C'est lui qui lui impose ses douze travaux :
  1. Tuer le lion de Némée réputé invincible
  2. Tuer l'hydre de Lerne, le monstre à neufs têtes
  3. S'emparer de la biche aux pieds d'airain et aux cornes d'or de Cérynie
  4. Capturer le monstrueux sanglier du mont Erymanthe
  5. Nettoyer les écuries d'Augias en détournant deux fleuves qui balaient tout sur leur passage
  6. Abattre de ses flèches les oiseaux du lac Stymphale qui dévorent les humains avec leur bec, ongles et ailes en fer
  7. Dompter et ramener le taureau crétois du roi Minos qu'il a refusé de rendre au Dieu Poséidon
  8. Tuer l'immonde Diomède, le roi de Thrace et ramener à Eurysthée ses cavales mangeuses d'hommes
  9. S'emparer de la ceinture de la reine des Amazones Hippolyte, qu'il tue croyant à une traîtrise de sa part
  10. Tuer Géryon, un géant à trois corps et s'emparer de ses bœufs. Bloqué sur sa route aux confins de la méditerranée, il écarte le rocher de Gibraltar et le mont Abyle créant le détroit de Gibraltar surnommé " Colonnes d'Hercule"
  11. Cueillir les pommes d'or du jardin des Hespérides
  12. Ramener Cerbère à Eurysthée, le féroce chien à trois têtes, gardien des portes des Enfers
  Héraclès meurt à la suite d'une malheureuse tromperie. Il épouse Déjanire, la fille du roi d'Étolie, et lors d'un voyage, le centaure Nessos aide la jeune épouse d'Héraclès à traverser un fleuve en crue. Mais, au beau milieu du fleuve, il tente de violer Déjanire. Héraclès le transperce alors d'une de ses flèches, mais avant de mourir, le centaure donne à Déjanire une fiole contenant une potion censée lui attacher son mari pour toujours.
Elle décide de l'utiliser lorsqu'elle croit Héraclès amoureux d'Iole, la fille du roi d'Œchalie. Elle lui envoie une tunique trempée dans la potion du centaure. Mais Nessos a menti, la potion est en réalité un terrible poison qui brûle atrocement le corps d'Héraclès.
Désespérée, Déjanire se suicide tandis qu'Héraclès ne supporte plus sa souffrance et demande qu'on le brûle sur un bûcher funéraire qu'il embrase lui-même.

  Mort, Héraclès entre à l'Olympe, le royaume de son père Zeus, où l'immortalité lui est accordée. Il se réconcilie avec Héra et reçoit une nouvelle épouse, Hébé, la déesse de la jeunesse.

  Héraclès est généralement représenté sous les traits un guerrier musclé armé de l'épée, de l'arc ou de la massue. Il peut être revêtu de la peau du lion de Némée, ou la tenir en main. Ses nombreux exploits sont les sujets de prédilection des sculpteurs antiques.
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HERMÈS (grec) - MERCURE (romain)
MESSAGER - CHANCE - DIEU DU COMMERCE - DIEU DES VOLEURS - GUIDE

  Dans la mythologie grecque, Hermès (assimilé à Mercure chez les romains) est le fils de Zeus, le roi des Dieux, et de Maïa, l'aînée des Pléiades, une fille du géant Atlas, et de Pléioné, une Océanide.

  Hermès est le messager des Dieux et le plus proche des hommes. Bienveillant à leur égard, il leur donne l'écriture, la danse, les poids et mesures, la flûte, la lyre et le moyen de produire une étincelle lorsque le feu s'est éteint. Il est la personnification de l'ingéniosité, de l'intelligence rusée et de la chance.
Hermès protège les marchands et les voyageurs en assurant les routes et carrefours qu'ils empruntent. Sa malice en fait également le Dieu des voleurs. Il est le guide des héros et conduit les âmes aux Enfers.

  Hermès sait déjà parler et marcher dès sa naissance en Arcadie, dans une grotte du mont Cyllène. Il sort de son berceau pour se rendre en Thessalie où Apollon garde les troupeaux d'Admète. Là, il dérobe les bêtes en usant de subterfuges pour effacer leurs traces. Il emmène le troupeau à travers la Grèce, jusqu'à Pylos pour les cacher dans une caverne. Il sacrifie deux bêtes aux douze Dieux de l'Olympe et brûle leur carcasse avant de retourner dans sa grotte.
Hermès trouve ensuite une tortue, la tue, puis la vide et tend sur sa carapace des cordes fabriquées avec les boyaux des animaux sacrifiés, il fabrique ainsi la toute première lyre.
Lorsqu'Apollon découvre le vol, il part à la recherche de ses bêtes. Il réussit à retrouver le coupable grâce à Battos, un vieillard qui a tout vu. Mais le "bébé" Hermès nie tout, alors Apollon décide de l'emmener chez son père Zeus.
Devant les explications peu convaincantes d'Hermès et surtout lorsque Zeus le voit dérober en douce l'arc et les flèches d'Apollon, il n'a plus de doute, le Dieu des voleurs est bien face à lui...
Zeus est fier d'avoir un fils si habile mais il lui ordonne tout de même de restituer son larcin. Quant à Apollon, il retrouve son troupeau et négocie avec Hermès, la lyre qu'il a fabriqué contre une baguette en or, le caducée, ainsi qu'une flûte. Le Dieu du commerce est né.

La descendance d'Hermès est nombreuse. Avec Aphrodite, ils engendrent Hermaphrodite, une divinité bisexuée, mais aussi Éros dans les traditions plus tardives. Il est également le père d'Abdère un écuyer d'Héraclès , des Nymphes Daphnis et Calypso et de Dieux à la sexualité débridée comme Pan, le dieu phallique Priape ou bien d'autres Satyres.
Mais ses amours sont aussi bien féminines que masculines puisqu'il s'unit avec Pollux, le frère jumeau de Castor.

  Hermès apparaît souvent sous les traits d'un jeune homme pubère. Il est capable de voler plus vite que l'éclair pour transmettre ses messages. Pour cela il possède certains attributs indispensables, un casque et des sandales ailés. C'est aussi l'aspiration aux voyages vécus sous la forme d'un rêve, la libération de la créativité.
Un autre de ses attributs est le caducée, l'insigne des messagers. C'est un bâton en bois d'olivier, en or, entouré de deux serpents et surmonté de deux ailes. Il peut être également coiffé du pétase, un chapeau à large bord porté par les commerçants et les voyageurs. Il porte parfois le casque d'Hadès qui rend son porteur invisible. Il porte la flûte qu'il a reçue d'Apollon et une bourse remplie de pièces de monnaie, celle des marchands.
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HERMINE
PURETÉ - INNOCENCE - JUSTICE - POUVOIR - RICHESSE - BRETAGNE

  La blancheur immaculée de la fourrure de l'hermine en hiver symbolise à elle seule la pureté et l'innocence.
Chassée pour sa peau, elle orne la robe ou le col des hauts dignitaires de l'église et de la justice, soulignant la rigueur morale.

  Les rois l'arborent pour affirmer leur pouvoir et leur richesse. Ainsi, on a représenté Louis XIV dans son grand manteau fait de tissu bleu, la couleur royale, et de la peau de plusieurs hermines. Chaque hermine était blanche avec un point noir et chaque point noir dans le manteau indique le grand nombre d'hermines qu'il a fallut utiliser, soulignant ainsi la richesse du vêtement et de celui qui le porte.

  L'hermine donne à la Bretagne ses couleurs, blanc et noir, et sa devise, "Plutôt la mort que la souillure". Depuis 1316, l'hermine est représentée sur de nombreux objets, ainsi que sur les armes de familles de la noblesse bretonne.

  En héraldique, l'hermine est une fourrure (un Champ d'Argent semé de différentes mouchetures de sable ou de Petite croix à pied élargi et terminé par trois pointes). Elle évoque la peau de l'hermine, et les mouchetures, l'extrémité noire de sa queue. L'animal entier est plus rarement représenté.
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HESTIA (grec) - VESTA (romain)
FEU SACRÉ - FOYER - VIRGINITÉ

  Dans la mythologie grecque, Hestia (assimilée à Vesta chez les romains) est la fille aînée de Cronos, le roi des titans, et de la titanide Rhéa. Elle est la sœur de Zeus, Poséidon, Hadés, Héra et Déméter. Elle est avalée par son père dès sa naissance, comme ses frères et sœurs, puis régurgitée.

  Hestia est la divinité du feu sacré allumé dans chaque lieu consacré. Ce feu ne doit pas s'éteindre, et une parcelle de feu doit être emportée du foyer lorsqu'on se déplace pour fonder une nouvelle communauté ou une nouvelle réunion familiale. Il symbolise la perpétuité de la cité ou du foyer. Hestia est donc la personnification du foyer, c'est d'ailleurs elle qui a inventé l'art de construire les maisons.

  Hestia est vénérée dans toutes les cités grecques et possède un autel dans chaque prytanée (édifice public, sorte de salle des fêtes). A Delphes, elle fait l'objet d'un culte particulier car cette ville est alors considérée comme le centre du monde. Son foyer est donc le foyer commun de la Grèce.

  Hestia est universellement respectée. Elle représente la douceur, la vertu et la virginité. En effet, en touchant la tête du maître des dieux, elle a fait le serment solennel de rester vierge éternellement.

  Hestia est peu représentée dans l'art grec. Elle n'a que rarement des attributs caractéristiques, elle se tient généralement debout, sévèrement vêtue, avec un voile sur la tête.

  L'équivalent romain est la déesse Vesta et a donné naissance aux vestales. Ce sont des jeunes filles vierges dédiées au culte de la déesse. Prêtresses de Vesta, elles sont choisies dès l'enfance dans une famille patricienne et ont pour mission d'entretenir le feu sacré dans le temple de la déesse. Elles sont vouées à la chasteté pendant les trente années de leurs fonctions.

  La déesse Vesta est représentée en habit de matrone, vêtue de la stola. Elle tient dans la main un flambeau, une lampe ou une coupelle sacrificielle appelée patère, parfois un vase à deux anses et plus rarement une statuette sacrée de Pallas Athéna (palladium), une petite Victoire ou encore une lance ou une corne d'abondance.
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HESPÉRIDES
NYMPHES - TRÉSOR - OR

  Dans la mythologie grecque, les Hespérides sont les filles du Titan Atlas et d'Hespéris, une déesse Heure du soir.

  Les Hespérides sont des Nymphes dont le jardin est planté d'arbres offert par Héra à Zeus lors de son mariage avec ce roi des Dieux. Ces arbres merveilleux portent des pommes d'or et sont gardés par Ladon, un terrible dragon sifflant à cent têtes, fils de Gaïa, la Terre.

  Avec une de ces pommes Éris, Déesse de la Discorde, crée la zizanie entre Héra, Aphrodite et Athéna qui aspirent à être choisie comme la plus belle par le prince troyen Pâris. Le résultat entraîne par la suite l'enlèvement d'Hélène et la guerre de Troie.
C'est également avec des pommes d'or de ce jardin qu'Hippomène réussit à vaincre la belle et rapide Atalante à la course et gagne ainsi sa main.
On retrouve ces pommes dans le onzième de travaux d'Héraclès (Hercule). Il doit les cueillir et les rapporter Eurysthée, mais plusieurs versions existes concernant la méthode utilisée. Dans l'une, Héraclès tue le dragon et cueille les pommes lui-même dans le jardin. Dans une autre, c'est le Titan Atlas qui va les cueillir pour lui pendant qu'Héraclès porte le monde sur ses épaules à sa place. On conte également que le roi d'Égypte Busiris, amoureux des Hespérides sans les avoir rencontré, les fait enlever par des pirates. Ils sont tués par Héraclès et Atlas lui fait don des pommes d'or en remerciement.

  A l'origine, les Hespérides sont au nombre de trois : Aeglé, Erytheïa et Hespéris. Mais certaines légendes en comptent une quatrième, Hestia ou Aréthuse.
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HEURES (grec) - SAISONS (romain)
ORDRE MORAL - DIVISIONS DU TEMPS

  Dans la mythologie grecque, les Heures (assimilées au Saisons chez les romains) sont des déesses filles de Zeus et de la Titanide Thémis, Déesse de la Justice.

  Le rôle des Heures évolue selon les époques et les auteurs. Hésiode en dénombre trois. Elles président à l'harmonie du monde et sont classées selon l'ordre moral :
  • Eunomie - le Bon Ordre ou la Loi
  • Dicé - la Justice
  • Eiréné - la Paix
  Homère les voit comme "les portières du ciel". Gardiennes des portes de l'Olympe qu'elles sont seules à pouvoir ouvrir ou fermer. Elles sont au service du Soleil et sont chargées, chaque jour, d'atteler les chevaux à son char.
Elles ne représentent alors que trois Saisons : le Printemps, l'Été et l'Hiver. Plus tard, deux nouvelles Saisons sont ajoutées, l'Automne - connue sous le nom de Carpo - et le solstice d'hiver (sa période la plus froide) - connue sous le nom Thalatte. Elles veillent toutes deux aux fruits et aux fleurs.

  Les romains portent le nombre des Heures à dix et les considèrent comme les filles de Chronos (le Temps) ou d'Hélios et de Séléné. Leur occupation correspond aux principales périodes ou activités de la journée :
  • Augé - l'aube
  • Anatolé - le lever du Soleil
  • Musica - l'heure de la musique ou de l'étude
  • Gymnasia - l'heure du gymnase
  • Nymphé - l'heure du bain
  • Mesembria - le milieu du jour (midi)
  • Spondé - l'heure des libations
  • Elèté - la sieste ou l'heure de la prière
  • Acté ou Cypris - l'après-midi, l'heure du repas ou du plaisir
  • Hespéris - le Soir
  Deux nouvelles Heures s'ajoutent pour atteindre le nombre de douze :
  • Dysis - le coucher du soleil
  • Arctos - la dernière lueur du jour
  Lorsque les Grecs partagent le jour en douze parties égales, les poètes en dénombrent autant et les nomment "les douze sœurs", dévouées au service de Zeus.

  On les représente dansantes, jeunes, belles et gracieuses, drapées dans une robe légère.
Le Printemps porte de jeunes feuilles symboles de la renaissance de la nature. L'Été porte les symboles de la fenaison, la faucille, des rameaux fleuris, la gerbe et la couronne de blé tressée. Les attributs de l'Automne sont les grappes de raisin portées ou bien accrochées sur la chevelure. Elle peut tenir en main une coupe ou un taste-vin. Enfin, l'Hiver porte généralement un voile protecteur et tient en main une petite lampe à huile. Son visage marque la mélancolie ou la tristesse afin d'évoquer la sombre saison.
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HIPPOPOTAME
FORCE - ENNEMI - FÉCONDITÉ

  L'hippopotame symbolise, par sa masse et son impulsivité, la force destructrice.

  Dans l'Égypte antique, l'hippopotame occasionne beaucoup de dégâts dans les récoltes, qu'il saccage et dévore. Il est chassé en nombre car considéré comme un ennemi de l'homme et une manifestation des forces négatives.

  Néanmoins, à la même époque l'hippopotame femelle est associé à la fécondité. Il est sensé être présent lors de la naissance des Dieux, des rois et même des simples mortels.

  Dans l'Ancien Testament l'hippopotame est connu sous le nom de Béhémoth. Ici aussi, il symbolise la force brutale, mais celle de Dieu que lui seul sait maîtriser.
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HIRONDELLE
PRINTEMPS - BON PRÉSAGE - RENAISSANCE - BONHEUR - FÉCONDITÉ - PURETÉ

  L'hirondelle symbolise l'arrivée du printemps, le renouvellement de la végétation et la renaissance. On lui attribue de tout temps un symbole bénéfique et l'annonce de bons présages.

  Jadis, lorsque les navigateurs en mer apercevaient des hirondelles, cela signifiait que la terre était proche et annonçait que le retour au foyer des marins était proche. C'est ainsi que l'hirondelle est devenu un oiseau de bon augure, porteur de bonheur.
Elle s'accompagne d'une croyance toute compréhensible : celui qui tue une hirondelle s'attire le malheur et parfois plus précisément sera atteint de cécité.

  En Chine, l'hirondelle est un symbole de fécondité. Elle fait l'objet de rites dans lesquels les jeunes filles consomment des œufs d'hirondelles.

  Dans l'Égypte antique, elle signifie la vie après la mort. L'hirondelle est une des représentations d'Isis, la divinité de la lumière. lors de la mort du dieu Osiris, la déesse éplorée se métamorphose en hirondelle et survole en criant le tombeau de son époux. Les sculpteurs ont représentés Isis avec le corps d'une hirondelle et une tête de femme.

  En Afrique, l'hirondelle symbolise le sens de la propreté et de la pureté de l'âme car elle n'est jamais en contact avec le sol et ne se salit donc pas.
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HOMÂ
BONHEUR - PROTECTION - MESSAGER - CONFIDENT - VECTEUR DE BONHEUR

  Dans la mythologie iranienne, Homâ est un oiseau qui vit dans les cieux symbole de bonheur.

  Protecteur, il couvre de ces ailes ceux à qui il dispense ses faveurs. La légende lui prête le pouvoir de désigner les rois de Perse. Pour cela, il se pose sur la tête de celui qu'il a élu.

  Homâ possède le langage humain et transporte dans les airs les héros perses pour qu'ils effectuent de longs voyages. C'est aussi un messager et un confident. Homâ remet aux héros quelques-unes de ses plumes guérisseuses et lorsqu'ils brûlent l'une d'elles, ils convoquent le Homâ qui revient vers eux, même de très loin.

  Les statues représentant Homâ ressemblent à des griffons. Elles sont placées au sommet des colonnes des palais de Persépolis.
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HORUS
AZUR - CIEUX - PROTECTION

  Horus est une divinité de l'Égypte antique, fils d'Isis et Osiris. C'est le Dieu de l'azur, des espaces célestes. Le soleil et la lune sont ses yeux.

  Horus est généralement représenté sous l'apparence d'un faucon couronné du pschent, la double couronne portée par les pharaons. D'ailleurs, son nom signifie le lointain, en référence au vol majestueux du faucon. Il peut figurer également sous la forme d'un homme à tête de faucon. Associé au pouvoir royal, Horus est le Dieu protecteur des pharaons, mais aussi d'un très grand nombre de lieus de haute et basse Egypte.

  L'histoire raconte que lors d'un combat avec le maître du tonnerre et de la foudre Seth, il perd son œil gauche. Mais heureusement Thot, le Dieu de la sagesse, associé également à la médecine, lui reconstitue. On trouve encore de nos jours le symbole de cet œil qui est porté en amulette pour se protéger du "mauvais œil".
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HYDRE DE LERNE
MONSTRE - SERPENT - PUISSANCE TENTACULAIRE

  Dans la mythologie grecque, l'Hydre de Lerne est une créature monstrueuse qu'Héraclès (Hercule) doit tuer lors du deuxième de ses douze travaux.

  L'Hydre de Lerne est née de Typhon (un autre monstre) et d'Échidna (une femme-serpent).
La bête vit dans les marais sans fond de Lerne près d'Argos. Elle possède l'allure d'un serpent à plusieurs têtes (le nombre varie, cinq ou neuf). La tête centrale, en partie en or, est immortelle, tandis que les autres repoussent et se dédoublent dès qu'elles sont tranchées. Pour couronner le tout, l'haleine qu'elle exhale, tout comme son sang, sont des poisons foudroyants.

  Héraclès vient à bout du monstre en livrant une bataille acharnée. Il doit retenir son souffle pour ne pas respirer son haleine mortelle tandis que les serpents s'enroulent autour de ses jambes pour le faire tomber. Héra (Junon), qui déteste Héraclès, vient en aide à l'Hydre en envoyant un gros crabe qui pince Héraclès au pied pour détourner son attention. Furieux, il l'écrase de son talon.
Héraclès coupe les têtes avec son épée, mais elles repoussent en nombre. Son neveu Iolaos, qui est venu lui prêter main forte, prépare alors des tisons de bois rougeoyants qu'Héraclès applique sur les cous tranchés pour arrêter le sang et la multiplication des têtes.
Héraclès tranche enfin la dernière tête, l'immortelle, et l'enterre vivante sous un lourd rocher. Il arrache ensuite les entrailles du cadavre et trempe plusieurs de ses flèches dans le sang de l'Hydre. Désormais, la moindre blessure de l'une d'elles devient irrémédiablement mortelle.

  Malheureusement pour Héraclès, Eurysthée ne veut pas considérer ce Travail comme régulièrement accompli à cause de l'aide apportée par le neveu Iolaos.

  Malgré ses piètres performances, le crabe est tout de même récompensé par Héra qui le place parmi les douze Signes du Zodiaque.

  De nos jours l'Hydre, devient le symbole des puissances, parfois occultes, qui étendent leurs tentacules au sein des activités humaines et dont les ramifications exercent toujours un puissant pouvoir.
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HYGIE (grec) - SALUS (romain)
DÉESSE DE LA SANTÉ - HYGIÈNE - MÉDECINE PRÉVENTIVE

  Dans la mythologie grecque, Hygie ou Hygée (assimilée à Salus chez les romains) est une des filles d'Asclépios, le dieu de la médecine, et de la nymphe Épione. Elle a pour sœurs Panacée, qui symbolise la médecine curative, Iaso, Méditrine, et Acéso.   A l'origine, Hygie n'est qu'une abstraction personnifiée de la santé, une épithète appliquée à d'autres divinités, comme Athéna Hygie.

  Les Grecs anciens la vénèrent car c'est elle qui veille sur leur santé. Mais ses bienfaits ne se cantonnent pas aux humains, tous les animaux bénéficient de ses soins.
Pour les romains, Salus est la déesse de la Santé, de la Guérison, du Bonheur et du Bien public. Pour distribuer ses bienfaits, elle suggère mystérieusement aux humains le choix des aliments utiles à leur existence et les remèdes qui vont guérir leurs maux. Et si elle représente la santé préservée et symbolise également la médecine préventive.
Très proche de son père elle lui vient en aide en allégeant son travail.

  Hygie est représentée sous les traits d'une jeune Nymphe au corps cependant robuste. Elle porte sur l'épaule un serpent, une couleuvre, qui avance la tête pour boire dans une coupe qu'elle tient dans sa main. La coupe d'Hygie est encore utilisée de nos jours comme symbole de la pharmacie.
Elle porte parfois un coq, animal offrande, ou bien un bâton entouré d'un serpent, emblème de la vigilance et de la prudence.
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HYPNOS (Grec) - SOMNUS (romain)
DIEU DU SOMMEIL

  Dans la mythologie grecque, Hypnos (assimilé à Somnus chez les romains) est le fils de Nyx, la Déesse primordiale de la Nuit et le frère jumeau de Thanatos, la personnification de la Mort. Il est le père d'un millier d'enfants dont Morphée, le Dieu des rêves.

  Hypnos est le dieu du sommeil et il peut endormir aussi bien les hommes que les Dieux. Hypnos est également considéré comme le gardien de la Nuit, celle qui reste éveillée quand le monde est endormi. Il réside dans une caverne de l'île de Lemnos. C'est un lieu obscur et brumeux, traversé par le Léthé, le fleuve de l'oubli.

  Hypnos porte assistance aux Dieux dans divers épisodes. Ainsi, Médée apporte son aide à Jason dont elle est amoureuse en invoquant Hypnos pour endormir le dragon qui garde la Toison d'Or.
Il aide également son ami Dionysos en endormant profondément de nombreuses jeunes filles afin qu'il puisse abuser d'elles durant leur sommeil.
Aussi, pendant la guerre de Troie, Héra demande à Hypnos d'endormir Zeus afin d'avantager les Grecs. En échange, elle lui offre la main de la Néréide Pasithéa.
Mais, à son réveil, Zeus est courroucé et, pour sa trahison, il condamne Hypnos à rester allongé pour l'éternité dans son palais.

  Mais Hypnos est tombé amoureux d'Endymion, c'est un jeune berger d'une grande beauté. Il lui accorde la possibilité de dormir les yeux ouvert afin de pouvoir toujours le contempler.

  Dans la statuaire, Hypnos possède le corps d'un homme adulte, tandis que deux ailes déployées ornent chaque côté de sa tête. Lorsqu'il figure sur les tombeaux, Hypnos évoque le Sommeil éternel.

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ICARE
NAÏVETÉ - ARROGANCE - TRANSGRESSION - TENTATION - EXALTATION

  Selon la mythologie grecque, Icare est le fils de l'architecte athénien Dédale et d'une esclave crétoise, Naupacté

  Dans la légende, Minos enferme Dédale avec son fils Icare dans labyrinthe de Crète ou se trouve le monstre, mi-homme, mi-taureau, appelé Minautore.
Dédale utilise toute son ingéniosité afin qu'ils puissent en sortir. Il fabrique deux paires d'ailes avec des plumes d'oiseaux trouvés dans le labyrinthe, les assemble et les fixe à la cire dans son dos et dans celui de son fils. Ils réussissent ainsi à quitter leur piège en s'envolant. Mais le jeune Icare, grisé par ce merveilleux pouvoir et n'écoutant pas les recommandations de son père, s'envole toujours plus haut et en s'approchant trop près du soleil... Sous la chaleur de l'astre, la cire fond, les ailes se décollent et Icare tombe dans la mer Égée en se noyant sous les yeux de son père désarmé.

  Exalté, Icare est victime d'une forme de naïveté et d'arrogance en osant braver la force des éléments et en restant sourd aux mises en garde de son père.
Cela illustre la transgression dans les relations parents/enfants ou entre les groupes sociaux esclaves et libres. L'homme se heurte à l'effet négatif que peut avoir sa tentation d'exploration et de connaissance en risquant de se soumettre à une épreuve fatale.
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IO
TRAHISON - PUNITION - ERRANCE

  Dans la mythologie grecque Io est une jeune prêtresse d'Héra, dont Zeus (Jupiter) est amoureux. Alors qu'il allait être surpris par Héra, il la transforme en une belle génisse blanche et déclare qu'il n'a pu aimer une vache pour tenter de se disculper.
Mais Héra n'est pas dupe et demande à Zeus de lui offrir cette si ravissante génisse, ce qu'il ne peut refuser. Héra confie alors Io à la garde d'Argos, celui qui voit tout grâce aux cent yeux qui couvrent son corps.

  Pour tenter d'arracher la prisonnière à son gardien, Zeus demande à Hermès de l'aider. Il approche Argos et le plonge lentement dans le sommeil en alternant air de flûte et poèmes interminables, réussissant par miracle à lui faire fermer ses cent yeux. Il en profite alors pour le tuer et délivre la génisse de son emprise.
Io est libre mais ne jouit pas longtemps de sa liberté car Héra se venge en lui envoyant un taon qui s'attache à ses flancs et la harcèle en permanence de ses piqûres.
La pauvre génisse erre comme une folle pendant des mois à travers la Grèce sans jamais s'arrêter. Elle longe le golfe qui porte aujourd'hui son nom (golfe Ionien), passe le Bosphore (le gué de la vache), rencontre au passage Prométhée, alors attaché sur le mont Caucase, et arrive enfin en Égypte où elle retrouve sa forme humaine de jolie jeune femme.
C'est là qu'elle donne naissance au fils de Zeus, Epaphos. Mais la vengeance d'Héra est tenace, elle enlève son fils et le confie aux Curètes... Zeus, irrité, tue ses gardiens et délivre son fils. Devenu adulte, Épaphos devient roi d'Égypte et épouse Memphis, fille du Nil, en l'honneur de laquelle il fonde la ville de Memphis. Il a trois filles, Lysianassa, Thébé et Libye.

  Après sa vie terrestre, Io est transformée en constellation et le malheureux Argos, quant à lui, est récompensé de sa fidélité par Héra. Ses cent yeux sont placés sur la traîne du paon bleu. Depuis lors, chaque fois que le paon fait la roue, Argos renaît et ses cent yeux s'ouvrent à nouveau sur le monde.
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IRIS
MESSAGÈRE - BONNE NOUVELLE - ARC EN CIEL

  Dans la mythologie grecque, Iris est la fille du dieu marin Thaumas et de l'Océanide Électre.

  Iris est la messagère des dieux, et plus principalement d'Héra (Junon) à laquelle elle n'apporte jamais de mauvaises nouvelles. Tout comme comme Hermès (Mercure), qui aussi un messager, mais plus précisément de Zeus.
On la dit toujours assise auprès du trône d'Héra, prête à exécuter ses ordres. Lorsqu'Héra revient des Enfers dans l'Olympe, c'est Iris qui la purifie avec des parfums. Elle prend soin de la couche de sa maîtresse et qui l'aide à sa toilette. Héra a pour elle une affection sans bornes.

  Iris a un autre rôle très important. Au moment de leur mort, elle coupe le cheveu qui relie encore les humains à la vie. Elle conduit ainsi leur âme vers l'au-delà. C'est pourquoi elle figure la liaison entre le ciel et la terre, entre les Dieux et les hommes.

  Peu représentée dans la statuaire, on la figure comme une gracieuse jeune fille ailée. Elle est nue ou revêtue d'une robe, d'une ceinture et de sandales ailées, car elle est toujours prête à voler pour porter ses messages.
On la représente le plus souvent avec un arc-en-ciel car les poètes grecques prétendent que l'arc-en-ciel est la trace du pied d'Iris descendant de l'Olympe vers la terre pour porter un message. On appelle alors l'arc-en-ciel, l'écharpe d'Iris.
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ISIS
ÉPOUSE FIDÈLE - PROTECTRICE - MAGICIENNE - FERTILITÉ - ÉQUILIBRE

  Dans l'Égypte antique, Isis est une reine et une déesse funéraire dont le nom signifie "trône". Elle est la fille du dieu Geb et de la déesse Nout. Isis est à la fois, la sœur et la femme d'Osiris avec lequel elle a un fils, Horus, le dieu faucon.

  Le culte d'Isis est actif tout au long de l'histoire de l'Égypte antique. C'est une épouse fidèle et dévouée, elle revivifie son époux Osiris après son assassinat et son démembrement. Elle élève avec beaucoup d'amour son fils Horus et le protège des assauts de Seth, le maître du tonnerre et de la foudre.

  Isis est aussi une magicienne capable de repousser la maladie, de rendre vie mais aussi de provoquer la mort. Ses pouvoirs et ses potions neutralisent le poison des scorpions ou font apparaître des serpents...
Considéré comme la déesse des morts, c'est la protectrice de la vie dans l'au-delà. Elle incarne la fertilité agraire et veille sur le foyer, protège la fonction royale et assure l'équilibre de l'univers.

  Le plus souvent, elle est représentée sous l'apparence d'une jeune femme debout ou assise sur son trône. Sa tête est couronnée par le signe hiéroglyphique du trône royal ou par une perruque surmontée d'un disque solaire inséré entre deux cornes de bovidé.
Sa poitrine est dénudée et elle est vêtue d'une longue robe moulante à bretelles. Isis peut tenir dans une main le hiéroglyphe Ânkh (une croix ansée) - symbole du souffle de vie - dans l'autre main, le sceptre royal Ouas - symbole de la puissance divine - ou encore le sistre (un instrument de musique) - qui écarte les mauvais esprits.
Le lourd collier menat pend généralement à son cou. C'est un collier de perles relié à un contrepoids en bronze en forme de balancier. L'entrechoquement des perles a pour vertu d'apaiser son courroux.

J
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JANUS (romain)
PASSÉ/AVENIR - PORTES - PAIX - ORDRE - NAVIGATION

  Janus est l'un des plus anciens dieux du panthéon romain.

  Janus est le Dieu des commencements et des fins, de la croisée des chemins, des choix, du passage et des portes. Dieu de la génération et de la naissance, Janus est aussi le dieu qui ouvre les portes de la vie.

  La légende raconte que Janus aborde l'Italie, gagne des batailles et bâtit une ville dans le Latium qu'il appelle de son nom, Janicule. Il y recueille le titan Saturne (Cronos) qui a été chassé de son trône par son fils Jupiter (Zeus).
Pour le remercier de son hospitalité, Saturne offre à Janus le don de la "double science". Ce pouvoir lui permet désormais de maîtriser la science du passé et celle de l'avenir.
Les traditions relient Janus à un état de prospérité de l'Italie, semblable à l'âge d'or des Grecs. Il civilise le peuple du Latium, leur apprend à vivre en paix en société, leur donne l'ordre et l'abondance grâce à la culture des sols. Dieu des ports, il est aussi le génie protecteur de la navigation. C'est aussi le dieu des portes privées, par lesquelles la lumière pénètre dans les maisons. Janus, une fois mort, est divinisé.

  Janus est représenté bifrons, c'est à dire pourvu de deux visages opposés, l'un regardant derrière lui - le passé - l'autre regardant devant lui - l'avenir.
En tant que gardien des portes, il est figuré, une clef dans une main et une verge bâton dans l'autre car il préside aux chemins. Théoriquement, ses deux visages observent à la fois l'orient (Est) et l'occident (Ouest).
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JARDIN
SÉDANTARISATION - FERTILITÉ - CRÉATION - PARADIS - MERVEILLE

  Lorsque l'homme se sédentarise et développe l'agriculture, il transforme son environnement, modifie le paysage et créé les premiers jardins. L'homme a choisi de faire cesser l'errance.
Et de tout temps, faire éclore la vie et les couleurs, même dans les terrains les plus arides, ressemble toujours à un miracle. A la création d'un monde plus beau et plus accueillant...

  Intermédiaire entre la Terre et le ciel, symbole de la fertilité, le jardin est également au cœur de nombre de mythes et religions.

  Dans la mythologie grecque, le jardin des Hespérides est un jardin d'immortalité, réservé aux dieux. Des sources d'ambroisie, le nectar des dieux, y coulent. Un arbre fabuleux donne des pommes d'or. Lors des noces de Zeus (Jupiter) et d'Héra (Junon), Gaïa en offre à l'épouse pour lui procurer immortalité et fécondité.
Pour empêcher les mortels de venir les dérober, le jardin est gardé par Ladon, un dragon à cent têtes, et par les Hespérides. Ce sont de belles jeunes femmes, filles du Titan Atlas et de l'Océanide Pléioné.

  Dans la Bible, le jardin d'Eden symbolise à la fois le paradis sur terre et le péché originel, la plénitude et la désobéissance. En "croquant" le fruit défendu de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, Adam et Ève perdent leur innocence. Désormais, le jardin paradisiaque leur est inaccessible car il exige l'innocence.

  Réels ou imaginaires, les mythiques jardins suspendus de Babylone situé dans l'antique cité de Babylone, en Irak étaient d'une telle beauté qu'ils ont été inscrits sur les listes antiques des merveilles du monde. Ils se présentaient sous la forme de trois terrasses en étage soutenues par des colonnes et des voûtes en briques. Toutes les plantes de la Mésopotamie y poussaient. Des arbres à la première terrasse, des plantes et des fleurs dont les roses sur les terrasses les plus hautes. Le jardin était irrigué par l'Euphrate grâce à un ingénieux système de canalisations.
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JARRE
ABONDANCE - ESPÉRANCE - DESTINÉE

  La jarre en tant que contenant protecteur de liquide précieux comme l'eau, le vin, ou les huiles, symbolise l'abondance.

  En Inde et dans l'Orient, la jarre est aussi un symbole d'abondance, mais aussi d'immortalité. Elle contient l'amrita, un nectar d'immortalité comparable à l'ambroisie des Dieux Grecs. Elle est la boisson des Deva, les Dieux de l'hindouisme.
La légende raconte que les dieux et les démons s'unissent pour créer l'amrita. Au moment de du partage, les démons s'en emparent. Une guerre de 12 jours (soit 12 années de vie humaine) débute alors pour récupérer la jarre pleine de nectar. 4 gouttes tombent alors sur la ville d'Haridwar, faisant d'elle l'une des 9 villes saintes d'Inde.

  Dans l'Ancien Testament, la jarre représente l'humain qui ne peut s'opposer à Dieu, tel est sa destinée. Une jarre ne va pas demander au potier quelle va être sa fonction... Il en va de même pour les hommes que pour les jarres, c'est Dieu, qui décide quels seront ceux destinés aux nobles rôles et ceux destinés aux basses fonctions.

  Guézo, un roi d'Abomey (Bénin) qui règne de 1818 à 1858 a utilisé la jarre comme symbole de solidarité et d'union nationale :
" La jarre trouée contient l'eau qui donnera au pays le bonheur. Si tous les enfants venaient, par leurs doigts assemblés à en boucher les trous, le liquide ne coulerait pas et le pays serait sauvé".

  La mythologie grecque évoque la légende attribuée à Pandore, la première femme. La boîte qui lui a été offerte par les Dieux est en réalité une jarre. Malgré l'interdiction de Zeus, la trop curieuse Pandore ouvre la jarre pour découvrir ce qu'elle dissimule. Tous les maux de l'humanité s'en échappent, alors Pandore la referme vite et seule l'espérance reste enfermée au fond du récipient.
Reste la question : l'espérance est-elle libérée pour être la maigre faveur offerte à l'humanité ou bien reste-t-elle enfermée, interdite aux hommes ?... La première issue semble être la plus plausible.
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JASON
COMBAT - QUÊTE DE PURETÉ - RÉUSSITE PERVERSE - CHÂTIMENT

  Dans la mythologie grecque, Jason est le fils d'Éson et, selon les sources, d'Alcimédé, de Polymédé ou d'Amphinome. C'est le centaure Chiron, une créature douée de sagesse et de connaissances, qui fait son éducation.

  Particulièrement vénéré à Athènes, Jason est principalement connu pour sa quête de la Toison d'or avec les Argonautes. La légende raconte que Jason, encore enfant, voit son oncle Pélias détrôner son père et prendre sa place comme roi d'Ioclos. Sauvé de la mort par des proches, Jason est alors élevé par le centaure sur le mont Pélion.
Devenu adulte, il souhaite reconquérir le trône de son père et quitte le mont Pélion en direction de Ioclos. En traversant une rivière il perd une de ses sandales.
Pélias, de son côté, a été prévenu par l'Oracle qu'une personne néfaste pour lui se présentera avec une seule sandale au pied... Alors lorsque Jason se présente et lui demande son royaume en échange de la paix et d'autres richesses, Pélias prend peur et tente de s'en débarrasser. Il lui dit qu'il accepte mais qu'avant cela Jason doit aller récupérer la toison d'or volée à son royaume par le roi de Colchide et gardée par un dragon. Pélias est certain qu'il échouera dans cette mission.
Jason recrute une armée de héros, appelés les Argonautes et s'embarque sur le navire Argo en direction de Colchide. Là-bas, Jason obtient l'aide d'Héra (Junon) qui rend Médée, la fille du roi, follement amoureuse de Jason. Grâce à ses pouvoirs magiques et en trahissant son père, c'est Médée qui neutralise le dragon et permet à Jason de récupérer la toison d'or.
Revenu triomphant à Ioclos, Jason trouve son père mort, tué par Pélias. C'est Médée encore qui le venge en tuant le roi. Ils sont forcés à l'exil à Corinthe par Acaste, le fils de Pélias.
Malheureusement pour Médée et malgré toute l'aide et les sacrifices qu'elle a consenti à Jason, celui-ci la trahie en épousant Créuse, la fille du roi de Corinthe.
Abandonnée, la vengeance de Médée est terrible. Elle tue sa rivale et son père, les deux enfants de Jason et même les siens pour qu'ils ne connaissent pas l'exil et la misère.
Jason accablé par ce massacre erre sans fin, puis, las de la vie, se donne la mort.

  Sur un plan symbolique, dans ses aventures, Jason mène un combat contre la domination perverse, l'usurpation du trône de son père.
C'est le premier grand héros à entreprendre un long voyage. Lui est ses compagnons sont à bord de l'Argo, qui signifie "Vaisseau Blanc", symbole de pureté. Il doit les conduire vers la purification.
La Toison d'Or est aussi chargée de symboles. L'or pour la spiritualité et la toison du bélier pour la sublimation. Le but symbolique de leur voyage est donc la conquête de la force de l'esprit, de la pureté. La Toison d'Or est suspendue à un arbre : symbole de vie, et gardée par un dragon : symbole de perversion. Le héros doit "tuer le dragon" pour pouvoir s'emparer du trésor sublime.
Mais Jason ne réussit pas sa quête grâce à sa bravoure mais avec l'aide de la magie de Médée. Au lieu de se montrer héroïque, Jason sombre dans la banalisation. Il oublie les besoins de l'âme pour ne s'occuper que de ceux du corps. Il abandonne l'effort évolutif et sera donc châtié à la fin par là où il a failli.

  On honore Jason en Grèce comme le patron de la navigation.
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JÉSUS - CHRIST
ENVOYÉ DE DIEU - PRÉDICATEUR - MARTYR - CRUCIFIÉ

  Jésus ou Jésus-Christ, est le nom donné à Jésus de Nazareth, le fils de la Vierge Marie et de Joseph. Il est né à Bethléem en Judée en l'an 4 avant l'ère chrétienne. Le pape Jules Ier en 337 fixe la date de sa naissance au 25 décembre.

  Christ - Messie en hébreu - signifie "celui qui a reçu l'onction". Dans la religion chrétienne, le terme "Christ" est indissociable de Jésus, mais, associe et réunit deux termes de nature différente. D'abord, Jésus, un nom qui désigne une personne concrète, un prédicateur itinérant annonçant le Royaume de Dieu. De l'autre, Christ, un nom commun qui indique la fonction de Jésus, celui à travers lequel Dieu se manifeste ou agit.

  La vie de Jésus est relatée par quatre témoins évangélistes, ses apôtres Marc, Jean, Luc et Matthieu. Dans le Nouveau Testament, les quatre évangiles canoniques témoignent de l'existence de Jésus et transmettent son enseignement.
Après la naissance de Jésus, la famille fuit en Égypte afin d'échapper aux persécutions du roi Hérode. Lorsque ce dernier décède, la famille rejoint Nazareth.
Vers l'âge de 30 ans, Jésus est baptisé dans l'eau du Jourdain et commence ses prédications. Ses miracles et ses enseignements le rendent très populaire.

  Sous la juridiction romaine, Jésus est trahi par Judas et condamné pour blasphème parce qu'il se dit fils de Dieu. Il est crucifié à Jérusalem sur ordre de Ponce Pilate et mis au tombeau.
Quarante jours après, Jésus ressuscite d'entre les morts et s'élève vers le ciel, c'est l'Ascension. Les apôtres reçoivent alors "l'Esprit Saint" que Jésus leur avait promis lors de la Cène, son dernier repas.
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LES REPRÉSENTATION DU CHRIST :

  Au début du christianisme, le Christ n'est pas représenté physiquement mais est évoqué d'abord par le chrisme, formé des deux lettres grecques I (iota) et Χ (khi) [ En image ], puis par des symboles comme celui de l'ichtus (forme de poisson)
[ En image ] ou encore de l'agneau.

  À partir du IIe siècle, Jésus est représenté sous les traits d'un jeune homme imberbe, aux cheveux courts et bouclés. C'est le
" Bon Pasteur ", en costume de pâtre, couvert d'une peau de chèvre ou d'une courte toge, une besace sur l'épaule et une houlette à la main [ En image ].

  Au XIe siècle, les artistes adoptent sa physionomie définitive au visage méditerranéen. Il est barbu et sa longue chevelure est partagée par une raie centrale et retombe sur ses épaules. Il arbore désormais une expression profondément humaine.

  Au XIIe siècle, le Christ en Majesté ou en Gloire [ En image ] est figuré entouré des apôtres évangélistes, symboliquement représenté par un homme et des animaux (vision de Saint Jean dans l'Apocalypse) : L'Homme est Matthieu - Le lion est Marc - Le taureau est Luc - L'aigle est Jean.

  Au XIIIe siècle, la scène du Jugement dernier [ En image ] est fréquemment représentée au portail des cathédrales (Paris, Amiens, Chartres, Vézelay ou Bordeaux). La statuaire du Christ ne le représente plus "triomphant", mais "sur la terre" enseignant au milieu de ses apôtres.

  Du XIVe siècle au XVIe, la représentation du Christ est moins omniprésente, remplacée par celle de la Vierge.

Les diverses situations ou étapes marquantes figurant le Christ :
CHRIST DE PIÉTÉ ou CHRIST AUX LIENS ou encore CHRIST ASSIS [ En image ] : est une représentation de Jésus, attendant son supplice, lors d'un épisode de la Passion (entre les stations 10 et 11 du Chemin de Croix). Il a l'allure du condamné, dépouillé de ses vêtements (sa tunique est généralement représentée couvrant partiellement le rocher sur lequel il est assis) va subir le supplice du crucifiement sur le Calvaire (Crucifixion). Il a des liens aux poignets et parfois aux chevilles, son visage est résigné et marqué par la souffrance.

ECCE HOMO (voici l'homme) [ En image ] : est une représentation de Jésus debout. Il vient de subir la flagellation et sort du prétoire, désigné à la foule par Ponce Pilate : " Voici l'homme !... ". Ses mains sont liées, il porte la couronne d'épines et le sceptre de roseau. Cet accoutrement, remis par ses bourreaux, vise à le tourner en dérision.
CHRIST SUR LA CROIX :
Le Christ Triomphant (Christus Triumphans) [ En image ] est le premier type de représentation du Christ sur la croix., au Vème siècle après sa mort. Il est considéré comme le fils de Dieu et doit être différencié d'un être humain et surtout des autres crucifiés (généralement les pires criminels).
Le Christ est figuré encore vivant et digne sous la torture, il ne semble pas souffrir. Son visage n'exprime pas la douleur, mais au contraire une indifférence marquée envers les souffrances physiques que ses plaies sanguinolentes montrent pourtant. Sa tête et son corps sont droits et ses yeux ouverts.

Le Christ Résigné (Christus Patiens) [ En image ] au Xème siècle fugure le Christ sur la croix d'une manière moins divinisée, plus humanisée. Proche de la mort, il l'attend et son visage est marqué par la douleur que suscitent ses plaies apparentes.

Le Christ Souffrant (Christus Dolens) [ En image ] à partir de la Renaissance représente le Christ mort afin d'accentuer encore son humanisation. Les croyants peuvent alors s'identifier à leur sauveur.
Le Christ s'abandonne sur la croix, sa tête repose sur son épaule, ses yeux sont généralement fermés ou énucléés, sa bouche figée dans un dernier soupir de douleur. C'est l'instant ou l'âme du Christ quitte son corps pour s'élever vers le ciel.
CHRIST AUX PLAIES ou CHRIST RESSUSCITÉ [ En image ] : est une représentation de Jésus montrant ses plaies debout, ou parfois assis sur son tombeau ouvert ou entrouvert.

Les attributs que porte le Christ :
  • Une orbe crucigère (sphère surmontée d'une croix) [ En image ]. Depuis le Moyen Âge, elle symbolise l'autorité du Christ sur le monde. Sa forme circulaire rappelle celle de la voûte de l'Univers conçu à cette époque comme circulaire et englobant la terre en son point central. Elle symbolise ainsi la domination temporelle du Christ sur le monde. Un christ portant l'orbe dans sa main porte le nom de Salvator Mundi (sauveur du monde). Certains rois ont utilisé ce symbole pour rappeler qu'il sont le représentant du Christ sur terre...
  • Jésus lève la main droite avec trois doigts (pouce, index et majeur) tendus, les autres doigts sont repliés [ En image ].
    Ce geste représente la bénédiction (benedictio latina). Il indique également le geste de celui qui enseigne et qui énonce la parole divine et a été repris par les prêtres lors de la bénédiction.
    Parfois, l'index et le majeur du Christ bénissant sont légèrement croisés et forment ainsi les initiales du nom de Jésus Christ en grec IC (IHCOYC) pour Jésus et XC (XPICTOC) pour Christ.
  • Jésus porte une auréole différentes des saints, une nimbe crucifère [ En image ]. Une croix à 4 branches y est inscrite. Trois bras visibles rappellent la Trinité (Père, Fils et Saint-Esprit), le quatrième bras est caché par sa tête.
  • Jésus porte parfois le Sacré-Cœur sur la poitrine [ En image ]. C'est un cœur enflammé symbolisant le pouvoir transformateur de l'amour. Il saigne parfois car la lance du soldat romain Longinus a percé celui du Christ. une couronne d'épines l'entoure et il est surmonté d'une petite croix.
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JUDAS ISCARIOTE
APÔTRE - TRAÎTRE - CUPIDITÉ

  Dans la religion chrétienne, Judas Iscariote est le douzième et dernier apôtre de Jésus de Nazareth.

  Selon l'évangile de Saint Matthieu, Judas trahit Jésus en le donnant aux grands prêtres de Jérusalem. Il obtient pour cela trente pièces d'argent, ce sont " les deniers de Judas".
Pour que les gardes puissent reconnaître Jésus et l'arrêter, Judas leur désigne en l'embrassant dans le jardin de Gethsémani. Son baiser est peut-être un baiser sur la main ou un baiser sur la joue (chez les juifs on baise la main du maître).

  Le baiser de Judas est le baiser de la mort car sa trahison entraîne la condamnation de Jésus. Il est mené devant Pilate, le gouverneur romain de Judée, qui procède à la crucifixion de Jésus.

  Il existe deux versions de la mort de Judas. Selon l'Évangile de Saint Mathieu, pris de remord, il se pend après avoir rendu les 30 deniers d'argent aux grands prêtres. Ceux-ci, avec cet argent, achètent un champ.
Les Actes des apôtres présentent différemment la mort de Judas. Il achète un champ avec le salaire de son iniquité est tombe accidentellement la tête en avant. Il se rompt par le milieu du corps et toutes ses entrailles se répandent au sol...

  Après la trahison et la mort de Judas, les onze apôtres décident de tirer un disciple au sort, c'est Saint Matthias qui est choisi pour remplacer Judas. Ils se dispersent ensuite pour prêcher l'Évangile, tout en revenant rendre compte régulièrement à Jérusalem.

  L'attribut permettant de reconnaître Judas est la bourse d'argent. Elle représente sa charge de trésorier au sein de la communauté des apôtres, mais aussi et surtout les deniers de sa trahison.
Judas porte une barbe et sa chevelure est bouclée. On le représente souvent en compagnie de Jésus, lors de la scène du baiser.
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JUSTICE
VERTU CARDINALE - POUVOIR - ÉQUILIBRE - IMPARTIALITÉ - CHÂTIMENT - TABLE DE LA LOI

  L'allégorie de la Justice est une femme bien campée tenant dans sa main une balance, symbole d'équilibre. Elle peut tenir dans l'autre main une épée ou un glaive sans fourreau, symbole du châtiment. Ses yeux sont quelquefois bandés en signe d'impartialité.
La justice est l'une des quatre vertus cardinales avec, Tempérance, la Force et la Prudence. Une vertu cardinale est une vertu qui joue un rôle charnière dans l'action humaine, notamment dans la doctrine morale chrétienne, et détermine les autres vertus. Identifiées par Platon dans "La République", avec les trois vertus théologales, elles forment les vertus catholiques.

  Dans la religion chrétienne, l'archange Michel a les mêmes attributs, épée et balance, car il est l'ange du Jugement dernier désigné pour mesurer les actes de chacun durant la pesée des âmes.

  La mythologie grecque personnifie la justice par deux personnages : Thémis, la déesse de la Justice et sa fille Dikè, la déesse de la Loi.

  Dans la mythologie égyptienne, Maât est la Déesse de la justice, de l'ordre, de la paix et de l'équilibre du monde.

  La main de justice, symbole de l'autorité judiciaire royale, est un insigne utilisé en France à partir du XIIIe siècle. Généralement en ivoire, elle se place à l'extrémité du sceptre royal et représente une main ouverte avec deux doigts repliés, l'auriculaire et l'annulaire.
Parallèlement à sa dimension de pouvoir judiciaire, on lui attribue une signification religieuse. Les trois doigts ouverts symbolisant la Trinité (Père, Fils et Saint-Esprit) et les deux doigts repliés la foi catholique.
Les autres doigts ont également un sens : le pouce représente le roi, l'index représente la raison et le majeur la charité.

  Dans la Bible, les Tables de la Loi sont des tables en pierre sur lesquelles Dieu grave le Décalogue (Les Dix Commandements ou Dix Paroles), et qu'il remet à Moïse.
Ce symbole religieux est choisi par les révolutionnaires de 1789, certainement à cause de son nom. Ces Tables assoient la nouvelle place de la loi, égale pour tous, et opposée à l'arbitraire royal ou aux abus imputés au clergé. C'est alors le support de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, puis de la Constitution.
Les Tables de la Loi ornent encore aujourd'hui la plupart des édifices de la Justice en France, gage d'un fort attachement à ce symbole du droit.

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KA
FORCE VITALE - ÉNERGIE - AURA

  Les premiers Égyptiens considèrent que chaque individu se compose de sept éléments : le corps, le nom, l'ombre, le cœur, l'Akh, le Ka et le Ba. Ces deux derniers éléments désignent les composantes de la partie spirituelle des hommes et des Dieux.

  Le Ka fait partie de l'homme, qui en est muni dès sa naissance. Il symbolise la force vitale obtenue par la nourriture, le principe de la vie et de l'énergie. A l'opposé du Ba, élément dynamique, la Ka représente un élément statique.
A la fois double immatériel de l'être, aura, puissance fondamentale et procréatrice, on ne peut s'en séparer. Pour le nourrir on lui présente des aliments dont il ne prélève que l'essence invisible et régénératrice. Rejoindre son Ka veut dire mourir.

  Le Ka est présent aussi bien chez les hommes que chez les Dieux. Mais ces derniers en possèdent souvent plusieurs afin d'exprimer au mieux toute leur personnalité.

  Dans les hiéroglyphiques et sur les statues, le Ka est symbolisée par deux bras levés portés sur la tête. Le Ka du pharaon régnant est parfois figuré par un petit homme vêtu d'un pagne en position debout, derrière ou à côté de lui.
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KHÉPRI
SOLEIL LEVANT - RENAISSANCE

  Dans la mythologie égyptienne, Khépri ou Kheprer est une divinité associée au soleil. Son nom signifie "devenir" ou "exister". Il symbolise la renaissance et le soleil levant.

  Il forme la triade d'Héliopolis (la ville du Soleil) avec et Atoum. Khépri renaît chaque matin pour laisser la place à Rê, le soleil à son zénith, puis vient Atoum, le soleil couchant.

  Le nom de Khépri est tiré de celui de kheperer qui signifie "scarabée". Le scarabée est alors identifié au soleil parce qu'il pond ses œufs dans une boule d'excréments qu'il pousse avec ses pattes de derrière jusqu'à l'éclosion des larves. Il évoque ainsi la course du soleil dans le ciel.

  Khépri est représenté sous les traits d'un homme à tête de scarabée, ou ceux d'un scarabée aux ailes déployées, poussant devant lui le disque solaire.

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LABYRINTHE
VOYAGE INITIATIQUE - CONNAISSANCES - PURETÉ ORIGINELLE - VICTOIRE DU SPIRITUEL

  De nombreuses croyances et mythologies utilisent le labyrinthe comme le symbole d'un voyage initiatique, figuré par sa complexité, les impasses et fausses pistes qu'il dresse sur le chemin de celui qui l'empreinte.

  Le labyrinthe symbolise l'être humain et sa condition. Obscur à lui-même, il se perd en cherchant à se connaître. Les erreurs, les blocages et les impasses qu'il vit sont autant d'explorations nécessaires à son évolution.

  Le labyrinthe le plus renommé est certainement celui de la mythologie grecque, construit par Dédale. Ce tailleur de pierre et architecte le construit à la demande du roi de Crète, Minos. L'ouvrage est destiné à tenir enfermé et à cacher le Minotaure, un monstre mi-homme mi-taureau. La bête est née de l'union adultère entre l'épouse de Minos et un taureau blanc que Poséidon lui a offert.
Athènes perd la guerre contre la Crète pendant laquelle le fils de Minos est tué. Pour assouvir sa vengeance, le roi de Crète demande aux athéniens de lui envoyer en sacrifice quatorze jeunes tous les neuf ans. Ils sont enfermés dans le labyrinthe et voués à une mort certaine, dévorés par le Minotaure.

  Le héros Thésée met fin à ce sordide rituel en tuant le Minotaure et en s'échappant du piège grâce au fil d'Ariane. Plus tard, Minos, las des trahisons de Dédale, l'enferme dans le labyrinthe avec son fils Icare. Ils réussissent à en sortir en fabriquant des ailes collées à la cire.

  Des labyrinthes sont tracés au sol des édifices religieux. Celui de la cathédrale de Chartres est appelé "Chemin de Jérusalem" car pendant les croisades, les hommes qui ne peuvent pas se rendre en Terre Sainte le parcourent à genoux par substitution.
Symboliquement, le terme "Jérusalem" dépasse le simple nom de la Cité Terrestre pour faire allusion à la Cité Céleste. Ici, comme dans les autres édifices, atteindre le centre du labyrinthe revient à retrouver le paradis perdu et seuls ceux qui mènent une vie exemplaire, sur le bon chemin, ont une chance de retrouver la pureté originelle.

  Le labyrinthe de Salomon est une figure kabbalistique qui représente une série de cercles concentriques, interrompue sur certains points, de façon à former un trajet bizarre et inextricable. Il est l'image complète de l'œuvre à accomplir. Fait de pierres blanches et noires, il faut combattre ses deux natures, les sublimer et renaître entier. Il est la victoire du spirituel sur le matériel.
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LANGUE
PAROLE - JUGE - MESSAGÈRE - DÉFI - AMUSEMENT -FATIGUE - SOIF

  La langue est l'organe de la parole. Elle peut créer ou anéantir à l'instar de la flamme dont elle rappelle la forme. Comme elle, la langue détruit ou purifie.

  On compare également la langue au fléau de la balance car elle juge, en bien ou en mal, selon les paroles prononcées.

  La langue permet de discerner le bien du mal et tranche, comme une épée, pour ne conserver que le bon. Elle ne peut prononcer alors que la vérité en diffusant un enseignement, une connaissance, qui fait évoluer celui qui l'écoute.

Lorsqu'elle profère des critiques, on parle de "mauvaise langue". La langue et le serpent sont associés pour qualifier de "langue serpentine" les propos médisants.

  Tirer la langue à l'extérieur de la bouche revêt plusieurs significations :
  • Défier ou montrer son mépris envers une personne, comme le font les enfants
  • Un signe d'amusement coquin
  • Un signe de fatigue
  • Pour montrer sa soif
  Dans la religion chrétienne, on explique que le jour de la Pentecôte (descente du Saint-Esprit sur les Apôtres), des "langues de feu" apparaissent aux apôtres. Ce sont des sortes de flammes envoyées par le Saint-Esprit sur chacun d'eux afin de leur donner le don de parler toutes les langues. Il est dit qu'ils peuvent désormais annoncer la bonne nouvelle de la résurrection du Christ à toutes les nations.
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LAPIN - LIÈVRE
PEUR - SÉXUALITÉ - FÉCONDITÉ - MAGIE - CHANCE - SACRIFICE - RÉSURRECTION

  Naturellement craintif, le lièvre est associé à la peur, et l'expression détaler comme un lapin évoque cette peur. Son autre symbole est la sexualité (être un chaud lapin fait allusion à l'intense activité procréatrice de l'animal) et la fécondité qui en découle.

  Mais pendant au moins six mille ans, le lièvre est un animal sacré presque partout dans le monde, de l'ancienne Égypte aux Indiens d'Amérique du Nord. C'est que l'animal est mystérieux. Il vit dans le monde souterrain, invisible en journée et, par contre, très actif la nuit, son ombre furtive circule en silence pour exercer on ne sait qu'elles activités...
C'est peut être pour cette raison que, dans les cultures païennes, mésopotamiennes, druidiques et scandinaves, le lapin est un symbole du savoir fondamental - inconnu des hommes - de la régénération et du sacrifice.

  Le mystère qu'il évoque en a fait un symbole de magie, celle du prestidigitateur qui le fait sortir de son chapeau. On pense aussi au fameux lapin qui sert de guide à Alice dans le pays des merveilles. Il est aussi symbole de porte-bonheur et par superstition, on garde une patte de l'animal sur soi.

  Dans la mythologie grecque, on cite le lièvre comme l'animal préféré d'Aphrodite (Vénus). Selon leur croyance, on acquiert la beauté et la grâce de la Déesse lorsqu'on mange du lièvre sept jours d'affilé.
La déesse de la chasse, Artémis (Diane) raffole du sang des lièvres qu'elle tue de ses flèches. Lorsqu'elle tue par erreur le chasseur géant Orion, elle place sont image dans les cieux. La constellation du Lièvre se trouve désormais aux pieds du géant, poursuivie par ses chiens, Sirius et Procyon.

  Dans l'Égypte antique, Osiris est représenté par un lièvre sous sa forme animale. Lorsqu'il est tué et démembré par son frère Seth, Isis, son épouse et déesse de la lune, le remembre afin qu'il retrouve son intégrité et notamment celle de procréer. Enceinte du dieu-lièvre, elle met au monde Horus.

  D'autres religions en font un symbole du sacrifice. Dans l'Islam, Ali, le descendant du Prophète, prend l'apparence d'un lièvre symbolisant le fils sacrifié.
Dans le bouddhisme primitif,un lièvre s'immole par le feu pour nourrir Bouddha affamé.

  A Pâques, la tradition qui fait chercher des lapins en chocolats cachés dans les jardins est une résurgence du culte de la Déesse Mère dont le lièvre est l'animal emblématique.
Dans les traditions celtiques et scandinaves, avec l'arrivée du printemps, il annonce la germination et la résurrection.

  Objet de superstition, les marins redoutent le lapin et ne prononcent jamais son nom sur un bateau. Cela tient au fait qu'au début de la navigation commerciale, les lapins embarqués sur les bateaux provoquent de nombreux dégâts sur les cordages de chanvre qui amarrent les cargaisons ou rongent les calfatages en provoquant des voies d'eau parfois fatales aux navires...
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LARME
TRISTESSE - DOULEUR - JOIE - HUMANITÉ - PURIFICATION

  La larme symbolise la tristesse et la douleur, mais parfois aussi la joie lorsqu'elle est provoquée par le rire.

  Les larmes coulent lorsqu'on a des ressentiments de peine ou de joie devant une situation, un événement. Cela prouve notre sensibilité et notre humanité.

  Les gouttes d'eau sont en rapport avec les larmes humaines qui débordent, lorsque le trop plein est arrivé. Cet excédent a souvent à sa source la tristesse, la déception, parfois la rage, quelques fois la joie ou le soulagement. L'émotion trop intense étant la cause des larmes, c'est un peu comme un rituel de purification puisqu'après on se sent mieux.

  De nombreuses expressions sont associées aux larmes :
- Pleurer à chaudes larmes signifie pleurer sincèrement
- Verser des larmes de crocodile signifie faire semblant de pleurer
- Une larme signifie une petite quantité
  En héraldique, la larme est un meuble (une figure) de l'écu. Sa partie supérieure est en pointe, descendant en ondoyant et en s'élargissant vers le bas et se terminant en forme ronde. Elle symbolise la douleur ou une obstination vaincue.
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LAURIER
IMMORTALITÉ - VICTOIRE - HÉROÏSME - SAGESSE

  Comme toutes les plantes qui restent verte en hiver, le laurier est avant tout un symbole de l'immortalité.

  Dans la mythologie grecque, cet arbuste est consacré à Apollon. Selon la légende, le dieu tombe amoureux de la Nymphe Daphné, fille du Dieu-fleuve Pénée. Mais celle-ci le fuit car il n'est jamais bon d'être aimé d'un Dieu. Après une longue poursuite au milieu de la forêt et alors que Daphné va être rattrapée par Apollon, son père la métamorphose en laurier. Toujours épris, le dieu en fait alors son arbre et le consacre aux triomphes, aux chants et à la poésie : "Puisque tu ne peux être ma femme, tu seras, du moins, mon arbre. Laurier, tu pareras toujours ma chevelure, ma cithare, mon carquois".

  Le laurier est alors en relation directe avec Dieu, il est courant à cette époque de mâcher des feuilles de laurier avant de consulter l'oracle d'Apollon (à ne pas essayer car certains lauriers sont toxiques).
Pour les Grecs, le laurier signifie l'immortalité acquise par la victoire. On en fait des couronnes tressées qui viennent orner la tête des héros. Les sages et les génies en sont couronnés pour marquer la victoire acquise par l'esprit.

  Par la suite, les romains conservent ce symbole en remettant la couronne triomphale. Composée de deux branches de laurier, elle est tout d'abord attribuée aux généraux romains ayant remportés une ou plusieurs victoires capitales. Ils sont alors acclamés au titre d'imperator, détenteur du commandement suprême - l'imperium - symbole de victoire. Lors de la cérémonie du Triomphe à Rome, le général défile à la tête de son armée sur la Voie sacrée en dédiant sa couronne à Jupiter.
Plus tard, lorsque Jules César conquiert les Gaules, le Sénat lui décerne le droit de porter le titre d'imperator à vie et à titre héréditaire. Ce titre, et la couronne de laurier qui l'accompagne, se rattache désormais naturellement à la fonction d'Empereur et n'est plus décerné qu'à eux seuls.

  Au Moyen Âge, on remet des couronnes de laurier portant encore leurs baies aux universitaires distingués et aux diplômés en médecine. Le mot lauréat vient du latin laureatus : "couronné de lauriers" et le mot baccalauréat de bacca laurea : "baie de lauriers".

  On représente l'allégorie de la Victoire remettant une couronne de laurier.
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LEVIATHAN
CHAOS - ENFER - FORCE - POUVOIR DU MAL - MATÉRIALISME

  Dans la mythologie phénicienne, le Léviathan est le monstre du chaos primitif figuré sous la forme d'un dragon, d'un serpent de mer ou encore d'un crocodile. Réveiller le Léviathan revient à détruire l'ordre existant car il est capable d'engloutir le soleil. Les esprits malfaisants profitent alors de l'obscurité pour jeter leurs sorts.

  Ce mythe est récupéré par le christianisme pour en faire un démon de l'enfer. Au Moyen Âge, la créature infernale est représentée aux tympans des cathédrales sous la forme d'une grande gueule ouverte. Elle symbolise les portes de l'Enfer qui avale les âmes des pénitents. (notre image).

  Le monstre symbolise la force et le pouvoir du mal. La représentation de l'homme provoquant sa fin en voulant bousculer l'ordre établi par Dieu.
Léviathan symbolise la tyrannie, l'arbitraire et le matérialisme utilisés par l'être humain. Dans notre société moderne, c'est le monstre obscur qui prétend nous protéger en sacrifiant nos libertés et en nous imposant la passivité face au pouvoir.
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LÉZARD
MALICE - SAGESSE - VIVACITÉ - LONGÉVITÉ - ABONDANCE

  Le lézard est le symbole de la malice car aucun espace ne lui est interdit, même le palais des rois...

  L'attitude immobile du lézard se réchauffant aux rayons du soleil évoque la sagesse de la contemplation et de la réceptivité.

  Chez les Aztèques, le lézard est symbole de vivacité. Ils admirent son habileté à chasser, son aisance à grimper les parois verticales, sa résistance physique, notamment lors des chutes.

  Le lézard est aussi un symbole très présent dans la culture polynésienne. Sa capacité à régénérer sa queue qu'il a perdue et sa longévité symbolise le renouveau spirituel, mais aussi la sagesse, l'agilité et l'adaptation. Il est alors courant d'arborer le tatouage d'un lézard afin d'assurer la protection et une longue vie.

  Les anciens Mexicains admirent la rapidité de ses déplacements, son habileté à chasser ses proies qu'il capture avec facilité. Cette aptitude naturelle en fait un symbole d'abondance, de richesse et de réussite.

  Dans la mythologie grecque, le lézard est encore associé à la malice et rappelle à tous qu'il ne faut pas se moquer des Dieux. Alors que Déméter (Cérès) cherche désespérément sa fille Perséphone (Proserpine), enlevée par Hadès (Pluton), elle s'arrête en Attique, chez Mismé. Elle la reçoit avec bonté en lui donnant à boire. Assoiffée, la déesse vide la cruche d'un seul trait. Abas, le jeune fils de Mismé, se moque d'elle en lui proposant un tonneau entier... Pour le punir de sa conduite, Déméter l'asperge alors avec les quelques gouttes d'eau restantes et le malheureux se transforme aussitôt en un petit lézard.
Depuis, il erre le long des fossés. Et quiconque le tuera recevra les félicitations de Déméter.
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LICORNE
PUISSANCE - PURETÉ - VIRGINITÉ - SAINTETÉ - RICHESSE - JUSTICE

  La licorne (ou unicorne) est un animal imaginaire qui possède à l'origine le corps d'un petit cheval, des sabots fendus, la barbichette d'une chèvre et une corne torsadée au milieu du front.
Au fil du temps, elle prend l'aspect d'une grande et belle jument d'une blancheur éclatante et à la corne d'or.

  Les première descriptions de licorne datent de l'Antiquité et sont établies sur la base de récits de voyageurs. Ils racontent que les licornes habitent l'Inde et se présentent sous l'aspect un animal fabuleux, un mélange de rhinocéros indien, d'antilope de l'Himalaya, et d'âne sauvage...

  Mais c'est du Moyen Âge jusqu'à la fin de la Renaissance que le mythe prend toute son ampleur. La licorne médiévale est alors un symbole de puissance, exprimé essentiellement par sa corne.
Sa corne représente aussi le symbole de la sainteté, l'épée de Dieu. Mais aussi le courage et de la chasteté. C'est pour ces raisons que bon nombre de chevaliers et seigneurs du Moyen-âge ont le symbole de la licorne comme armoiries, les plus connues étant celles d'Angleterre.
C'est un animal de bon augure qui concourt à la justice royale car il sait détecter le vice chez les humains et les châtient aussitôt d'un coup de sabot mortel.
La licorne est aussi un symbole de pureté et de virginité depuis qu'une ancienne légende de l'Inde lui prête le pouvoir magique de purifier les eaux souillées par le seul fait de tremper sa corne dedans.
L'animal est décrit comme gracieux et pur, mais sait se défendre avec férocité. Seule une vierge peut l'approcher car la licorne est attirée par son odeur.

  Une légende raconte que les licornes, découragées par la méchanceté des hommes, ont disparu du jour au lendemain et qu'elles reviendront le jour où la paix et l'amour régneront sur terre.
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LIERRE
PERSISTANCE DU DÉSIR - AMOUR PASSION - ÉTERNITÉ - POÉSIE

  Le Lierre symbolise la permanence de la force végétative et la persistance du désir. Il est très fréquemment associé ou amalgamé à la symbolique de la vigne.

  Depuis l'aube des temps, le lierre est le symbole de l'amour-passion qui se termine souvent tragiquement. C'est sans doute pour cela que le lierre est considérée comme une plante funèbre.

  Dans la mythologie grecque, une couronne de lierre orne la tête de Dyonisos (Bacchus). Il s'en sert pour susciter un délire mystique chez les femmes qui se refusent à son culte.
Les raisons quant au rapport de Dyonisos avec le lierre varient selon les mythologues. On dit qu'il fait naître cette plante à la mort du jeune Cissus, qu'il adore et qui fait une chute fatale en célébrant les orgies. Il est encore dit que le lierre est l'emblème de la jeunesse de Dionysos car, encore enfant, il est caché sous des feuilles de lierre par sa nourrice afin d'éviter les représailles de la puissante Héra (Junon).
On avance également que le lierre trouble la raison - tout comme le vin - et c'est pour cette raison que les bacchantes se jettent sur le lierre, l'arrachent, le dévorent et en garnissent leurs thyrses. D'autres annoncent tout le contraire en assurant que le lierre guérit de tous les remèdes et notamment de l'ivrognerie.
Les poètes sont couronnés de lierre pour être animés de la fureur poétique et aussi parce que lierre - toujours vert - est l'emblème de l'éternité de la poésie.

  Dans la mythologie celte, le lierre est l'attribut de Donar (fils d'Odin). Selon la légende, cette plante permet, en le consommant, d'ouvrir les portes de l'au delà (vivement déconseillé, plante allergisante et baies toxiques).

  Plusieurs superstitions et autres sortilèges entourent la plante. On affirme que le lierre protège des ennemis cachés. Il attire la chance, notamment pour les femmes. Froissé dans les mains ou dans un morceau de tissu rouge et appliqué sur les tempes, il supprime la migraine. Il vient à bout de la cellulite (attention, seulement s'il est cueilli sur la tête d'une statue). Au Moyen Âge, on utilise même l'écorce du lierre pour traiter la syphilis et vaincre les dartres.
En Provence, on jette du lierre dans le cercueil des jeunes filles mortes prématurément pour marquer leur virginité dans l'au-delà. Et lorsqu'une jeune fille en cueille une feuille, sans la regarder, et qu'elle la glisse dans son corsage, puis le soir sous l'oreiller, elle peut voir en rêve le visage de son futur époux.
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LILITH
DÉMON - RÉBELLION - SÉDUCTION - TENTATION - PLAISIRS INTERDITS - SORCELLERIE

  Lilith est l'origine un démon mésopotamien. Puis, la figure de Lilith trouve sa rémanence à travers les textes sacrés de la tradition juive, dans la Bible, le Talmud puis, au Moyen Âge, le Zohar, l'un des ouvrages majeurs de la Cabale.

  Dans le Talmud et la tradition kabbalistique, Lilith est décrite comme la première femme d'Adam, celle qu'il a avant Ève. Créée comme lui à partir de la terre et non pas tirée de sa côte (son côté). Lilith est alors considérée comme son égale. Elle se dispute fréquemment avec Adam, à tel point qu'elle décide de s'enfuir en colère en prononçant le nom interdit de Dieu.
En choisissant de devenir un démon, elle épouse alors Samaël, un ange luciférien et devient la reine du Mal. Tour à tour séductrice car somptueuse, tentatrice, car animée d'un appétit sexuel insatiable, terrifiante, car charnelle et vénéneuse, on la dit même tueuse d'enfants.

Aujourd'hui encore, Lilith est considérée comme la reine des succubes et des Enfers, le symbole de la séduction et la représentation de la tentation féminine. Lilith est la Déesse ailée des rêves érotiques, symbole des plaisirs interdits et de la sorcellerie.

  Lilith est généralement figurée sous les traits d'une femme nue, ailée, et parée d'une longue chevelure ondoyante coiffée d'une tiare. Une vulve se dessine parfois sur son front et ses jambes se terminent par des griffes de rapace ou une queue de serpent. Elle est accompagnée de lionnes, pour leur férocité, et de chouettes, qui attaquent leurs proies en silence et soudainement, tout comme elle.

  Lilith représente un être qui chute, non par tentation, mais par rébellion. L'image de Lilith est utilisée par les mouvements féministes pour son second aspect, celui qui l'érigent en symbole de la rébellion et de l'insoumission des femmes vis à vis de l'hégémonie masculine.
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LION
ROI DES ANIMAUX - PUISSANCE - COURAGE - GARDIEN

  Dans plusieurs cultures, par sa suprématie sur les autres animaux le lion en apparaît comme le roi. Il évoque la majesté, la force tranquille et impose le respect tant il est redouté.

  Dans l'Égypte antique, le lion est le symbole de la vigilance, et parfois celui du Nil. Le dieu Aker est le symbole de la vie du sous-sol de la terre et le gardien de l'au-delà. Les Égyptiens considèrent Aker comme le gardien des portes du matin et du soir. Alors ils placent des statues de lions jumeaux assis de part et d'autre de la porte des palais et des tombeaux afin de les préserver des mauvais esprits.
Cette pratique est adoptée par les Grecs et le culte d'Aker reste populaire jusqu'à l'époque romaine.

  Au Moyen Âge, le symbole du lion est utilisé par la chevalerie. Aussi, le surnom Richard cœur de Lion donné à Richard Ier d'Angleterre marque son courage et sa vaillance.

  En héraldique, il orne fréquemment les armoiries sous différents aspects. Il est dit :
    - Naissant : il ne paraît qu'à moitié sur le champ de l'écu
    - Morne : il n'a ni dents ni langue
    - Affamé : il ne possède pas de queue
    - Issant : il ne montre que sa tête, une patte de devant et l'extrémité de la queue
    - Léopardé : il semble marcher
    - Lampassé : sa langue et ses griffes sont d'un autre émail (couleur) que son corps

  On voit même des effigies de lions décorer les portails des églises. Ils représentent l'image de la juridiction ecclésiastique, qui s'exerce à la porte des églises. Parfois un lion soutient la chaire épiscopale et le cierge pascal. Le lion est un attribut de Saint Marc, de Saint Venant et de Sainte Thècle. On retrouve son symbole sous forme d'épreuve dans le récit "Daniel dans la fosse aux lions".
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LIVRE
SAVOIR - TRANSMISSION - CONNAISSANCE/SECRET - AUTORITÉ

  Le livre représente le savoir inscrit sur un support. Il est le symbole de la connaissance. Un livre ouvert symbolise la connaissance, il offre son savoir, ses pensées et ses sentiments. Un livre fermé les cache et conserve son secret.   Le premier support utilisé pour l'écriture est sans aucun doute l'argile et la pierre gravée. Ils sont ensuite remplacés par le volumen, des rouleaux de papyrus légers et plus faciles à transporter. Le volumen est enroulé sur lui-même autour de deux axes verticaux en bois et se tient à deux mains pour être déroulé et lu.

  Le parchemin vient ensuite remplacer le papyrus. Il est réalisé à partir de peaux animales et se conserve mieux. Vient ensuite le codex vers la fin du XVème siècle, c'est une révolution. L'écrit n'est plus un rouleau continu, mais un ensemble de feuillets reliés au dos. Naissent alors la séparation des mots, les majuscules et la ponctuation, les tables des matières et les index, qui facilitent l'accès à l'information. Cette forme est tellement efficace, qu'elle est encore celle du livre d'aujourd'hui, plus de cinq siècles après son apparition.
Le papier remplace progressivement le parchemin à partir du XIVème siècle et le "codex" devient "livre".

  Au Moyen Âge, symbole d'autorité et de savoir, le livre est l'attribut d'un très grand nombre de personnages, aussi bien dans l'image religieuse que dans l'image profane. La main posée sur un livre, signifie l'allégeance et la dévotion (à un écrit sacré, à une loi...).

  Au fil du temps le livre devient l'attribut de nombre de divinités ou allégories : Calliope, la Muse de la Poésie, la Justice, la Prudence et la Sagesse, la Vérité et l'Histoire, l'Astrologie, la Musique.
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LOSANGE
FÉMININ - SEXE FÉMININ - MATRICE DE LA VIE - VENTRE DU MONDE

  De par sa forme, le losange est un symbole féminin. Le losange (sexe féminin) associé au serpent (sexe masculin), offre une dualité et prend un sens érotique. Par extension, il symbolise la matrice de la vie, un passage initiatique dans le ventre du monde.

  En Chine le losange est l'un des huit emblèmes principaux et symbolise la victoire.

  Dans une forme outrepassée en hauteur, le losange serait symbole des contacts et des échanges entre le ciel et la terre, le monde supérieur et le monde inférieur.
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LOTUS
PURETÉ - ACCOMPLISSEMENT - CRÉATION - SANTÉ - CHANCE

  La seule plante aquatique pouvant émerger de la noirceur de la vase pour s'épanouir et se dresser hors de l'eau en donnant une fleur d'une beauté incroyable, c'est le lotus. C'est pour cela que le lotus est devenu un symbole de pureté et d'accomplissement personnel.
Par sa forme, la fleur incarne le principe féminin ou passif de la manifestation qui l'assimile à un réceptacle, une coupe, un vase recevant l'influence du principe masculin ou actif.
La fleur de lotus représente encore la longévité, la santé, l'honneur et la chance.

  Dans les pays du sud de la Méditerranée comme en Asie, le lotus a une valeur égale à celle de la rose ou du lys en Europe.

  Dans la mythologie égyptienne, le lotus est associé à la création du monde. Selon le mythe, le lotus est sorti du limon originel, et c'est de son calice qu'est sortit le Créateur divin, sous les traits d'un bel adolescent.
Le lotus représente le lieu de naissance, ainsi que le lit nuptial d'Isis et d'Osiris. Ainsi, il symbolise la naissance et la re-naissance après la mort.

  Dans la tradition hindoue, le lotus est associé au dieu Vishnou. Il dort à la surface des "Eaux primordiales". Un lotus rose émerge de son nombril. Au milieu de la fleur se tient Brahmâ (le dieu créateur-démiurge). Le lotus rose associé à Vishnu est un symbole diurne et solaire, tandis que le lotus bleu associé à Shiva est un symbole nocturne et lunaire.

  Dans le bouddhisme la fleur de lotus est emblématique de Bouddha. La fleur symbolise la connaissance qui, au fur et à mesure des réincarnations, permet d'atteindre le Nirvana. La posture de Bouddha assis au centre d'un lotus à huit pétales symbolise l'atteinte de l'illumination.
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LOUP - LOUVE
PROTECTION - COURAGE - RESPECT - INTELLIGENCE - INDÉPENDANCE - CRAINTE - CRUAUTÉ

  La signification du loup est ambivalente. Il symbolise à la fois la protection maternelle, le courage, dans ses aspects positifs et la férocité, le mal, dans ses côtés négatifs. Dans tout les cas, il impose le respect et la crainte et marque par son intelligence et son indépendance.

  Dans la mythologie germanique, le loup revêt un caractère destructeur. En effet, c'est au loup infernal Fenrir qu'incombe la fin du monde (Ragnarok). Pour cela, il dévore le dieu Odin dans la bataille finale.

  Dans la mythologie grecque, Apollon, le Dieu de la lumière, est considéré comme le Dieu-loup, symbolisant par là les actions qu'il peut provoquer, aussi bien bénéfiques que destructrices. Il en va de même pour Zéphir le vent-loup, parfois favorable aux semences, mais aussi destructeur car tenu pour venir des cavernes et donc en relation avec les Enfers.

  Dans la mythologie romaine, la louve est symbole de fécondité et de protection. Elle recueille et allaite les frères Remus et Romulus, les futurs fondateurs de Rome.

  La religion chrétienne a fait du loup une créature proche du diable, symbole de méchanceté et de vice. Il incarne symboliquement la côté sombre et cruel de l'homme livré à lui-même et libéré des contraintes que la civilisation tente de lui imposer.

  Au Moyen Âge, le loup est la bête féroce qui hante les forêts. Symbole de violence et de malice, il est présent dans de nombreux récits ou superstitions. Comme Ysengrin, le loup stupide et bestial du "roman de Renart", ou comme l'histoire du loup qui use de stratagèmes pour dévorer "le Petit Chaperon rouge".
Et on croit alors que les sorcières ont la faculté de se transformer en loup et, les soirs de pleine lune, les hommes en loup-garou...
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LUCIFER
PORTEUR DE LUMIÈRE - ASTRE DU MATIN - CHRIST - ORGUEIL - DÉCHÉANCE - SATAN

  Dans la mythologie romaine, Lucifer est un Dieu désigné comme l'astre du matin. Précédant le soleil, il annonce la venue de la lumière de délivrée par la Déesse Aurore. C'est lui qui prend soin des coursiers et du char du Soleil. Il les attelle et les dételle avec les Heures. Il est reconnaissable à ses chevaux blancs dans la voûte céleste, lorsqu'il annonce aux mortels l'arrivée de l'Aurore, sa mère. Les chevaux de main lui sont consacrés.
Lucifer est aussi un des noms que les romains donnent à la planète Vénus. Bien que personnifiant la même planète, Lucifer est l'étoile du matin et prend le nom de Vesper lorsqu'elle devient étoile du soir.

  S'appuyant sur ce riche passé mythologique, les premiers chrétiens utilisent le nom de Lucifer pour désigner le Christ, la "Lumière du monde". Dans l'Apocalypse, il désigne également l'Esprit Saint et, pendant les trois premiers siècles de l'Église, plusieurs chrétiens portent ce nom avec honneur.

  Plus tard, aux yeux des chrétiens, Lucifer devient un ange déchu. On dit que Dieu crée les anges et que Lucifer dépasse tous les autres anges en lumière et en splendeur. Mais celui-ci, trop orgueilleux, doutant de Dieu et enivré par sa puissance, choisit de se déclarer semblable à Dieu.
Chassé du Paradis, il est dès lors assimilé à Satan et devient donc le roi des démons, d'anciens anges déchus comme lui. Ils se sont tous révoltés et ont chutés en devenant les ennemis de l'humanité et de Dieu, habités par la haine.

  Lucifer est généralement représenté sous les traits d'un humanoïde aux ailes de chauve-souris. Son visage est celui d'un ange au regard atterré, ou parfois celui d'un monstre hideux. Sa chevelure est faîte de serpents menaçants ou laisse entrevoir deux cornes naissantes, celles du Diable. Dans une main, il peut tenir un rouleau de parchemin, un sceptre brisé, une couronne ou encore une plume de fer avec laquelle il fomente la chute finale du Paradis.
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LUNE
FÉMINITÉ - CYCLE - RÉSURRECTION - CLARTÉ

  La lune incarne la féminité et la notion de cycle. C'est son apparition, sa croissance et sa disparition qui symbolise le cycle de la vie, depuis la naissance jusqu'à la mort. Sa réapparition quotidienne appelle une dimension d'immortalité et d'éternité évoquant la résurrection.

  Dans la mythologie égyptienne, le dieu Thot, le messager des dieux, capte la lumière de la Lune et en régit les cycles.>br> Le mythe raconte que le dieu du soleil , vieillissant et fatigué des querelles humaines, décide de gagner les hauteurs célestes afin de se reposer. Ainsi, il continue à illuminer la Terre le jour, mais lorsque la nuit arrive la terre reste privée de lumière. Rê adresse alors un commandement au dieu Thot :
"Tu seras à ma place, mon substitut. On t'appellera Thot, celui qui est à la place de Rê. Désormais, tu entoureras les deux cieux de ta beauté et de ta clarté".
Ainsi, naît la Lune qui marque la nuit de sa clarté.

  Dans la mythologie hindoue, Chandra est le Dieu de la lune, "celui qui illumine la nuit". Il est représenté sous l'aspect d'un jeune homme qui tient un lotus et une massue. Toutes les nuits, il mène la lune à travers le ciel grâce à un char tiré par dix chevaux ou une antilope. Chandra préside aux eaux vitales, aux pluies, à la fertilité, aux herbes médicinales et donne aux mortels l'opulence et la santé.

  Dans la mythologie grecque, Séléné, la fille des Titans Théia et Hypérion, est une Déesse de la lune. Séléné est plus précisément la Déesse de la pleine lune, Artémis représentant le croissant de lune et Hécate la nouvelle lune.
Elle est généralement représentée sous les traits d'une belle femme vêtue de longues robes fluides et portant une lune en croissant retournée sur la tête. Elle porte parfois une torche, chevauche une monture ou mène un char tiré par des chevaux.

M
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MAÂT
ORDRE - JUSTICE - VÉRITÉ - ÉQUILIBRE

  Dans la mythologie égyptienne, fille de et compagne de Thot, Maât est la Déesse de l'ordre cosmique, de la paix, de la justice et de la vérité. Elle symbolise l'équilibre du monde.

  De ce fait, le pharaon se doit de faire respecter la loi de Maât dans toute l'Égypte. Rarement vénérée comme divinité en tant que telle, elle est offerte par le pharaon aux autres divinités (mise dans le creux de la main), signe du devoir accompli. Elle apparaît au moment de la création.

  Maât est représentée avec une plume d'autruche sur le sommet de la tête et le plus souvent assise sur ses talons car elle fait contrepoids le jour de la pesée du coeur. Pour que l'âme du pharaon puisse être admise dans l'au delà, le poids du cœur doit être aussi léger que la plume de la justice.
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MAILLET - MARTEAU
DESTRUCTION/CRÉATION - INTELLIGENCE - PROTECTION - CLASSE OUVRIÈRE

  Le maillet et le marteau, en tant qu'armes, véhiculent l'image de la destruction et du mal. Lorsqu'ils deviennent outils, ils symbolisent alors l'intelligence et représentent l'activité formatrice ou le pouvoir de création.

  Associé à la faucille sur le symbole communiste ou les armoiries d'Autriche, le marteau symbolise la classe ouvrière unie à la classe paysanne, représentée par la faucille.   Dans la mythologie nordique, le marteau est associé à Thor, le Dieu de la foudre et du tonnerre. Son marteau est l'arme la plus puissante des Dieux et symbolise alors la protection de l'univers face aux forces du chaos, notamment à celle des géants, plus grands ennemis des Dieux et régulièrement abattus par Thor grâce à son arme.

  Dans la franc-maçonnerie, le maillet est le premier outil symbolique remis à l'Apprenti. Il impulse l'action et symbolise l'intelligence qui agit et persévère. Le maillet est indissociable du ciseau qui définit par sa précision une trajectoire et permet le discernement.
Au cours des cérémonies maçonniques trois maîtres possèdent et utilisent un maillet en symbole d'autorité : le vénérable Maître qui préside les travaux, le premier et le second Surveillant, qui l'assistent.

  En héraldique, il est parfois appelé Martel et symbolise généralement une activité artisanale ou industrielle (carrière, tailleur de pierre, forge...)
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MAIN
OUTIL - TRAVAIL - COMMUNICATION - CARACTÈRE - AUTORITÉ JUDICIAIRE
MALÉDICTION (main gauche) - LOYAUTÉ (main droite)

  La main est avant tout le premier outil de l'humain et également un moyen de communication. Les mains sont le reflet de notre caractère, de notre histoire, de notre vie. La main est la synthèse du masculin et du féminin. Car elle peut contenir ou pénétrer, elle est active ou passive.

  "De main de maître", "Fait main", "Cousu main", "en un tour de main", la main est fréquemment associée à un travail de qualité, réalisé avec dextérité.

  Selon une superstition, la main gauche symbolise la malédiction, la mort. Un roi qui a perdu sa main droite, ne peut plus régner. Jules César qui voulait épargner un ennemi tout en le rendant maudit, lui faisait trancher la main droite. De cette croyance vient la crainte du guerrier qui utilise sa main gauche à l'épée car déstabilisant pour un droitier et réputé mortel. Et dans la religion chrétienne, la main gauche de Dieu est celle qui punit.
La main droite, quant à elle, symbolise la loyauté, le travail et la création.

  Dans la danse classique comme dans les danses traditionnelles de l'Asie, la main est un élément primordial du langage symbolique. Elle a sa propre expression, profonde et singulière qui rend une vision très claire de l'état d'âme. Elle exprime au choix, l'agitation, la frayeur ou la dureté. La recherche de la grâce et de la fluidité est constante.

  La main est associée au pouvoir judiciaire. Le sceptre des rois est orné à son extrémité d'une main d'ivoire à deux doigts repliés. Cette main, appelée main de justice symbolise l'autorité judiciaire royale.

  Dans le Christianisme, la main occupe une place importante. Jésus prouve son identité à ses disciples en leur montrant ses stigmates. Lui et d'autres thaumaturges (faiseurs de miracles) utilisent leurs mains pour réaliser des prodiges, comme guérir les malades.
Dans les icônes byzantines, catholiques, ou orthodoxes, la main droite de Jésus est levée en signe de bénédiction et ce même geste est employé par les prêtres pour bénir les fidèles.
Parfois, les doigts de la main qui bénit forment les premières et dernières lettres du nom de Jésus Christ en grec IC (IHCOYC) pour Jésus et XC (XPICTOC) pour Christ.

  Dans le yoga, il existe une discipline pour les doigts, ce sont les mudras. La création de certaines formes codifiées et symboliques réalisées avec les mains et les doigts. Le geste est censé renforcer l'énergie vitale, calmer, soigner ou aider à la concentration dans les exercices. Les 5 doigts de la main sont en rapport avec les 5 éléments : le feu pour le pouce, l'air pour l'index, l'éther pour le majeur, la terre pour l'annulaire et l'eau pour l'auriculaire. Les mudras sont nombreuses et proposent une infinité d'expressions.
Les mudras sont également utilisées à des fins symboliques lors de rituels, dans les danses de l'Inde et dans la représentation artistique d'un personnage ou d'une divinité.

Dans l'art figuratif, les postures impliquant les mains sont innombrables et peuvent être interprétés de la manière suivante :
- Une main paume ouverte sur un bras tendu demande le calme et l'attention.
- Une main à l'horizontale avec les paumes ouvertes et jointes exprime la charité.
- Une main fermée symbolise la dissimulation, le secret, l'ésotérisme.
- Une main tendue vers le ciel exprime la franchise ou la communication.
- Un index levé lorsqu'il ne signifie pas la demande de la parole, peut réclamer une pause, un instant.
- Une main fermée, montrant son poing est un signe de colère et d'hostilité.
- Les mains levées vers le ciel ou jointes contre le corps sont utilisées par les croyants pour évoquer la prière.
- Jusqu'au début du XIXème siècle la nudité de la main d'une femme qui ôte son gant indique sa reddition amoureuse.
- Le pouce levé indique que tout va bien. Au Moyen-Orient, c'est un geste obscène.
- Former un rond avec le pouce et l'index signifie la perfection ou son contraire, la nullité. En Allemagne et au Brésil, c'est un geste obscène. Au Japon, cela représente l'argent.
- Lever l'index et le majeur en formant un V désigne la victoire ou la paix retrouvée.
- L'index de la main tendu indique la route ou la direction.
- L'index recourbé vers soi désigne le fait d'appeler quelqu'un.
- Former des cornes avec l'index et l'auriculaire symbolise les cornes du diable.
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MAKARA
POISSON SACRÉ - PORTE DE LA DÉLIVRANCE ou DE LA MORT

  Dans la mythologique de l'Inde, Makara est un animal aquatique représenté avec une trompe d'éléphant, des dents de crocodile et un corps de dauphin, finissant donc en queue de poisson.

  Makara est un poissons sacré au même titre que le Gange pour les fleuves. Makara est la monture de la déesse du Gange, Gangâ, ainsi que celle du Dieu des eaux, Varuna. L'arc à makara de l'iconographie est le symbole de la pluie bénéfique, des eaux fertilisantes venues du ciel et son image s'identifie à l'arc-en-ciel.

  Le symbolisme de la gueule ouverte de Makara comporte une double signification : elle est la porte de la délivrance qui aspire, assimile et renforce l'énergie, ou bien la porte de la mort.
Selon l'état auquel est parvenu l'être qui se présente devant lui, sa bouche est pour celui-ci "la porte de la Délivrance" ou "les mâchoires de la Mort".
Dans l'architecture les sculptures qui ornent les extrémités des linteaux ou les frontons crachent parfois des perles ou avalent des animaux et parfois des personnages.
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MASQUE
DÉGUISEMENT - MÉTAMORPHOSE - ANONYMAT - PUISSANCE - APPARTENANCE - TRANSMISSION

  Le masque est un déguisement qui permet de se métamorphoser dans une autre personne ou de cacher sa personnalité. Le masque extériorise un trait de caractère attribué à homme, un Dieu, un démon ou même un animal.

- Le masque du théâtre grec :

  "Persona" en latin signifie masque et le mot "personne" en tire son origine. Il souligne l'anonymat complet de l'être caché derrière ce masque, un homme, une femme, on ne sait pas. Dans le théâtre antique, l'acteur porte un masque dont les yeux et la bouche sont largement ouverts. Ils sont d'abord en cuir, puis en bois et le sculpteur les compose selon les indications du poète.

Les masques de tragédie : Ils représentent des vieillards, des jeunes gens, des femmes et des serviteurs. Ils sont figés mais très expressifs, les sourcils hauts, les yeux écarquillés et la bouche grande ouverte pour marquer les l'horreur. Les cheveux dressés sur la tête pour marquer la peur.
La hiérarchie des masques est codifiée en fonction de l'âge et de la noblesse de naissance ou d'âme. Les codes se font par des couleurs et certains attributs.
Les personnages âgés sont barbus et la couleur de leurs cheveux indique leur âge, du blond, pour les plus "jeunes" au gris, pour les plus âgés (en passant par le brun).
Les jeunes gens sont imberbes et possèdent une chevelure abondante et bouclée. Les blonds sont très jeunes et hautains, les vertueux sont bruns, les sordides et amoureux abandonnés affichent un visage pâle, mince et maladif.
Les femmes sont présentes dans toutes les tranches d'âge, de la femme âgée souffrante aux cheveux pendants, à la fillette. Elles ont fréquemment les cheveux rasés en rappel du rite pratiqué pour le mariage ou pour le deuil.
Les serviteurs - des esclaves - sont figurés avec des masques rouge aux traits peu flatteurs. Leurs cheveux sont très courts, ramassés en chignon ou coiffés d'un bonnet de peau.
D'autres masques représentent des héros aux attributs distinctifs comme le masque du Minotaure ou le masque aux yeux crevés d'Œdipe. Ils représentent également des divinités de la nature comme les Centaures, les Muses ou les Nymphes et certains monstres ou allégories comme Thanatos, la Ruse ou l'Ivresse.

   Les masques de comédie : Le système est également hiérarchisé et les détails sont nombreux et plus caricaturaux. Les masques des personnages affirment des caractères psychologiques bien marqués et parfois exagérés. On voit des masques au large sourire débonnaire, le front plissé de la réflexion et du sérieux, le nez camard qui marque la lubricité ou la rousseur du renard pour les fourbes.
Certains masques présentent deux profils afin de permettre au comédien de jouer deux états d'âme, d'un côté le sourcil levé en signe de colère, de l'autre le sourcil plat, apaisé.

- Le masque du théâtre romain :

  Le théâtre grec s'exporte vers l'empire romain. Il n'applique pas tout à fait les mêmes codes en termes de masques.

  L'Atellane est une catégorie de comédie du théâtre latin, une courte farce bouffonne largement improvisée, inspirée de la vie quotidienne et souvent obscène. Les rôles sont joués par des personnages masqués : quatre principaux et invariables et les deux derniers complémentaires (fantômes et croquemitaines) :
    * Maccus : le paysan niais, maladroit et débauché. Il possède une énorme tête chauve et un nez en bec de poulet.
    * Bucco : l'idiot, bavard et fier. Un parasite aux grosses lèvres et aux joues gonflées.
    * Pappus : le vieil avare, ivrogne, libidineux et berné par tous. Il possède une grande barbe et des traits marqués.
    * Dossennus : le bossu malicieux, prétentieux, glouton et donneur de leçon aux sourcils levés et au grand menton.
    * Manducus : un ogre fantôme aux larges mâchoires. Sa bouche est immense et armée de grandes dents.
    * Lamia : une ogresse qui dévore les enfants avec sa grande bouche.

  Jugé trop vulgaire, l'Atellane est remplacée à Rome par la comédie nouvelle. Elle utilise des masques aux traits plus réguliers et majestueux, quelques uns pour de jolies jeunes femmes, mais aussi des masques présentant des signes de crispation ou de laideur pour la tragédie.

- Le masque de danse :

  En Afrique, le masque de danse est le support de la puissance, la médiation entre l'être supérieur, les ancêtres et les humains. Il est le symbole d'une appartenance à une même famille ethnique et permet la transmission aux générations qui se succèdent d'un ensemble de règles et de comportements qui régissent le groupe social.

  Les différents types de masques :
    * Les masques zoomorphes : ils regroupent l'ensemble des animaux sauvages et domestiques comme l'antilope, le lion, le poisson ou le singe. Ils rappellent la symbiose unissant le monde des humains au règne animal.
    * Les masques à lames : ils couvrent le visage et comportent une ou plusieurs extensions en partie supérieure, en forme de lames ou de planches. Ces panneaux sont ornés de composés de lignes, de damiers et de signes animaux peints ou sculptés. Ils sont le plus souvent utilisés lors de funérailles ou d'initiations.
    * Les masques d'animaux volants : Ils représentent des papillons ou des chauve-souris et sont fait de grandes plaques horizontales qui évoquent des ailes ouvertes couvertes de motifs peints, de cercles concentriques ou de signes géométriques.
    * Les masques anthropomorphes : ils symbolisent les hommes et les femmes dans leurs attitudes quotidiennes.
- le masque carnavalesque :

  C'est à partir du Moyen Âge que le masque a été utilisé comme déguisement. Le plaisir est d'être autre ou de se faire passer pour un autre. Le masque de carnaval donne une caricature drolatique ou effrayante des hommes, des Dieux ou des démons. Enivrant, il dissimule le personnage social et libère la personnalité et permet même de transgresser les interdits. Riches et pauvres le portent ce qui a pour effet de faire tomber leurs différences de classe l'espace d'un soir ou d'une fête.

- le masque funéraire :

  Dans l'Égypte antique, la tête est considérée comme le siège privilégié de l'individualité. Par conséquent, les têtes des momies doivent être protégées par des masques funéraires. Pour les pharaons, le masque est fait de métal précieux, comme celui de Toutankhamon. Pour l'égyptien de classe moyenne, le masque est fait de toile stuqué, peinte et doré.

  Le masque funéraire est mis à l'honneur par la Rome du passé avec le culte des ancêtres des familles aristocratiques. L'image du défunt est conservée grâce au masque en cire appelé "imago" et conservé dans une niche de la maison familiale. Le but n'est pas de perpétuer les traits des défunts, mais plutôt de conserver l'arbre généalogique de la famille.

  A la fin du Moyen Âge, les masques mortuaires sont plus proche de la réalité. Ils sont utilisés pendant les funérailles et conservé dans des musées, des bibliothèques ou des universités. Les rois, les nobles ont droit à leur masque mais aussi d'éminentes personnalités, tels les artistes, poètes, dramaturges ou philosophes. Le rôle du masque est alors de représenter le plus fidèlement possible l'image du défunt.

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MASSUE
ARME - FORCE BRUTALE - PERVERSITÉ/CORRECTION -

  La massue apparaît comme une arme primitive associée à la force brutale. Son usage n'est pas codifié par des règles.
Symboliquement, la massue est placée au dernier degré de la hiérarchie des armes, après le bâton, la canne et l'épée, cette dernière marquant la noblesse. En d'autres termes : au sauvage la massue, au paysan le bâton, au chevalier l'épée.

  La massue dans la main du brigand est le symbole de la perversité écrasante. Maniée par le héros, la massue devient symbole de l'écrasement de la perversité par la correction.

  Dans la mythologie grecque, la massue est le principal attribut du demi-Dieu Héraclès (Hercule). Cette arme est une pièce de bois étroite à l'extrémité qui sert de poignée et lourde et évasée à l'autre extrémité, pour frapper. Elle est assez souvent représentée plus ou moins hérissée de quelques nœuds et de départs des branches coupées. Héraclès se sert de cette arme redoutable pour combattre ses ennemis ou les monstres qu'il croise dans ses nombreuses aventures.

  Dans la mythologie celtique, le Dieu irlandais de la fertilité, de la terre et l'abondance, Dagda est aussi un guerrier effrayant doté d'une force surhumaine.
Son arme favorite est une massue magique montée sur des roues. En effet, elle est si lourde qu'il faudrait huit hommes pour la porter. Quand on la traîne sur le sol, elle laisse un sillon si profond qu'il peut servir de frontière entre deux mondes et d'une seule frappe, Dagda peut tuer neuf ennemis.
Mais si un côté de la massue donne la mort, une fois retournée son autre extrémité possède le pouvoir magique de ressusciter les morts. Elle donne ainsi à Dagda le droit de vie et de mort sur les humains.
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MÉLIADES
NYMPHES DES FRÊNES - PROTECTRICE DES ENFANTS ABANDONNÉS ET DES TROUPEAUX

  Dans la mythologie grecque, les Méliades (Mélies ou Nymphes méliennes) sont les Nymphes des frênes.

  Les Méliades sont les plus anciennes Nymphes. Elles naissent dans le tumulte de la première génération des Dieux, engendrées par Gaïa (la Terre) lorsqu'elle est fécondée par les gouttes de sang des organes génitaux tranchés d'Ouranos (le Ciel).

  Les Méliades ont pour habitat les frênes, arbres avec lesquels on fabrique alors des armes meurtrières qui provoquent des effusions importantes de sang.
On leur confère le don de protéger les enfants abandonnés et suspendus aux frênes par leurs parents. D'autres traditions reconnaissent aux Méliades, sans doute pour la même raison, le pouvoir de sauvegarder les troupeaux qui s'abritent sous cet arbre.

  Les Méliades avec les Curètes (Dieux crétois) élèvent Zeus en Crète sur le mont Ida. C'est sa mère Rhéa qui l'a mis là pour le cacher et éviter qu'il ne soit pas dévoré par Cronos, jusqu'à ce qu'il soit assez fort pour le détrôner.
 
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MELPOMÈNE
MUSE - INSPIRATION - TRAGÉDIE

  Dans la mythologie grecque, Melpomène est une des neuf Muses fille de Zeus (Jupiter) et de Mnémosyne, la déesse de la mémoire. Elle vit avec ses sœurs dans les montagnes de l'Hélicon, tout près de l'Olympe.

  Les Muses président à la création artistique et les créateurs ne peuvent trouver leur inspiration que grâce à elles. Elles ont toutes une attribution dans un domaine artistique spécifique.

  Melpomène est la Muse de l'harmonie musicale et de la tragédie. Elle est associée à Dionysos (Bacchus) qui porte parfois le surnom de Melpomenos. On lui donne parfois pour suivantes la Terreur et la Pitié.

  Melpomène est généralement figurée sous l'aspect d'une belle femme au maintien est grave et sérieux. Elle porte de très riches vêtements, sa tête couronnée de pampres feuilles et grappes de vigne) et ses pieds sont chaussés de cothurnes, des petites bottes lacées sur le devant, portées par les acteurs de comédie. De sa main droite, elle tient le masque de la tragédie ou un poignard ensanglanté, parfois une massue d'Héraclès dont le théâtre aime célébrer les exploits. Elle peut également tenir en main un sceptre et des couronnes, qu'elle remet aux vainqueurs.
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MÉLUSINE
FÉE - FEMME SERPENT - SORTILÈGE - MALÉDICTION - TRAHISON

  Mélusine est une femme légendaire des contes populaires et chevaleresque du Moyen Âge. La version la plus connue de son histoire date de la fin du XIVème siècle. Elle est immortalisée par Jean d'Arras, dans son roman "La Noble Histoire de Lusignan" (dans le Poitou).
  Mélusine est une fée d'origine royale. Sa mère, la fée Présine, charme puis épouse le roi d'Écosse, Elinas. Mais, avant leur mariage, elle lui fait promettre de ne jamais essayer de la voir pendant ses couches. Bien entendu, Elinas oublie sa promesse, ce qui pousse Présine à le quitter avec ses trois filles, Mélusine, Mélior et Palestine qui partent s'exiler dans l'île perdue d'Avalon.
Devenues grandes, les trois filles décident de se venger de leur père en l'enfermant dans la montagne magique de Northumberland. Mais leur mère Présine trouve cette initiative trop sévère et jette alors un sort sur ses filles pour les punir.

  Sa fille Mélior est enfermée dans un château ou elle doit prendre soin d'un épervier. Elle a l'autorisation de tout offrir aux preux chevaliers qui parviennent au château, sauf son amour.
Sa fille Palestine est enfermée dans une montagne de l'Aragon. Elle garde le trésor de son père en attendant qu'un chevalier de sa famille vienne la libérer.
Quant à sa fille Mélusine, elle est condamnée, tous les samedis, à voir le bas de son corps se transformer en queue de serpent. Elle peut cependant trouver un époux, mais à la seule condition de lui cacher ce sortilège. S'il arrivait qu'il voit sa transformation, Mélusine serait condamnée à retourner au tourment jusqu'au jugement dernier.

  Un jour, près de la fontaine de Cé à coté de Lusignan, Mélusine rencontre Raymondin, le fils du roi des Bretons. L'homme est désemparé et fuyant car il vient de tuer accidentellement son oncle Aimery, comte de Poitiers, dans une chasse au sanglier. Mélusine lui apparaît dans toute sa beauté et, en croisant son regard, il en tombe immédiatement amoureux.
Grâce à ses pouvoirs Mélusine fait innocenter Raymondin et l'épouse en lui faisant promettre de ne pas chercher à la voir le samedi.

  Mélusine entreprend alors de renforcer les domaines de la famille Lusignan. Elle bâtit des châteaux, des tours et des églises dans le Poitou, la Guyenne, la Gascogne, la Bretagne et crée la ville de Lusignan. Forte de ses puissants pouvoirs, une seule nuit lui suffit pour édifier les plus imposantes forteresses. Mélusine offre ainsi à Raymondin la fortune, l'amour et une longue lignée de dix enfants.

  Mais ce qui ce passe le samedi reste toujours un mystère pour Raymondin. Un jour, son frère lui affirme que Mélusine se cache à ses yeux le samedi pour mieux retrouver son amant. Fou de jalousie, Raymondin transgresse l'interdit et se précipite vers la porte de la chambre de sa femme et la perce avec la pointe de son épée. Éberlué, il aperçoit alors Mélusine prenant son bain et battant l'eau de sa queue de serpent.
Dans un cri, Mélusine, trahie, prend la forme d'un serpent ailé et s'enfuit par la fenêtre. Mélusine n'apparaît jamais plus à son mari si repentant et désespéré, qu'il s'enferme dans un cloître.

  La légende raconte que Mélusine revient pendant trois jours chaque fois que l'une des forteresses qu'elle a construite change de maître. Elle apparaît également comme une messagère de mort, sous sa forme de serpent, toutes les fois que l'un de ses descendants mâles est sur le point de mourir.
  L'histoire de Mélusine s'appuie sur un thème universel : celui du mortel qui se lie avec un être féerique. Il s'en trouve comblé, à la seule condition d'en ignorer, ou du moins de n'en pas révéler le caractère extraordinaire. Mélusine fait partie de ces êtres à mi-chemin entre l'humanité et le surnaturel, qui semblent avoir besoin de la participation de l'homme pour pouvoir exister réellement et agir dans le monde.
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MÉNADES - BACCHANTES
NYMPHES - VITALITÉ DE LA NATURE - POSSESSION - DÉLIRES - DÉCADENCE

  Dans la mythologie grecque, les Ménades (assimilées aux bacchantes chez les romains) sont à l'origine des Nymphes et les nourrices de Dionysos. Elles prennent au fil du temps des caractères de plus en plus humains, au point de se confondre peu à peu avec les prêtresses du Dieu, puis, par extension, avec toutes les femmes qui célèbrent son culte et le suivent pendant sa marche triomphale de Lydie jusqu'en Grèce. Les Ménades personnifient la vitalité de la nature et la décadence.

  Ces créatures ambivalentes et imprévisibles parviennent à dompter les animaux les plus sauvages. Lors des fêtes dionysiaques, elles portent le nom de Thyiades et, accompagnées des Satyres, elles forment le cortège rituel de Dionysos.
Durant leur périple, inconscientes de la gravité de leurs actes, elles chantent la joie de chasser des chèvres et sont possédées par la "mania", l'esprit du Dieu Dionysos. Elles courent, ivres, dans les montagnes, en proie à des hallucinations et deviennent folles au point de s'attaquer aux pauvres voyageurs innocents. Dans leurs délires, elles les lacèrent et se régalent de leur chair crue.

  Les Ménades ont a leur actif plusieurs meurtres royaux. Penthée de Thèbes qui s'oppose et ne reconnaît pas le Dieu Dionysos est démembré par sa propre mère entraînée dans le délire meurtrier des Ménades. Elle ne s'aperçoit que bien plus tard de son horrible crime.
Lorsque Dionysos envahit la Thrace, Orphée néglige de l'honorer. Vexé, Dionysos le livre aux Ménades qui le mettent en pièces. Mais la colère des Dieux est si grande que Dionysos est contraint de métamorphoser les Ménades en arbres pour les apaiser.

  Les Ménades sont représentées la tête couronnées de feuilles de lierre et habillées de robe légère ou de nébride, un vêtement fait dans la dépouille des bêtes qu'elles ont dépecées. Elles dansent, jouent de la flûte et du tambourin et tiennent en main le thyrse, un bâton enroulé de lierre ou de vigne et surmonté d'une pomme de pin.
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MÉPHISTOPHÉLÈS
PRINCE DES ENFERS - DIABLE

  Méphistophélès est un démon légendaire que l'on retrouve dans la légende de Faust. C'est n homme qui vend son âme au diable pour retrouver sa jeunesse. Au XVIème siècle, ce mythe est répandu en Europe par l'église catholique pour impressionner les infidèles.
  Selon le mythe, Faust est un savant déçu par sa vie, trop monotone. Avide de davantage de pouvoirs, il invoque le diable qui lui envoie son émissaire, Méphistophélès, l'un des 7 princes des Enfers.
Faust signe un pacte avec le diable. En échange de son âme, celui-ci s'engage à ce qu'il exécute la totalité de ses désirs durant douze ans.
Faust profite longtemps et sans limites et même à l'excès de toutes ses envies. Mais les douze années sont passées et à l'heure décisive, Faust reçoit la visite du diable en personne qui vient chercher son dû. Faust prend peur et cherche à se repentir en priant Dieu de lui venir en aide. Mais il est trop tard, le diable accomplit la sentence et déchire sa chair longuement et lentement en lui laissant le temps de regretter amèrement d'avoir manqué à sa parole.
  De nombreux auteurs littéraires s'inspirent de cette légende dans leurs œuvres. Le récit le plus célèbre reste le "Faust" du dramaturge allemand Goethe.
Méphistophélès, l'envoyé du diable, y est généralement décrit comme un personnage pervers donnant l'apparence d'un homme charmant et courtois. Sa haute stature et son magnétisme impressionne et lui permettent de mieux leurrer ses victimes. C'est un démon pervers qui sait utiliser la faiblesse et la crédulité de ses victimes. Il se délecte des souffrances qu'il leur applique de manière implacable.

  La statuaire le représente sous une apparence mi-humaine, mi-démon. Il porte la barbichette, les oreilles pointues et les cornes naissantes spécifiques aux démons. Parfois, son pied droit est un sabot d'âne et il tient une épée dans son fourreau.
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MILON DE CROTONE
ATHLÈTE - LUTTEUR - FORCE - VIRILITÉ

  Milon de Crotone est un athlète grec du VIème siècle av. J.-C., originaire de la cité de Crotone. Ce lutteur est célébré de son vivant dans tout le monde grec et jusqu'à la cour de Perse, mais il est aussi évoqué un siècle plus tard par Hérodote et Démocrite, avant de l'être par Shakespeare, Rabelais, Alexandre Dumas ou Victor Hugo.

  La lutte est un sport majeur dans la Grèce antique, et la carrière de Milon de Crotone est précoce et longue. De l'âge de 14 ans à 40 ans, il enchaîne six victoires olympiques. Il a aussi un rôle intellectuel en propageant les idées de Pythagore, dont il a épousé une des filles et un rôle religieux quand il est fait prêtre d'Héra, et même un rôle militaire prépondérant dans la guerre contre la cité voisine de Sybaris.

  Sa légende, antique comme moderne, a fleuri autour des exploits qu'on lui prête, qu'il s'agisse de prouesses physiques ou alimentaires, depuis le transport de sa statue, à la seule force de ses bras, dans l'enceinte d'Olympie, jusqu'à la consommation d'un bœuf entier en un repas. Milon de Crotone est érigé par les Anciens en figure exemplaire de la virilité et de la force.

  Milon disparaît tragiquement et bêtement dans un geste d'orgueil. Il trouve un jour sur son chemin la souche fendue d'un chêne dans la forêt de Crotone. Par défi, il tente de l'ouvrir avec ses deux mains pour prouver sa force. Mais malheureusement, la fente se referme sur ses mains et les rend prisonnières du chêne. Désormais sans défense, il est à la merci des loups qui le dévorent durant la nuit.

  Le sculpteur Puget représente Milon de Crotone le jour funeste de sa perte, à ceci près qu'il remplace les loups par un lion... Une autre statue d'Édme Dumont le représente avant le drame, alors qu'il tente d'écarter la souche fendue de ses deux mains.
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MINOTAURE
MONSTRE DE LA MYTHOLOGIE GRECQUE - FORCES MALÉFIQUES À COMBATTRE - AMOUR COUPABLE

  Dans la mythologie grecque, le Minotaure est un monstre fabuleux au corps d'homme et à la tête de taureau.

  Minos, le roi de Crète, reçoit de Poséidon un magnifique taureau blanc qu'il doit sacrifier en son honneur. Mais Minos préfère conserver la magnifique bête.
Poséidon décide de le punir à travers sa femme Pasiphaé, en la rendant follement amoureuse du taureau. Alors, Pasiphaé n'a plus qu'un désir, s'unir à la bête. Elle demande alors de l'aide à l'architecte du royaume, Dédale. Il lui fabrique une vache de bois dans laquelle elle s'installe afin d'être saillie par le taureau.

  C'est ainsi qu'elle donne naissance à ce monstre mi-homme mi-taureau, se nourrissant de chair humaine, le Minotaure.
Pour cacher cette honteuse progéniture, Minos demande à Dédale de lui bâtir le Labyrinthe. Une construction si complexe que personne ne puisse en trouver la sortie, même son créateur. Et pour bien vérifier son efficacité, une fois achevé, Minos, craignant que Dédale ne révèle les plans de ce labyrinthe, l'y enferme avec son fils Icare.

  Le seul héros qui parvient à triompher du Labyrinthe est Thésée.
Égée, le roi d'Athènes, doit payer un tribut à Minos qui l'a vaincu. Il est obligé de lui envoyer chaque année sept garçons et sept filles qui sont donnés en pâture au monstre.
Thésée décide de se mêler aux sacrifiés pour terrasser le Minotaure. Heureusement, Ariane, la fille de Minos, tombe amoureuse du héros et lui donne une pelote de fil avant qu'il n'entre dans le labyrinthe. Thésée la déroule pendant toute sa progression, surprend le Minotaure et le tue. C'est en suivant le fil dans le sens inverse, qu'il parvient à retrouver la sortie.

  Le Minotaure représente les forces maléfiques qu'il faut combattre. Il porte le poids de la faute de sa mère Pasiphaé. Il illustre le chaos, symbole de l'amour coupable, du désir injuste, de la faute refoulée et cachée dans le labyrinthe.
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MIROIR
CONNAISSANCE DE SOI - L'INSAISISSABLE - CONSCIENCE/ÂME - PASSAGE - FENÊTRE - PIÈGE

  Le miroir qui révèle toute chose est le symbole des symboles par excellence. Pour nous, il est le moyen le plus sûr d'obtenir une image objective. Il nous montre comme nous sommes, non pas comme nous voudrions être ou comme les autres nous voient. En nous renvoyant notre reflet, il nous apprend à nous connaître.
Mais la légende en a fait également une fenêtre sur le monde extérieur, montrant ce à quoi nous n'avons pas ou plus accès, l'insaisissable. Pour l'humain, le miroir est une représentation symbolique de sa conscience. Les Grecs ancien en font "psyché", qui est la fois l'âme et l'esprit, tandis que "soma" est le corps.

  Le miroir est un objet mythique et plus encore un objet magique. C'est un passage pour Alice qui le traverse pour découvrir un monde extraordinaire. Une fenêtre, dans "La Belle et la Bête" de Cocteau ou bien lorsqu'il est utilisé comme support de divination dans la catoptromancie. C'est un révélateur qui ne ment jamais à la reine du conte "Blanche Neige". Un piège qui emprisonne, dans d'autres contes...

  Dans la mythologie grecque, le miroir est associé à Narcisse. La légende raconte que Narcisse est un jeune homme d'une grande beauté. Plus intéressé par la chasse que par l'amour, il repousse toutes ses prétendantes, dont la jolie nymphe Écho. Jusqu'au jour où il prend conscience de sa beauté en voyant son reflet dans l'eau et tombe passionnément amoureux de lui-même. Il reste alors des jours entiers à se contempler d'admiration et ne pouvant se détacher de son image ni faire quoi que soit d'autre, il finit par dépérir.
Dans son aventure, Persée se protège du regard pétrifiant de la gorgone Méduse grâce au bouclier que lui remet Athéna. Poli comme un miroir, il repousse l'image du mal.

  Au Moyen Âge le miroir a un fort pouvoir symbolique, connaître c'est refléter. Objet de nombreuses superstitions, il est à la fois instrument diabolique et miroir divin.

  Dans la mythologie japonaise, il reflète la lumière solaire de la déesse Amaterasu, en la dirigeant sur le monde. Chez les Taoïstes, le miroir est signe d'harmonie et de perfection. Au Japon, il est le symbole de pureté de l'âme. En Perse, il symbolise la durée limitée et changeante de êtres.
Une légende en Iran symbolise le cœur de l'initié par un miroir qui jadis était en métal. La rouille symbolise le péché et le polissage du miroir sa purification.

  Dans les œuvres d'art l'une des quatre vertus cardinales est la Prudence. Elle a pour attributs le miroir et le serpent. En effet, la Prudence est un personnage à double face qui voit tout, le présent comme le passé et qui prévoit aussi l'avenir.
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MITHRA/MITRA
DIEU SOLAIRE - MAGICIEN - LUMIÈRE - VIE - ÉVEIL - CRÉATION

  Mitra en Iran et Mithra en Inde ont une origine étymologique commune. C'est dans ce dernier pays qu'il est considéré comme un Dieu suprême ayant un pouvoir de transformation, ce qui en fait un magicien.
Mithra signifie "milieu", il appartient à la triade suprême de la religion iranienne avec Azura Madza et Anahita, la mère de Mithra. Il est lié au soleil et à sa lumière à son apogée.

  Mithra naît de la pierre ou de l'œuf cosmique, tout près d'une source abritée par un arbre.
Son existence est marquée par le sacrifice du taureau. Sol (le soleil) lui a envoyé son messager, un corbeau, et lui ordonne de se lancer à la poursuite d'un taureau. Mithra égorge la bête, et de cette mort naît la vie. Les plantes et le froment sortent de la colonne vertébrale du taureau, les pampres et la vigne de son sang.

  La religion mithraïque est très populaire dans tout l'empire romain, depuis le IIIème siècle av. J.-C. jusqu'au IIIème siècle de notre ère. Connue sous le nom de Sol Invictus, c'est une religion initiatique dont le but est l'éveil. Les adorateurs de Mithra sont principalement des soldats romains. Ils forment une société secrète dont les initiés sont soumis à des épreuves rigoureuses aboutissant à une forme de baptême. Marqués d'un sceau, ils sont couronnés, armés et salués en tant que frères d'armes.
Dans cette confrérie, il existe sept degrés ou grades en rapport avec les planètes divines : Saturne, Vénus, Jupiter, Mercure, Mars, la Lune et le Soleil. Ces grades sont (des plus bas aux plus élevés) : soldats, lions ou hyènes, corbeaux, griffons, perses, soleils et pères. Ceux qui parviennent au grade le plus élevée portent le titre de pater patratus ou grand pontife.
Les mystères mithriaques se célèbrent alors dans des grottes et dans des antres. A Rome, le temple de Mithra est creusé sous le mont Capitolin et il est possible qu'on y offre des sacrifices, des chevaux, et peut-être même des hommes. Plus tard, ces sacrifices sanglants sont remplacés par une oblation de pain, d'eau et de vin. Ce culte est totalement abandonné au IVème siècle.

  Mithra est représenté tuant le taureau de son glaive, en présence d'objets ou d'animaux symboliques : arcs et flèches, coqs, lions ou chiens. Il est parfois entouré d'autres divinités comme le Soleil, la Lune, les Cautes et les Cautopates. Ces derniers personnages sont généralement d'une taille plus modeste que Mithra et tiennent en main une torche allumée. Les Cautes porte la torche pointée vers le haut pour symboliser l'aurore, tandis que les Cautopates la porte pointée vers le bas pour symboliser le crépuscule. Les trois personnages portent le pileus, un chapeau ressemblant au bonnet phrygien que portent les esclaves affranchis de l'Empire romain.
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MNÉMOSYNE
MÉMOIRE - SAVOIR - RAISONNEMENT - MÉDITATION

  Dans la mythologie grecque, Mnémosyne est une Titanide, fille d'Ouranos (le Ciel) et de Gaïa (la Terre), ou bien la fille de Zeus (Jupiter) et de la Néréide Clymène.

  Mnémosyne est la déesse de la Mémoire. C'est elle qui invente les mots et le langage de la Terre entière. Elle donne un nom à chaque chose et permet ainsi à chacun de s'exprimer et de raisonner. Elle connaît tout ce qui a été, tout ce qui est, tout ce qui sera. Elle est la mère des neuf Muses qu'elle conçoit avec Zeus.

  Elle est généralement représentée par une femme, plus ou moins jeune, enveloppée d'un grand manteau et soutenant son menton dans une attitude de la méditation. Sa coiffure est ornée de perles et de pierreries. Elle tient parfois le lobe de son oreille avec les deux premiers doigts de la main droite.
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MOIRES (grec) - PARQUES (romain)
DESTIN - COURS DE LA VIE - ÉVOLUTION - FATALITÉ

  Dans la mythologie grecque, les Moires (assimilées aux Parques chez les romains) sont les filles de Zeus (Jupiter) et de la Titanide Thémis. Ce sont des divinités très anciennes, liées au cycle naturel de la naissance et de la mort, symbole du cours de la vie.

  Imperturbables et muettes, les Moires sont les divinités du Destin et nul n'a de pouvoir sur elles, même les Dieux de l'Olympe. Ce sont elles qui décident du cours de la vie de chaque être humain, de sa naissance jusqu'au jour de sa mort.
Elles sont au nombre de trois :
  • Clotho - "la Fileuse" - représentée sous les traits d'une belle jeune femme. Elle tresse sur sa quenouille le fil de la vie
  • Lachésis - "la Répartitrice" - représentée sous les traits d'une femme d'âge mur. Elle déroule le cours de la destinée
  • Atropos - "l'Implacable" - représentée sous les traits d'une femme âgée. Elle coupe le fil de l'existence de sa paire de ciseaux
  Pour chaque mortel, elles accordent une mesure de vie. A la fois, aimées et redoutées, voire détestées par les grecs, elles dispensent à chaque homme, le lot qui lui est échu, et ses décrets sont inflexibles.
Les Parques sont le symbole de l'évolution, du changement nécessaire qui commande aux rythmes de la vie et qui impose l'existence et la fatalité de la mort.
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MOISSON
TRAVAIL - CONSTAT - PROSPÉRITÉ/RUINE - JOIE - RÉSURRECTION

  Les moissons sont le résultat du travailleur de la terre - un constat - bon ou mauvais, car totalement dépendant du soin qu'il a prodigué et des aléas climatiques. Jusqu'à la récolte, tout peut être ravagé. La moisson peut donc signifier aussi bien la prospérité que la ruine.
La fin d'une récolte abondante est un moment de soulagement et de réjouissances. La moisson est donc associée à la fois au travail et à la fête.

  Les moissons marquent également la fin d'un cycle agraire et le début d'un nouveau. C'est pourquoi elles sont associées à la résurrection.

  Dans l'Antiquité, des divinités sont censées présider à la germination. Isis en Égypte ou Déméter en Grèce (Cérès à Rome). Selon la mythologie, c'est Déméter qui apprend aux hommes l'art de cultiver la terre, de semer, de récolter le blé, et d'en faire du pain. Elle est la Déesse de l'agriculture, de la fertilité et des moissons.

  Dans la religion chrétienne, le travail de l'agriculteur et soumis à la volonté divine. Mais la moisson est aussi associée au messager et au prophète.
Lors de la fête de la Vierge, le 15 août, des bouquets de moisson sont bénis pour apporter la fécondité, la pureté, l'amour et l'amitié. C'est pourquoi la Vierge couronnée d'épis de blé (parfois confondue avec Déméter) est l'allégorie de la moisson.
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MORPHÉE
SOMMEIL - RÊVES

  Dans la mythologie grecque, Morphée est le fils d'Hypnos (le Sommeil) et de Nyx (la Nuit), ou bien selon une autre version une divinité engendrée par Nyx seule.

  Morphée endort les mortels en les caressant de ses fleurs, les pavots. C'est lui qui procure les rêves de nos nuits. Il est capable de se transformer en être cher pour se présenter aux mortels et leur permettre l'espace d'un moment de sortir de la machination des Dieux.
Morphée joue un rôle important dans l'histoire d'Alcyone et Céyx. Le Sommeil envoie Morphée pour prendre les traits de Céyx et visiter Alcyone durant son sommeil et lui révéler le naufrage de son époux.

  Morphée est souvent représenté sous les traits d'un jeune homme aux ailes de papillons. Il tient parfois un miroir en main et des pavots soporifiques l'entourent.
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MUSES
JOIE - DANSE - CRÉATION - INSPIRATION

  Dans la mythologie grecque, les Muses sont les filles de Zeus (Jupiter) et de Mnémosyne, la Déesse de la mémoire. Elles vivent dans dans les montagnes de l'Hélicon, tout près de l'Olympe.

  Elles sont associées à Apollon, Dieu de la musique, dont elles forment le chœur dansant et chantant. Avec les Grâces et les Heures, elles participent joyeusement aux fêtes et mariage organisés dans l'Olympe.
Certaines de leurs attraits, elles jalousent et se vengent de quiconque leur fait concurrence. Les sirènes, qui se vantent de mieux chanter qu'elles sont plumées... Les Piérides qui ont osées les défier, transformées en corneilles et le pauvre Thamyris, qui les défie dans un concours musical, rendu aveugle et amnésique.

  Les Muses président à la création artistique et tous les créateurs, poètes, peintres, sculpteurs ne trouvent leur inspiration que grâce à elles.

  Tout d'abord au nombre de trois, elles sont ensuite passées à neuf à l'époque classique et dans toute l'Antiquité. Elles ont toutes une attribution dans un domaine artistique spécifique :
  • Calliope : la Muse de la poésie épique et de l'éloquence. C'est la première des Muses et l'auxiliaire d'Apollon.
  • Polymnie : la Muse de la rhétorique et de la pantomime, l'art de rendre une expression par l'attitude et les gestes.
  • Uranie : la Muse de l'astronomie et de l'astrologie (qui ne font qu'un chez les grecs de l'Antiquité).
  • Thalie : la Muse de la comédie et de la poésie légère.
  • Terpsichore : la Muse de la danse.
  • Clio : la Muse de l'histoire.
  • Euterpe : la Muse de la musique.
  • Melpomène : la Muse de la tragédie.
  • Érato : Muse de la poésie lyrique et érotique.
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MUSIQUE
ART LIBÉRAL - RYTHME - FRÉQUENCES - NUANCES - TIMBRE

  La musique est un des 7 arts libéraux et notamment du quadrivium (quadruple chemin) composé des 3 autres disciplines, l'arithmétique, la géométrie et l'astronomie.

  La musique est l'art de combiner les sons d'après des règles et d'organiser une durée avec des éléments sonores. Les éléments principaux sont le rythme, la hauteur (la combinaison dans les fréquences), les nuances et le timbre.

  Les allégories de la musique représente la Muse Euterpe, jouant le plus souvent d'un instrument symbolique et antique, la lyre d'Apollon.

D'autres instruments utilisés dans la statuaire revêtent une image symbolique :
  • L'olifant ou la trompe signalent une annonce ou le ralliement.
  • La flûte évoque l'harmonie, la joie et l'ensorcellement.
  • Le tambourin et le violon évoquent la fête et la danse.

N
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NAÏADES
NYMPHES DES EAUX DOUCES

  Dans la mythologie grecque et romaine, les Naïades sont des Nymphes, elles sont les filles de Zeus, d'autres prétendent qu'elles font partie de la lignée d'Océan et d'autres laissent croire qu'elles sont descendantes du Dieu du cours d'eau qu'elles habitent.

  Les Naïades sont les divinités des eaux douces ou elles vivent seules ou en nombre. Ainsi, elles incarnent les sources, les rivières, les lacs et les fontaines. Elles ne sont pas immortelles, mais peuvent vivre pendant des milliers d'années tout en restant jeunes et belles.

  Elles sont parfois comptées au nombre des prêtresses de Dionysos. Quelques auteurs en font les mères des satyres et de Silène. Plusieurs naïades font partie du cortège d'Apollon.

  On leur confère des pouvoirs de guérisseuses. Pour bénéficier de leurs bienfaits, les malades se baignent ou boivent l'eau des sources qu'elles habitent. Mais attention, les voire tout simplement ou prendre un bain dans ces eaux en dérangeant les Naïades peut comporter certains risques, comme une folie passagère.

  Les Néréides personnifient les vagues de la mer, c'est pourquoi on en compte entre cinquante et cent.
Le nom des principales Néréides :
  • Abarbarea - Abarbarea - Aeglé (Gardienne du jardin des Hespérides et mère des Charites) - Aréthuse
  • Bateia (mère d'Icare)
  • Caliadne - Calirrhoé - Chlidanope - Cleochareia - Cyané (elle ose s'opposer à Hadès lorsqu'il enlève Perséphone. Hadès la fait fondre en larmes, à tel point qu'elles emplissent un étang d'eau d'un bleu profond)
  • Diopatra - Drosera
  • Echenais - Eleionomae (Nymphe des marais)
  • Harmonia (amante d'Arès et première Amazone) - Hieromnémé
  • Lara (en rapportant à Junon que Jupiter est amoureux de Juturne, elle est punie, sa langue arrachée et conduite aux Enfers où elle devient la déesse Tacita) - Lilaea
  • Mélité
  • Nicée ou Nicaea (Dionysos en tombe amoureux et change l'eau de sa source en vin pour l'abuser)
  • Œnone (Rhéa lui a conféré le don de prophétie et Apollon lui a appris l'art de soigner)
  • Periboea (mère de Pénélope) - Polyxo (mère de douze des cinquante Danaïdes) - Praxithea - Pronoë
  • Sagaratis - Samalcis (elle s'unit à Hermaphrodite pour ne former qu'un seul corps)
  • Téléphusa
  On représente les Naïades sous les traits de belles jeunes filles drapées légèrement et versant l'eau d'une urne ou tenant une coquille en main. Des rochers ou les roseaux d'un étang l'entourent parfois.
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NARCISSE
ÉGOÏSME - VANITÉ - AMOUR DE SOI

  Dans la mythologie grecque, Narcisse est le fils de la la Nymphe Bleue Liriope abusée par le Dieu fleuve Céphise. C'est un chasseur originaire de Thespies, en Béotie.
  Le jeune Narcisse est d'une grande beauté mais solitaire et insensible à l'amour car il n'a qu'une passion, la chasse.
Parmi ses nombreuses prétendante, il y a la nymphe Écho, une Oréade. Elle est follement éprise de lui, mais Narcisse n'en a que faire.

  Émue par le chagrin sincère de la Nymphe et aussi pour venger les dizaines de jeunes filles auxquelles Narcisse a brisé le cœur, un sort lui est jeté par Némésis, la Déesse de la juste colère et de la vengeance. Elle le condamne à tomber fou amoureux de sa propre image reflétée dans l'eau claire d'une source.
Ébloui par sa beauté, il ne peut pas en détacher son regard, se dépérit et meurt. On raconte qu'une fleur, un narcisse jaune safran ou rouge, pousse à côté de son corps. Une fois dans les n'en n'a Enfers, le pauvre Narcisse essaie toujours d'admirer en vain son reflet dans les eaux boueuses du Styx.
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NATTE
CORPS/ÂME/ESPRIT - ORDRE/PROPRETÉ - RICHESSE - DIGNITÉ

  La natte formée d'une tresse à trois mèches représente la synthèse du corps, de l'âme et de l'esprit. Pour certain, les cheveux longs maintenus en tresses, plutôt que laissés libres, peuvent symboliser l'ordre et la propreté.

.   Dans l'Ancienne Égypte la natte est révélatrice du rang social, car les coiffures se doivent d'être très élaborées et être affublé de nombreuses tresses est signe de richesse.
Les poils de barbe tressés signifient que celui qui la porte est proche des divinités. Les enfants ont coutume de se raser la tête mais laissent au sommet une mèche de cheveux tressée.

  Dans la Chine ancienne, la natte portée par les hommes revêt une grande importance. C'est un symbole de virilité et de dignité qui fait l'objet d'un respect superstitieux. Tirer la natte d'un homme est alors une insulte grave et la couper un crime.

  Dans la Russie du passé, les jeunes filles russes portent une seule natte symbolisant leur virginité, tandis que les femmes mariées en ont deux.
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NÉMÉSIS
COLÈRE DES DIEUX - CHÂTIMENT - VENGEANCE

  Selon la mythologie grecque, Némésis est la fille de la déesse de la Nuit, Nyx par parthénogenèse (sans fécondation mâle). D'autres la font fille d'Erèbe (le dieu des ténèbres), du Titan Océan ou encore de la Déesse Dikè, le jugement des hommes.

  La légende raconte que pour échapper à l'étreinte de Zeus, Némésis prend mille formes diverses et finit par se changer en oie. Zeus devient alors cygne et s'unit à elle. Elle pond un œuf d'où, grâce aux soins de Léda, sortent Hélène et les Dioscures, Castor et Pollux.

  Némésis représente la juste colère des dieux et leurs châtiments. Elle est amenée à rappeler à chacun sa place dans l'ordre de l'Univers, à châtier les mortels qui commettent des fautes ou à ceux qui vivent un bonheur trop excessif ou se comparent aux Dieux, comme les rois à l'orgueil débordant. Némésis apparaît donc comme la vengeresse des crimes et celle qui punit l'insolence et l'arrogance.

  Némésis est parfois appelée Adrastée, un nom qui la désigne comme la Déesse à laquelle on ne sait échapper, une forme de destinée. On la nomme également Rhamnusie en rappel du temple qui lui est élevé à Rhamnonte, un village de l'Attique.

  Némésis est l'expression du juste règlement des actes humains, alors elle est généralement représentée sous les traits d'une femme à l'air grave et sérieux. Elle est parfois ailée, tient la coudée pour rappeler la mesure, les brides et le mors (parfois remplacés par une simple corde). Elle peut avoir le bras gauche levé et un doigt sur sa bouche. Ses autres attributs sont l'épée et le fouet, placés entre ses mains, ils font allusion aux vengeances dont elle est l'instrument. La balance et l'épée de la justice lui sont également attribués. Elle peut être accompagnée d'un Griffon car cet animal mythologique tire son char.
On la représente souvent en présence d'une roue car elle a souvent été confondue avec la Fortune dans les arts.
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NÉRÉIDES
NYMPHES DE LA MER

  Dans les mythologies grecque et romaine, les Néréides sont les Nymphes de la mer. Leur nom varie selon les sources, les Néréides ont pour parents le Dieu marin Nérée et l'Océanide Doris. Pour d'autres, elles sont les filles du Titan Océan et de la Déesse marine Thétis.

  Les Néréides personnifient les vagues de la mer, c'est pourquoi on en compte entre cinquante et cent.
Le nom des principales Néréides :
  • Actaé - Agavé - Amathée - Amphinomé - Amphithoé - Amphitrite - Apseudès - Autonoé
  • Callianassa - Callinira - Calypso - Céto - Clyméné - Cranto - Cymatolégé - Cymo - Cymodocé - Cymothoé
  • Déro - Doris - Doto - Dynaméné
  • Eioné - Erato - Eucraté - Eudoré - Euliméné - Eumolpé - Eunicé - Eupompé - Evagoré - Evarné
  • Galatée - Galéné - Glaucé - Glauconomé
  • Halié - Halimédé - Hipponoé - Hippothoé
  • Iaéra - Ianassa - Ianira - Ioné
  • Laomédie - Liagoré - Limnorèia - Lysianassa
  • Maéra - Mélité - Ménippé
  • Nausithoé - Némertès - Noméris - Nèsaea - Néso
  • Orithye
  • Panopé - Pasithéa - Phérousa - Plexauré - Polynoé - Pontomédousa - Pontomoréia - Pronoé - Protho - Proto - Protomédia - Psamalthé
  • Sao - Spèio
  • Thalie - Thémisto - Thétis - Thoé
  Les Néréides peuplent les fonds marins assises sur des trônes d'or. Elles passent la majeure partie de leur temps à filer, à tisser ou à chanter. Les tritons, sont leurs compagnons (ou frères) et elles parcourent parfois les mers à bord d'un char en leur compagnie à la recherche d'un héros navigateur à admirer ou de naufragés à sauver.

  Les Néréides sont représentées sous les traits de belles jeunes filles. Leurs cheveux sont ornés de perles et elles chevauchent des dauphins ou des chevaux marins.
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NYMPHES
ESPRITS DE LA NATURE

  Dans les mythologies grecque et romaine, les nymphes sont des jeunes femmes figurant l'esprit de la nature dont elles personnifient la grâce et la fécondité. Elles vivent dans des forêts, des grottes terrestre ou dans les fonds sous-marins où elles sont occupées à filer, à danser et à chanter quand elles n'accompagnent pas les Dieux dans leurs cortèges.

  Leur noms varient selon le lieu où elles vivent :
  • Les Naïades sont les nymphes des sources
  • Les Néréides sont les nymphes de la mer
  • Les Dryades sont les nymphes des arbres
  • Les Hamadryades sont les nymphes dont le destin est lié à celui d'un chêne
  • Les Méliades sont les nymphes des frênes
  • Les Oréades sont les nymphes des montagnes
  • Les Ménades sont les nymphes célébrant les mystères de Dionysos
  • Les Océanides sont les nymphes des profondeurs marines
  • Les Napées, les nymphes des collines, des vallons et des prairies
  • Les Corycides (proches des Oréades) sont les nymphes des grottes situées au creux des vallées ou au pied des montagnes
  • Les Néphélées sont les nymphes des nuages
  • Les Alséides sont les nymphes des bocages et des sous-bois

O
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OCÉAN
TITAN - FLEUVE

  Dans la mythologie grecque, Océan est le plus grand de tous les fleuves. Il donne naissance à tous les cours d'eau sur la Terre et entoure le disque plat de la Terre dont les bords mystérieux sont occupés par des peuples fabuleux.

  Personnifié, il est l'aîné des Titans, fils d'Ouranos (le Ciel) et de Gaïa (la Terre). C'est à la fois le frère et l'époux de la Titanide Thétys.

  Océan est le père de tous les êtres. Avec Thétys, ils donnent notamment naissance aux trois mille Fleuves et aux trois mille Océanides.
Dans la tradition mythologique, Téthys et Océan s'occupent de l'éducation de la jeune Déesse Héra dans leur palais, situé à l'occident du monde.

  Océan est vieux comme le monde, c'est pourquoi il est figuré sous les traits d'un vieillard barbu. Il est entouré par les ondes de la mer, tient une pique à la main et parfois une urne qui verse l'eau, celles de la mer, des fleuves et des fontaines.
Lorsqu'il porte une corne de taureau, elle symbolise l'abondance, la puissance et le pouvoir fertilisant les eaux. Il est aussi parfois accompagné de son épouse Téthys, ou bien d'un monstre marin.
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OCÉANIDES
NYMPHES - PROFONDEURS MARINES - GARDIENNES

  Dans la mythologie grecque, les Océanides sont les filles du titan Océan et de la titanide Thétys.
Ce sont les Nymphes des profondeurs marines. Selon le poète grec Hésiode, on n'en compte pas moins de trois mille, comme les Fleuves, leurs frères. Mais seuls les noms d'une cinquantaine de ces déités sont identifiés.
Leur rôle consiste à être chacune la gardienne d'une zone aquatique, un fleuve, un lac bien réel par exemple, mais aussi des fleuves mythologiques tels que ceux des Enfers.

  Les noms d'Océanides cités par Hésiode :
  • Acaste
  • Admète
  • Amphiro
  • Amphitrite (épouse du Dieu Poséidon et mère de Triton)
  • Asia (épouse du Titan Japet)
  • Callirrhoé (épouse de Chrysaor, le monstre né de la gorgone, et mère du géant à trois corps Géryon et peut être d'Échidna, mi-femme mi-serpent)
  • Calypso, "la très-désirable" est la reine de l'île d'Ogygie et l'amante d'Ulysse
  • Cercéis, "au doux caractère" ou encore "la charmante"
  • Chryséis
  • Clymène (épouse des titans Japet ou Prométhée, amante d'Hélios le soleil et mère de son fils, Phaéton)
  • Clytia
  • Daïra (mère du héros Éleusis, fondateur de la ville du même non)
  • Dioné, "l'Adorable", (nourrice ou mère de Dionysos)
  • Doris (épouse du Dieu marin Nérée et mère des Néréides)
  • Électre (épouse de Thaumas, mère d'Iris et des Harpies)
  • Eudore
  • Europe
  • Eurynomé (épouse d'Ophion puis de Zeus, mère des Charites, mère adoptive d'Héphaïstos)
  • Galaxaure
  • Hippo
  • Ianire
  • Ianthé
  • Idyie, "la savante", (épouse du roi de Colchide, Éétès et mère de la magicienne Médée)
  • Mélobosis
  • Ménestho
  • Métis (déesse de la raison, de la prudence, de la stratégie militaire et de la sagesse)
  • Ocyrhoé
  • Pasithoé
  • Péitho, "la Persuasion personnifiée"
  • Persé (épouse d'Hélios le soleil, mère d'Éétès, de Persès, de Circé, de Pasiphaé et de Dilemma)
  • Pétréa, "la gracieuse" ou "la ravissante"
  • Pléioné, la mère des PLéiades
  • Plexaure
  • Pluto ou Plouto, "aux grands yeux" ou "aux yeux de génisse"
  • Polydora, "la belle" ou "à la noble figure"
  • Prymno
  • Rhodia
  • Styx, "la plus noble", (aînée des Océanides, épouse du Titan Pallas et Déesse du fleuve infernal du même nom)
  • Télesto, "au voile jaune/de pourpre"
  • Thoé
  • Tyché, "la Fortune"
  • Uranie, "semblable aux dieux" ou "d'apparence divine"
  • Xanthé
  • Zeuxo
  Paradoxalement, des Océanides (Asia, Calypso, Clymène, Dioné, Doris, Eudore, Ianire, Plexaure et Thoé) portent le même nom que certaines Néréides, ce qui semble indiquer une confusion entre ces deux classes de Nymphes.
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ODYSSEUS (grec) - ULYSSE (romain)
HÉROS DE LA MYTHOLOGIE GRECQUE - ORATEUR - SÉDUCTEUR - MENTEUR - ENDURANT - VENGEUR

  Odysseus (Ulysse chez les romains), est un héros de la mythologie grecque, personnage central du poème de l'Odyssée d'Homère, à qui il donne son nom.

  Odyssseus, roi d'Ithaque, est le fils de Laërte et d'Anticlée.

  Odysseus devient roi d'Ithaque du vivant de son père. Il est alors l'un des prétendants de la belle Hélène. Mais devant l'opulence des cadeaux qu'il ne peut offrir à la belle, il renonce.
C'est lui qui suggère à Tyndare, le père d'Hélène, de faire jurer aux prétendants qu'ils s'unissent pour défendre l'honneur du futur élu de sa fille en cas d'offense. Pour le remercier de ce bon conseil, Tyndare intercède en sa faveur auprès de son frère, Icarios, pour qu'il rencontre sa fille, la sage et riche Pénélope, cousine d'Hélène. Odysseus l'épouse et ils ont un fils ensemble, Télémaque.

  Vient ensuite l'épisode de la fameuse "pomme de discorde" qui provoque l'enlèvement par Pâris de la belle Hélène et l'expédition contre Troie.
Odysseus ne se sent pas du tout concerné par le pacte des prétendants puisqu'il n'a jamais officiellement demandé la main d'Hélène. Alors, pour s'en libérer, il simule la démence en entreprenant de labourer le sable de la plage en y semant du sel...
Palamède vient le chercher, et ne croyant pas un instant à ce simulacre du malin, place le petit Télémaque devant la charrue de son père. Bien entendu, Odysseus détourne aussitôt son attelage, prouvant ainsi qu'il n'est pas fou. Il est désormais contraint de suivre Palamède pour la guerre.

  À son tour, il va débusquer le jeune Achille, caché par sa mère sous des habits de femme à la cour de Lycomède.
Malgré les funestes prémonitions du devin d'Ithaque, il se rend à Aulis avec douze navires, réunissant les contingents des côtes d'Épire, d'Ithaque et de Zacynthe.

  Durant tout le siège de Troie, Odysseus se distingue par sa bravoure en tuant l'espion troyen Dolon, en dérobant le Palladium, cette statue protectrice de Troie, ou en étant parmi les premiers à pénétrer dans le fameux "Cheval de Troie". C'est d'ailleurs lui qui à l'idée de ce stratagème, car Odysseus est aussi malicieux.
Mais le héros a un côté sombre aussi, c'est lui qui ordonne le massacre général des Troyens. Il tue le jeune Astyanax, fils d'Hector et provoque la lapidation d'Hécube, la veuve du roi Priam.

  Après la victoire des Grecs sur les Troyens, Ulysse souhaite retrouver son royaume d'Ithaque. Mais rien ne se passe comme prévu, Poséidon en a fait son souffre-douleur et il erre de rivage en rivage pendant dix années, vivant une multitudes d'aventures, ballotté par des vents contraires et des flots capricieux.
Il croise des femmes charmantes et amoureuses comme Nausicaa, Circé ou Calypso. Mais son équipage est finalement entièrement décimé par des êtres monstrueux comme le cyclope Polyphème, les Sirènes ou Charybde et Scylla.

  Vingt ans après son départ, il retrouve enfin son palais. Mais il est occupé par les prétendants de Pénélope. Pour les aborder sans être reconnu, il se déguise en mendiant et apprend ainsi qu'ils colportent qu'Odysseus est mort et qu'il est désormais temps pour son épouse de choisir l'un d'eux pour nouveau mari.
Odysseus se présente à son fils Télémaque qu'il a connu enfant et organise avec lui sa vengeance. Il réussi a obtenir une entrevue avec Pénélope, sans se faire reconnaître cette fois, et lui suggère d'organiser un défi. Celui qui sera capable de tendre l'arc d'Odysseus sera digne de devenir son époux.
Bien entendu aucun des hommes n'y parvient, sauf Odysseus qui réussi à bander l'arc. Alors, surprenant toute l'assistance, il transperce de ses flèches tous les prétendants un par un, aidé par son fils qui empêche leur repli.

  Odysseus retrouve son épouse. Mais, dubitative sur sa véritable personnalité (elle ne l'a pas vu depuis vingt ans), c'est une cicatrice à la jambe, reconnue par sa nourrice, ou peut-être un détail plus intime, connu seulement de Pénélope..., qui lui en apporte la preuve.

  Odysseus meurt, tué par son fils Télégonos qu'il a de Circé. Télégonos, qui ne sais pas qu'Odysseus est son père, épouse ensuite la veuve Pénélope. Télémaque, de son côté épouse Circé.

  Le personnage d'Odysseus symbolise à lui seul plusieurs traits de caractère universels. C'est un orateur hors pair, un séducteur qui sait convaincre. Il est tenace et endurant, car les terribles épreuves qu'il subit n'entament pas sa volonté de retrouver son royaume et sa famille. Sa ruse légendaire lui permet de sortir des pires situations, d'échapper aux monstres et même à la vengeance de Poséidon.

  Mais, il a aussi de vilains défauts. Sa vengeance est terrible lorsqu'il commet un véritable massacre en tuant tous ceux qui veulent prendre sa place auprès de Pénélope.
Après la guerre de Troie, alors que les autres rois Achéens rentrent chez eux, il part vers le nord avec ses hommes pour chercher des villes à piller...
Il s'est également illustré dans la lâcheté et le mensonge en simulant la folie pour éviter de participer à la guerre de Troie.

  Dans la statuaire Odysseus (Ulysse) est représenté sous les traits d'un homme barbu aux cheveux bouclés et portant un bonnet marin conique, le pilidion. "Ulysse bandant son Arc", avant le massacre. "Ulysse aux jeux phéaciens", le peuple qui l'a accueilli et lui a permis de retrouver son royaume. "Ulysse et son chien" qui meurt lorsqu'il le reconnaît à son retour de Troie. "Ulysse offrant du vin au Cyclope". Un groupe représente la scène de l' "aveuglement de Polyphème", le cyclope. De nombreux bas-reliefs illustrent ses périples, comme "Ulysse et les sirènes" ou "Ulysse chez Circé".
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ŒDIPE
PARRICIDE - INCESTE - TRAGÉDIE

  Dans la mythologie grecque Œdipe est le fils de Laïos, le roi de Thèbes et de Jocaste son épouse.

  Un jour, Laios consulte un oracle qui lui prédit qu'il va avoir un fils qui le tuera et épousera sa femme et donc sa mère, Jocaste...
A la naissance d'un fils Laios prend peur et décide d'abandonner l'enfant à une mort certaine en l'attachant par les pieds sur un arbre du mont Cithéron. Mais un pâtre nommé Phorbas le trouve, le sauve, et nomme le tout jeune inconnu Œdipe (pieds enflés) car ses membres inférieurs sont gonflés par les liens.

  Il emporte l'enfant à Corinthe et c'est le roi Polybe qui l'élève comme son propre fils. Œdipe, devenu adulte et curieux de connaître son avenir, décide de consulter l'oracle de Delphes. Il lui annonce qu'il va tuer son père et épouser sa mère... Affolé et prenant le roi Polybe pour son vrai père, il décide de quitter Corinthe et prend le chemin de la Béotie.
Sur sa route, à un croisement de routes, un vieil homme monté sur un char lui commande, un peu trop impétueusement, de s'écarter de son chemin. Œdipe, qui a le sang vif, se bat avec lui et le tue. Sans le savoir, il vient de supprimer son père, le roi Laïos, et accomplit ainsi la première partie de la prophétie.

  Plus loin, près de Thèbes, Œdipe se trouve face au Sphinx, un monstre sanguinaire qui soumet aux passants une énigme et dévore quiconque ne peut les résoudre, ce qui est toujours le cas... Mais Œdipe réussi à répondre à l'énigme du monstre qui se suicide de dépit.
Accueilli en héros à Thèbes qu'il a délivré, Œdipe est proclamé roi et épouse la reine Jocaste, sans savoir qu'il s'agit de sa propre mère. La seconde partie de la prophétie est accomplie.

  Lorsque la peste survient à Thèbes, l'oracle ordonne d'expulser le meurtrier du roi Laïos pour conjurer le sort. Œdipe lance une vaste enquête qui le mène à découvrir le terrible secret de sa naissance. De désespoir sa femme et mère, Jocaste, se pend et Œdipe se crève les yeux.

  Chassé de Thèbes par ses fils, Œdipe part alors sur les routes, la main sur l'épaule de sa fille Antigone. Parvenu en Attique, il finit ses jours, près d'Athènes, à Colone. Mais avant de mourir, Œdipe maudit ses fils, qui n'ont pas rempli leur devoir en ne prenant pas soin de lui. C'est cette malédiction qui les amène à se battre et à s'entretuer pour le trône de Thèbes.

  Plusieurs ensembles sculptés prennent pour sujets des épisodes du mythe. Œdipe et Phorbas, le pâtre qui détache le nouveau-né de l'arbre où il a été exposé, suspendu par les pieds. Œdipe à Colone, le montrant âgé assis près de sa fidèle fille Antigone, la tête posée sur son épaule (notre image).
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OISEAU
LIBERTÉ - MESSAGER - AIR - ÂME

  Grâce à sa symbolique universelle, l'oiseau est un messager et son envol est le vecteur idéal des notions de paix et de liberté, l'évasion vers des contrées lointaines.

  Positif ou plus sombre chaque oiseau revêt un symbole différent :
  • L'Aigle est le roi des oiseaux et par extension le roi de l'espace aérien. Il symbolise la puissance, le courage et la force.

  • L'Alouette, pour ses capacités de chuter du ciel vers la terre symbolise le lien entre le monde céleste et le monde terrestre. C'est un oiseau de bon augure, attribut de la déesse grecque Déméter (Cérès) et oiseau sacré des Gaulois.

  • L'Autruche représente la justice du ciel. Sa plume figure sur la tête de la déesse égyptienne Mâat, elle préside à la cérémonie de la pesée des cœurs.

  • La Bergeronnette est l'oiseau d'Aphrodite (Vénus), la Déesse de l'amour. Elle symbolise la ruse.

  • La Buse, comme tous les rapaces, a mauvaise réputation. Elle symbolise la solitude, mais aussi l'observation et le discernement.

  • La Caille est un symbole solaire. Dans plusieurs mythologies elle rappelle la soif de justice, peut-être à cause de son cri : "paie tes dettes", "paie tes dettes"…

  • Le Canard est le symbole de l'union et de la fidélité conjugale.

  • La Chouette symbolise la foi, mais aussi le démon et le mystère.

  • La Cigogne symbolise la protection maternelle et l'amour filial.

  • Le Condor est le feu céleste du soleil. Au Chili il symbolise la force, la liberté en Colombie, le pouvoir et la grandeur du peuple en Équateur et l'horizon sans limites en Bolivie.

  • Le Colibri symbolise la rapidité d'action, la grâce dans le mouvement.

  • La Colombe symbolise la paix, l'harmonie et la pureté. Oiseau de la Déesse grecque Aphrodite, elle représente l'accomplissement amoureux.

  • Le Coq symbolise la fierté et la protection. C'est l'annonceur du jour et de la fin de la nuit par son chant, batailleur, orgueilleux, conquérant et agressif. Le coq gaulois est un symbole allégorique et un emblème de la France.

  • Le Corbeau est un messager de la mort. C'est l'oiseau divinatoire de mauvais augure. Dans la mythologie grecque, le corbeau est un bel oiseau blanc qui annonce à son maître Apollon que Coronis, sa femme, lui est infidèle. Le Dieu, emporté par la colère, punit le corbeau en changeant son plumage du blanc au noir, puis tue Coronis et son amant en prenant soin auparavant de tirer de son ventre son fils, Esculape.

  • La Corneille symbolise la ruse et la méfiance car elle ne tombe pas dans les pièges qu'on lui tend. Curieuse, elle est aussi l'emblème de l'indiscrétion.

  • Le Coucou symbolise la jalousie, le parasitisme car il pond ses œufs dans le nid d'autres oiseaux et, pour les même raison, la paresse.

  • Le Cygne symbolise l'élégance et la grâce. Le cygne blanc évoque la pureté, le cygne noir évoque les forces occultes.

  • La Dinde et le Dindon symbolise l'abondance et la fertilité.

  • L'Épervier symbolise l'agressivité et le sens guerrier. Attribué au Dieu égyptien Osiris, sa vue perçante et son vol rapide, lui permettent de symboliser le soleil. Il eut sa ville bien à lui : "Iéracopolis".

  • Le Faisan symbolise la féminité et l'harmonie. Pour les anciens, sa viande était imputrescible et l'oiseau incarnait le mystère et l'immortalité.

  • Le Faucon symbolise la clairvoyance et la force intérieure. Chez les anciens Égyptiens, c'est le Dieu protecteur Horus. En héraldique, il symbolise la chasse.

  • Le Flamant perché sur ses longues pattes, symbolise l'équilibre, le recul.

  • Le Garuda est un aigle de la mythologie hindoue. Il a une tête d'homme et il est la monture de Vishnou. Il symbolise la puissance, l'élévation spirituelle et la guerre.

  • Le Geai est dit moqueur car il peut imiter les chants, mais ne répète que les voix qu'il aime, c'est pourquoi il est le symbole à la fois du plagiat et de la rébellion.

  • La Grive est le symbole de la robustesse et de la longévité.

  • La Grue, monogame, symbolise la fidélité conjugale. Sa danse, plus que son vol, retint aussi l'attention des anciens, notamment en Chine, qui y virent une danse d'amour, bien sûr, mais aussi une danse sacrée, symbolisant la pureté, la prospérité, la puissance de vie et de régénération, et donc une figure de l'immortalité de l'âme.

  • Le Héron, dans la mythologie grecque intervient dans la légende de Scylla qui tombe en amour pour Minos, le roi de Crète. Ce dernier convoite le royaume du père de Scylla, Nisos. Grâce l'aide de Scylla et à sa trahison envers son propre père, il réussi à s'emparer du royaume. Mais Minos est horrifié par les actes de Scylla et refuse de l'épouser. Méfiant, il l'enchaîne à la proue de son navire de guerre. Les Dieux de l'Olympe ont pitié d'elle et la sauvent de la noyade en la transformant en un héron qui s'envole librement vers le ciel.
    Depuis, le héron symbolise à la fois la passion aveugle, la trahison et la rédemption.
    On en fait également un symbole de la curiosité, mais aussi de l'indiscrétion, parce qu'il fouille les marais de son long bec pour chercher sa nourriture

  • Le Hibou voit dans l'obscurité, c'est le symbole de la foi, mais aussi des ténèbres, de la tristesse et de la solitude. Au Moyen Âge, l'église l'associe à la mort, au mal et à la sorcellerie.
    En Chine, il est considéré comme un oiseau sacré, terrifiant, figure de la foudre. C'est l'emblème des forgerons. Il est consacré aux solstices d'hiver et d'été, à la renaissance et au triomphe de la lumière.

  • L'Hirondelle symbolise l'arrivée du printemps, le renouvellement de la végétation et la renaissance. L'hirondelle est une des représentations d'Isis, la divinité de la lumière.

  • Le Homa est un oiseau fabuleux de la mythologie iranienne. Il vit dans les cieux est un messager, symbole de bonheur et de protection.

  • La Huppe est une messagère et symbolise le lien entre le monde visible et invisible. Elle incarne la vérité et la sagesse. Elle est associée au roi Salomon, dont elle est l'attribut et la compagne.

  • L'Ibis est un oiseau sacré et vénéré de l'Egypte antique, il apporte la chance. Il symbolise également le savoir et la salubrité. Il est la représentation de Thot, le dieu de la sagesse et de l'écriture.

  • Le Loriot, par son joli chant flûté symbolise la joie et l'insouciance. En chine, il est considéré comme un gage de bonheur et de mariage heureux. Les petits attendent l'hiver pour quitter leur nid et s'envoler vers les pays chauds évoquant ainsi l'harmonie familiale et la douceur du foyer.

  • Le Martin-pêcheur vole souvent en couple et symbolise la fidélité conjugale et le bonheur amoureux. Sa plume est portée en gage de protection providentielle. Primitivement nommé halcyon, la mythologie grecque raconte la légende de Ceyx, le roi de Trachis, et de son épouse Alcyone qui est métamorphosée en cet oiseau fabuleux.

  • Le Merle symbolise le printemps qu'il annonce de son chant. Capable de lancer des cris d'alarme stridents et lancinants à la vue d'un prédateur, il symbolise la vigilance et la protection.

  • Le Moineau symbolise l'amitié car il est familier des humains qui l'apprécient car il les débarrassant des insectes. Les romains l'associent aux divinités protectrices et domestiques de leur foyer et de leur garde-manger.

  • La Mouette, pour les marins, symbolise l'âme des marins morts en mer. Elle peut voler ou elle veut et ou bon lui semble, évoquant ainsi la liberté et le pouvoir.

  • L'Oie est associée à la prudence, l'astuce et l'intelligence. En Égypte antique, Amon prend la forme d'une oie pour pondre l'œuf primordial d'où sort la vie. Dans la mythologie romaine, l'oie est une représentation de Junon (Héra), la sœur et l'épouse de Jupiter (Zeus). A Rome, Juno Moneta est une pythie (une prêtresse) que l'on vient consulter et qui prodigue des conseils à partir de ses prédictions. Elle est entourée d'oies, et ce sont elles, les Oies du Capitole, qui avertissent par leurs cris les soldats romains lors de l'invasion gauloise de 390 av. J.C.

  • Le Paon symbolise l'immortalité, car au Moyen Âge on pense que sa chair est imputrescible. Dans la mythologie grecque, Argos est un être fabuleux qui possède une vision absolue et permanente grâce aux cent yeux répartis sur tout son corps. Il est chargé par Héra (Junon)de garder Io, une jeune fille aimée de Zeus (Jupiter), qu'il a transformé en génisse pour échapper à la colère d'Héra. Sur la demande de Zeus, Hermès plonge Argos à son insu dans un sommeil létal en alternant air de flûte et poèmes interminables... Io est libérée mais sera tout de même châtiée par Héra. Argos, quant à lui, est récompensé de sa fidélité. Ses cent yeux sont placés sur la traîne du paon bleu. Depuis lors, chaque fois que le paon fait la roue, Argos renaît et ses cent yeux s'ouvrent à nouveau sur le monde.

  • Le Pélican, est le symbole de l'amour parental. Ainsi, les chrétiens le prennent pour symbole du Christ et de la résurrection parce qu'il a la réputation d'être capable de se sacrifier pour nourrir ses petits, comme Jésus s'est sacrifié lui-même pour sauver l'humanité. Au Moyen Âge, le Phénix, oiseau mythique et légendaire, est souvent représenté par un pélican. En héraldique, le pélican est représenté dans son nid, les ailes déployées au-dessus de sa progéniture qu'il nourrit en se perçant la poitrine d'où coulent des gouttes de sang. Il est nommé " Pélican de piété ".

  • La Perdrix symbolise la beauté et la grâce féminine. Puissant symbole de fécondité, on dit qu'elle peut concevoir simplement en entendant le chant du mâle, en voyant son vol ou en sentant son odeur.

  • Le Perroquet, animal rare, coloré et précieux, il symbolise la richesse. Il est aussi le symbole de la pureté mariale et est associé au rachat du péché originel. Capable de s'exprimer, il fait aussi référence à l'éloquence.

  • Le Phénix symbolise la résurrection, l'immortalité et la résurgence cyclique. La légende dit que lorsqu'il voit sa fin approcher, il fabrique un nid qu'il expose aux rayons du soleil et sur lequel il se consume. De la moelle de ses os naît un ver, d'où se forme un nouveau Phénix. Au Moyen Âge on y voit le symbole de la résurrection du Christ. Dans l'Égypte ancienne le Phénix est un symbole des révolutions solaires.

  • La Pie symbolise le bavardage, la ruse et la curiosité. C'est aussi l'intelligence, voire la malice, car elle est capable d'imiter le langage humain, la voix des bêtes ou le son des instruments. Elle sait construire avec grand art son nid. Mais elle symbolise également le vol car c'est une pilleuse de nid et une gobeuse œufs. Dans la mythologie grecque, Les Piérides sont des Muses macédoniennes, au nombre de neuf. Ce sont les filles de Piérus, roi d'Émathie, et d'Évippé ou d'Antiope. Elles osent disputer aux muses béotiennes le prix de la poésie. Punies pour cet affront, elles sont changées en pies par Apollon et laissent leur nom de Muses à leurs rivales victorieuses.

  • Le Pigeon symbolise le messager. Il représente également la sociabilité car un pigeon reste rarement seul.

  • Le Pivert apparaît comme un symbole de protection et de sécurité. Dans la mythologie, le pivert est un oiseau prophétique consacré au dieu Mars (Arès). Il naît de la métamorphose du roi Picus qui ose repousser les avances de la redoutable magicienne Circé. Il rend les oracles sous sa forme nouvelle et prédit l'avenir à ceux qui l'interroge. C'est aussi le pivert qui apporte la nourriture aux jeunes Rémus et Romulus, futurs fondateurs de Rome.

  • La Poule, en tant que mère très protectrice de ses œufs et de ses poussins, symbolise la maternité. Elle symbolise aussi la patience. Dans les sept arts libéraux, elle illustre la "Grammaire" qui demande de la patience à ceux qui ont font l'étude. En Europe centrale, le symbolisme de la poule est souvent négatif puisqu'il est associé à la stupidité ou la légèreté.

  • Le Roitelet représente l'humilité, l'ingéniosité, la gentillesse et la subtilité. Le Roitelet était l'oiseau sacré des druides et sa plume est sensé apporter la chance aux marins.

  • Le Rossignol symbolise le charme et la poésie. Dans la mythologie grecque, Philomèle et Procné sont les filles de Pandion, roi d'Athènes. Procné est mariée à Térée depuis plusieurs années et souhaite retrouver sa sœur. Son mari va la chercher et, attiré par sa beauté, la viole puis lui coupe la langue pour qu'elle ne puisse jamais révéler ce crime. Philomèle est gardée enfermée dans une bergerie, et de retour devant sa femme, Térée lui fait croire qu'elle est morte durant le voyage.
    Mais Philomèle a l'idée d'avertir sa sœur en lui faisant porter un canevas qu'elle a réalisé et qui révèle son calvaire. Lorsque sa sœur découvre la vérité elle se venge en tuant le fils de Térée et en lui faisant manger. Afin d'échapper à sa fureur, Procné se métamorphose en rossignol et Philomèle en hirondelle.

  • La Tourterelle est l'oiseau messager du renouveau et son symbolisme est proche de celui de la colombe, c'est à dire la paix et l'harmonie. La tourterelle est réputée pour sa fidélité, car si l'un des deux membres du couple vient à disparaître, celui qui reste ne s'accouple plus jamais. En Égypte antique, la tourterelle figure le danseur et le musicien, ou l'homme amoureux des arts. Mais de tout temps, elle reste surtout un symbole de pureté, de fidélité, de virginité.

  • Le Vautour symbolise la régénération de la nature et la purification car il élimine les cadavres en évitant ainsi leur décomposition. Dans la mythologie égyptienne, il est associé à la Déesse Mout. Déesse dangereuse, drapée en vautour, elle veille sur les hommes, c'est la protectrice des naissances et du nouveau-né. Elle fut identifiée à Isis, la Grande Magicienne, qui devint ainsi la Mère Céleste, représentée par un vautour aux ailes déployées.
  De manière générale, grâce à ses ailes, l'oiseau s'élève au-dessus des vicissitudes strictement terrestres, c'est pourquoi il symbolise le spirituel. Ainsi, plusieurs religions associent l'oiseau à l'âme humaine et à sa progression, de la lourdeur de la matière, vers une plus grande spiritualité.
Dans la mythologie égyptienne, l'oiseau est associé à l'âme, appelée le Baï. Elle est figurée par un oiseau avec la tête du défunt. Aussi, cette conception de l'âme prenant la forme d'un oiseau s'est répandu dans de nombreuses religion, notamment la religion chrétienne.
L'Islam a fait de l'oiseau le symbole de l'ange, tandis que le monde celtique le considère comme un messager des Dieux.
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OLIFANT
ANNONCEUR - RALLIEMENT - NOBLESSE - CHASSE - GUERRE

  L'olifant est un instrument de musique à vent de la famille des cuivres. C'est un cor de chasse et de guerre qui n'émet qu'un seul son. il sert à rallier les troupes, à annoncer l'approche du gibier ou d'un danger.

  L'olifant est un instrument considéré comme noble car porté par les chefs, ou bien par un homme proche. C'est une marque distinctive de commandement et de dignité dont on ne se sépare jamais.

  Dans la légende médiévale de Roland à Roncevaux, mortellement blessé, c'est avec son olifant qu'il tente d'alerter en vain ses troupes. Il tient autant à son olifant qu'à son épée. Alors, lorsqu'il sent la fin venir et qu'il sait qu'il ne pourra pas briser son épée Durandal, il détruit son olifant, puis se couche sous un pin pour mourir.

  Dans la symbolique chrétienne, les anges soufflant dans l'olifant annoncent la naissance du Christ.
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ONDINE
NAÏADE - EAU DES FONTAINES

  Dans les mythologies germanique et scandinave les Ondines (dont le nom dérive des ondes) sont des créatures vivant dans les eaux douces, généralement les lacs, les rivières ou les chutes d'eau. Leurs compagnons, les Ondins, jouent un rôle plus effacé.

  Les Ondines sont toujours belles, malicieuses et parfois cruelles. Elles sont coiffées de plantes aquatiques et peignent leurs cheveux au bord de leur plan d'eau. L'homme qui passe et qui les voit est immédiatement envoûté par leur beauté et les suit dans leur palais de cristal situé sous l'eau. Il y vit avec elle, mais il ne se rend pas compte que les jours passent comme des minutes. Alors quand il revient sur terre, les années ont parfois défilées et il ne reconnaît plus l'entourage car il a vieilli sans s'en rendre compte.

  On attribue l'alimentation en eau des fontaines aux larmes des Ondines, et celle-ci se tarit dès qu'elles se sentent offensées. Alors, on laisse diverses offrandes auprès des fontaines. Des guirlandes de fleurs, des épingles ou des tessons de bouteilles, qui sont, pour les Ondines, de véritables trésors qui étincellent dans l'eau.
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ORÉADES
NYMPHES DES MONTAGNES et DES GROTTES

  Dans la mythologie grecque, les Oréades (Orestiades ou Orodemniades) sont des Nymphes , filles d'Ouréa, une divinité primitive personnification mâle des Montagnes.

  Les Oréades sont les Nymphes qui habitent les grottes, les falaises et les lieux les plus inaccessibles. Elles parcourent les cimes rocheuses et les pentes escarpées et composent le cortège d'Artémis qu'elles accompagnent dans ses promenades et à la chasse.

  On raconte que ce sont les Oréades qui détournent les premiers hommes de l'anthropophagie et leur apprennent à se nourrir de plantes, de châtaignes et de miel.

  Les Oréades croisent les Napées, d'autres nymphes moins hardies qui préfèrent les pentes boisées des collines et les vallons aux montagnes.
Les Oréades sont également proches des Corycides, les nymphes des grottes situées au creux des vallées ou au pied des falaises. Et lorsqu'elles atteignent le sommet des montagnes, elles jouent avec les Néphélées, les nymphes des nuages.

  L'Oréade la plus célèbre est Écho. Elle vit sur le mont Hélicon et passe son temps à distraire la Déesse Héra (Junon) par ses nombreuses histoires et favorise ainsi les amours infidèles de Zeus (Jupiter).
Mais Héra s'aperçoit de la ruse et punit Écho en la condamnant à "avoir toujours le dernier mot, mais ne jamais parler la première", à parler en écho en quelque sorte...
Écho apparaît dans la légende entourant Narcisse, un chasseur. Elle tombe amoureuse du beau jeune homme solitaire qui reste insensible à son amour. Émue par le chagrin sincère de la Nymphe et aussi pour venger les dizaines de jeunes filles auxquelles Narcisse a brisé le cœur, un sort lui est jeté par Némésis, la Déesse de la juste colère et de la vengeance. Elle le condamne à tomber fou amoureux de son reflet dans l'eau claire d'une source. Ne pouvant détacher son regard de sa propre image reflétée dans l'eau, il se dépérit et meurt.
Désespérée, Écho se réfugie dans sa grotte et prostrée elle maigrit tant qu'il ne reste plus d'elle que sa voix qui répète inlassablement les derniers mots qu'elle perçoit.
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OREILLE
CONNAISSANCE - COMMUNICATION - SAGESSE (grandes oreilles)

  L'oreille est le symbole de la connaissance et de la communication.

  En Inde, les grandes oreilles du Dieu à tête d'éléphant, Ganesh, font office de "filtre" en n'entendant que les bonnes paroles, et en rejetant les mauvaises.

  En orient, l'oreille représente le navire sur lequel nous embarquons pour la vie. Le pavillon est la voile qui nous donne l'énergie, le lobe est le gouvernail qui nous permet de déterminer où nous allons. Ainsi, les grandes oreilles et surtout les longs lobes des bouddhas sont synonymes de grande maîtrise et de sagesse.

  En Afrique, le pavillon symbolise le sexe masculin et le conduit auditif le sexe féminin. Cette symbolique sexuelle se retrouve jusque dans l'histoire des premiers chrétiens qui avançaient la théorie de la naissance de Jésus par l'oreille de la Vierge Marie. Une manière simple d'expliquer comment Marie a pu concevoir et enfanter tout en restant vierge.

  Le fait de percer l'oreille et de porter une boucle est une forme très ancienne d'engagement.
Dans la Bible, le percement des oreilles signifie l'appropriation. L'esclave qui ne souhaite pas être affranchi a l'oreille percée par son maître en signe d'appartenance. Par la suite, il semble que se percer les oreilles devient un signe d'attachement à Dieu.
Depuis la plus haute Antiquité, la boucle d'oreille du marin présente une fonction de protection contre les naufrages. L'oreille percée est sensée garantir une bonne vue, essentielle pour repérer de loin un obstacle, un bateau ennemi ou la terre ferme. L'anneau d'or porté par un marin signifie ses fiançailles avec la mer.
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ORPHÉE
LYRISME - DESTIN TRAGIQUE - VOYAGE INITIATIQUE - AMOUR/MORT

  Dans la mythologie grecque, Orphée est le fils du roi de Thrace, Œagre, et de la Muse Calliope.

  Son père, Œagre, suit Dionysos aux Indes et est instruit de ses Mystères, qu'il transmet à son fils Orphée dès son enfance. Il montre de telles dispositions pour la poésie et la musique qu'Apollon lui offre la lyre à sept cordes conçue par Hermès dans son jeune âge. Ce sont les Muses qui lui apprennent à en jouer.
Le son qu'il tire de son instrument et son chant sont exceptionnels. Sa musique attendrit les bêtes féroces et charme tous ceux qui l'entendent. Même les arbres et les rochers au point qu'ils se déplacent pour le suivre et mieux l'écouter.

  Un jour, au gré de ses balades champêtres, il rencontre l'envoûtante Eurydice. Ils tombent immédiatement amoureux l'un de l'autre et décident très rapidement de se marier. Mais leur bonheur est de courte durée car, lors d'une promenade, Eurydice est mordue par un serpent et meurt dans les bras d'Orphée.
Fou de douleur et refusant d'accepter cette brutale séparation, Orphée décide de descendre la rechercher aux Enfers. Grâce au son de sa lyre Orphée n'a aucun mal à franchir les terribles étapes qui jalonnent ce royaume. Même Cerbère, le chien tricéphale et gardien des Enfers tombe sous le charme de sa mélopée et laisse Orphée atteindre le palais d'Hadès et de son épouse Perséphone.
Également envoûté par sa musique Hadès consent à laisser partir Eurydice avec lui, mais à une condition, il ne doit pas la regarder avant qu'ils ne soient totalement sortis des Enfers. Le jeune homme acquiesce avec joie et se met en marche, suivi de sa jeune épouse.
Lorsqu'Orphée atteint la lumière du jour, croyant Eurydice tout près de lui, il se retourne pour contempler sa bien-aimée. Mais pour son plus grand malheur, il est trop tôt, Eurydice est encore dans la pénombre. Alors, de manière inexorable et pour toujours cette fois, elle est aussitôt happée par les abîmes.
Le pauvre garçon est désespéré et ne peut plus rien y faire. Inconsolable, il se retire au Mont Rhodope où il cache son désespoir, ne cessant de chanter son amour pour Eurydice.
Plus tard, le Dieu Icare le livre aux Ménades qui déchiquettent son corps et le jettent à l'eau. Mais sa tête émerge et continue de chanter la gloire de son épouse. Les Muses, éplorées, enterrent sa dépouille au pied du mont Olympe et l'on prétend que sa tête n'en finit par de chanter le prénom de son amour Eurydice .
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OSIRIS
DIEU DES MORTS - RÉSURRECTION

  Osiris est le premier enfant de Nout et Geb, et donc le frère de Seth, Nephthys et Isis, qui est aussi son épouse.
Avec Isis il engendre Horus et selon certaines légendes, Anubis.

  Osiris est le dieu des morts. Il donne l'espoir d'une vie éternellement heureuse dans l'autre monde sous un roi juste et bon.
Il incarne la végétation qui meurt pour renaître sans cesse, le blé, la vigne, les arbres, et même le Nil, ce fleuve qui croît et décroît tous les ans. Tout comme la lumière du soleil, qui sombre le soir venu pour renaître à l'aube, ou encore la lutte du désert aride contre la terre et l'eau nourricières.

  Il est représenté enveloppé d'un linceul étroitement ajusté dont seules les mains et la tête émergent. Sa peau est soit de couleur verte pour rappeler son action sur la végétation, soit de couleur noire, comme celle des momies. Il tient à la main le fouet néhéh, symbole de pouvoir judiciaire, et un sceptre. Sa tête est coiffée de la couronne ourerèt (bonnet rétréci vers le haut et terminé par un renflement) ou de la couronne atef (deux plumes d'autruche entourent le bonnet).
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OURANOS
CIEL PRIMORDIAL

  Dans la mythologie grecque, Ouranos est le Dieu de la Voûte étoilée, celui-ci réside donc dans les hauteurs célestes, d'où il contemple amoureusement sa mère.
Il fait tomber sur elle la pluie et donne ainsi la vie, en formant les fleuves et les lacs. Gaïa est aussi fécondée et engendre tous les éléments qui composent la nature terrestre.
Ouranos s'accouple ensuite avec sa mère et de leur union naissent les Titans et Titanides, les Cyclopes et trois Hécatonchires, des géants dotés de cents bras et de cinquante têtes.

  Ouranos hait ses enfants et les rejettent dans le sein de leur mère, dans le Tartare, un gouffre où la chute dure neuf jours et neuf nuits avant de toucher le fond.

  Par vengeance, Gaïa persuade les Titans d'attaquer leur père avec l'aide de Cronos, le plus jeune des sept qu'elle arme d'une faucille de silex bien aiguisée. Alors qu'il dort d'un profond sommeil, Cronos tranche les parties génitales d'Ouranos et les jettent dans la mer. Des gouttes de sang s'écoulent de la blessure, tombent sur la terre et donnent naissance aux trois Erynies, puis aux Méliades, les nymphes des frênes et Lyssa, la personnification de la Rage et de la Folie Furieuse. Certains auteurs font aussi naître Aphrodite à partir de cette mutilation.

  Les Titans profitent de la confusion pour relâcher les Cyclopes du Tartare et confier la souveraineté de la terre à Cronos. Mais Cronos décide de renvoyer les Cyclopes dans le Tartare avec les géants aux cent bras. Il prend pour épouse sa sœur Rhéa et règne désormais sur l'Olympe.
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OUROBOROS
CYCLE - DÉBUT ET FIN - ÉTERNEL RETOUR - TOTALITÉ

  L'Ouroboros représente un serpent ou parfois un dragon qui se mord la queue. C'est un symbole ancien, attesté en Mésopotamie, en Égypte, en Europe et en Extrême Orient.

  L'Ouroboros est l'emblème du caractère cyclique du temps et de l'éternel retour. Son symbolisme rejoint celui du Phénix qui renaît constamment de ses cendres. l'Ouroboros est le reflet de tout ce qui commence, finit et recommence, le début associé à la fin, la vie et la mort, avec l'idée de totalité.

  Dans la mythologie gréco-romaine, l'Ouroboros est l'attribut de Cronos (Saturne), le roi des Titans.
On rapproche parfois le nom Cronos à son paronyme Chronos, la personnification du temps. Tout deux possèdent les attributs du temps, le sablier, et de l'agriculture, la faux. Parfois, ils tiennent l'Ouroboros en main, marquant ici la continuité du temps.

  Dans l'ancienne Égypte, il symbolise le cycle du temps et l'éternité. Il est parfois représenté encerclant le soleil naissant à l'horizon, il figure la renaissance du Dieu chaque matin au sortir du Noun, ce qui fait de lui également un symbole de rajeunissement et de résurrection, raison pour laquelle il est représenté sur certains sarcophages.

  Le christianisme reprend ce symbole pour illustrer la phrase du Christ : "Je suis l'alpha et oméga, le commencement et la fin".
Il évoque le cycle christique qui se décline en quatre temps : son incarnation depuis les cieux, sa mort, sa résurrection sur terre et son ascension vers les cieux, c'est-à-dire de là où il est venu. La boucle est bouclée et, lorsqu'on admet le principe de cycle, laisse entrevoir le fameux "retour du messie".

  Durant le Moyen Âge, l'Ouroboros est l'emblème de l'initié dans des milieux religieux et dans certaines confréries. Réservé à l'élite, il est le symbole des révélations, de la connaissance des sciences et de la réserve imposée à l'initié. A la Renaissance, il symbolise les qualités morales, intellectuelles et politiques des princes et des seigneurs qui arborent le motif au revers des médailles à leur effigie.

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PALLAS ATHÉNA (grec) - MINERVE (romain)
SAGESSE - STRATÉGIE MILITAIRE - GUERRE/PAIX - PATRONNE DES ARTISANS

  Dans la mythologie grecque, Pallas Athéna (assimilée à Minerve chez les romains) est la fille de Zeus et de l'Océanide Métis, la Déesse de la raison, de la prudence, de la stratégie militaire et de la sagesse.

  La légende raconte que Zeus est prévenu par Ouranos qu'un fils né de Métis lui prendra son trône. Alors, dès qu'il apprend que Métis est enceinte de lui, Zeus avale le rejeton. Mais quelques mois plus tard, il ressent de violents maux de tête et demande à Héphaïstos de le délivrer de cette douleur en lui fendant le crâne d'un coup de hache. C'est alors qu'Athéna jaillit de la tête de Zeus en brandissant sa lance et son bouclier et en poussant un cri de guerre.
Les légendes postérieures oublient Métis. Zeus engendre seul Athéna, mais elle naît toujours armée en émergeant de son crâne fendu.

  Personnification du ciel lumineux, Déesse toujours vierge, elle a diverses attributions. Athéna est la grande Déesse de la sagesse et on doit entendre ses conseils. Fine stratège, elle est également la Déesse de la guerre. Elle incarne la bravoure et, si elle protège les héros, elle n'aime pas pour autant les batailles et préfère toujours faire cesser une querelle en trouvant un arrangement. C'est pourquoi elle incarne également la paix.
Athéna est aussi la patronne des artisans et de l'artisanat (sculpture, poterie, tissage,...) et passe pour avoir inventé la charrue, le râteau et l'attelage. Elle offre aux grecs l'olivier et le figuier.
Par son intelligence, elle préside aux arts et aux inventions. C'est ainsi qu'elle crée la flûte et la trompette. C'est elle la première qui enseigne les nombres et dirige notamment les travaux de la femme (comme le tissage), où elle excelle.

  Bien que sage, Athéna sait se faire respecter et ses colères sont redoutables :
  • Aglauros et Hersé ne peuvent résister à la curiosité d'ouvrir la corbeille qu'Athéna leur confie. Punis par la Déesse, ils deviennent fou et se jettent du haut de l'Acropole.
  • Ajax le Petit, un guerrier sanguinaire et impie, enlève Cassandre malgré le fait qu'elle se soit réfugiée dans le temple de la Déesse et étreigne sa statue. Furieuse de l'outrage subi, Athéna provoque le naufrage de son bateau en déclenchant une tempête avec l'aide de Poséidon. Puis, elle envoie la peste et la famine ravager sa patrie, la Locride.
  • Durant la guerre de Troie, Ajax le Grand se dispute avec Odysseus (Ulysse) au sujet du partage des armes du héros Achille. Athéna prend la défense d'Ulysse et rend fou Achille qui se met à égorger des moutons en croyant tuer des ennemis. Pris de honte en retrouvant la raison, il se suicide avec son épée.
  • Alcinoé, la fille du roi de Corinthe, congédie sa tisseuse sans lui payer ses gages. Pour la venger, Athéna lui inspire une passion amoureuse pour un homme nommé Xanthos. Elle abandonne mari et enfants pour partir avec lui à l'étranger. À mi-chemin de la traversée, elle est prise de remords et se jette dans la mer, où elle se noie.
  • Arachné est métamorphosée en araignée pour avoir oser la défier en se mesurant à elle au tissage d'un magnifique ouvrage.
  • Iodama, prêtresse d'Athéna, entre durant la nuit dans l'enceinte sacrée du temple où se trouve alors Athéna. En voyant la tête de la gorgone Méduse attachée à la tunique de la Déesse et la prêtresse est aussitôt pétrifiée.
  • Avant sa transfiguration, Méduse est si belle que le Dieu des mers Poséidon s'éprend de ses charmes et Méduse ose profaner avec lui le temple de Pallas Athéna. C'est alors qu'Athéna, pour venger ses autels souillés, change les cheveux de Méduse en serpents.
  • Tirésias surprend par hasard Athéna dans son bain. Elle lui pose les mains sur les yeux et le rend aveugle à jamais. Mais, en compensation, elle lui confère le don de divination.
  Pallas Athéna est généralement figurée dans une longue tunique, casquée et la lance d'or en main. Elle emprunte parfois l'égide à Zeus en symbole de souveraineté, c'est un plastron fabriqué dans la peau de la chèvre Amalthée qui a veillé sur la petite enfance de Zeus.
Elle peut tenir le bouclier que lui donne Persée. L'égide est une arme merveilleuse et redoutable ou figure en son centre la tête de la gorgone Méduse (le Gorgonéion) capable de pétrifier ceux qui croise son regard.
Pallas Athéna est souvent accompagnée de la chouette, symbole de sagesse, de l'olivier qu'elle crée ou d'un serpent qui habite son temple à Athènes.
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PAN
DIEU DES BERGERS - DIEU DES PÂTURAGES - DIEU DES BOIS

  Dans la mythologie grecque et romaine, Pan naît en Arcadie de Zeus et d'une Nymphe, Callisto, Œnéis, Thymbris ou Hybris, selon les versions.
D'autres le tiennent pour le fils d'Hermès et de la Dryade Pénélope. On le dit encore fils d'Odysseus (Ulysse) et de Pénélope, ou fils d'Hermès et d'une fille de Dryope, ou enfin fils d'Ouranos et de Gaïa.

  Si son ascendance est confuse, sa descendance l'est encore plus compte tenu du nombre de Nymphes qu'il séduit, malgré son apparence. En effet, il naît avec les jambes, les cornes et le poil du bouc et son aspect est si repoussant que sa propre mère s'effraie à sa naissance et l'abandonne. C'est Hermès qui le recueille et l'emporte dans l'Olympe, où il amuse les Dieux. Pan y est alors élevé par la Nymphe Sinoé.

  De retour sur terre, Pan vit dans les grottes et erre parmi les roches et les vallées boisées. Le malin s'amuse à faire peur aux voyageurs qui s'égarent dans les bois. Il les épouvante en surgissant soudainement de derrière un arbre ou d'un fourrée et les les voyageurs fuient et sont pris d'une terreur "panique".
Ses passe-temps favoris consistent à chasser, à pêcher et à danser avec les Nymphes. Pan protège les ruches et les abeilles, ainsi que le bétail, en veillant à la fécondité des troupeaux.
On attribue à Pan l'invention du chalumeau (l'ancêtre du hautbois) et selon certain de la flûte. Lors de la guerre des Titans, il souffle dans une conque marine qu'il trouve sur un rivage. Sa voix, déjà terrible, est amplifiée par le coquillage et devient si effrayante que les Titans s'enfuient épouvantés.

  Il est figuré tantôt avec des cornes et des pieds de bouc, une longue barbe et des cheveux crépus, tantôt comme un bel éphèbe aux cheveux flottants d'où émergent des petites cornes. Il tient sa flûte de Pan (appelée syrinx) et sa houlette (un bâton de berger). Son corps est couvert d'une peau de bouc, appelée nébride et sa tête est couronnée de pommes de pin.
Des bas-reliefs le représentent présidant aux danses des Nymphes ou accompagné de Satyres.
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PANDORE
PREMIÈRE FEMME - CURIOSITÉ - PUNITION - AMBIGUÏTÉ - AMBIVALENCE

  Dans la mythologie grecque, Pandore ou Pandora est la première femme humaine. Elle est façonnée dans l'argile par le dieu Héphaïstos sur l'ordre de Zeus qui veut se venger des hommes qui ont bénéficié du feu grâce au Titan Prométhée qui l'a volé pour eux.

  Plusieurs Dieux et Déesses vont ensuite donner vie et sentiments à la statue d'argile. Athéna l'habille de riches vêtements et lui apprend l'habileté manuelle et notamment l'art de façonner un merveilleux tissu. Aphrodite lui donne la beauté. Apollon lui donne le talent musical. Hermès lui apprend le mensonge et l'art de la persuasion et lui donne aussi la curiosité. Enfin, Héra lui donne la jalousie.

  Zeus tente ensuite d'offrir la main de Pandore à Épiméthée, le frère de Prométhée.
Épiméthée, dont le nom signifie "qui réfléchit après coup", accepte la proposition, malgré les recommandations de son frère qui lui a fait promettre de toujours refuser les présents venant de Zeus.
Pandore arrive sur la terre avec entre ses mains une boîte mystérieuse (une jarre en vérité) que Zeus lui a interdit d'ouvrir. Il ne faut pas longtemps à Pandore pour céder à la curiosité et ouvrir la fameuse boîte. C'est alors que s'en échappent tous les maux de l'humanité, la vieillesse, la maladie, la guerre, la famine, la misère, la folie, la mort, le vice, la tromperie, la passion et l'orgueil. Pandore tente de refermer la boîte mais il était trop tard, seule l'espérance y reste enfermée. Une autre thèse affirme que c'est plutôt "l'appréhension" ou la "crainte" qui est restée enfermée dans la boîte. Ainsi, l'humanité ne souffrira que des maux, et non pas de l'angoisse générée par l'attente de ces maux. Ce qui est probablement pire que tout.
Et depuis ce jour, toutes ces calamités frappent les hommes. Zeus a accompli sa vengeance car nul ne peut échapper à sa volonté.

  Le mythe de Pandore nous apprend que ce qui caractérise l'existence humaine est son ambiguïté, son caractère contradictoire. Pandore représente l'ambivalence, plus de bien sans mal, pas de naissance sans mort, rien n'est donné pour l'éternité.

  Pandore est représentée sous les traits d'une jeune et jolie femme tenant la fameuse boîte ou l'urne entre ses mains. Tentée, elle regarde cet objet mystérieux ou bien reste pensive, curieuse de découvrir ce qu'il renferme.
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PAON
IMMORTALITÉ - RÉSURRECTION - FIDÉLITÉ

  À la fin de l'Antiquité et au Moyen Âge, on croit que la chair du paon était imputrescible. Pour cette raison, il est devient symbole d'immortalité. Les premiers chrétiens reprennent se symbole d'immortalité de l'âme et y associe la résurrection car son plumage se renouvelle au printemps. Le paon représente la Divine Grâce qui descend sur le baptisé et le fait renaître, l'incorruptibilité de l'âme, la fidèle communion.   Dans la Grèce antique le paon est l'oiseau emblème de la Déesse Héra.
D'après la mythologie grecque, les ocelles visibles tout autour de la queue du paon tiennent leur provenance de la légende de la génisse Io.
Selon la légende, Argos le fidèle gardien d'Héra est un géant qui possède cent yeux. La Déesse lui demande de surveiller Io, dont elle est justement jalouse puisque Zeus en est épris. Sur les cent yeux d'Argos, cinquante restent toujours ouverts en alternance. Il veille de cette manière en permanence, jour et nuit, et il est théoriquement impossible de tromper sa vigilance.

  Pour tenter d'arracher la prisonnière à son gardien, Zeus demande à Hermès de l'aider. Il approche Argos et le plonge lentement dans le sommeil en alternant air de flûte et poèmes interminables, réussissant par miracle à lui faire fermer ses cent yeux. Il en profite alors pour le tuer et libère ainsi la génisse de son emprise.

  C'est ainsi que la déesse Héra pris la décision de rendre hommage à la fidélité d'Argos en plaçant ses cent yeux (les ocelles) sur la traîne du paon bleu. Depuis lors, chaque fois que le paon fait la roue, Argos renaît et ses cent yeux s'ouvrent à nouveau sur le monde.
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PÂRIS
POMME DE DISCORDE - JUGEMENT DE PARIS - GUERRE DE TROIE

  Dans la mythologie grecque, Pâris est le fils du roi Priam et de son épouse Hécube, il est le frère d'Hector et de Cassandre.

  Lorsqu'Hécube est enceinte, sa fille Cassandre lui prédit que l'enfant qu'elle porte va causer dans le futur la perte de Troie. Son père Priam prend peur et ordonne que l'enfant soit tué.
Pâris est alors abandonné sur le mont Ida, mais il est recueilli par le berger Agélaos qui l'élève jusqu'à ce qu'il devienne un homme et épouse la Nymphe Œnone.

  Un jour qu'il garde ses troupeaux, les Déesses Aphrodite, Athéna et Héra apparaissent devant lui. Aphrodite lui tend une pomme d'or (la pomme de discorde) et lui demande de juger celle qui mérite cette pomme parce qu'elle est la plus belle des Déesses de l'Olympe.
En échange, Héra lui promet la souveraineté sur l'Asie et l'Europe, Athéna lui offre la gloire des armes, et Aphrodite, l'amour de la plus belle femme au monde. Bien que déjà marié, Pâris choisit l'offre d'Aphrodite et lui remet la pomme. Jalouses, mais bien obligées d'accepter, Héra et Athéna vouent alors une rancœur farouche à l'égard du Troyen Pâris et de sa cité.

  Il se trouve que la plus belle femme au monde se nomme Hélène. Elle vit à Sparte, en Grèce, et sa beauté est telle que les plus grands seigneurs la veulent pour épouse. Pour éviter un conflit, l'un d'entre eux Odysseus (Ulysse), le roi d'Ithaque, a une idée. Il demande à Tyndare de faire prêter un serment solennel à tous les prétendants. Tyndare organise alors une cérémonie Il fait sacrifier un cheval, la peau en est prélevée et étendue au sol. Ensuite, chaque prétendants foule au pied la peau en déclarant que, quel soit le choix d'Hélène, ils lui porteront secours tous ensemble si jamais quiconque tente de lui porter préjudice.
Mais de son côté, la belle Hélène est déjà amoureuse de Ménélas, le roi de Sparte, et c'est lui qu'elle choisit pour époux.

  Venu en ambassade à Sparte, le troyen Pâris découvre la belle Hélène et tombe immédiatement en amour. Il profite de l'absence de Ménélas pour l'enlever et l'emporter à Troie.
Ménélas, le mari bafoué rappelle alors aux rois grecs leur serment. Ils lèvent une puissante armée et organisent une expédition militaire contre Troie afin de récupérer Hélène et de venger l'affront fait à tous les Grecs. C'est ainsi que débute la guerre de Troie qui va durer dix ans.

  Durant les nombreux combats qui émaillent ce conflit, Pâris est vaincu par Ménélas en combat singulier, mais évite la mort de justesse grâce l'intervention d'Aphrodite.
Plus tard, il tue Achille d'une de ses flèches guidée par Apollon. Pâris trouve enfin la mort lors d'un combat avec le grec Philoctète.
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PARTHÉNOPE
SIRÈNE - TENTATION - VIRGINITÉ - CHANT - MORT

  Dans la mythologie grecque, Parthénope (celle qui a un visage de jeune fille ou celle qui a une voix de jeune fille vierge) est une Sirène. Elle vit en compagnie de ses deux sœurs, Leucosie (la blanche), qui joue de la flûte, et Ligie (à la voix claire), qui joue de la cithare. Des trois Sirènes, Parthénope est la chanteuse, tandis que ses deux sœurs l'accompagnent.
Les grecs de l'époque décrivent alors les Sirènes comme des êtres monstrueux à corps d'oiseaux et à tête de femme. Elles possèdent, à la fois, des ailes et des bras. Elles vivent sur les charmantes petites îles Galli, et non dans la mer...

  Odysseus (Ulysse) croise les Sirènes durant son périple. Prévenu du danger qu'il court avec son équipage s'ils entendent leur mélodie, il demande à ses marins de se boucher les oreilles avec de la cire Quant à Odysseus, il se fait attacher au mât avec l'ordre de ne pas être libéré avant d'avoir dépassé les Sirènes, même s'il les en supplie. Ainsi, Odysseus obtient le privilège d'écouter le fascinant chant des sirènes en évitant son issue fatale.
Selon la légende, Parthénope s'éprend alors d'Odysseus, mais ce dernier ne peut pas répondre à son chant puisqu'il est solidement attaché. Humiliées et désespérées, les trois sœurs se jettent à la mer pour se noyer. Leurs corps s'échouent sur les rivages, près de Terina pour Ligée, sur l'île de Licosa pour Leucosie, et prés de Naples pour Parthénope.

  Ce mythe fait de la péninsule sorrentine la terre des Sirènes où un temple est érigé en l'honneur de Parthénope et de ses sœurs.
La ville de Naples honore particulièrement Parthénope et fait d'elle une figure tutélaire de la ville. Elle évoque à la fois la virginité, le chant et la mort.
La séduisante ville de Naples est encore surnommée aujourd'hui la cité parthénopéenne.
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PÉGASE
CHEVAL AILÉ - PROUESSES - FOUGUE/LÉGÈRETÉ - MONTURE DE HÉROS - INSPIRATION POÉTIQUE

  Dans la mythologie grecque, Pégase est une créature fantastique, un cheval ailé divin.

  Méduse est une belle jeune fille dont Poséidon s'éprend. Pour la séduire, Poséidon se transforme en oiseau (ou en cheval selon les versions) et la guide jusque dans un temple dédié à Athéna. Là, ils s'unissent et Méduse tombe enceinte.
Lorsqu'Athéna découvre que son temple a été souillé, de colère, elle métamorphose Méduse et ses sœurs, en hideuses Gorgones.

  Plus tard, Persée s'est donné pour mission de trancher la tête de la Gorgone Méduse, la seule mortelle des trois sœurs. Il décapite Méduse et met rapidement sa tête dans la besace. Du cou de celle-ci sortent Pégase et Amphion le Géant, brandissant un sabre d'or. Persée prend alors Pégase pour monture et s'enfuit.

  Pégase apparaît dans d'autres légendes, comme celle de Bellérophon. Le roi Iobatès, demande à Bellérophon d'aller tuer la Chimère. Avec l'aide de la déesse Athéna (Minerve), il réussi à capturer et à dompter le cheval ailé. Il échappe ainsi aux flammes du monstre et le met à mort en le criblant de flèches ou en le perçant d'une lance garnie de plomb que le souffle ardant de la bête fait fondre, en lui brûlant les entrailles.

  Une autre histoire évoque les Muses s'opposant aux Piérides lors d'un concours de chant sur le mont Hélicon. Emerveillée par cette joute, la montagne enfle de plaisir au risque de toucher le ciel. Sur l'ordre de Poséidon, Pégase donne un coup de sabot sur la montagne qui reprend immédiatement sa taille normale. Et de l'emplacement ou le cheval a frappé jaillit du sol la source Hippocrène (la source du cheval).
La légende raconte que l'eau de cette source possède la faculté de changer en poète toute personne qui boit son eau. C'est ainsi que, dans ses rapports avec les Muses, Pégase devient pour les anciens, comme pour les modernes, le symbole de l'inspiration poétique.

  Après toutes ces aventures, Pégase est accueilli dans les écuries célestes de Zeus qui le charge d'apporter les éclairs et le tonnerre. Il le place ensuite dans le ciel sous la forme d'une constellation.
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PÉLICAN
SACRIFICE - AMOUR PARENTAL - MARTYR - RÉSURRECTION

  Dans l'Égypte antique, le pélican est assimilé au cygne, la Lumière couvant l'œuf du monde.
Les légendes qui entourent cet oiseau se répandent dans le monde grec puis romain. Ainsi, en voyant des morceaux de chairs sanguinolents de poisson régurgités par les pélicans, les hommes pensent qu'il perce sa propre chair pour nourrir ses oisillons. Il devient alors le symbole du sacrifice et de l'amour parental.

  Au Moyen Âge, d'autres légendes s'ajoutent. On prétend que les pélicans naissants piquent leur mère de leur bec. En représailles, elle les tue. Mais ils ressuscitent trois jours plus tard grâce aux gouttes de sang qui coulent du corps de leur mère.
On raconte aussi que les serpents tuent les petits avec leur venin. Leur mère s'envole alors au-dessus des nuages, il en tombe une pluie provenant de son sang. Les oisillons touchés par ce sang ressuscitent.
Fort de ces croyances, le christianisme fait alors du pélican le symbole du sacrifice, mais aussi du martyr et de la résurrection, comparant l'oiseau au Christ se sacrifiant pour la rédemption des pécheurs.

  En sculpture comme en héraldique, le pélican est traditionnellement représenté dans son nid, les ailes déployées pour protéger ses petits et se perçant la poitrine d'où coulent des gouttes de sang. Il est alors appelé "Pélican de piété".
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PERSÉE
HÉRO EXEMPLAIRE - DESTRUCTEUR - VICTOIRE

  Dans la mythologie grecque, Persée est le fils de Zeus et de Danaé. Persée est resté célèbre pour avoir accompli l'exploit de tuer la Gorgone Méduse.

  Sa mère, Danaé, est convoitée par un tyran nommé Polydectès, le roi de Sériphe. Persée s'oppose à ce mariage, alors, ce malin de Polydectès cherche à l'éloigner en faisant croire qu'il veut en épouser une autre, Hippodamie, la fille du roi de Pise. Les invités au mariage devront apporter un cadeau au roi, mais Persée n'a aucun bien ni fortune, alors le roi le met au défi de ramener la tête de Méduse, un cadeau du plus bel effet. Mais il pense que Persée n'a aucune chance d'en revenir vivant.

  Persée part dès le lendemain à la recherche de Méduse. Heureusement, Hermès et surtout Athéna, qui hait Méduse, décident d'aider le héros.
Il est guidé par eux jusqu'aux trois Grées qui savent où se trouvent les Gorgones, leurs sœurs. Les Grées sont des vieilles femmes monstrueuses qui n'ont à elles trois qu'un œil qu'elles se passent tour à tour. Persée profite de cet échange et d'un instant d'aveuglement pour leur ravir l'œil et leur faire dire le chemin qu'il doit suivre.
Sur sa route, Persée rencontre des Nymphes chargées de lui remettre une besace magique qui s'adapte à la taille de tout ce que l'on y renferme, des sandales ailées qui permettent de voler et le casque d'Hadès, celui qui rend invisible celui qui le porte. Hermès lui fourni une arme, une faucille à la lame dure et tranchante. Athéna lui confie un bouclier magique, poli comme un miroir. Il permet de voir sans être vu. Ainsi, Persée évitera de croiser le regard pétrifiant des Gorgones.

  Arrivé aux confins du monde, au-delà de l'Océan, Persée découvre les Gorgones endormies et reconnaît Méduse grâce à la description faîte par Athéna.
Persée s'élève dans les airs avec ses sandales, se protège derrière le bouclier, il décapite Méduse et met rapidement sa tête dans la besace.
Du cou de la Gorgone sortent Pégase, le cheval ailé et Amphion le Géant, brandissant un sabre d'or.
Les deux autres Gorgones réveillées tentent de le poursuivre, mais le casque rend Persée invisible et il peut s'enfuir en toute sécurité vers le sud en prenant Pégase pour monture.

  Au cours de ses déplacements aériens, Persée arrive chez Atlas, un géant qui règne sur un immense territoire situé aux confins de l'Occident. Ce roi puissant possède un verger portant des fruits d'or.
Persée veut lui faire part de ses exploits, mais il se fait violemment repousser car Atlas pense qu'il veut lui dérober ses fruits. Persée dirige alors sur Atlas la face de Méduse qui le métamorphose en une montagne immense, qui supporte désormais le ciel avec tous ses astres.
Le jour suivant, comme il longe la côte de Philistia il aperçoit Andromède exposée à un monstre marin, il la délivre et l'emmène avec lui.

  De retour à Sériphe, Persée apprend que sa mère Danaé s'est réfugiée dans un temple pour fuir le harcèlement de Polydectès. Alors Persée remet à ce dernier le cadeau qu'il lui a promis. Il sort la tête de Méduse de sa besace et la brandit devant le roi et sa cour qui sont immédiatement pétrifiés.
Persée retrouve sa mère et décide de partir pour Argos, son pays natal. Avant cela, il offre la tête de Méduse à Athéna qui la place au centre de son bouclier.

  Son grand-père Acrisios apprend le retour menaçant pour lui de son petit-fils. En effet, un oracle lui a prédit que son petit fils causerait sa mort. Alors dès sa naissance, il a tout fait pour l'éloigner en l'enfermant avec sa mère Danaé dans un coffre, et en le lançant à la mer.
Apprenant donc son retour, Acrisios fuit Argos et se réfugie auprès du roi de Larissa. Hélas, Persée s'y rend également pour participer à une épreuve du lancer du disque et tue involontairement son grand-père assis dans la foule. Persée devient alors roi d'Argos et prend pour épouse Andromède.

  La signification du nom de Persée signifie le "Destructeur". Symboliquement, la tête coupée de Méduse brandie par Persée démontre que rien n'est invincible. Il donne l'exemple qu'il faut combattre et vaincre la tentation hideuse que tout humain porte en lui.

  Persée est représenté, brandissant la tête de Méduse tranchée, épée en main et tout équipé de sa parure magique.
Un autre groupe sculpté le représente libérant Andromède de son rocher. Au pied figure un putti (un angelot nu et ailé), la tête de Méduse tranchée, ses armes et son bouclier.
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PERSÉPHONE (grec) - PROSERPINE (romain)
DÉESSE DES ENFERS - SAISONS - RÉSURRECTION

  Dans la mythologie grecque, Perséphone (assimilée à Proserpine chez les romains) est la fille de Zeus et de Déméter. Elle est d'abord connue sous le simple nom de Coré, la jeune fille ou la fille, par opposition à Déméter, la mère.

  Perséphone vit auprès de sa mère Déméter en Sicile et c'est une jeune fille d'une grande beauté. Un jour, alors qu'elle cueille des fleurs en compagnie de Nymphes dans la plaine d'Enna, Hadès, le maître des Enfers, la remarque et tombe immédiatement sous son charme. A l'écart des autres fleurs, il fait naître de terre une fleur magnifique, un narcisse, que Perséphone remarque. Elle se précipite pour la cueillir en s'éloignant de ses compagnes.
Tout à coup, en un éclair, la terre s'entrouvre, Hadès en surgit sur son char tiré par ses chevaux et s'enfonce à nouveau dans les entrailles de la terre en enlevant Perséphone au passage.
Depuis l'Olympe, Déméter reconnaît le cri désespéré de sa fille. Elle se rend sur la terre, mais personne n'a rien vu, tout a été trop vite. Alors sa mère la cherche partout pendant neuf jours et neuf nuits. C'est Hélios, celui qui voit tout, qui lui révèle finalement que si elle n'est pas sur Terre elle est peut-être bien aux Enfers...
Déméter demande à Zeus d'intervenir auprès de son frère pour qu'il lui rende sa fille. Mais rien n'y fait, Hadès refuse. Alors Déméter décide de quitter l'Olympe pour vivre avec les humains à Eleusis. Par dépit ou par représailles, elle déclenche une terrible famine sur terre en empêchant les plantes de fructifier.

  Zeus est alors obligé de tenter une conciliation auprès de son frère et lui conseille de rendre Perséphone à sa mère avant que la race humaine ne disparaisse totalement.
Hadès accepte et laisse partir Perséphone vers Eleusis. Mais alors que, soulagée de sa délivrance, elle traverse le jardin des Enfers, elle consomme quelques grains d'une grenade sous les yeux du jardinier Ascalaphos. Il informe immédiatement Hadès qu'elle a goûté la nourriture des Morts et qu'ainsi elle ne peut plus quitter son royaume.

  Zeus propose alors un compromis pouvant satisfaire toutes les parties et préservant l'avenir de la terre. Perséphone passera six mois de l'année aux Enfers et six mois sur la Terre.
Tout le monde accepte et Perséphone devient ainsi la reine des Enfers. Et désormais, sur la terre, durant l'automne et l'hiver la nature meurt puisque Perséphone est éloignée de Déméter. Au printemps et en été, la nature renaît lorsque la fille rejoint sa mère. Ainsi, on attribue à Perséphone le cycle des saisons et le symbole de la vie et de la résurrection.

  Perséphone a finalement accepté son rôle puisque, dans les légendes, elle agit toujours en accord avec son époux de manière inflexible. Assise à côté de son époux, elle tient en main un flambeau ou un pavot, dont les vertus soporifiques symbolisent le sommeil annuel de la nature.

  L'enlèvement de Perséphone par Hadès est un sujet fréquent dans l'art. Seule, elle est généralement représentée avec ses attributs : la torche et l'épi de blé (attribut qu'elle partage avec sa mère Déméter), la grenade, qui lui a coûté son séjour aux Enfers et le coq, qui lui est consacré.
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PHÉNIX
NOBLESSE - RÉSURRECTION - UN - MODÈLE

  Le Phénix (ou Phœnix) est un oiseau légendaire, presque immortel puisque capable de renaître après s'être consumé dans les flammes. Il symbolise une forme de noblesse ainsi que la résurrection.

  La légende raconte qu'il n'existe qu'un seul Phénix à la fois et que son existence n'est jamais inférieure à cinq cents ans. Alors, lorsqu'il sent sa fin approcher, il organise sa reproduction en construisant un nid de branches aromatiques et d'encens. Il s'installe au centre du nid et y met le feu. Les flammes le consument et un nouveau Phénix renaît de ses cendres.

  Pour les chrétiens, le Phénix qui renaît de ses cendres est un symbole de la résurrection du Christ.

  Par analogie, le Phénix représente une personne douée de qualités exceptionnelles, considérée comme unique en son genre. Ou encore le modèle parfait de quelque chose.
  Dans les arts, le Phénix est figuré sous la forme d'un gros oiseau à tête d'aigle. Dressé sur son bûcher, ses ailes sont étendues dans une aura de flammes.
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PHRYNÉ
BEAUTÉ ANTIQUE - HÉTAÏRE (prostituée) - FEMME FATALE

  Dans l'antiquité grecque, Phryné (littéralement "crapaud", surnommée ainsi à cause de son teint jaunâtre) est une célèbre hétaïre, c'est à dire une prostituée de haut rang aux tarifs élevés.
Fille d'Epiktès, originaire de Thespies en Béotie, elle s'installe à Athènes après la destruction de sa ville par les Thébains en 371 avant J.-C.
Ses amants font partie des hommes aisés et des artistes les plus distingués. Le célèbre sculpteur Praxitèle l'utilise comme modèle pour son Aphroditede Cnide.

  Riche et célèbre, elle offre de rebâtir les murailles de Thèbes sous réserve qu'on y grave l'inscription "Détruites par Alexandre, rebâties par Phryné, l'hétaïre". Offre déclinée.

  Accusée d'impiété, Hypéride, son avocat, à cours d'argument au moment où elle va être condamnée, enlève le peplos qui drape sa cliente et montre toute la splendeur de sa poitrine à l'assistance. Les juges saisis ne veulent pas que l'on porte la main sur une telle beauté et la relaxe sur le champ.

  Phryné est plus belle dans ses parties cachées. C'est pourquoi rares sont ceux qui ont pu la voire nue. Elle porte toujours une tunique qui enveloppe étroitement son corps et elle ne va pas aux bains publics.

  Dans la seconde moitié du XIXe siècle, elle nourrit l'imaginaire des artistes français. Tout comme Aspasie et Sapho, elle perpétue la tradition classique des femmes illustres et controversées. Elle est le thème de plus de trente sculptures montrant sa beauté partiellement ou totalement dénudée.
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PIED
ANCRAGE - ÉQUILIBRE - LIBERTÉ

  Le pied est le point d'ancrage qui nous relie à la terre, mais aussi l'équilibre de notre corps. Le pied qui nous permet de nous déplacer symbolise le mouvement, l'impulsion et la liberté.

  Les pieds sont non seulement symboles de stabilité, d'équilibre de marche, de conduite morale, d'attitude philosophique, mais aussi de voyage initiatique et de mission. Au fond, ils sont honorés aussi longtemps que les transports restent à leurs balbutiements.
Encore au Moyen Âge, ils gardent tout leur prestige et l'on croit célébrer la mère de Charlemagne en la surnommant Berthe aux grands pieds. L'empereur, qui ne porte jamais la barbe, fleurie ou non, a de qui tenir : son pied mesure exactement le septième de sa taille qui est fort haute. On fait de ce métatarse illustre une unité de mesure de longueur qui prend le nom de "pied du roi".

  L'évocation du pied comporte une forme de dualité. Posé au sol, nu, il est en contact avec la Terre Mère. Les religions, à travers les ablutions, ont repris ce symbole de lien originel de pureté et de dépouillement propice à la spiritualité.
Et puis, d'un autre côté, l'opposition du pied (bas) par rapport à l'esprit (haut) prend une connotation négative. On la retrouve dans un grand nombre d'expressions, "mettre à pied" une personne licenciée, "lécher les pieds" de quelqu'un ou "être à sa botte" (s'abaisser symboliquement), "se lever du pied gauche" lorsqu'on est de mauvaise humeur ou encore "être bête comme ses pieds".

  Le pied a aussi un rôle de séduction, voire une connotation sexuelle. En chine, la petitesse du pied féminin était la principale marque de beauté et on bandait les pieds des jeunes filles pour empêcher leur croissance.

  Dans plusieurs religions (chrétienne, islamique et surtout dans l'hindouisme), les vestigium pedis sont les empreintes de pied laissées par les Prophètes ou les Saints et constituent une relique. Placés près des sanctuaires, elles symbolisent la trace, laissée dans le monde humain par les être supérieurs. Elles sont vénérées comme la voie par laquelle la grâce divine est la plus susceptible de se transmettre au disciple.

  Dans la religion chrétienne, on voit le Christ lavant les pieds de ses apôtres, alors que ce geste est effectué ordinairement par les serviteurs ou les esclaves. Il symbolise ici l'humilité du Maître qui se fait serviteur, ainsi que l'amour fraternel à transmettre.

  Dans certaines croyances, le pied droit est considéré comme bon, il appartient à Dieu. Le pied gauche est considéré comme mauvais et hostile, il appartient au Diable.
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PLÉIADES
NYMPHES COMPAGNES D'ARTEMIS

  Dans la mythologie grecque, les Pléiades (ou Atlantides) sont des Nymphes, filles du Titan Atlas et de l'Océanide Pléioné. Elles ont pour sœurs les Hyades, les Nymphes de la pluie.

  Les Pléiades sont sept et portent les noms suivants :
  • Maïa - C'est l'aînée et la mère d'Hermès
  • Alcyone - De son union avec Poséidon elle enfante d'Éthuse, d'Hyriée, d'Hypérès et d'Anthas
  • Astérope - Mariée à au roi de Pise, Œnomaos, elle enfante Hippodamie
  • Céléno - De son union avec Poséidon elle enfante de Lycos
  • Électre - De son union avec Zeus, elle enfante de Dardanos, Émathion, Iasion et Harmonie
  • Taygète - De son union avec Zeus, elle enfante de Lacédémon (le fondateur de Sparte)
  • Méropé - C'est la benjamine et l'épouse de Sisyphe, le roi de Corinthe. Avec lui, elle enfante d'Ornytion, Sinon et Glaucos (le père de Bellérophon)
  Les Pléiades accompagnent la Déesse Artémis et n'ont pas d'autres fonctions marquantes de leur "vivant".

  Une légende raconte que le chasseur Orion aperçoit un jour les Pléiades et, attiré par leur grande beauté, se met en quête de les séduire. Les Pléiades fuient ce géant, connu pour sa violence, et ceci durant plusieurs années.
À bout, les Pléiades supplient Zeus de les délivrer de leur agresseur. Le Dieu les métamorphose alors en colombes, les délivrant ainsi de leur poursuivant.

  Il est dit que les Pléiades sont inconsolables après la disparition de leurs sœurs les Hyades (transformées en constellation) et à celle de leur père Atlas. Elles se donnent la mort et sont placées à leur tour par Zeus dans le ciel pour former l'astérisme des Pléiades (une figure dessinée par leurs étoiles). Et il est dit que le chasseur Orion est également figé par Zeus derrière les sept sœurs pour qu'il soit éternellement condamné à les regarder, sans pouvoir les approcher.

  Mais seulement six étoiles apparaissent dans le ciel, car l'une d'elles se cache. Pour certain c'est Méropé, honteuse d'avoir eu un mortel comme amant, alors que toutes ses sœurs ont connu un Dieu.
D'autres prétendent que la Pléiade invisible est Électre. Sa peine immense, après la mort de son fils Dardanos et la chute de Troie, ne lui permet pas de se montrer.

  Depuis ce temps, l'apparition de ces six étoiles au printemps indique aux marins la saison propice à la navigation.

  Le terme de pléiade est utilisé en français pour désigner une groupe de personnes, la plupart du temps talentueuses.
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POISSON
EAU - FÉCONDITÉ - SAGESSE - CHRÉTIEN

  Chez les peuples indo-européens comme pour d'autres traditions païennes, le poisson est l'emblème de l'eau, élément avec lequel il partage l'aspect symbolique. Le poisson est symbole de fécondité et de sagesse. Il est occulte dans les profondeurs des eaux, domaine d'une force sacrée de l'abîme dont il est pénétré.

  Chez les Grecs, le poisson est étroitement lié à Poséidon, le Dieu de la mer. Aphrodite est également liée au poisson en tant que symbole de fécondité et d'amour et aussi parce qu'elle est née de l'écume de la mer.

  Durant les persécutions, les premiers chrétiens utilisent ce symbole pour se reconnaître entre eux sans attirer l'attention des autres. Le poisson symbolise alors leur appartenance au Christ. En effet, chacune des lettres qui composent le mot poisson en grec donne, en acrostiche, le nom et le titre du Christ : I.C.H.T.U.S., Iéssous Christos Théou Uios Sotèr (Jésus Christ de Dieu le Fils Sauveur).
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POLYMNIE
MUSE - RHÉTORIQUE - PANTOMIME

  Dans la mythologie grecque, Polymnie est une des neuf Muses, fille de Zeus (Jupiter) et de Mnémosyne, la Déesse de la mémoire. Elle vit avec ses sœurs dans les montagnes de l'Hélicon, tout près de l'Olympe.

  Les Muses président à la création artistique et les créateurs ne peuvent trouver leur inspiration que grâce à elles. Elles ont toutes une attribution dans un domaine artistique spécifique.
Polymnie est la patronne de la Rhétorique, celui de l'art oratoire et la pantomime, c'est à dire l'art de rendre par une attitude et de simples gestes l'expression d'un personnage.
C'est elle qui inspire les aèdes, les poètes de l'antiquité qui chantent ou récitent, en s'accompagnant d'une lyre.

  On la représente, habillée d'une longue tunique, parfois entourée de guirlandes. Sa tête est couronnée de fleurs, de perles ou de pierreries. Sa main droite peut être levée comme pour discourir et son autre main peut tenir un sceptre ou un rouleau sur lequel est écrit le mot latin suadere (persuader).
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POLYPHÈME
CYCLOPE - FORCE BRUTALE

  Dans la mythologie grecque, Polyphème est un Cyclope, fils de Poséidon et de la Nymphe Thoosa. Il vit dans une grotte, sur une île nommée simplement le "Pays des Cyclopes".

  Comme ses congénères, Polyphème est un pasteur, grand consommateur du fromage et de la viande qui lui sont procurés par ses moutons et brebis. L'agriculture lui est inconnue.

  Durant son long et terrible périple vers sa patrie, Odysseus (Ulysse) est perdu et atteint le pays des Cyclopes. Il part en éclaireur avec douze hommes à la découverte de l'île et ils entrent dans une immense grotte.
Ils sont tous affamés et y trouvent une abondante nourriture. Alors ils en profitent pour manger à leur faim, sans savoir qu'ils sont dans l'antre du Cyclope Polyphème.
Le Géant revient des pâturages et surprend les hommes mangeant ses victuailles. Odysseus explique sa situation désespérée, lui dit qu'il se nomme "Personne" et rappelle à Polyphème les règles de l'hospitalité dues aux étrangers. Mais le géant s'en moque, comme il se moque des Dieux... De colère, il referme la grotte avec une lourde pierre et dévore deux compagnons d'Odysseus.

  Les prisonniers passent la nuit dans la grotte et, au matin, Polyphème dévore deux autres compagnons avant de partir faire paître ses moutons, tout en prenant bien soin auparavant de barrer la sortie avec le rocher.
La journée est longue et Odysseus à le temps de réfléchir à une solution pouvant les sortir de cette situation. Une idée germe, avec ses compagnons, il taille en pointe l'extrémité d'un gros pieu de bois trouvé dans la grotte. Ils en durcissent l'extrémité sur une flamme et le cache soigneusement.
Lorsque Polyphème rentre avec ses moutons, Odysseus lui propose de lui faire goûter l'excellent vin qu'il transporte sur son bateau. Il accepte, et deux hommes partent en chercher un barrique. C'est un alcool très fort qui est servi à Polyphème, si bien qu'il ne tarde pas à sombrer dans un profond sommeil...
C'est le moment, Odysseus et ses compagnons se saisissent du gros pieu à la pointe acérée, s'approche du géant et le plante dans son œil. Polyphème se réveille en furie, aveuglé et vociférant. Les hommes ont tout juste le temps de se cacher pour éviter ses coups désordonnés.
Le lendemain matin, Odysseus trouve le moyen de s'évader de la grotte. Lui et ses hommes s'accrochent sous les moutons de Polyphème et lorsque, comme à son habitude, le Cyclope sort son troupeau pour les mener au pâturage, les hommes sont transportés à l'air libre par les bêtes.
Polyphème a bien touché le dos de chaque mouton mais désormais aveugle, il n'a pas pu voir les hommes dessous. Lorsqu'il s'aperçoit qu'ils ne sont plus dans sa grotte, il appelle les autres Cyclopes à son secours, criant qu'on lui a crevé l'œil. Et lorsqu'on lui demande qui a fait cela, il répond "Personne". Alors aucun Cyclope ne prend la peine de se déplacer...

  De retour sur son bateau, Odysseus aperçoit le géant perdu, errant sur la côte. Et tandis que les rameurs éloignent le bateau de la côte, il lui crie sa véritable identité et son rang - Odysseus, roi d'Ithaque - Il lui dit encore qu'il a mérité ce qui lui arrive car il a tué ses compagnons et n'a pas respecté les règles d'accueil dues aux voyageurs. Zeus l'a puni par sa main...
Le Cyclope, au comble de la colère, jette un énorme rocher qui frôle l'embarcation sans l'endommager. Odysseus peu continuer son périple tandis que Polyphène invoque son père Poséidon pour qu'il le venge...

  Polyphème intervient dans un autre épisode, tout aussi dramatique pour la pauvre créature.
Ici, il n'est pas, ou plus aveugle. Assis sur la rive, face à la mer, triste et désespéré, il est amoureux de la belle Néréide Galatée. Il le sait, désormais cette union est impossible...
Il lui a pourtant fait chaque jour quelque petit présent pour lui marquer tout son amour. Mais Galatée n'a jamais été séduite par l'aspect monstrueux du Cyclope. Elle est amoureuse du jeune et beau berger Acis.
Un jour, Polyphème les a surpris ensemble et, dans un terrible accès de jalousie, il a tué son rival en l'écrasant sous un rocher. Par son geste, il a perdu à jamais Galatée. Et emplie de douleur, la belle a changé le sang d'Acis en une rivière de Sicile.

  Dans l'aventure d'Odysseuss, comme dans celle de Galatée, Polyphème symbolise la force brutale et impulsive opposée à l'intelligence d'un Odysseus ou à la douceur d'une jolie Nymphe, inaccessible.
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POMME
DISCORDE - IMMORTALITÉ - TENTATION - PÉCHÉ ORIGINEL

  Dans la mythologie grecque, la pomme est crée par le Dieu Dionysos qui l'offre à la Déesse de l'Amour Aphrodite.

  Lors du mariage de la Néréide Thétis et de Pélée, le roi de Phthie, Éris, la Déesse de la discorde, furieuse de ne pas faire partie des invitées, lance une pomme d'or destinée à "la plus belle". Il s'agit de la fameuse "pomme de discorde" qui crée la zizanie entre Héra, Aphrodite et Athéna, qui aspirent chacune à être choisie comme la plus belle.
Prudent, Zeus refuse de prendre cette décision et désigne le malheureux prince Troyen Pâris pour remettre la pomme à la plus belle des Déesses. Il choisit Aphrodite, et la Déesse lui offre en échange la plus belle des femmes, Hélène, pourtant déjà promise. C'est cet événement qui est à l'origine de la célèbre guerre de Troie.

  D'autres pommes d'or sont présentes dans le jardin des Héspérides. Elles sont emportées par Héraclès (Hercule) durant le onzième de ses travaux.

  C'est aussi la convoitise de quelques pommes d'or qui font perdre le célibat à la chaste Atalante.

  Dans la mythologie nordique, Idunn, la Déesse de l'éternelle jeunesse, est la gardienne de Pommes de Jouvence. Elles confèrent l'immortalité aux Dieux.

  Chez les chrétiens, la pomme est le symbole du péché originel de l'homme, de la tentation de Adam et Ève et du châtiment infligé ensuite par Dieu.
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POSÉIDON (grecque) - NEPTUNE (romain)
DIEU DE LA MER ET DES EAUX - ÉBRANLEUR DU SOL

  Dans la mythologie grecque, Poséidon (assimilé à Neptune chez les romains) est le fils de Cronos et de Rhéa et le frère de Zeus, Hadès, Déméter, Héra et Hestia.

  Poséidon est le Dieu de la mer, des océans, les lacs, les rivières et les sources. Il est aussi nommé l'Ébranleur du sol, c'est à dire le Dieu des tremblements de terre car il semble avoir été assimilé à un Dieu ancien lié au monde souterrain, porteur de mort et responsable des séismes.

  Poséidon partage le sort de ses frères et, dès sa naissance, est gobé par son père Cronos, puis "recraché" sous l'effet d'un breuvage.
Quand Zeus combat les Titans et les Géants, Poséidon prend son parti et tue le Géant Polybotès. Après la bataille, dont ils sortent vainqueurs, le royaume est partagé : Zeus s'octroie le vaste ciel, donne le monde souterrain à Hadès, la mer et les eaux à Poséidon.

  Les amours de Poséidon et sa descendance sont nombreuses. Parmi les plus célèbres, sa femme Amphitrite lui donne un fils, Triton. La Nymphe Arné, Éole, le maître et le régisseur des vents. La simple mortelle Clito enfante d'Atlas, pas le Titan, mais le roi de la mythique Atlantide. Une autre mortelle, Éthra lui donne Thésée, le roi mythique d'Athènes, vainqueur du Minotaure. Suite à son union avec la Gorgone Méduse, deux êtres vont jaillir du crâne fendu par Persée, Pégase, le cheval ailé et Chrysaor, le guerrier armé d'une épée d'or. Et enfin, avec la divinité marine hideuse Thoosa naît le fameux cyclope Polyphème.

  Poséidon est généralement représenté sous les traits d'un homme mûr au corps athlétique, à la chevelure ondulée libre et hirsute et à la barbe fournie. Il tient en main son principal attribut, le trident.
Il est fréquemment représenté en compagnie d'animaux, le cheval, dont on lui attribue la création, et l'invention de la bride qu'il lègue aux hommes. Le dauphin, l'hippocampe ou d'autres faunes marines l'accompagnent sur les flots ou tirent son char. Le taureau et le bélier sont également des animaux qu'il protège.
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PROMÉTHÉE
TITAN - TRANSMETTEUR DU FEU - BIENFAITEUR

  Dans la mythologie grecque, Prométhée est un Titan, fils de Japet et de Thémis (ou de Clymène, une Océanide). Il a pour frères Atlas, Ménœtios et Épiméthée. Il est le père de Deucalion, qu'il a eu avec Pronoia.

  Prométhée signifie "celui qui réfléchit avant", ou le prévoyant. Alors que les Dieux existent déjà, les races mortelles n'existent pas encore. Les Dieux ordonnent alors à Prométhée et à son frère Épiméthée de créer les races humaine et animale et de distribuer convenablement entre elles toutes les qualités dont elles ont à être pourvues.

  Prométhée crée les hommes à partir d'eau et de terre, tandis qu'Athéna introduit le souffle de la vie dans ces corps d'argile.
Prométhée fait en sorte que l'homme puisse tenir debout sur ses deux jambes, il lui donne un corps plus grand, distingué et proche de celui des Dieux. Mais l'homme est encore trop faible pour se défendre face aux autres créatures terrestres.
De son côté, "l'imprévoyant" Épiméthée a distribué toutes les facultés en dotant les animaux de tous les moyens propre à leur survie, mais a totalement oublié de pourvoir l'espèce humaine...
Ne sachant quel moyen de salut trouver pour l'homme, Prométhée décide d'aller voler un brin du char du Soleil - le feu - qu'il offre aux hommes. Grâce à cette dernière trouvaille, ils peuvent maintenant se protéger des prédateurs, se réchauffer et fabriquer les outils et les armes nécessaires à leur survie.

  Prométhée protège les hommes et fait tout ce qu'il peut pour les favoriser. Ainsi, un jour, lors du sacrifice d'un bœuf en l'honneur de Zeus, il cache les meilleurs morceaux de viande en les recouvrant d'abats et de peau peu ragoûtant et fait un autre tas avec les os en les enrobant d'une belle couche de graisse bien blanche. Il appelle Zeus et lui donne le choix entre les deux tas. Le Dieu opte bien entendu pour la graisse en laissant, sans le savoir, la bonne viande aux hommes.
Lorsque Zeus s'aperçoit de la supercherie, s'en est trop, furieux il décide d'infliger un terrible supplice à Prométhée. Il est attaché, nu, sur le mont Caucase, et chaque jour un aigle vient dévorer son foie. L'organe repousse sans cesse pour que son calvaire se reproduise chaque jour.

  Héraclès délivre plus tard Prométhée de son rocher au cours d'un de ses douze travaux. Mais Zeus a juré que le Titan devait rester à jamais enchaîné au Caucase. Alors en contrepartie, Prométhée doit porter durant toute son existence une bague de fer fabriquée dans ses chaînes.

  Le Centaure Chiron est blessé accidentellement par les flèches empoisonnées d'Héraclès. Il est immortel et ne peut pas guérir, alors, ne supportant plus la douleur, il demande a Zeus de lui accorder la mort et souhaite léguer son immortalité à Prométhée. Zeus accepte car Prométhée l'a aidé en lui recommandant de ne pas épouser la Néréide Thétis. Le fils qu'ils auraient eu ensemble aurait été plus puissant que lui et l'aurait détrôné.
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PROTÉE
DIVINITÉ MARINE - GARDIEN - SECRETS DE LA NATURE - PROPHÈTE

  Dans la mythologie grecque, Protée est le fils de Poséidon ou d'Océan et de la Néréide Thétis.

  Protée est une divinité marine appelée par Homère le "Vieillard de la Mer". Il est le gardien des phoques de Poséidon et pour le récompenser des soins qu'il leur donne à ses protégés, Poséidon lui offre la connaissance du passé, du présent et de l'avenir.
Les Grecs lui donnent Pallène, ville de Macédoine, pour patrie. Deux de ses fils, Tmolus et Télégone, sont des géants, monstrueux de cruauté. Abandonnant l'idée de les ramener à plus d'humanité, Protée décide de les abandonner et de se retirer en Égypte.

  Protée est donc capable de prédire l'avenir, mais il ne le révèle que sous la contrainte. Pour échapper à celui qui veut tout savoir, il prend toutes sortes de formes, en se métamorphosant successivement en de multiples bêtes féroces ou en élément, comme l'eau ou le feu. Seul celui qui réussit à le maîtriser peut connaître ses prophéties. On voit dans cette histoire l'image de la nature, à laquelle il faut faire violence pour lui arracher ses secrets.

  Lorsque Aristée s'éprend de la Dryade Eurydice et cause sa mort en la poursuivant le jour de ses noces avec Orphée. Les Nymphes font périr toutes ses abeilles en représailles.
Désespéré, il demande à sa mère Cyrène de lui porter conseil. Elle lui dit que seul Protée, peut lui apprendre comment se sortir de cette situation. Mais, pour le faire parler, il faut le surprendre et l'immobiliser, et bien entendu Protée se métamorphose successivement en loup, en serpent, en eau, en arbre... Mais Aristée réussit à l'attacher et à le faire parler. Pour retrouver ses abeilles, il doit offrir aux Dieux le sacrifice d'un taureau et laisser la carcasse sur les lieux, puis y retourner après trois jours. Quand Aristée revient, il trouve un essaim d'abeilles dans la carcasse et l'emporte pour reconstituer son rucher.

  Dans une autre aventure, l'une de ses filles, la Nymphe Eidothée, apparaît à Ménélas lorsqu'il revient de la guerre de Troie. Le héros s'est totalement égaré et c'est Eidothée qui lui indique ce qu'il doit faire pour apprendre de Protée, son père, les moyens de retourner dans sa patrie.
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PRUDENCE
VERTU CARDINALE - EXPÉRIENCE - RAISONNEMENT - AMOUR DE DIEU

  La Prudence est l'une des quatre vertus cardinales avec, la Tempérance, la Force et la Justice. Une vertu cardinale est une vertu qui joue un rôle charnière dans l'action humaine, notamment dans la doctrine morale chrétienne, et détermine les autres vertus. Identifiées par Platon dans "La République", avec les trois vertus théologales, elles forment les vertus catholiques.

  la Prudence, c'est l'amour faisant un choix judicieux de ce qui peut lui être utile à l'exclusion de ce qui peut lui être nuisible.

  Dans la religion chrétienne, la Prudence est uniquement l'amour porté à Dieu. C'est l'amour discernant judicieusement ce qui peut nous aider à arriver à Dieu de ce qui peut nous en détourner.
Et, selon les théologiens, il y a quatre manières de se former à la Prudence : étudier les sciences, acquérir de l'expérience, réfléchir et raisonner et s'inspirer des hommes prudents.

  Dans les œuvres d'art, la Prudence est représentée sous les traits d'une femme portant comme attributs le serpent et le miroir.
Le serpent s'explique par un verset de l'Évangile selon Saint Matthieu : "Soyez prudents comme les serpents et simples comme les colombes".
Le miroir symbolise l'examen de conscience qui doit présider à toute action sage. Le miroir réfléchit notre image et nous permet de voir au plus profond de nous même, de sonder notre propre conscience pour en tirer la meilleure prise de décision. Son reflet permet également de voir derrière nous, de méditer le passé pour construire l'avenir.

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QUENOUILLE
FÉMINITÉ - ARTS DOMESTIQUES - HABILETÉ - TEMPS COMPTÉ

  La quenouille est un petit bâton qui servait de support à la laine propre et cardée que les femmes filaient (à la main ou au rouet). Depuis l'Antiquité ce travail est exclusivement féminin et en fait un symbole. Ainsi, pour un homme, filer avec une quenouille est le comble de l'humiliation.
Alors, lorsqu'Héraclès (Hercule) tue sa famille dans un accès de folie, il est soumis par l'oracle de Delphes à une année de servitude, pour expier sa faute. Acheté comme esclave par la reine de Lydie, Omphale, il doit se purifier. Au comble de la honte, il est habillé en femme et doit filer la quenouille aux pieds de la reine.
Ainsi, l'expression "tomber en quenouille", pour un bien, signifie très péjorativement : échoir au niveau d'une femme.

  En tant qu'objet, la quenouille et le fuseau, comme ceux tenus par la Déesse Athéna, symbolisent les arts domestiques et l'habileté manuelle.

  Clotho, "la Fileuse ", une des Moires (Parques chez les romains) tresse sur sa quenouille le fil de la vie et symbolise le temps compté qui se déroule inexorablement.

  Dans d'autres imaginaires, la droiture de l'objet en fait un symbole phallique, alors que chez d'autres, c'est l'emblème de la féminité et parfois même de l'organe sexuel féminin et de la virginité.
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QUEUE
VIRILITÉ - PUISSANCE - SERPENT

  La queue, celle des animaux comme familièrement celle des hommes, revêt essentiellement un symbole phallique de virilité.

  La queue évoque le serpent et renforce toute la puissance symbolique de l'animal mythologique qui porte le serpent en guise de queue, comme la Chimère, l'Amphisbène, la Manticore ou le Basilic.

  Par le passé, on orne son étendard ou l'extrémité de la hampe de son drapeau de queues de cheval (ou d'un autre animal). Cet emblème symbolise la puissance, celle qui est alors considérée comme contenue dans ces extrémités.
Sous la pression du clergé, ce symbole, considéré comme tendancieux, est remplacé plus tard par la croix.

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RÂ - RÊ
DIEU SOLAIRE - CRÉATEUR

  Dans la mythologie égyptienne Râ ou Rê est le Dieu solaire, créateur de l'univers. Il est à l'origine de tout et appartient à la triade de la création, composée de Khepri le soleil du matin, Râ le soleil de midi et Atoum le soleil du soir. Ensemble, ils ne forment qu'un, et ce Un est Râ.

  Le Dieu-Soleil repose tout d'abord sous le nom d'Atoum, au sein du Noun, l'Océan primordial. Pour ne pas éteindre son éclat et las de son impersonnalité, il décide de se dresser au-dessus des eaux sur un tertre qui émerge de Noun. Il apparaît étincelant sous le nom de Râ et s'associe alors à Atoum pour repousser le chaos par la lumière et la chaleur qu'il répand.
Ainsi chaque jour Râ se lève pour illuminer le ciel en le parcourant dans sa barque, toujours de la même manière, mais pourtant de trois manières différentes. Quand il disparaît à l'horizon, il continue d'une certaine façon d'éclairer en le monde. Car si le soleil est son œil, la lune est son second.

  Râ est le Dieu suprême qui apporte l'ordre et la vie dans l'univers grâce à sa lumière. Sa course régit le temps soit les heures, les jours, les mois, les années et les saisons. Son influence est telle qu'il est constamment présent et qu'il est fusionné ou confondu avec d'autres divinités, comme Amon.

  À l'origine de sa légende, le corps de Râ se transforme avec le temps et l'âge. Ses os deviennent en argent, ses membres en or et ses cheveux en lapis-lazuli. Désormais, les hommes craignent qu'il ne soit plus en mesure de régner et se révoltent.
Râ réunit les Dieux et Noun lui conseille envoyer son œil aux hommes sous la forme de Sekhmet, une Déesse lionne qui traque les humains partis se cacher dans le désert. Sekhmet revient de sa mission victorieuse et avide de chair. Râ crée alors un jus ayant la couleur du sang pour l'enivrer et lui faire oublier son objectif initial.

  Après cet épisode Râ se sent fatigué et convoque une nouvelle fois les Dieux. Noun, l'océan primordial, lui conseille de monter voir la Déesse Nout métamorphosée en vache. Elle le conduit voir le royaume pour le contempler et il y voit les hommes qui s'arment pour se combattre entre eux. Dégoûté par cette vision, Râ demande à Nout de l'élever. À ce moment, Nout devient la Déesse du ciel et Râ le soleil.
Mais si Râ est désormais apaisé, Nout l'est moins car elle a peur du vide qui l'entoure. Pour l'aider, Râ crée huit génies qui soutiennent chacune de ses pattes. Il demande ensuite à Shou, le Dieu du vent, de souffler sous elle pour la soulager.
Il est dit que le jour ou Râ s'est élevé au ciel, l'humanité a perdu définitivement son innocence, la guerre devenant son pire fléau.

  Depuis, qu'il est aux cieux traversant chaque jour le ciel sur sa barque, Râ doit affronter le serpent Apophis qui désire le vaincre, afin d'anéantir la lumière et plonger le monde dans l'obscurité. Un affrontement éternel dans lequel personne ne gagne, bien que Râ soit aidé par Isis, Bastet et Seth.

  Le soleil tient alors une telle importance pour les égyptiens, que plusieurs Dieux le représentent. Râ est le plus important d'entre eux, il se présente comme un homme à tête de faucon coiffée du disque solaire.
Les autres représentations sont parfois considérées comme ses avatars, des apparences particulières du Dieu. Sous les traits de Khepri, un homme à tête de scarabée ou sous les traits d'Amon, le Dieu de l'agriculture, représenté par un bélier ou encore un homme portant une couronne à hautes plumes.
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RAMEAU
LONGÉVITÉ - PARDON - PAIX - VICTOIRE

  Le rameau de l'olivier, arbre réputé éternel, est un symbole de longévité et d'espérance.

  Dans la religion chrétienne, le rameau d'olivier apporté par la colombe est choisi par Dieu pour signifier à Noé que le Déluge est terminé. Il symbolise alors le pardon, de paix retrouvée et de salut.

  Dans l'antiquité, l'olivier est un emblème de fécondité et un symbole de paix et de gloire. Athéna, Déesse de la sagesse a pour attribut l'olivier qu'elle offre à Athènes. Elle est souvent représentée avec un rameau entre les mains.
Les guerriers comme les athlètes arborent la couronne faîte de rameaux d'olivier, symbole alors de victoire et de force, et seule récompense.
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RAT
LE MAL - FERTILITÉ - MALADIE - ENNEMI - ENVAHISSEUR - INTELLIGENCE - DIVINATION

  Le rat, par son apparence et son mode de vie nocturne, souterrain évoque le mystère, le mal et la peur.

  Son symbole est ambivalent, le rat est omniprésent dans les religions et les mythes et, alors que les grandes religions monothéistes décrivent le rat comme un animal impur, symbole du mal, d'autres croyances orientales en font un symbole d'abondance et de fertilité en raison de la prolificité de sa progéniture.

  Le rat est aussi porteur d'une symbolique magique proche de la sorcellerie, de l'intelligence maligne. Il est vu comme vecteur de saleté, de maladies, en particulier de la peste. Il apporte donc la mort et peut symboliser l'ennemi, voire l'envahisseur.

  Dans la mythologie grecque, le rat est un animal divinatoire, attribut d'Apollon, il le porte dans la main et est censé avoir une vision prophétique en respirant les exhalaisons de la terre.

  Dans la mythologie hindoue, le rat est associé à Ganesh (le Dieu de la sagesse et de l'intelligence) et a une connotation positive. C'est le rat qui lui sert de monture.

  Au Japon, le rat est le compagnon de Daikoku - Dieu de la richesse, du commerce et des échanges - Il symbolise la fécondité.

  De nos jours, la symbolique négative du rat s'est estompée. Il peut être un animal de compagnie, familier et joueur. En tant qu'animal de laboratoire, il peut même se montrer utile à l'homme.
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RÉMUS et ROMULUS
FONDATION DE ROME - JUMEAUX

  Dans la mythologie romaine, Romulus et Rémus sont des jumeaux, fils de la vestale Rhéa Silvia et du Dieu Mars.

  Leur mère, Rhéa Silvia, est la fille du puissant roi d'Albe, Numitor et ce dernier est dépossédé de son trône par son frère Amulius. Devenu roi, il craint désormais qu'en grandissant ses neveux ne réclament le trône...
Il prend alors comme prétexte que les jumeaux sont les fils d'une vestale - qui a fait vœu de chasteté - pour condamner à mort les jumeaux et en jetant les nouveau-nés dans le Tibre.
Le panier dans lequel Romulus et Rémus ont été déposés dérive sur le fleuve et s'échoue sous un figuier sauvage situé devant l'entrée de la grotte du Lupercal, au pied du Palatin. Là, ils tombent sous la protection d'une louve qui les allaite et d'un pivert, l'oiseau de Mars, qui veille sur eux. Plus tard, ils sont recueillis et adoptés par des bergers.

  Devenus adultes, les jumeaux découvrent le secret de leur naissance. Ils se vengent en tuant leur oncle Amulius (égorgé par Rémus ou transpercé par l'épée de Romulus selon les versions) et restaurent aussitôt leur grand-père Numitor sur le trône d'Albe.

  Rémus et Romulus souhaitent fonder une ville et décident de choisir pour emplacement le lieu où ils ont été abandonnés. Mais ils s'opposent sur le l'endroit précis. Romulus désigne le mont Palatin tandis que Rémus affirme qu'il s'agit du mont Aventin. Chacun campe sur sa position et s'installe sur le lieu dans l'attente d'un signe favorable envoyé par les Dieux.
Le présage se produit mais son interprétation est problématique : Rémus aperçoit le premier six vautours, mais Romulus en observe douze quelques instants plus tard. Rémus, déçu de n'avoir pas été favorisé par le ciel dû malgré tout céder et Romulus trace l'enceinte de sa ville en creusant un simple fossé avec une charrue.
Il jure alors de tuer quiconque franchit cette frontière. Rémus par défi et aussi par rancœur pénètre à l'intérieur d'un bond en se moquant de son frère. Celui-ci, irrité devant cet affront, tire son épée et le tue. Il devient ainsi l'unique et premier roi de sa ville qu'il baptise Rome.

  Mais si la nouvelle cité est le refuge des nombreux hommes, elle manque de femmes pour fonder des familles. Romulus prétexte la découverte fortuite d'un autel consacré à Neptune et instaure une fête équestre, appelée "Consualia". Il y convie les peuples de plusieurs villes alentour, dont les Sabins et, tandis que l'attention des hommes est détournée, les femmes sont enlevées par surprise (cet épisode est connu sont le nom l'enlèvement des Sabines).
Ces événements entraînent de nombreux conflits armés, jusqu'à la réconciliation où les Sabins acceptent de former une seule nation avec les Romains. Les hommes s'installent sur la colline du Capitole et leur roi Titus dirige la ville avec Romulus.

  Selon la légende, Romulus n'est pas mort. Un jour de tempête il s'est envolé vers le ciel où il réside maintenant. Dieu des vaillants romains et de leur ville, il les protège.

  La représentation statuaire de Rémus et Romulus la plus célèbre est celle des jeunes frères allaités par la louve.
D'autres représentations évoquent l'épisode de l'enlèvement des Sabines. Un groupe représente une Sabine qui lutte pour se délivrer de l'étreinte d'un guerrier romain qui l'enlace. Un Sabin apeuré et incrédule est foulé, aux pieds du romain.
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RENARD
RUSE - MENSONGE - FLATTERIE - CONSCIENCE HUMAINE

  Tous les récits s'accordent pour associer le renard à la ruse, à la flatterie et au mensonge. Le plus célèbre est certainement le roman de Renart, une longue épopée médiévale qui parodie la poésie chevaleresque et les chansons de gestes. Le thème central relate la lutte du Renard contre le Loup sous une forme allégorique. C'est en fait une satire politique et morale, la revanche du peuple opprimé. On y démontre que l'habileté, mise au service de la ruse et de l'audace, finit toujours par triompher du droit.

  Vénéré ou redouté, le renard, est un reflet des contradictions humaines, inventif mais aussi destructeur, audacieux mais aussi craintif, à la foi inquiet et désinvolte, il peut être considéré comme un symbole de la conscience humaine.

  Dans la mythologie nordique, le renard est associé à Loki, le Dieu du feu et de la discorde. En effet, c'est l'un de ses animaux domestiques.

  Dans la mythologie chinoise, le renard est un animal doté de pouvoirs magiques. La méditation qu'il a opéré durant des siècles dans les cavernes des montagnes lui a permis d'acquérir une sagesse incommensurable.

  Pour les japonais, le renard (kitsune) est un messager, protecteur de la nourriture et du commerce. Il accompagne et parfois s'identifie à Inari, le Dieu de l'abondance.
Il est rusé, farceur et doué de pouvoirs magiques comme celui de se transformer en femme. Plus son âge avance et plus ses pouvoirs croissent. Il leur pousse alors jusqu'à neuf nouvelles queues et ils sont appelés "renard céleste"...

À l'entrée des temples consacrés à Inari, deux statues de renard disposées face à face font office de gardiens. L'un d'eux détient dans sa gueule la clef du grenier à riz et l'autre une boule symbolisant la nourriture.

  Dans la mythologie grecque, le renard de Teumesse est une créature fantastique envoyée par les Dieux pour terroriser les Thébains. Il ne peut pas être attrapé, alors le roi Créon demande de l'aide à Amphitryon qui envoie Céphale et son chien divin Lélaps qui ne manque jamais sa proie. Mais un chien infaillible ne peut pas attraper un renard insaisissable, alors Zeus résout le problème en en les pétrifiant tout deux.

  En héraldique, le renard est le symbole de ruse et de sagacité. Il apparaît généralement de profil, passant ou rampant, la queue levée vers le chef et le panache légèrement recourbé.
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RHÉA (grec) - CYBÈLE (romain)
TITANIDE - FERTILITÉ - NATURE SAUVAGE

  Dans la mythologie grecque, Rhéa (assimilée à Cybèle et à Ops chez les romains) est une Titanide, fille d'Ouranos (le Ciel) et de Gaïa (la Terre). Elle est la sœur et aussi la femme du Titan Cronos. Elle a pour enfants les Dieux et Déesses Hestia, Déméter, Héra, Hadès, Poséidon et Zeus.

  Alors que Rhéa et Cronos règnent sur l'Univers depuis longtemps, Cronos apprend qu'un de ses enfants va le détrôner. Pour échapper à cette fatalité, il décide de dévorer tous les enfants que lui donne son épouse.
Mais lorsque Zeus vient à naître, Rhéa dupe son époux en lui donnant à avaler une pierre enveloppée dans un lange et cache Zeus en Crète. Devenu adulte, Zeus réussit à faire régurgiter la pierre et ses cinq frères et sœurs à son père.

  Rhéa est surnommée "la Grande Déesse Phrygienne", "la Grande Mère" ou encore "la Mère des Dieux". Elle incarne la nature sauvage et la fertilité. On lui prête également le pouvoir de guérir, comme celui d'envoyer les maladies et d'assurer la protection des peuples pendant les guerres.
Elle intervient dans l'histoire de Dionysos qu'elle guérit de sa folie en l'initiant à ses mystères. Dans un autre récit, le bel Attis devient fou et s'émascule lorsqu'elle refuse son amour.

  Le centre du culte de Cybèle se trouve alors sur le mont Dindymon à Pessinonte (aujourd'hui en Turquie). La légende raconte qu'elle s'y est matérialisée sous la forme d'une pierre cubique noire tombée du ciel, le "bétyle".
Son culte se caractérise entre autre par des états extatiques conduisant à des transes prophétiques et à de l'insensibilité à la douleur.

  On la représente couronnée, debout ou le plus souvent assise sur son trône, escortée d'un ou plusieurs lions, symboles de la nature sauvage. Elle peut tenir des fruits et des plantes, symboles du pouvoir qu'elle a sur leur reproduction.
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RHÉTORIQUE
ART LIBÉRAL - TRIVIUM - ART ORATOIRE - PERSUASION - ÉLOQUENCE

  La Rhétorique est un des arts libéraux, des disciplines intellectuelles fondamentales de l'Antiquité hellénistique et romaine réputées indispensables à l'acquisition de la haute culture. Cet enseignement se poursuit sous diverses formes jusqu'au Moyen Âge.

  La Rhétorique est une des composantes du trivium (triple chemin) avec la Grammaire et la Dialectique (ou logique).

  La Rhétorique représente l'art oratoire, celui de la persuasion et aussi de l'éloquence. Elle est figurée par un personnage d'âge mûr s'adressant à un autre ou bien effectuant un geste oratoire.
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ROCHER
FORCE - IMMUABILITÉ - DURETÉ - ABRI

  La masse et l'immobilité du rocher évoque la force et l'immuabilité. Son aspect dense et compact est symbole de dureté.

  Dans les anciens cultes, les dolmens, les menhirs et les pierres levées sont les signes de la présence divine ou bien des intercesseurs entre les Dieux et les hommes.

  Dans les cultures traditionnelles, certains rochers sont prétendus doués de pouvoirs magiques, le plus souvent liés à la fécondité ou à la fertilité. C'est souvent la forme de ces rochers, ronds, dressés ou équivoques, qui influence l'imaginaire et fait naître ces croyances.

  Dans la mythologie grecque, Sisyphe est puni par les Dieux et condamné à rouler un gros rocher rond au sommet d'une montagne. Mais une fois le bloc arrivé sur la crête, il ne peut l'empêcher de redescendre sur l'autre versant. Et il doit ainsi recommencer sa tâche éternellement.
Ici, le rocher roulé est le symbole même d'un travail interminable et inutile, le rocher que pousse Sisyphe le conduit vers l'anéantissement et le vide.

  Dans la religion chrétienne, le nom de rocher est parfois donné à Dieu. Il symbolise à la fois l'abri sûr et le fondement inébranlable sur lequel il est possible de s'appuyer ou de bâtir sa vie (Seigneur, sois le Rocher où je m'abrite, où j'ai accès à tout instant, tu as décidé de me sauver, oui, tu es mon Roc, ma forteresse).
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ROSEAU
FRAGILITÉ - SOUPLESSE - PROTECTION - PURIFICATION

  Le roseau, malgré son apparence fragile, comme dans la fable de La Fontaine, sait plier et résister sous la tempête. Cela en fait donc un symbole de souplesse.
C'est aussi un matériau utilisé pour la construction, toitures, murs et structures. Il peut donc ici prendre une dimension protectrice.

  En Extrême-Orient, on prête au roseau des pouvoirs de purification. Il est utilisé sous différentes formes dans certaines cérémonies (tapis de roseaux blancs, fumées, arc ou cercle de roseaux).   Dans la mythologie grecque, une Nymphe nommée Syrinx se transforme en roseau pour fuir les avances du dieu Pan. Pour se consoler, il coupe quelques roseaux et les colle ensemble avec de la cire d'abeille. Pan vient de fabriquer la fameuse "flûte de Pan" appelée aussi "syrinx".

  Dans l'Égypte antique, le roseau est associé à la royauté, à l'irrigation et à la fécondation de toutes choses.

  Dans la religion chrétienne, le roseau est une métaphore servant à désigner l'homme. Le roseau, poussant dans les zones humides, est l'image de sa faiblesse et de sa fragilité.
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ROUE
VIE - TEMPS - DESTIN - CYCLE - SOLEIL - SUPPLICE

  Dans de nombreux mythes la roue symbolise la vie, le temps ou le destin. C'est aussi le cycle de renouvellement et un symbole solaire dans la plupart des traditions.

  Dans la mythologie grecque, la roue est l'attribut de Némésis, la Déesse de la juste colère et aussi celui de Tyché (Fortuna chez les romains), la Déesse du hasard et de la chance.
La roue est associée au supplice lorsque Zeus condamne un Lapithe, Ixion, à un châtiment éternel. Le malheureux est jeté dans le Tartare, attaché avec des serpents à une roue enflammée qui tourne éternellement.

  La roue est un moyen de supplice utilisé de l'Antiquité au Moyen Âge. Les condamnés y sont attachés, fouettés, roués de coup ou encore lacérés par des lames, puis laissés pour mort. Certains saints et martyrs de la religion chrétienne sont morts par la roue, comme Sainte Catherine pour avoir repoussé les avances de l'empereur romain Maxence.

  En Orient, la roue de la loi désigne celui qui fait tourner la roue de la vie, indirectement Dieu. Elle devient le symbole de la justice et de l'ordre universel.

  Dans la religion bouddhique, la roue symbolise les enseignements de Bouddha. Ils sont comparés à une roue qui se déplace de pays en pays, s'adaptant à l'environnement et aux inclinations karmiques de leurs habitants.

  La roue de fortune est une des lames du tarot divinatoire de Marseille. Elle représente une roue, sur laquelle figurent, à l'arrière, un chien portant un collier (signe de soumission). Au sommet, un sphinx couronné (signe d'accomplissement). À l'avant, un singe (signe de décadence). Elle signifie qu'ici-bas tout évolue et rien ne reste en place. Celui qui est en haut peut perdre, celui qui est en bas peut gagner. Une connaissance est acquise et il faut donc s'attendre à une évolution ou un changement de la vie.

  Le nombre de rayons que comporte la roue peut revêtir une signification:
  • La roue à 4 rayons : représente les 4 points cardinaux, le rythme quaternaire de la lune ou encore les 4 saisons
  • La roue à 5 rayons : en alchimie, elle représente les 5 éléments (l'Éther, l'Air, le Feu, l'Eau et la Terre)
  • La roue à 6 rayons : Dans la tradition bouddhique indienne, c'est la roue de l'existence karmique (les mondes des Dieux, des demi-Dieux, des être humains, des animaux, des faméliques et celui des enfers). Dans la Tradition chrétienne, c'est le Chrisme, la projection horizontale de la croix à six branches
  • La roue à 8 rayons : représente le monde cosmique. Dans la religion bouddhique, elle symbolise les enseignements de Bouddha
  • La roue à 12 rayons : illustre le Zodiaque
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RUBAN
ÉPANOUISSEMENT (noué) - INFINI (en 8) - TRIOMPHE - HONNEUR - SOUTIEN - NOBLESSE

  Le ruban noué revêt un symbole positif en évoquant une fleur épanouie.

  Lorsqu'il forme un 8, il est connu sous le nom de ruban de Möbius (un mathématicien). Ce ruban sans fin symbolise l'infini.

  Dès le Moyen Âge, on remet un ruban au vainqueur ou on en jette à son passage pour récompenser un acte héroïque et marquer son triomphe. On jette encore aujourd'hui des serpentins sur les personnes ou les chars qu'on souhaite honorer d'une manière joyeuse et festive.

  Au XIXème siècle on remet un ruban de couleur pour symboliser un honneur et une distinction. Il est rouge pour la légion d'honneur ou violet pour les palmes académiques.
Les rubans de satin ornent les cheveux des mariées et les jarretières, tandis que le ruban et la couronne de fleurs associés symbolisent le lien éternel qui unit les couples.

  Un ruban de sensibilisation, ou ruban de conscience, est un morceau de ruban de couleur porté croisé à la boutonnière en signe de soutien et d'engagement dans la défense d'une cause (sida, cancers,...)

  Sur un bas-relief, lorsque le ruban est une arabesque décorative, il vient fréquemment souligner la noblesse et la majesté de ce qu'il encadre ou souligne.
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RUCHE
PROTECTION - ATELIER - ORGANISATION - PERSÉVÉRANCE - COHÉSION

  En tant que "maison" des abeilles et notamment de la reine, la ruche évoque l'abri, le foyer protecteur. Les abeilles y vivent en collectivité et en font un atelier de fabrication du miel.

  La ruche symbolise l'union, l'organisation soumise à des règles précises. Aussi, dans la franc-maçonnerie, la ruche symbolise la persévérance et le travail continu. Comme l'abeille, l'initié s'active toujours pour donner ce qu'il a de meilleur. La ruche figure sur le tablier maçonnique.

  Dans la mythologie romaine, Aristée, fils du Dieu Apollon, possède un rucher. Lorsqu'il cherche à séduire Eurydice, l'épouse d'Orphée, elle le fuit et meurt d'une morsure de serpent. Sur l'ordre des Dieux et en signe représailles, les Nymphes font périr toutes les abeilles d'Aristée. Pour calmer la colère des dieux courroucés par sa faute, Aristée sacrifie quatre taureaux et de leurs entrailles surgissent plusieurs essaims d'abeille grâce auxquels Aristée reconstitue son rucher. Il peut désormais enseigner l'apiculture aux hommes.

  En héraldique, la ruche évoque le plus souvent une activité apicole. Lorsque la ruche est entourée d'abeilles, le blason symbolise la cohésion sociale et l'industrie.

  Une ou plusieurs ruches seules symbolisent parfois l'architecture.

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SABLIER
TEMPS - CYCLE - RECOMMENCEMENT - DÉLAI - CIEL/TERRE

  Le sablier est associé à la chute éternelle du temps. Mais puisqu'il se retourne, il représente également les cycles et l'éternel recommencement. Il indique un temps donné et donc aussi un délai à respecter.

  Le sablier est composé de deux compartiments reliés par un goulot étroit. Ces deux compartiments peuvent figurer alternativement le ciel et la terre. Le renversement s'effectue sous la volonté de l'homme et ce qui a été en haut devient ce qui est en bas. Le vide et le plein se succèdent, passant du supérieur dans l'inférieur, du céleste au terrestre, et inversement.

  Dans la mythologie grecque, le sablier est l'attribut de Chronos, le Dieu primordial personnifiant le Temps et la Destinée. Il est marié à Ananké, l'allégorie de la Nécessité Impérieuse. Il est généralement représenté sous les traits d'un vieil homme, ayant pour attributs une faux et un sablier.
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SAINTE AGATHE
MARTYRE CHRÉTIENNE - AMPUTATION - PRÉSERVE DES SÉISME/ÉRUPTION/INCENDIE

  Sainte Agathe de Catane est née au IIIème siècle à Catane en Sicile. Issue d'une famille noble la jeune fille est d'une très grande beauté et honore Dieu avec ferveur, à tel point qu'elle lui consacre sa virginité.

  Malheureusement pour elle, le proconsul de Sicile Quintien veut l'épouser. Pour lui, la beauté et la fortune d'une telle épouse ne peut qu'améliorer sa notoriété.
Mais Agathe refuse ses avances. Alors Quintien l'enlève et la confie à une prostituée, Aphrodisie, qu'il charge de lui faire accepter ce mariage et de renoncer à son Dieu. Rien n'y fait, Agathe refuse de céder.

  De colère, Quintien la fait jeter en prison où des tortures lui sont affligées. Ses bourreaux poussent le vice jusqu'à lui arracher les seins avec des tenailles. Et même si l'apôtre Pierre vient la guérir de ses blessures dans sa cellule, Agathe finit par mourir. Son décès déclenche alors un séisme qui ébranle toute la ville de Catane.

  Agathe est représentée avec certains de ses attributs :
  • La palme qui figure la récompense céleste des martyrs
  • Un plateau qu'elle tient en mains et sur lequel sont posés ses deux seins amputés
  • Les tenailles ou un couteau, symbole de sa torture
  • Un édifice ou une torche en flammes symbolisant les conséquences de son sacrifice
  Un an après la mort de Saint Agathe, l'Etna entre en éruption en déversant un flot de lave en direction de Catane. Selon la légende, les habitants s'emparent du drap qui recouvre la sépulture d'Agathe et le dressent devant la lave qui s'arrête aussitôt, épargnant ainsi la ville.
Depuis ce temps, on invoque le nom d'Agathe pour se protéger des tremblements de terre, des éruptions volcaniques et des ravages du feu.
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SAINTE AGNÈS
MARTYRE CHRÉTIENNE - PURETÉ

  Sainte Agnès de Rome est née en 290 dans la noblesse romaine.

  Alors qu'elle est âgée de douze ans, elle rejette les avances du fils du préfet de Rome en lui affirmant qu'elle est déjà promise à un être bien plus noble que lui.
Lorsque le père d'Agnès apprend cela, il la convoque et lui demande de s'expliquer. Elle lui confie qu'elle est chrétienne et consacrée à Jésus-Christ depuis l'âge de dix ans. Un époux céleste et invisible auquel elle tient à rester fidèle jusqu'à la mort en faisant vœux de chasteté et de pureté.

  Outré par cet affront, son père la fait dépouiller de ses vêtements et elle est conduite, nue, à travers la ville, jusqu'à un lieu de prostitution. Et alors qu'elle clame : "Je ne crains rien, mon Époux, Jésus-Christ, saura garder mon corps et mon âme", ses cheveux se mettent à pousser miraculeusement recouvrant entièrement son corps dénudé.
Et lorsqu'elle entre dans le lupanar, un ange apparaît en l'enveloppant d'une lumière éblouissante. Le bouge se transforme aussitôt en un lieu de prière.

  Le fils du préfet vient lui rendre visite, bien décidé à la conquérir. C'est alors qu'un un démon l'étrangle et le tue. Agnès le ressuscite, et nouveau prodige, le jeune homme pris par la grâce se déclare chrétien lui aussi.
Fou de rage, le préfet ordonne alors qu'Agnès soit brûlée en place publique comme une sorcière. Mais encore une fois, le feu épargne la jeune fille et embrase ses bourreaux. Souhaitant plus que tout rejoindre l'autre monde, Agnès laisse la main tremblante d'un bourreau l'égorger, et son âme s'envole vers les cieux.

  Sainte Agnès est représentée sous les traits d'une jeune femme avec certains de ses attributs :
  • Un agneau blanc symbole de sa pureté
  • La palme qui figure la récompense céleste des martyrs
  • Un rameau d'olivier
  • Une couronne d'olivier ou de roses
  • Une épée ou un poignard, l'arme qui l'a privée de sa vie terrestre
  • Des flammes symbolisant son martyr
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SAINT AMBROISE
DOCTEUR ET PÈRE DE L'ÉGLISE - PATRON DES APICULTEURS/MILAN

  Saint Ambroise est né à Trèves en Allemagne vers 340. Son père, Ambrosius, est un préfet du prétoire des Gaules.

  La légende raconte qu'Ambroise, bébé, dort dans son berceau lorsqu'un essaim d'abeilles survient. Les abeilles couvre la figure du nouveau-né, entre et sorte de sa bouche, puis s'élevèrent vers les cieux. Son père, qui a assisté à l'événement stupéfait, voit là un signe indiquant que son fils fera quelque chos de grandiose... De plus, les abeilles ont laissées un peu de miel sur la bouche d'Ambroise. Voilà encore le présage d'une grande éloquence.

  Ambroise reçoit une excellente éducation en droit et en rhétorique à Romme et devient, à 25 ans, haut fonctionnaire de l'empire romain. Il se voit alors confier la province de Ligurie-Émilie, dont le siège est Milan.
La ville de Milan est en pleine crise car l'évêque Auxence est mort. C'était un évêque arien, un courant du christianisme, très répandu, qui nie la divinité de Jésus. Le siège épiscopal est vacant et cette situation provoque un vif conflit entre catholiques et ariens. Ambroise plait aux deux parties qui l'élisent évêque. Il est baptisé le 30 novembre 374 et consacré évêque de l'Église de Milan une semaine plus tard.

  Saint Ambroise occupe le siège épiscopal de Milan de 374 à 397. Soucieux de la rectitude de la foi et de la paix sociale, il défend les droits de l'Église face aux Empereurs successifs.
Ambroise introduit dans l'Église latine l'usage de chanter des hymnes. Ce sont à la fois des prières, des actions de grâce et des résumés du dogme. Il adore faire de belles liturgies et c'est un grand orateur. Ses sermons sont appréciés et notamment par Saint Augustin d'Hippone qui lui doit, en partie, sa conversion. Il épie ses paroles en cachette, écoute sa pensée et admire sa rhétorique.

  'Ambroise est plus un enseignant du catéchisme qu'un théologien. Il produit de nombreux écrits doctrinaux traitants de l'éthique chrétienne, des sacrements du baptême, du Saint Esprit ou encore de la pénitence. Il meurt la veille de Pâques, en 397.
Docteur de l'Église, il est l'un des quatre Pères de l'Église d'Occident, avec Saint Augustin, Saint Jérôme et Saint Grégoire.

  Saint Ambroise est représentée en habit d'évêque, avec la mitre et la crosse. Il est accompagné de certains attributs :
  • Un fouet avec lequel il aurait chassé hors d'Italie les ariens, considérés comme hérétiques.
  • Une ruche en paille tressée rappelant la scène vécue avec les abeilles ou symbolisant tout simplement la douceur de son éloquence.
  Saint Ambroise est le patron des apiculteurs et de la ville de Milan.
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SAINT ANDRÉ
APÔTRE - PREMIER DISCIPLE - MARTYR CHRÉTIEN - PATRON ÉGLISE ROUMAINE/MARINE RUSSE

  Saint André est né au Ier siècle à Bethsaïde, en Galilée, sur les bords du lac de Tibériade.

  André et son frère Simon (Saint Pierre) sont des pêcheurs. Recherchant Dieu, André est le disciple du prédicateur Jean le Baptiste, qui a procédé à son baptême.
Lorsque Saint Jean-Baptiste désigne Jésus comme l'Agneau de Dieu l'emportant sur tous les péchés du monde, André décide de suivre le Christ et ne le quitte plus. Il devient ainsi le premier disciple appelé par Jésus.

  Après la mort de Jésus et la Pentecôte, la descente du Saint-Esprit sur les apôtres, il part prêcher l'Évangile autour des côtes de la mer Noire. Arrivé en Achaïe (région au nord du Péloponnèse), l'empereur Néron, le fait crucifier à Patras en l'an 601.
C'est le proconsul de la région qui ordonne ce supplice car André a osé convertir son épouse et refuse de renier ses croyances. Il survit pendant deux jours attaché à la croix en ne cessant pas de prêcher sa parole à la foule indignée. Devant la colère de la foule qui menace de lyncher le consul, on veut le détacher de la croix. Mais personne ne réussit à enlever ses liens et, tout à coup, André meurt dans une grande lumière.

  Saint André est représenté sous les traits d'un homme mûr accompagné de certains de ses attributs :
  • Une croix en X rappelant son supplice.
  • Un filet de pêcheur rappelant sa condition.
  • Des poissons rappelant à la fois son premier métier et le signe distinctif des premiers chrétiens.
  Pour avoir fait le tour de la mer Noire, saint André est considéré comme le saint patron de l'église roumaine et celui de la marine russe.
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SAINTE ANNE
MÈRE DE LA VIERGE MARIE - GRAND-MÈRE DE JÉSUS-CHRIST - PATRONNE DE LA BRETAGNE

  Sainte Anne est née en 55 av. J.-C. à Séphoris près de Nazareth en Galilée. Dans la tradition musulmane, Sainte Anne est connue sous le nom d'Hannah.

  Quand Anne a neuf ans, elle va vivre avec ses parents à Jérusalem où son père a des responsabilités au Temple. C'est là qu'elle rencontre Joachim, un éleveur venu faire sacrifier des bêtes de son troupeau. Ils tombent tous deux en amour et se marient à l'âge de 20 ans.

  Malheureusement, les années passent et ils ne réussissent pas à avoir d'enfant et, à cette époque, cela est considéré comme une malédiction.
Pour la conjurer, Joachim décide de se retirer dans le désert pendant quarante jours pour jeûner et prier. Ne comprenant pas son absence, Anne le croit mort jusqu'à ce qu'un ange lui apparaisse et lui annonce que Joachim est bien vivant et qu'elle va bientôt enfanter. Joachim a, lui aussi, reçu la visite d'un ange et retrouve son épouse à la porte d'or de la Cité de Jérusalem où ils s'enlacent de bonheur.
Anne et Joachim donnent naissance à Marie et, à ses trois ans, l'emmènent au Temple. Elle y grandit, nourrie par les anges jusqu'au temps de son mariage avec Joseph.

  Le culte de Sainte Anne grandi tout d'abord en Orient, dans le rayonnement de celui de la Vierge Marie, spécialement dans le mystère de sa Conception Immaculée, de sa Nativité et de sa présentation au Temple.

  Sainte Anne est la patronne de la Bretagne et sa statue orne pratiquement toutes les églises bretonnes. Au fil des siècles, de nombreux pardons ou pèlerinages sont instaurés. Le plus important est lié à la première évangélisation de l'Armorique, aux VIIème et VIIIème siècles. Il s'agit du pèlerinage de Sainte-Anne d'Auray.

  Sainte Anne est représentée avec sa fille Marie, parfois tenant dans ses bras l'enfant Jésus. Certains de ses attributs l'accompagnent :
  • Un livre ouvert (ou fermé), symbolisant l'éducation de Marie.
  • Un lys, symbole de pureté, rappelant l'immaculée conception de sa fille Marie.
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SAINT ANTOINE LE GRAND
ERMITE - TENTATIONS - PÈRE DES MOINES

  Saint Antoine est né vers 251 dans une famille riche, noble et chrétienne du village de Coma, en Haute-Égypte.

  À l'âge de dix-huit ans, Antoine perd ses parents et se trouve à la tête d'une richesse considérable. Ce qu'il a lu dans les Actes des apôtres le préoccupe et le fait douter quant à son salut car on y décrit ce qu'est la première communauté chrétienne où tout est partage. Il décide alors de distribuer toutes ses terres à ses voisins, vend ses meubles et en donne le prix aux pauvres, ne gardant que le nécessaire pour établir sa sœur.
Il décide ensuite de se retirer dans un lieu isolé, où, l'esprit libre de toute préoccupation et de tout souvenir de sa vie passée, il travaille de ses mains, distribuant ses surplus aux pauvres, méditant les Livres Saints et priant.

  Dans ses longs moments de solitudes, Saint Antoine subit les tourments qui tente de lui insuffler le regret d'avoir abandonné sa fortune pour une vie d'ascète ou le remord d'avoir abandonné sa sœur. Des obsessions prennent formes, effrayantes ou des plus obscènes, ce sont les "Tentations de Saint Antoine". Mais sa foi toute puissante, la patience et la prière continuelle lui permettent de repousser toutes ces épreuves.
Devant sa résistance, les démons passent à l'attaque, ils arrivent en nombres prenant l'apparence de monstres sauvages et le rouent de coups en lui affligeant de terribles plaies.
Mais Saint Antoine résiste encore par la prière et, tout à coup, reçoit l'aide du Christ qui lui apparaît dans le ciel entouré d'une éclatante lumière. Cela a pour effet de mettre en fuite tous les esprits des ténèbres. Le Christ lui dit : " Puisque tu as résisté avec tant de courage, je serai désormais toujours ton défenseur et ton nom sera connu sur toute la terre.".

  Renforcé dans sa foi, Saint André décide de s'enfoncer seul dans le désert. Il trouve refuge dans les ruines d'un vieux château abandonné et s'y installe dans la plus complète solitude, en interdisant l'entrée à quiconque. Il passe ainsi vingt années dans cette retraite.
Mais, attirés par sa réputation, nombreux sont ceux qui viennent jusqu'aux murailles de sa forteresse pour le solliciter. Devant la ferveur, il accepte de recevoir des disciples en nombre sans cesse grandissant et fonde deux monastères : l'un à l'est du Nil, à Pispir, l'autre sur la rive gauche, non loin d'Arsinoé.

  Dans ces lieux, Saint Antoine instruit des moines dans la science spirituelle. Il a le pouvoir de réconcilier les ennemis par sa seule présence, de faire régner autour de lui la charité et de guérir les malades par sa prière. Il leur recommande de ne jamais se laisser décourager par les épreuves ou de se relâcher de leur première ferveur. Ils ne leur faut posséder rien d'autre que la charité, la douceur et la justice.

  Sous l'influence de Saint Antoine le désert devient une véritable ville, peuplée de quantités de moines qui renoncent désormais au monde pour devenir citoyens de la cité céleste. Tous ces monastères sont semblables à des temples, où des hommes, unis en une douce harmonie, passent leur vie à chanter des Psaumes, à méditer les Saintes Ecritures, à jeûner, à prier dans la joie et l'espérance des biens futurs.

  Saint Antoine répand autour de lui comme un orbe de paix, de joie et de douceur. Sans qu'il ait besoin de se faire connaître, il attire tous ceux qui le voient et Saint Antoine peut lire dans les cœurs comme à livre ouvert et sait leur donner toujours le remède approprié. C'est ainsi que toute l'Égypte le tient pour son père et son médecin, les personnes les plus haut placées viennent jusqu'à son lointain désert pour s'entretenir avec lui ou seulement pour recevoir sa bénédiction.

  Saint Antoine s'éteint au grand âge de 105 ans. Une dizaine d'années après sa mort, Saint Athanase écrit la vie de l'ermite qui a fondé ce modèle de vie et fondé de nombreux monastères pour abriter ses condisciples. Grâce à cela, la réputation du Père des moines s'étend aux quatre coins de la terre et, sa vie exemplaire, offre un parfait modèle de la voie à suivre pour parvenir à la perfection de la vie chrétienne.

  Plusieurs siècles plus tard, les reliques du Saint sont ramenées de Constantinople par un chevalier chrétien dauphinois jusqu'en Isère, sur le lieu qui devient l'abbaye de Saint-Antoine.
Les reliques font des guérisons miraculeuses, notamment dans le cas du fameux "feu de Saint-Antoine" (des champignons, parasite de l'ergot de seigle, provoquent la gangrène de l'extrémité des membres et la mort).
Au début du XIIème siècle deux seigneurs qui guérissent de ce mal grâce aux reliques, fondent un petit hôpital auprès de l'abbaye. Il grandit vite devant l'afflux de malades et devient la maison mère de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Antoine (les Antonins). Plusieurs centaines d'autres hôpitaux sont érigés dans toute l'Europe.
Pour nourrir les plus pauvres, les Antonins élèvent des porcs. Les animaux vaquent en liberté, nettoyant les rues de leurs immondices et, pour les reconnaître, les cochons des Antonins portent une clochette et ont l'oreille fendue.
  Saint Antoine est représenté sous les traits d'un vieillard accompagné d'animaux et notamment le plus souvent d'un cochon (portant parfois une clochette). Des animaux sauvages (lion, ours, etc.) peuvent également l'accompagner. Ils rappellent les démons qui ont tourmenté le Saint.

  D'autres attributs l'accompagnent :
  • Le livre de la règle monastique.
  • La croix de Saint-Antoine en forme de " T " (Tau), symbole porté brodé sur la robe de bure à capuchon des Antonins. Il rappelle la forme du bâton sur lequel Saint Antoine s'appuie.
  • Le chapelet passé à la ceinture ou sur le bras, symbolisant la prière.
  • Des flammes à ses pieds rappellent les tentations qu'il a subit.
  • Une pelle, car la légende veut que lors de son premier exil un simple trou creusé dans le sol lui a servi de couche.
  Saint Antoine est le Saint patron :
  • Des charcutiers, pour les cochons des Antonins.
  • Des fabricants des brosses et pinceaux, qui utilisent les poils de cochon.
  • Des papetiers, qui utilisent un ustensile en forme de " T " pour se saisir des feuilles de papier humide et les mettre à sécher.
  • Des fossoyeurs pour le trou creusé (sa couche dans le désert).
  • Des militaires de la Légion étrangère, pour les valeurs qui se veulent communes : abnégation, humilité, courage, équilibre et foi.
  Enfin, Saint Antoine est invoqué pour guérir des maladies de la peau.
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SAINT ANTOINE DE PADOUE
PRÊTRE FRANCISCAIN - DOCTEUR DE L'ÉGLISE - OBJETS PERDUS

  Saint Antoine (de son vrai nom : Fernando Martins de Bulhões) est né au Portugal, à Lisbonne, en 1195.

  Tout jeune, Fernando entre chez les chanoines de Saint-Augustin au monastère de Coïmbre où il est ordonné prêtre.
En 1220, les dépouilles des franciscains morts martyrs au Maroc sont ramenées au Portugal. Le témoignage de ces vies le bouleverse et il obtient la possibilité d'aller en mission au Maroc. Mais sa santé fragile l'oblige à rentrer en Europe.

  En 1221, il participe au chapitre de l'Ordre Franciscain aux côtés de Saint François d'Assise et devient son disciple. Son érudition laisse apparaître de grands talents de prédicateur.
François l'envoie alors prêcher dans diverses région d'Italie et de France, principalement à Toulouse, Montpellier, Limoges et à Brive où il fonde un monastère franciscain.

  En 1231 il est envoyé à Padoue, en Vénétie, où il meurt dans la même année à l'âge de 32 ans. Il est désormais appelé Saint Antoine de Padoue.
Il est canonisé le 30 mai 1232 par le pape Grégoire IX, nommé Saint patron du Portugal en 1934 par le pape Pie XI et déclaré Docteur de l'Eglise en 1946 par Pie XII.

  Saint Antoine de Padoue est figuré avec certains attributs:
  • La bure franciscaine et sa ceinture en corde à trois nœuds qui rappelle les trois vœux évangéliques : pauvreté, chasteté et obéissance.
  • Jésus enfant, car il serait apparu à Saint Antoine, selon le récit d'un frère.
  • Un livre, représentant les écritures saintes.
  • Un lys, symbole de virginité.
  • Une mule, car il aurait fait agenouiller l'animal devant l'hostie afin de prouver à un hérétique la présence de Jésus.
  • Des poissons, auxquels il prêchait (comme Saint François prêchait aux oiseaux).
  • Une miche de pain, pour son œuvre auprès des pauvres.
  • Un cœur enflammé, symbole de l'amour pour Dieu.
  Saint Antoine de Padoue est invoqué pour retrouver les objets perdus car, selon la légende, un voleur qui avait dérobé ses écrits ne résista pas au besoin impétueux de lui restituer.
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SAINTE APOLLINE
MARTYRE CHRÉTIENNE - PATRONNE DES DENTISTES

  Sainte Apolline est née vers 200 dans une famille de riches dignitaires d'Alexandrie en Égypte.

  En 249, Alexandrie vit sous le règne de Philippe l'Arabe. Son attitude vis à vis des chrétiens est plutôt bienveillante, à tel point qu'il confie des responsabilités administratives à des évêques.
Mais il périt dans une bataille contre le général Dèce qui se proclame empereur et règne sous le nom de Decius. Il fait aussitôt emprisonner les chefs d'église et même le pape Fabien.
Le climat est peu favorable à la religion chrétienne, alors une révolte éclate à Alexandrie. Les autorités laissent les païens piller les maisons des chrétiens qui sont lapidés et parfois tués.

  Durant cette émeute, Sainte Apolline, qui est alors une fidèle chrétienne, vierge et d'un âge respectable, est capturée et torturée. Ses bourreaux lui brisent la mâchoire à coups de pierre et lui arrachent les dents une à une. Ils construisent ensuite un bûcher et menacent de la brûler vive si elle ne renie pas devant eux sa foi chrétienne.
La Sainte leur demande un moment de réflexion, puis ayant ainsi trompé leur surveillance, se jette d'elle-même dans le brasier et périe dans les flammes.

  Le caractère suicidaire de la mort de Sainte Apollinne aurait dû être banni par l'Église. Mais il fut justifié par le courage de son geste et par l'obéissance à la volonté de Dieu.

  Sainte Apolline est figurée seule ou accompagnée de ses bourreaux. Certains attributs sont représentés :
  • Une paire de tenaille tenant le plus souvent une de ses dents.
  • Les dents qui lui sont arrachées.
  • La palme qui figure la récompense céleste des martyrs.
  • Elle porte une couronne, en allusion à celle du martyr ou à un titre de princesse évoqué dans certaines légendes.
  Sainte Apolline est la patronne des chirurgiens-dentistes. Elle est invoquée pour la guérison des maux de dents ou pour favoriser la pousse des premières dents des bébés.
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SAINT AUGUSTIN D'HIPPONE
RECHERCHE DE DIEU - MOINE AUGUSTINIEN - PATRON DES BRASSEURS/IMPRIMEURS/THÉOLOGIENS

  Saint Augustin d'Hippone est né en 354 à Thagaste (aujourd'hui Souk Ahras) en Algérie.

  Ses parents sont de petits exploitants agricoles et, Augustin, son frère et sa sœur, vivent auprès d'eux une enfance heureuse.
Enfant, il n'aime pas l'école à cause de ses brutalités, mais il y est pourtant brillant. Bien que pauvres, ses parents font tout ce qu'ils peuvent pour favoriser sa réussite et réussissent à lui faire suivre des études universitaires à Carthage. C'est ainsi qu'il devient professeur de lettres.

  À cette époque, Augustin est tiraillé entre son amour de la philosophie et ses passions de jeune homme ardent et ambitieux. Il se lance alors dans une longue quête de la Vérité, lisant la Bible, mais aussi toutes sortes d'ouvrages.
Il est ensuite séduit par la secte des manichéens et les fréquente pendant près de neuf ans. Cette religion orientale professe un dualisme radical des choses, l'opposition du Bien et du Mal, de la Lumière et des Ténèbres.

  À l'âge de 29 ans, il quitte Carthage pour Rome, puis Milan où il obtient une chaire. Devenu fonctionnaire, il atteint le sommet de sa carrière. Le jeune et ambitieux Augustin court après les honneurs, la richesse et le bon mariage. Il vise un poste de gouverneur de province pour atteindre l'ordre sénatorial.

  Alors qu'il est toujours à la recherche de la " Vérité ", un jour qu'il médite dans le jardin de sa maison de Milan près de son ami Alypius, il entend une voix d'enfant qui lui dit : " prends et lis !... ". Il ouvre alors le livre des Épîtres de saint Paul posé près de lui et tombe sur le chapitre XIII de l'Épître aux Romains : " Ayons, comme il sied en plein jour, une conduite décente. Ni ripailles, ni ivresse, ni débauche, ni luxure. Revêtez au contraire le Seigneur Jésus-Christ".

  Augustin l'entend comme un ordre à suivre et, quelques semaines plus tard, il renonce à sa chaire et se retire dans une propriété près de Milan.
Baptisé durant l'année 387, il vend tout ce qu'il possède et en donne le prix aux pauvres. Il choisit désormais de vivre dans la plus grande simplicité, la prière et la méditation.

  Il revient en Afrique en 388 où il mène une vie de moine. Mais il est ordonné prêtre en 391, puis acclamé comme évêque d'Hippone en 395. Il mène alors une la lutte intellectuelle contre des idées religieuses qu'il juge fausses et dangereuses et produit de nombreux ouvrages au sujet des questions religieuses (près de 850 écrits).
Il est aujourd'hui considéré comme l'un des quatre Pères de l'Église latine avec Saint Ambroise, Saint Grégoire et Saint Jérôme.   Saint Augustin est figuré avec certains attributs :
  • Un livre, représentant les écritures.
  • Un cœur enflammé, symbole de l'amour pour Dieu (parfois percé d'une ou plusieurs flèches).
  • En habit de moine Augustin, avec le froc et la ceinture de cuir.
  • En habit d'évêque, avec la mitre et la crosse.
  • Un enfant ou un coquillage. La légende raconte qu'Augustin se promène en bord de mer et voit un enfant aller et venir pour remplir d'eau un trou creusé dans le sable à l'aide d'un coquillage. Augustin lui demande ce qu'il fait et l'enfant lui répond qu'il veut mettre toute l'eau de la mer dans le trou. Augustin lui dit que c'est impossible, la mer est trop grande et son bassin trop petit... Oui, lui dit l'enfant mais j'aurai pourtant réussi avant que vous n'ayez compris le mystère de la Sainte Trinité... Et il disparaît... Augustin comprend alors qu'il s'agit d'un ange qui souhaite lui faire comprendre qu'il y a des mystères, des Vérités Divines, que l'esprit limité de l'homme ne peut pas totalement comprendre.
  • Une flèche, pour Augustin elle est la figure du Verbe divin qui peut provoquer l'amour.
  Saint Augustin est considéré comme le Saint patron des brasseurs, des imprimeurs et des théologiens.
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SAINTE BARBE
MARTYRE - PATRONNE DES POMPIERS/MINEURS

  Sainte Barbe est née Vers 250 en Bithynie (pan nord-ouest de l'Anatolie) sous le règne de l'empereur Maximien.

  Dioscore, le père de Sainte Barbe est un riche païen. Il souhaite marier sa jeune fille Barbe, mais celle-ci refuse en lui apprenant qu'elle est chrétienne. Il entre alors dans une colère terrible et se précipite sur elle pour la rudoyer, mais Barbe réussie à s'enfuir.

  Lorsqu'elle est découverte, cachée dans sa retraite, elle est amenée à son père, qui la conduit lui-même à Marcien, le juge de la ville. Il la condamne a être battue à coups de nerfs, pensant que cette correction suffirait à lui faire rendre raison.
Mais Barbe refuse de renier ses croyances. Alors, le lendemain, des bourreaux labourent son corps avec des peignes de fer chauffés à des torches brûlantes. Mais Barbe endure son supplice en gardant toujours le sourire aux lèvres.

  Le juge, agacé par son insolence, décide de tenter un supplice encore plus terrible pour la prude vierge. Il la fait dépouiller de ses vêtements et lui fait traverser ainsi les rues de la ville, pendant que les bourreaux fouettent cruellement son corps dénudé. Sa résistance excède encore plus le juge. Il ordonne alors de lui trancher la tête, et c'est son père Dioscore qui saisit son épée et décapite sa fille agenouillée devant lui.
Il n'a pas le temps de regretter son geste car un éclair venant du Ciel le foudroie mortellement, vengeant ainsi la suppliciée.

  Sainte Barbe est figurée accompagnée de certains attributs :
  • Une tour à trois fenêtres, en référence à son adoration de la Sainte Trinité.
  • Un glaive, celui dont se sert son père pour lui trancher la tête.
  • Un éclair, celui qui a frappé son bourreau de père.
  • Elle porte une couronne, celle de martyre.
  • Une plume de paon, symbole d'éternité.
  • Un livre, représentant les écritures.
  • Un ciboire surmonté d'une croix destiné à contenir les hosties consacrées par le prêtre pour la cérémonie eucharistique.
  Sainte Barbe est la patronne des pompiers, des artificiers, des artilleurs qui manipulent tous le feu ou les explosifs et des mineurs de fond. Par extension, le patronage s'est progressivement transmis aux ouvriers et ingénieurs de tous les travaux souterrains (tunnels, cavernes, carrière). Et de nos jours encore, une statuette de Sainte Barbe trône parfois à l'entrée des tunnels en construction pour protéger les ouvriers des accidents de chantier.

  On invoque également Sainte Barbe pour se protéger de la mort subite et imprévue.
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SAINT BARTHÉLEMY/NATHANAËL
APÔTRE - MARTYR - PATRON DES BOUCHERS/TANNEURS/GANTIERS/RELIEURS

  Saint Barthélemy est un Juif originaire de Cana en Galilée.

  Barthélemy est mentionné notamment dans l'évangile selon Saint Jean. Mais la tradition chrétienne antique l'identifie au disciple Nathanaël. C'est sous ce nom qu'il est présenté par Saint Philippe à Jésus-Christ et devient l'un de ses douze apôtres.

  En assistant aux miracles et à l'instruction que délivre Jésus, Barthélémy décide de le suivre et de vivre auprès de lui.

  Après la crucifixion de Jésus et la Pentecôte (la venue de l'Esprit Saint sur les apôtres), les apôtres et les disciples se partagent le monde pour y prêcher l'Évangile de Jésus-Christ. Saint Barthélemy part prêcher dans l'Inde, au-delà du Gange.
Dans tous les pays qu'il traverse, il convertit les foules, ordonne des prêtres pour le seconder et consacre des évêques. Il quitte les Indes, et atteint l'Arménie. Là, il convertit à la foi chrétienne la reine et le roi Polymius, ansi que la population de douze villes.

  Mais son succès suscite la jalousie des prêtres de la région qui vont se plaindre auprès du prince Astyage, le frère du roi Polymius. Celui-ci ordonne alors que l'on capture Saint Barthélemy. Il est cloué au pilori et des bourreaux lui lacèrent la peau et l'arrache de la tête aux pieds. Et pour clore son supplice, sa tête est tranchée.

  Le corps et la peau sanglante de l'Apôtre sont ensuite enterrés à Albane, en Haute-Arménie. Dès lors, de nombreux miracles se produisent, rendant furieux les païens qui décident d'enfermer ses restes dans un cercueil de plomb et le jette à la mer. Il dérive sur les flots et atteint l'île de Lipari, près de la Sicile.
Plus tard, les Sarrasins s'emparent de cette île et dispersent les Saintes reliques. Cependant, un moine a une vision et réussit à recueillir les ossements de l'apôtre. C'est ainsi que le corps de Saint Barthélemy est aujourd'hui à Rome et sa tête à Toulouse.

  Saint Barthélemy est figuré accompagné de certains attributs :
  • Tenant la dépouille de sa propre peau.
  • Un grand couteau, celui qui sert à son supplice.
  Son martyre fait de lui le patron des corps de métiers en rapport avec la préparation des peaux et le travail du cuir : les bouchers, les tanneurs et corroyeurs, les gantiers et les relieurs.
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SAINT BENOÎT
MOINE BÉNÉDICTIN - PATRON DES SCOUTS/AGRICULTEURS/ARCHITECTES/CAVALIERS/CONDUCTEURS DE MACHINES/RÉFUGIÉS/SPÉLÉOLOGUES & DE L'EUROPE

  Saint Benoît est né vers 480 ou 490, dans une famille noble romaine de Nursie en Italie. Sa famille, chrétienne, le nomme Benoît, prénom signifiant bénédiction.

  À l'adolescence, Benoît quitte sa famille avec sa gouvernante pour partir à Rome afin d'y étudier le droit et les lettres classiques. Dès qu'il arrive dans la ville, il y découvre une mode de vie où le désordre moral et la débauche règnent en permanence.
Choqué et refusant cette vie, il renonce à ses ambitions et quitte la ville afin de pouvoir se consacrer entièrement à la Bible.

  En marchant vers le sud, il arrive à Enfide, où ils trouvent refuge dans l'église San Pietro. C'est ici qu'un premier miracle de Benoît se produit lorsque, par sa simple prière, il réussit à réparer un crible en terre cuite cassé en deux. Ce phénomène conduit à sa soudaine popularité, mais il décide encore de fuir ceux qui l'entourent en allant s'isoler dans le désert pour y mener une vie d'ermite.

  Sur sa route, Saint Benoît rencontre un moine nommé Romain à qui il demande de lui indiquer un lieu isolé et difficilement accessible ou il pourrait s'installer. Il lui indique une grotte, au pied d'une falaise, où Benoît s'installe. Le moine lui apporte régulièrement de la nourriture ainsi que des textes liturgiques. Mais, pour ne pas le déranger dans son désir de solitude, il lui transmet du haut de la falaise à l'aide d'un panier accroché à une corde et une clochette.

  Après trois années, le moine ne vient plus visiter Saint Benoît et c'est un curé de campagne qui prend le relais, incité en songe à lui apporter de la nourriture. Il parle de l'ermite dans sa paroisse et Benoît reçoit bientôt de nombreuses visites de personnes des alentours.
Des moines ayant perdu leur supérieur demandent alors à Benoît de devenir leur abbé. Il se laisse convaincre et décide alors de quitter sa grotte pour Vicovaro.
Saint Benoît cherche aussitôt à appliquer un ordre très stricte au sein de la paroisse en rétablissant l'autorité et les pénitences. Les moines regrettent rapidement de l'avoir élu abbé et cherchent à l'empoisonner en mélangeant des herbes vénéneuses à son vin. Mais, encore un miracle, lors du bénédicité, Benoît fait un signe de croix et sa coupe de vin empoisonnée se brise. Déçu par ces hommes, il décide aussitôt de retourner dans la solitude de sa grotte.

  Mais sa notoriété est déjà grande et sa sainteté attire à lui de véritables fidèles. Il quitte sa retraite et va fondre avec eux un monastère au mont Cassin.
Saint Benoît y établit une règle de vie, la Règle bénédictine, inspirée de l'Écriture Sainte. Elle recommande aux moines vivant en communauté de respecter quatre principes essentiels :
  • La modération, présente dans les usages quotidiens de la nourriture, de la boisson et d'un sommeil régulier.
  • La gravité, marquée par le respect du silence.
  • L'austérité qui implique l'éloignement du monde et le renoncement à la possession.
  • La douceur, sous entendant la bonté, l'amour évangélique et l'hospitalité envers les humbles.
  Les moines sont astreints à la lecture et à la pratique de tâches régulières et quotidiennes, rythmées par les offices.

  Saint Benoît est figuré avec l'habit de moine bénédictin et est accompagné de certains attributs :
  • Une crosse d'abbé.
  • Un livre, sa Règle.
  • Un corbeau tenant parfois un morceau de pain dans son bec. Alors qu'on attentait encore à sa vie, Benoît s'aperçoit que son pain contient du poison lorsqu'un corbeau, à qui il en a lancé un morceau, le recrache sans le consommer.
  • Un calice avec des serpents.
  Saint Benoît est le patron des scouts d'Europe, des agriculteurs, des architectes, des cavaliers, des conducteurs de machines, des réfugiés, des spéléologues et de l'Europe. Il est également le Patriarche des moines d'Occident.
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SAINT BLAISE
ÉVÊQUE - MARTYR CHRÉTIEN - PATRON DES ANIMAUX/ÉLEVEURS BOVINS & OVINS/TAILLEURS/MEUNIERS/TAILLEURS DE PIERRE - INVOQUÉ POUR GUÉRIR DES MAUX DE GORGE

  Saint Blaise est né en Arménie, à la fin du IIIe siècle.

  Saint Blaise est un médecin aimé et respecté. C'est aussi un très vertueux chrétien qui, grâce à l'estime de son peuple, est désigné pour devenir l'évêque de Sébaste, en Arménie.
Mais un jour Blaise, inspiré de Dieu, quitte son siège épiscopal pour s'isoler sur une montagne. Là, il vit simplement approché par les bêtes sauvages qui se laisse caresser par l'homme de Dieu. Lorsqu'ils en ont besoin, ils peuvent même obtenir de Saint Blaise la guérison de leurs blessures.

  Des païens le découvrent un jour dans sa retraite et sont surpris de trouver un homme si familièrement entouré sans crainte de lions, de tigres, de loups et d'ours. Ils racontent cette nouvelle au gouverneur et il ordonne qu'on aille saisir ce sauvage dans son antre.
Devant le gouverneur, Blaise affirme qu'il éprouve une joie profonde, à la pensée de souffrir pour Jésus-Christ et qu'il en tire une force inouïe.
Qu'à cela ne tienne, il est frappé et jeté en prison. Quelques jours après, Blaise est rappelé au tribunal où le juge lui demande de renoncer à son Dieu, sinon il sera livré aux supplices. Blaise refuse en qualifiant les idoles des païens de démons.

  Il est donc condamné et attaché à un chevalet où des bourreaux lacèrent sont corps avec des peignes de fer. Mais Blaise sourit et car, dit-il, ils ne durent qu'un instant, tandis que la récompense qu'il en tirera sera éternelle. Devant cet affront, il est détaché et jeté dans un lac voisin pour y être noyé. Mais par miracle, au lieu de sombrer, il marche sur les eaux à la plus grande stupéfaction de toutes les personnes présentes. On le saisit alors pour lui trancher la tête.

  Saint Blaise est figuré en habit, crosse et mitre d'évêque, accompagné de certains attributs :
  • Deux cierges entrecroisés. Ils servent à pratiquer la "Bénédiction des Gorges", un rituel romain sensé guérir les maux de gorge. Saint Blaise (ou un prêtre) touche la gorge du fidèle avec ces deux chandelles de cire et prononce une incantation spécifique.
  • Accompagné d'un cochon, car il force un loup à rendre le cochon d'une pauvre femme. Il représente toute sa richesse.
  • Le peigne à carder qui a été utilisé pour son supplice.
  • Un ou plusieurs oiseaux, car ce sont eux qui lui apportent sa subsistance lorsqu'il vit en ermite sur la montagne.
  • Un cor de chasse (principalement en Allemagne), car Blaise : Blazen en néerlandais signifie souffler.
  • Le Saint Blaise de la ville de Dubrovnik en Croatie (dont il est le Saint patron) porte dans une de ses mains la maquette de la ville fortifiée (notre image).
  Saint Blaise est le patron des animaux, dont il était l'ami, et plus précisément des éleveurs bovins et ovins. En mémoire du peigne à carder qui a labouré son corps, il est également le patron des métiers de la laine, par extension des tisserands et des tailleurs.
On qualifie Saint Blaise de "Maître des vents" car le mot blas, en langue allemande, signifie à la fois "Blaise" et "vent ". Cela en fait le Saint patron des meuniers.
Les fabricants de meules à grains étaient des tailleurs de pierre, c'est pourquoi il est parfois considéré comme un des Saints patrons de cette profession.

  Tandis que Saint Blaise est en prison on amène un enfant sur le point de s'étouffer avec une arête de poisson. Blaise le guérit et c'est sans doute pour cela qu'il est invoqué pour éradiquer les maux de gorge.
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SAINTE BLANDINE
MARTYRE CHRÉTIENNE - PATRONNE DES SERVANTES

  Sainte Blandine vit à Lugdunum (Lyon), une ville de la Gaule romaine, vers les années 160.

  Sainte Blandine est une jeune esclave romaine qui vit durant la période de persécution du christianisme, pratique alors définie comme un crime capital. Les accusés peuvent toutefois échapper à la punition en rejetant leur croyance et en offrant un sacrifice aux Dieux païens.
  C'est ainsi que, dénoncée pour ses pratiques, Blandine est capturée avec d'autres chrétiens. On lui demande de renier son Dieu, mais Blandine refuse.
Jugée coupable, elle est attachée à un pieu et livrée en pâture aux bêtes fauves dans l'amphithéâtre des Trois Gaules. Des lions sont lâchés et s'approchent d'elle, mais au lieu de la dévorer, les animaux refusent de la toucher et se couchent à ses pieds dans la plus grande déférence.

Elle est par la suite flagellée, puis placée sur un gril brûlant et enfin livrée dans un filet à un taureau qui la projette en l'air avec ses cornes. Comme elle survit, elle est renvoyée en prison.

  Malheureusement, au cours de l'année 177, des hommes souhaitant la défier viennent l'égorger dans sa geôle. Son corps, comme ceux des autres martyrs est brûlé, et ses cendres jetées dans le Rhône.

  Sainte Blandine est figurée sous les traits d'une jeune fille contemplant le ciel. Elle est accompagnée de certains attributs :
  • Un filet, celui dans lequel elle a été livrée au taureau.
  • Un taureau, celui de son sacrifice.
  • Un gril, celui de son sacrifice.
  • Des lions, prostrés à ces pieds. Les lions font parfois place, ou sont accompagnés d'un ours, utilisés plus souvent dans les arènes.
  Blandine est la patronne de la ville de Lyon. En tant qu'esclave, elle est aussi, avec Sainte Marthe, patronne des servantes.
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SAINT BRUNO
FONDATEUR DE L'ORDRE DES CHARTREUX

  Saint Bruno est né à Cologne en Allemagne, vers 1030, sous le règne de l'empereur Conrad II le Salique.

  Le jeune Bruno étudie à la collégiale Saint-Cunibert, la grammaire, la rhétorique et la dialectique.
Vers l'âge de quatorze ans, il part étudier à Reims, métropole royale où se trouve une école cathédrale de renom. Il y poursuit de solides études en philosophie et théologie.
Membre du chapitre, en 1056 il devient "écolâtre", c'est-à-dire directeur des études, poste qu'il conserve pendant une vingtaine d'années. Ses dons intellectuels et sa qualité spirituelle exercent une influence profonde sur les étudiants.

  D'autres fonctions encore plus honorables s'ouvrent à lui, mais Bruno est travaillé par un appel intérieur qu'il ne peut faire taire. Il veut poursuivre dans la solitude sa recherche spirituelle, loin des bruits du monde.
Au début des années 1080, il se décide pour une vie de solitude et de pauvreté et s'installe dans les environs de Troyes, en un lieu appelé Sèche-Fontaine.

  Mais pour Saint Bruno ce style de vie n'est pas assez austère à ses yeux. En 1084, avec six compagnons il arrive à Grenoble. Il y rejoint Hugues, un jeune évêque frappé d'un rêve prémonitoire. Il l'accompagne dans son désir de fonder un monastère isolé au cœur du massif de la Chartreuse : "l'Ermitage de Chartreuse".
Les moines y construisent de petites cabanes individuelles en bois et une chapelle. Ils occupent leur temps à la prière personnelle, à la lecture et à la copie de manuscrits.

  Mais cela ne dure pas car en 1090, le pape Urbain II, un ancien élève et ami que Bruno a côtoyé à Reims, l'appelle à Rome comme conseiller.
Urbain propose à son conseiller l'archevêché de Reggio, en Calabre, mais c'est la solitude que désire Bruno. Il s'installe à Santa Maria della Torre pour continuer la vie ascétique et fonde un autre monastère à San Stefano in Bosco. Désigné comme le fondateur de l'ordre des Chartreux, c'est là que Bruno s'éteint le 6 octobre 1101.

  Saint Bruno est figuré en habit monastique. Il est accompagné de certains attributs :
  • Un crâne qu'il contemple, objet de méditation sur la mort.
  • Une crosse d'évêque à ses pieds ou une mitre à terre, pour rappeler la fonction qu'il a rejeté à l'archevêché de Reggio.
  • Une ou plusieurs étoiles. Elles font référence au rêve d'Hugues, que Bruno suit pour vivre en ermite. Il y voit : "Dieu construisant une demeure pour sa gloire et sept étoiles montrant le chemin".
  Saint Bruno est le patron des Chartreux, des fraternités monastiques de Bethléem, et de Calabre (Italie).
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SAINTE CATHERINE
MARTYRE CHRÉTIENNE - PATRONNE DES PHILOSOPHES/ÉTUDIANTS/CHARRONS/RÉMOULEURS

  Sainte Catherine est née vers 290 dans une famille noble d'Alexandrie, en Égypte. Son père est le roi Coste de Cilicie (actuelle province d'Adana en Turquie) ou, selon d'autres sources, Cestus, le gouverneur romain d'Alexandrie.

  Son exceptionnelle intelligence lui permet d'étudier et d'assimiler les écrits des philosophes et des penseurs de son temps et de l'Antiquité. Catherine est aussi très belle et d'une grande vanité. Elle déclare d'ailleurs que seul un homme supérieur à elle, par la beauté, la culture et le rang social ne peut imaginer l'épouser.
Devant ces dires, sa mère, secrètement chrétienne, l'envoie consulter un ermite. Celui-ci lui donne une icône de la Vierge, l'assurant qu'elle va bientôt rencontrer celui destiné à devenir son époux.
La nuit suivante, la Vierge et son fils Jésus apparaissent à Catherine. Mais Jésus se détourne d'elle en disant qu'elle n'est, ni belle, ni intelligente, ni de noble condition, car non baptisée.
Ébranlée par cette apparition, Catherine décide de se convertir au christianisme et reçoit le baptême. La nuit suivante, le Christ revient et lui remet un anneau, symbole de leur mariage spirituel.

  En 1313, des jeux du cirque sont donnés en honneur du passage à Alexandrie de l'Empereur d'Orient Maximien. L'exécution par le feu de chrétiens fait partie du programme...
Catherine se présente alors devant l'Empereur en se déclarant chrétienne et en lui démontrant toutes les erreurs du paganisme. Malgré cet affront, Maximien ne la condamne pas, frappé par sa beauté et aussi par son éloquence.
Sûr de ses convictions, l'Empereur décide d'organiser un débat d'idées opposant la Sainte aux cinquante meilleurs philosophes de l'Empire. Et ce sont les arguments de Sainte Catherine qui l'emportent, tant et si bien que tous les rhéteurs affirment qu'ils souhaitent désormais se convertir au christianisme. L'Empereur est furieux et les condamne immédiatement à être brûlés vifs, tandis que Sainte Catherine est jetée dans un cachot.

  Au bout de douze jours de réclusion, Maximien est exaspéré de voir que sa prisonnière est toujours belle et en bonne santé. Il fait construire quatre roues garnies de pointes acérées destinées à lacérer sa chair. Mais alors que sainte Catherine va être menée à son supplice, Dieu détruit les roues qui explosent en tuant ou blessant un grand nombre de païens. Frappée par la cruauté de l'Empereur et la juste intervention divine, la femme de l'Empereur, tous les gardes et leur chef s'agenouillent en priant et se proclament désormais chrétiens. La colère et la vengeance de Maximien est terrible, il fait trancher les seins de son épouse et décapiter tous les gardes.

  Ne doutant de rien, Maximien propose alors à Catherine de devenir son épouse, ce qu'elle refuse bien entendu. Il ordonne qu'elle soit comme les autres décapitée.
Lors de son exécution, à la stupéfaction de tous les témoins, c'est du lait plutôt que du sang qui jaillit de son corps. Des anges apparaissent soudainement et l'emportent vers le Mont Sinaï.

  Au VIIIème siècle les moines du couvent construit sur le Sinaï trouvent le corps intact d'une jeune fille qu'ils désignent comme étant celui de Sainte Catherine. Le couvent porte aujourd'hui son nom. Son culte, présent en Orient dès le Vème siècle, se diffuse largement en Europe durant les Croisades.

  Sainte Catherine est figurée sous les traits d'une jeune fille accompagnée de certains attributs :
  • Une couronne car elle est la fille d'un roi.
  • La roue dentée de son supplice.
  • L'anneau de son mariage spirituel avec le Christ.
  • L'épée de sa décapitation.
  • La palme qui figure la récompense céleste des martyrs
  • La tête d'un philosophe converti, gisant à ses pieds.
  Sainte Catherine est la patronne des philosophes et des étudiants. La roue de son supplice en fait également la patronne des charrons et des rémouleurs.

  À partir du XIIème siècle certaines statues de Sainte Catherine portent une coiffe qu'il est de tradition de changer tous les 25 novembre (d'où l'expression "coiffer Sainte Catherine"). Ceci explique pourquoi, encore aujourd'hui, les jeunes femmes non mariées à 25 ans, les "catherinettes", portent des chapeaux fantaisistes le jour de sa fête.
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SAINTE CÉCILE
MARTYRE CHRÉTIENNE - PATRONNE DES MUSICIENS/LUTHIERS

  Sainte Cécile est née en Sicile entre 176 et 180, sous l'empereur Marc Aurèle, dans une famille de la noblesse romaine, les Coecilius.

  Sainte Cécile est la seule chrétienne de sa famille. Lorsque son père la contraint d'épouser un païen nommé Valérien, elle est obligée d'accepter. Mais ses convictions sont si fortes et son influence sur son mari si grande qu'elle réussit de lui qu'il se convertisse au christianisme et surtout qu'il respecte sa virginité.

  Cécile possède une belle voix dont elle se sert pour chanter les louanges du Seigneur en s'accompagnant à la lyre. On raconte qu'un ange veille constamment sur elle.
Elle propage avec son mari, lui aussi animé d'un profond prosélytisme, le culte d'un Dieu unique. Mais les époux, considérés comme trop mystiques, sont jugés et condamnés.

  Valérien a la tête tranchée. Quant à Cécile, le préfet de Rome la fait jeter dans un bain de poix bouillant. Mais voyant Cécile toujours vivante, il demande au bourreau de la frapper de sa hache. Les coups tombent à trois reprises et elle est laissée pour morte. Mais, en fait, elle agonise durant trois jours avant de perdre la vie le 22 novembre de l'an 230. Son corps est abandonné et oublié.

  Les années passent et la vie de Sainte Cécile est devenue légendaire. On recherche sa dépouille et elle est retrouvée à Rome en 821, dans les catacombes de Saint-Calixte. Son corps est ensuite transféré au quartier de Trastevere, où une basilique est construite pour l'accueillir.

  Bien plus tard, en 1599, la dépouille de Sainte Cécile est exhumée et, à la stupéfaction de tous, l'état de son corps est parfaitement conservé.

  Sainte Cécile est figurée sous les traits d'une jeune fille accompagnée de certains attributs :
  • Une couronne de fleurs, symbole de virginité.
  • Une couronne de fleurs de lys, symbole de sa passion.
  • Un instrument de musique : un orgue portatif (handorgel), une harpe, un luth ou un violon.
  • Un ange musicien.
  Un passage de sa légende affirme qu'en allant au martyre une musique céleste l'accompagne. Cela en fait la patronne des musiciens, des luthiers et des fabricants d'instruments de musique en général.
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SAINT CHRISTOPHE
MARTYR - PATRON DES VOYAGEURS/AUTOMOBILISTES/MILITAIRES/CHEMINOTS

  Saint Christophe est né au IIIème siècle à Canaan (Proche-Orient).

  Christophe, ou plutôt "Réprouvé", car tel est son nom à l'origine, est un païen à la stature de géant. Son vœu le plus cher est de se mettre au service de l'homme le plus puissant du monde. Alors il décide de servir un roi très puissant.
Un jour, un jongleur évoque le diable devant le roi, un fervent chrétien. Il se signe aussitôt devant "Réprouvé" qui, fort étonné, demande au roi à quoi correspond ce geste. Le roi lui explique sa grande crainte des forces diaboliques. Réprouvé, qui ne conçoit de se mettre au service que du plus puissant, quitte donc le roi pour rechercher le diable.

  Sur sa route, il croise un groupe de soldats. L'un d'entre eux, à l'allure particulièrement féroce, lui demande où il va. Réprouvé lui dit qu'il recherche le diable. Le soldat lui répond qu'il est celui qu'il recherche, alors il le suit.
Mais lorsqu'une croix apparaît à l'horizon, Réprouvé voit le diable fuir à toutes jambes. Il le rattrape et lui demande la raison de sa peur. Le diable lui avoue craindre la croix, le symbole du Christ. Très bien, pense Réprouvé, je vais me mettre à son service.

  Plus loin sur son chemin, il rencontre un ermite et lui demande où trouver le Christ... L'homme lui explique tout d'abord les principes de la foi et le prévient qu'il doit pratiquer le jeûne, l'abstinence et les prières. Le géant lui dit qu'il en est bien incapable et que d'ailleurs il ne connaît aucune de ces prières... L'ermite lui dit de commencer par faire le bien en allant aider les gens à traverser un fleuve .

  Réprouvé reprend la route et trouve un fleuve impétueux. Il construit une petite cabane au bord du fleuve et chaque jour, aidé d'un long bâton, il fait traverser les voyageurs.
Un jour, un jeune enfant lui demande de l'emmener sur l'autre rive. Il le prend sur ses épaules et commence la traversée. Mais, malgré sa force et sa stature, plus le géant avance et plus le fleuve est tumultueux et menaçant. L'enfant aussi devient de plus en plus lourd, tant et si bien qu'il a le plus grand mal à rejoindre la berge opposée.
Une fois arrivé, Réprouvé dit à l'enfant qu'il a eu très peur et qu'il lui a semblé porter le monde sur ses épaules tellement il lui a pesé.
L'enfant lui répond qu'il n'est pas étonné car, non seulement il a porté le monde mais aussi celui qui l'a créé, car celui à qui il a rendu service est le Christ roi. Pour lui prouver qu'il dit la vérité, il lui dit d'enfoncer son bâton en terre près de sa petite maison, et le matin, il pourra vérifier ses dires. Et l'enfant disparaît miraculeusement. Réprouvé s'exécute et à sa grande surprise trouve le matin des feuilles et des dattes qui ont poussées sur son bâton.

  Réprouvé part alors pour Samoa, en Lycie à la rencontre des chrétiens qui, dans la ville, essayent de convertir la population païenne.
Mais alors qu'il affirme ses convictions devant une foule rassemblée, un juge de la ville le frappe soudainement au visage. Réprouvé fiche son bâton dans le sol avec l'espoir d'un nouveau miracle… Et en effet toutes les personnes se mettent à genoux pour prier Dieu.
Apprenant le phénomène, le roi de Lycie envoie deux cents soldats pour l'arrêter. Mais, aussitôt qu'ils le voient en prière, ils se joignent à lui, convertis eux aussi.
Ils se rendent tous ensemble devant le roi, quelque peu impressionné et qui lui demande de se présenter. Il lui dit qu'il s'appelait Réprouvé mais que désormais il se nomme Christophe, celui qui a aidé le Christ à traverser les flots impétueux.
Le roi se moque de lui en disant qu'il a choisi le nom de quelqu'un mort humilié sur une croix et qu'il ferait mieux de se rallier à ses Dieux. Il lui propose un marché, il abandonne son Dieu ou bien il subit le supplice.
Bien entendu, Christophe refuse et est jeté en prison. Le roi y envoie deux prostituées, Nicée et Aquilinie, afin qu'il succombe à leurs charmes. Mais Christophe en prière ne cède pas à leurs caresses et, qui plus est, les deux femmes demandent maintenant à être converties.
S'en est trop pour le roi qui entre dans une grande colère et ordonne qu'on supplicie les deux femmes. Christophe est torturé, mais il résiste à la douleur. Le roi le fait attacher à un arbre et quatre cents flèches sont tirées, mais aucune ne l'atteint car elles restent suspendues en l'air, sauf une qui se détourne et se plante dans l'œil du roi.
Christophe lui dit que seul son sang appliqué sur sa blessure peut guérir son œil. Christophe est décapité, son sang jaillit, et le roi tente de faire ce qu'il lui a dit. Miraculeusement, il recouvre aussitôt la vue.

  Alors le roi se met à croire en Dieu et porte un édit qui interdit à quiconque de blasphémer le nom du Christ et de celui de son serviteur, Christophe.

  Saint Christophe est figuré sous les traits d'un homme barbu de grande stature accompagné de certains attributs :
  • Un enfant (le Christ) sur les épaules.
  • L'enfant peut tenir une orbe crucigère (sphère surmontée d'une croix).
  • Ses pieds peuvent être pris dans une eau tumultueuse, symbolisant sa traversée du fleuve.
  • Il s'appuie sur un bâton ou un palmier en fleurs qu'il tient dans la main droite.
  • Il peut tenir dans sa main gauche la jambe de l'enfant divin.
  Saint Christophe est le patron des voyageurs, des automobilistes, des militaires et des cheminots.
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SAINTE CLOTILDE
REINE DE FRANCE - PATRONNE DE L'AVIATION LÉGÈRE DE L'ARMÉE DE TERRE

  Sainte Clotilde est née en 470 en France (à Vienne ou à Lyon).

  Sainte Clotilde est élevée dans la pratique de la vertu chrétienne lorsque vers 490 son père Chilpéric meurt. Elle est alors envoyée auprès de son oncle Godégisil. Le roi de Genève (situé alors dans le Royaume des Burgondes) devient son tuteur.

  Clovis, le roi des Francs souhaite trouver dans le peuple germanique des Burgondes un allié contre ses ennemis les Visigoths. Il demande donc la main de la belle Clotilde. Elle accepte, mais à condition que les enfants à naître de leur union soient élevés dans la foi catholique. Clovis accepte et le mariage a lieu à Soissons. Maintenant, le plus grand désir de Clotilde est de voir son époux se convertir au christianisme.

  Malheureusement, leur premier enfant meurt quelques jours après son baptême. Clovis reproche à Clotilde sa croyance dans son Dieu qui, pour lui, est la cause de la mort de leur enfant. Si elle l'avait consacré à ses idoles, il vivrait encore.
Clotilde accepte l'épreuve avec résignation, et ses prières lui permettent d'obtenir la guérison d'un second fils tombé lui aussi malade après avoir été baptisé.

  En 496, Clovis sort vainqueur de sa bataille sur les Alamans à Tolbiac. Il a fait une promesse à son épouse : "Dieu de Clotilde, donne-moi la victoire et tu seras mon Dieu." Folle de joie, Clotilde fait prévenir aussitôt l'évêque Rémi, qui baptise Clovis à Reims, le 25 décembre 496.

  Clotilde rentre dans l'ombre de Clovis, s'occupant principalement de l'éducation des quatre enfants qu'ils ont ensemble. Elle entreprend avec son époux la construction de l'église qui doit leur servir de tombeau sur le mont de Lutèce (la montagne Sainte-Geneviève).

  Clovis meurt d'une affection aiguë le 27 novembre 511 à l'âge de 45 ans. Après vingt ans de mariage, Clotilde connaît des années difficiles. Sa fille est donnée en mariage au roi barbare des Visigoths, Amalaric. Son fils Clodomir perd la vie dans une bataille contre les Burgondes. Ses deux autres fils Childebert et Clotaire assassinent deux des enfants de leur propre frère Clodomir et finalement entre en lutte l'un contre l'autre.
Maltraitée par Amalaric, la fille de Clotilde est arrachée aux mains du tyran, mais meurt au moment où elle rentre en France.

  Atteinte par toutes ces épreuves, Clotilde multiplie les actions pieuses. Elle fonde une église dédiée à Saint Georges et un petit monastère à Chelles. Elle fait restaurer et orner la basilique qui abrite les restes de Saint Germain à Auxerre. Enfin, elle fonde une abbaye de femmes aux Andelys.

  Clotilde passe ses dernières années à Tours et y meurt à l'âge de soixante-dix ans, le 3 Juin 545. Son corps est transporté de Tours à Paris dans une crypte de l'église sainte Geneviève du mont Lutèce.
Cependant au neuvième siècle, les invasions normandes obligent les Parisiens à transporter la châsse de Sainte Clotilde au château de Vivières dans l'Aisne. Les reliques reviennent ensuite à Paris, à l'exception de la tête et d'un bras.
En 1656, une côte de la Sainte est concédée à l'église de Notre-Dame des Andelys, demeurée toujours fidèle au culte de sa fondatrice. En 1793, les révolutionnaires s'acharnent contre le sanctuaire de Sainte Geneviève. Les ossements de Clotilde sont alors mis en lieu sûr et conservés dans la petite église paroissiale de Saint-Leu.

  Sainte Clotilde est figurée sous les traits d'une jeune femme accompagnée de certains attributs :
  • Une maquette d'église qu'elle tient dans sa main, symbolisant les édifices qu'elle a fait élever.
  Sainte Clotilde est la patronne de l'aviation légère de l'Armée de Terre. On dit en effet que c'est elle qui permit à Clovis d'être victorieux à Tolbiac en submergeant l'ennemi sous le feu du ciel. À moins que ce ne soit en mémoire d'un défilé à Rome en 1944. Il réunissait les forces alliées et des avions d'observation "Piper". Ce fut, semble-t-il, un des premiers rassemblements en défilé aérien.

  Sainte Clotilde est invoquée pour obtenir la guérison des enfants malades.
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SAINT DENIS
MARTYR - PATRON DES ROIS DE FRANCE/DU ROYAUME DE FRANCE/DE PARIS

  Saint Denis, Denys ou Denis de Paris est né en Italie au IIIème siècle.

  Vers 250, Denis est envoyé par le Pape en Gaule romaine avec six autres Évêques missionnaires. Le culte païen y règne encore et ce voyage a pour but d'évangéliser la Gaule romaine malgré la persécution que subissent les chrétiens, alors peu nombreux.

  Avec deux de ses disciples, le prêtre Rustique et le diacre Éleuthère, Saint Denis réussit à fonder des églises dans plusieurs régions de France. Ils prêchent ensemble l'Évangile et parviennent à convertir au christianisme de nombreux païens.
À Lutèce (Paris), l'empereur romain ne tarde pas à apprendre leurs activités et demande qu'on procède immédiatement à leur arrestation.

  Les trois disciples sont questionnés sur leur religion et affirment leur foi chrétienne. Condamnés à la peine capitale, ils sont décapités au glaive par un bourreau sur la bute Montmartre à Paris.

  Catulla, une riche propriétaire romaine convertie au christianisme, parvient alors à récupérer la tête de Saint Denis avant qu'elle ne soit jetée à la Seine et l'inhume dans un de ses terrains. C'est à cet emplacement que, plus tard, des chrétiens fondent la basilique de Saint-Denis en hommage au martyr. Elle abrite les tombeaux des principaux rois de France.

  Un autre récit datant de l'époque carolingienne offre une version différente de la fin de Saint Denis. Une fois décapité, il marche tenant sa tête entre ses mains accompagné de deux anges. Un long trajet, passant par le chemin nommé aujourd'hui "rue des Martyrs" le mène jusqu'à Montmartre.
À la fin de son trajet, il remet sa tête à une femme pieuse, Catulla, puis s'écroule. Il est ensevelit à cet endroit où on y édifie ladite basilique.

  Saint Denis est figuré sous les traits d'un homme barbu accompagné de certains attributs :
  • L'habit, la mitre et la crosse d'évêque
  • Sa tête tranchée qu'il tient entre ses mains. Cette céphalophorie, dans la tradition chrétienne, signifie que la tête (l'esprit) ne peut pas être dissociée du corps (le physique)
  Saint Denis est le patron des rois de France. Il est invoqué lorsque le souverain est malade. Il est aussi le Saint patron de l'ensemble du royaume et de Paris.
Saint Denis est invoqué pour guérir des maux de tête...
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SAINT DOMINIQUE
FONDATEUR DE L'ORDRE DES DOMINICAINS - PATRON DE LA VILLE DE BOLOGNE

  Saint Dominique Nuñez de Guzman est né vers 1170 dans le petit village de Caleruega en Espagne.

  Selon la légende, la mère de Dominique a une vision avant d'accoucher. Elle voit un chien tenant une torche allumée dans sa gueule, éclairant ainsi le monde...
Cette image évoque la vie future du Saint qui n'a que pour vocation d'aboyer contre les hérésies et de surveiller les brebis du troupeau...

  Dominique est confié très jeune à un oncle proche collaborateur de l'évêque d'Osma. Un prêtre prend en charge son éducation et le forme à la lecture, à l'écriture, au latin et à la liturgie chrétienne.

  À l'âge de quinze ans, il poursuit des études de littérature et de philosophie, tout en consacrant toujours aux études religieuses. À l'âge vingt-cinq ans, il devient prêtre.

  En 1206, le pape Innocent III envoie Dominique et un groupe d'abbés cisterciens en mission dans le Sud de la France. Ils doivent prêcher pour ramener les cathares, des hérétiques, à la foi catholique.
Dominique peut comprendre les motivations du catharisme, car l'Église n'agit pas toujours conformément à l'évangile en ce qui concerne la pauvreté, la chasteté et la charité. Alors, en réaction, en 1215 à Toulouse, il fonde l'ordre prêcheur des Dominicains.
Les moines doivent pratiquer la mendicité et, à l'inverse des franciscains, ils sont appelés à s'instruire sans relâche dans l'apostolat et la contemplation.

  Cet ordre est régit par une règle inspirée de celle de Saint Augustin (vie en communauté, chasteté et pauvreté).
En revenant aux sources de l'enseignement de Jésus, Saint Dominique s'impose – à lui-même et à ses hommes – une pauvreté extrême qui contraste avec la richesse de l'Église. Une large place est laissée à la prière et la méditation. Tous les prêcheurs sont soumis à un Maître et, durant des années, Dominique éveille et entretient la flamme de ses frères en les encourageant à l'étude, à la prière et à la prédication.

  Dominique meurt à Bologne en 1221 en laissant derrière lui un ordre sain. Mais dix ans plus tard, le pape Grégoire IX se sert de l'ordre des Dominicains pour entrer dans une nouvelle phase de la lutte contre l'hérésie, il crée la terrible Inquisition. Les frères Dominicains sont en effet les mieux placés pour l'appliquer en raison de leur compétence en théologie et de leur proximité avec le peuple.

  Saint Dominique est figuré sous les traits d'un homme barbu portant la robe, le capuce, le scapulaire et, par dessus, la chape à capuche de l'Ordre des Prêcheurs. Il est accompagné de certains attributs :
  • Un chien tenant dans sa gueule un flambeau, il rappelle le rêve prémonitoire de sa mère.
  • Un crucifix fleurdelisé, la croix dominicaine.
  • Une Bible ouverte qu'il lit.
  • Un grand rosaire (chapelet) attaché à sa ceinture, symbole de prière.
  •   Saint Dominique est le patron de la ville de Bologne en Espagne.
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    SAINTE ÉLISABETH
    MÈRE DU PROPHÈTE JEAN LE BAPTISTE - PATRONNE DES FEMMES ENCEINTES

      Sainte Élisabeth est née au Ier siècle dans le Royaume d'Hérode en Judée.

      Élisabeth est la fille d'Aaron, un patriarche de l'Ancien Testament et le frère de Moïse. Élisabeth épouse Zacharie, un prêtre du temple, mais le couple demeure stérile pendant de longues années malgré toutes leurs prières.

      Un jour, alors que Zacharie prépare un office au temple, un ange lui apparaît et lui dit que lui et son épouse vont bientôt un fils et que sont prénom sera Jean.
    Interloqué, Zacharie doute. Voyant cela et voulant le convaincre, l'ange lui ôte l'usage de la voix en lui précisant qu'il va la retrouver dès la naissance de l'enfant.

      Lorsque la Vierge Marie apprend avec un grand bonheur que sa cousine attend un enfant, elle est elle-même enceinte de Jésus. Alors c'est avec une grande joie qu'elle lui rend visite au sixième mois de sa grossesse pour l'accompagner jusqu'à la venue de l'enfant.

      Huit jours après la naissance, la famille et les voisins se réunissent chez Zacharie à l'occasion de la circoncision et de l'attribution du prénom de l'enfant. La tradition veut qu'il porte le nom de son père, Zacharie. Mais Élisabeth, contre l'avis des personnes présentes, insiste pour qu'il se prénomme Jean. Alors Zacharie, toujours muet, prend une tablette sur laquelle il inscrit "Jean est son nom". Et aussitôt, à la surprise générale, il recouvre l'usage de la parole, tout comme l'a prédit l'ange annonciateur.

      Sainte Élisabeth est figurée sous les traits d'une femme mûre vêtue d'une longue robe et ou un manteau à capucho. Elle est parfois accompagnée de son enfant, Saint Jean-Baptiste.

      La fête de la Visitation commémore la sainte rencontre de deux enfants à naître et le Magnificat de Marie qui jaillit de son exultation.

      L'heureux événement que Sainte Élisabeth a attendu si longtemps en a fait la patronne des femmes enceintes.
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    SAINTE ÉLISABETH DE HONGRIE
    REINE CHRÉTIENNE - TERTIAIRE - SAINTE PATRONNE DES BOULANGERS/MENDIANTS/ORGANISATIONS CHARITABLES

      Élisabeth de Hongrie est née 1207 à Presbourg (Bratislava aujourd'hui) en Slovaquie.

      Élisabeth est une princesse de Hongrie lorsqu'elle est arrachée à sa patrie pour être fiancée à l'âge de quatre ans et mariée à quatorze à Louis IV de Thuringe (un état du Saint-Empire romain germanique).

      Bien qu'elle n'ait pas choisi son mari, Élisabeth est une épouse aimante. Elle est d'une grande simplicité, mais elle accepte toutefois de se plier au protocole et se pare pour faire honneur à son mari.

      La vie de Sainte Élisabeth est bouleversée lorsque des franciscains lui font découvrir l'œuvre et l'Esprit de Saint François d'Assise qui devient pour elle un modèle de bonté.
    Alors, inspirée par l'homme saint, elle se met au service des pauvres et des familles éprouvées par la maladie ou la guerre. Elle fait construire un hôpital près de son château, pour y soigner les lépreux, et elle s'y rend pour soigner elle-même les malheureux.
    Une légende raconte qu'un jour, alors qu'elle porte du pain aux pauvres, elle croise son époux qui réprouve cela. Contrarié, il lui demande ce qu'elle cache sous son manteau. Elle lui répond que ce sont des roses, puis, honteuse, lui avoue que c'est du pain. Mais lorsqu'elle ouvre son manteau, ce sont des roses qui apparaissent. C'est le miracle de Sainte Élisabeth de Hongrie.

      Malheureusement, en 1227, son époux Louis tant aimé meurt au moment de partir pour la croisade. Veuve à 20 ans et enceinte de son troisième enfant, elle refuse de se remarier. Les membres de la famille héritent de l'ensemble des biens et le Duc Henri, frère du roi, prend la régence et chasse Élisabeth du royaume en plein hiver avec ses quatre enfants.

      Maintenant, c'est elle qui est pauvre, mais personne ne lui vient en aide car le duc Henri a fait savoir que quiconque lui donnerait asile risquait de sa part les pires représailles. Élisabeth réussit malgré tout à trouver refuge chez un aubergiste qui accepte de les loger, elle et ses enfants, dans une suie à cochons.
    Mais Élisabeth est tout entière pénétrée de joie. En pleine nuit, comme elle entend sonner les cloches du couvent franciscain voisin, elle s'y rend avec ses enfants et, à la fin de la prière, elle demande aux frères franciscains de chanter le Te Deum. Ainsi elle comprend que Dieu répond à sa prière et lui fait don de la pauvreté qu'elle a si ardemment désirée.

      Élisabeth ensuite trouve refuge chez un prêtre qui ose braver les ordres du duc Henri et lui donne asile avec ses enfants. Très pauvre lui-même, il leur fait l'accueil le plus digne qui soit. Malgré tout, pour survivre, Élisabeth est contrainte à vivre pendant quelques mois de mendicité.

      Finalement, elle est rétablie dans ses droits grâce à l'appui de chevaliers fidèles revenus de la croisade. Mais désormais, Élisabeth renonce à sa condition de reine pour prendre, à vingt-deux ans, l'habit de Saint François et se consacrer entièrement au service des malades et des pauvres.
    Elle se sépare de ses enfants, qui sont confiés à sa famille, et elle consacre les quelques dernières années de sa vie à l'hôpital qu'elle a fondé. Elle forme ensuite une communauté religieuse de femmes et s'occupent des nécessiteux et souscrit au Tiers-ordre franciscain fondé par saint François d'Assise. Les Tertiaires vivent à l'image des frères franciscains sans entrer pour autant dans l'ordre religieux.

      Élisabeth meurt en 1231 à l'âge de 24 ans en ayant voué sa vie à rendre heureux les misérables.

      Sainte Élisabeth de Hongrie est figurée accompagnée de certains attributs :
    • Une couronne ou un sceptre de reine.
    • Des roses portées dans un pan de sa robe, celles du miracle.
    • Un pain long ou rond, ceux qu'elle donne aux pauvres et aux mendiants.
    • Une cruche avec laquelle elle sert à boire aux mendiants.
    • Un Livre, certainement la Bible.
      Sainte Élisabeth est la patronne des boulangers, des mendiants et des organisations charitables.
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    SAINT ÉLOI
    SAINT ORFÈVRE - PATRON DES MÉTALLURGISTES

      Éloi est né vers 588 à Chaptelat près de Limoges dans une famille chrétienne de paysans aisés.

      Ses parents, son père Eucher et sa mère Terrigie, travaillent eux-mêmes leurs terres, contrairement aux autres grands propriétaires qui les font cultiver par leurs esclaves.

      Mais Éloi n'est pas intéressé par la gestion du domaine qu'il laisse à l'un de ses frères. Il entre comme apprenti orfèvre dans un atelier où l'on frappe la monnaie royale selon les méthodes romaines anciennes. Il devient vite d'une grande habilité dans la fabrication des émaux ou dans la ciselure de l'or fin.
    Mais Éloi est aussi un homme honnête et généreux. Il consacre même une partie des revenus au service de la charité envers les pauvres.

      Lorsque le roi Clotaire III souhaite un trône d'or, la renommée d'Éloi le désigne comme le plus à même de réaliser l'ouvrage. Il ne se contente pas de faire un trône, mais il en réalise un deuxième avec l'or en surplus qu'il ne veut pas garder pour lui-même.
    Cela lui vaut la confiance du roi qui lui demande de résider à Paris, comme orfèvre royal, fonctionnaire de la Trésorerie royale et conseiller à la cour. Il est ensuite nommé monétaire à Marseille où il rachète de nombreux esclaves vendus sur le port pour leur rendre la liberté.

      Lorsque Dagobert devient roi en 629, Éloi revient à Paris et dirige les ateliers monétaires du royaume franc, quai des Orfèvres. On lui commande l'ornementation des tombes de Sainte Geneviève et de Saint Denis. Il réalise des châsses pour Saint Germain, Saint Séverin, Saint Martin et Sainte Colombe et de nombreux objets liturgiques pour la nouvelle abbaye de Saint-Denis.

      Pour son honnêteté, sa sagesse, sa franchise et la qualité de son jugement pacifique, Éloi a l'entière confiance du roi qui le fait souvent appeler près de lui et lui confie même une mission de paix après du roi breton Judicaël.

      En 632, il fonde le monastère de Solignac au sud de Limoges et un an après, dans sa propre maison de l'île de la Cité, le premier monastère féminin de Paris dont il confie la charge à Sainte Aure.

      Un an après la mort du roi Dagobert, Éloi quitte la cour et entre au séminaire pour être ordonné prêtre. Enfin, en 641, il est élu évêque de Noyon et Tournai, un diocèse qui s'étend jusqu'à Courtrai, Gand et la Frise néerlandaise.

      Éloi meurt le 1er décembre 660 à Noyon. Son culte se répand rapidement au Moyen Âge et ses reliques sont transférées à la cathédrale de Noyon.

      Saint Éloi est figuré en habit d'évêque accompagné de certains attributs :
    • Une enclume, un marteau ou une pince de forgeron.
    • Un fer à cheval.
    • Un cheval avec une jambe coupée, car il est invoqué dans la guérison des maladies des chevaux.
      Son habilité comme orfèvre le désigne comme patron des orfèvres, bien entendu, mais plus généralement des maréchaux-ferrants, des forgerons, métallurgistes, quincailliers, serruriers. Il est également protecteurs des chevaux et à ce titre des cultivateurs, charretiers, et par extension des mécaniciens et garagistes (dans l'Armée de l'Air et l'aéronautique).
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    SAINT ÉTIENNE
    PREMIER DIACRE - PREMIER MARTYR - PATRON DES DIACRES/PAVEURS

      Saint Étienne (Stephanos, le couronné) est un prédicateur juif du Ier siècle après J.C.. C'est un disciple des apôtres dans la première communauté chrétienne de Jérusalem.

      Après la Pentecôte et l'effusion du Saint Esprit sur les apôtres, nombreux sont ceux qui commencent à se convertir, attirés par la parole des apôtres et par leurs miracles.
    Comme les disciples augmentent, les douze apôtres décident de désigner sept frères pour les soulager dans le soin matériel de la communauté. Ils doivent être appréciés de tous pour leur sagesse et remplis de l'Esprit Saint. Leur mission, s'occuper des frères pendant les repas communs et assister les veuves et les déshérités. Ainsi, les apôtres peuvent se consacrer sans soucis à la prière et à l'enseignement.
    Sept hommes sont désignés comme diacres par les apôtres. Le premier est Étienne et six autres suivent : Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas.

      Saint Étienne est à leur tête et fait l'admiration de tous, à tel point qu'un jour des Juifs, furieux de ne pouvoir répondre à ses arguments, l'accusent faussement de blasphème et de complot contre les institutions de la Loi.
    Ils le traduisirent devant le Sanhédrin, le tribunal du grand-Prêtre. Là, il est pris d'une vision et s'écrie : " Je vois les cieux ouverts et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu ". Incapables de supporter cette révélation, les Juifs se bouchent les oreilles puis se ruent sur Étienne pour le mener hors de la ville et le lapider.

      Mais tandis qu'on le met à mort, Étienne, calme et radieux, exulte de joie de suivre ainsi l'exemple de Jésus et devient ainsi le premier martyr chrétien.

      Le corps de Saint Étienne enseveli est retrouvé en 415 à Caphargamala grâce à une apparition du prêtre Lucien. Il est transféré à Jérusalem dans l'église bâtie en son honneur par l'Impératrice Eudocie. Par la suite, on les transfère de nouveau à Constantinople.

      Saint Étienne est figuré en Dalmatique, la chasuble portée par les diacres. Il est accompagné de certains attributs :
    • La palme qui figure la récompense céleste des martyrs.
    • Le livre des évangiles qu'il tient dans la main gauche.
    • Des pierres à ses pieds, symbole de son supplice par lapidation.
      Saint Étienne est le patron des diacres bien entendu, mais aussi des paveurs, de par sa lapidation.
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    SAINT FIACRE
    ERMITE - PATRON DES JARDINIERS

      Saint Fiacre est le fils d'un roi d'Irlande du Ier siècle.

      Fiacre émigre en France à l'époque mérovingienne pour devenir ermite dans la forêt de Brie (en Seine-et-Marne). La réputation de sa sainteté s'étend bientôt au loin et lui attire la visite de nombreux fidèles, envers lesquels il exerce l'hospitalité. Mais le nombre des visiteurs s'accroît tellement qu'il se voit avec douleur dans l'impossibilité de pourvoir désormais à leur entretien avec les produits du jardin attaché à son ermitage.
    Saint Fiacre demande l'autorisation d'agrandir son espace à l'évêque de Meaux, Saint Faron. Il accepte mais ne lui accorde que la superficie qu'il pourra défricher en un jour...
    La bêche de Saint Fiacre avance avec une telle rapidité que les arbres tombent comme d'eux-mêmes, au passage du Saint. À la vue de ce prodige, une femme du pays, la Becnaude, l'accuse de sorcellerie auprès de l'évêque. Attristé, Fiacre s'assoit sur une pierre qui s'amollit aussitôt sous son poids... Mais Saint-Faron rend finalement son jugement en faveur de l'Irlandais.

      Saint Fiacre meurt dans son ermitage le 30 août 670. Après sa mort, on lui prête beaucoup de vertus guérisseuses. Son ermitage devient un hospice pour les pauvres occupés à la culture des fruits et légumes. Pour ce motif, Saint Fiacre est spécialement honoré par les jardiniers et les maraîchers de l'Ile-de- France.

      Monastère devenu prieuré, l'ermitage est par la suite un lieu de pèlerinage très fréquenté y compris par les grands personnages de l'Histoire : La reine Anne d'Autriche, le roi Louis XIV et la reine Marie-Thérèse. De nombreuses guérisons y sont constatées.

      Saint Fiacre est figuré en habit de moine. Il est accompagné de certains attributs :
    • Une pelle bêche, celle qui lui a servi à défricher son ermitage.
    • Un livre saint.
      Saint Fiacre est le Saint Patron des jardiniers.
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    SAINT FRANÇOIS D'ASSISE
    MOINE FRANCISCAINS - FRÈRES MENDIANTS - PATRON DES LOUVETEAUX/ÉCOLOGISTES

      François d'Assise est né en 1182 sous le nom de Giovanni di Pietro Bernardone à Assise en Italie. C'est son père, de retour d'un voyage en France, qui souhaite lui donner le nom de François.

      Issu d'une famille de riches commerçants drapiers, François vit une jeunesse de fêtes et d'insouciance avant de s'engager dans l'armée pour faire la guerre et où il est fait prisonnier.
    De retour à Assise, la lecture de l'Évangile transforme sa vision de la vie. Selon ses propres mots, il décide de dire :"adieu au monde". François renonce à toute richesse et, symboliquement, va jusqu'à se dépouiller de tous ses vêtements. C'est donc nu qu'il prêche afin de faire comprendre aux habitants d'Assise l'opprobre qu'a dû subir Jésus-Christ.
    Le "Petit Pauvre", comme on l'appelle désormais devient vite célèbre et des disciples le rejoignent en nombre. Prêtres ou laïcs, ils constituent la "Fraternité des pénitents d'Assise" et sont les premiers "franciscains". Ils bâtissent des cabanes de pierres sèches situées à l'écart de la ville, puis s'installent à l'église de la Portioncule. De là, ils se répandent dans toute l'Ombrie pour prêcher l'Évangile.

      Pauvreté et humilité sont leurs vertus cardinales et leurs permettent de se mettre au niveau des plus démunis. Ce choix s'exprime jusque dans leur habit fait d'une tunique de bure non teinte avec une simple corde en guise de ceinture. Ils ne vivent que d'aumônes et représentent un nouveau modèle de vie religieuse, celui des frères mendiants.

      Vers 1210, François d'Assise se rend à Rome pour obtenir la reconnaissance du pape Innocent III à la règle qu'il a établie et qui n'est alors qu'une compilation de textes sacrés. Mais c'est en 1215 qu'il fonde le véritable ordre des franciscains. Il est rejoint par une jeune noble d'Assise, Claire, fondatrice des futures sœurs clarisses.
    Les franciscains portent la bonne parole hors d'Italie et fondent des couvents en Angleterre, en France, en Allemagne et en Hongrie. Ils partent également en mission jusqu'au Maroc, mais y sont suppliciés. François lui-même rejoint la 5ème croisade en Égypte en 1219.

      Saint François se retire dans des ermitages et consacre son temps à l'écriture en menant une vie d'ascète. Il reçoit les stigmates de la Passion, c'est-à-dire les cinq plaies du Christ sur la croix. Malade, il revient à Assise et y meurt en 1226.

      Il est canonisé par Grégoire IX deux ans plus tard et est inhumé dans la toute nouvelle basilique d'Assise.

      Saint François d'Assise est figuré en habit de moine, ceinturé d'une simple corde. Il est accompagné de certains attributs :
    • Les stigmates du Christ.
    • Un crucifix, objet de son adoration.
    • Des oiseaux.
      Saint François d'assise est le patron des louveteaux (scouts) pour sa proximité avec la nature et son amour pour les animaux, qu'il aimait autant que les déshérités. Jean-Paul II en fait le patron des écologistes en 1979.
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    SAINTE GENEVIÈVE
    PATRONNE DE PARIS/DIOCÈSE DE NANTERRE/GENDARMERIE

      Geneviève est née vers 420, au village de Nanterre en France. Elle est la fille d'un officier franc, Severus, un riche propriétaire terrien converti au christianisme.

      À l'âge de sept ans, quand l'évêque d'Auxerre, traverse son village de Nanterre, le Saint discerne parmi la foule cette jeune enfant qui accoure entourée d'un halo de lumière. Il s'adresse alors à ces parents : " Béni soit le jour où cette enfant vous fut donnée. Sa naissance a été saluée par les anges, et Dieu la destine à de grandes choses ". Puis à Geneviève : "Ayez confiance, ma fille, demeurez inébranlable dans votre vocation et le Seigneur vous donnera force et courage". L'évêque lui remet alors une médaille et la bénit.

      Geneviève reçoit le voile à quatorze ans des mains de l'archevêque de Lutèce (Paris). Après la mort de ses parents, elle quitte Nanterre pour Lutèce et vit chez sa marraine dans la plus grande sainteté.

      Lorsque le redoutable Attila envahi la Gaule, les Parisiens se réunissent en conseil municipal pour débattre de l'évacuation de la ville avant l'invasion. Geneviève est présente et leur dit qu'ils n'ont rien à craindre : "Ayez confiance, priez, et Dieu vous écoutera".
    Mais personne ne veut la croire, même pas les prêtres. Alors tout le monde réunit ses biens, pour fuir la ville par tous les moyens. Geneviève courre d'un bout à l'autre de la ville pour tenter de stopper cet exil. Elle les exhorte à ne pas abandonner leur ville, fait appel à leur patriotisme en parlant des guerres passées gagnées sur l'envahisseur.
    Geneviève se réfugie dans le baptistère Saint Jean-en-Rond et là, au cours de la journée, plusieurs épouses, des mères ou des jeunes filles viennent la rejoindre pour soutenir son action. Elles finissent par se retrouver nombreuses dans le baptistère et par s'y enfermer à l'abri des imprécations de leurs époux qui n'osent quitter la ville sans leurs femmes.
    Elles s'agenouillent avec Geneviève et commencent à supplier Dieu d'écarter Attila de Lutèce. Et leur vœu se réalise, Attila quitte le siège d'Orléans pour se diriger vers Troyes. Une terrible bataille a lieu aux Champs Catalauniques et Attila, vaincu, quitte la Gaule pour entreprendre la conquête de l'Italie. Après cet événement, Geneviève est alors considérée comme la protectrice de Paris.

      Elle sauve encore la ville quand les armées franques en bloquent toutes les entrées. Avec une flottille de bateaux, Geneviève remonte la Seine et l'Aube jusqu'à Arcis, et revient avec onze bateaux de nourriture qu'elle distribue aux pauvres en priorité.

      Geneviève meurt vers 500. Clovis et Clotilde font élever une église sur la colline “Mont Sainte-Geneviève”, lieu de son tombeau. Désormais, lorsqu'un malheur menace Paris, ses reliques sont portées en procession.
    Mais le reliquaire qui contient les restes de la Sainte comporte une grande quantité d'or et d'argent ainsi que des pierres précieuses données par des nobles. L'or est volé ou fondu en 1793 par la Commune de Paris et ses restes brûlés en place de Grève par les révolutionnaires. Ses cendres sont jetées à la Seine.
    Quelques reliques de Sainte Geneviève envoyées dans d'autres sanctuaires avant la Révolution se trouvent aujourd'hui dans l'église Saint-Étienne-du-Mont près du Panthéon de Paris.

      Sainte Geneviève est figurée drapée dans une longue robe et porte de longues tresses. Elle est accompagnée de certains attributs :
    • Un mouton et une quenouille. Au Moyen Âge, pour la comparer à Jeanne d'Arc, on la dote d'un complément de représentation figurative qui n'a pas pourtant aucun rapport avec sa vie connue.
    • Une médaille que porte Sainte Geneviève au cou. Selon la légende, c'est l'Évêque qui la trouve au sol à Nanterre et lui remet en signe de sa promesse de se consacrer à Dieu toute sa vie.
    • Les clefs de Paris.
    • Un livre qu'elle tient en main, la Bible.
    • Un cierge qu'elle tient en main. Il rappelle le miracle des cierges du chemin de Saint-Denis. Sainte Geneviève et plusieurs vierges consacrées se rendent de Paris à Saint-Denis en partant avant l'aube lorsqu'une tempête éteint leurs cierges, les laissant dans la nuit. Sainte Geneviève se met à prier et les cierges se rallument miraculeusement.
      Sainte Geneviève est la patronne de Paris, du diocèse de Nanterre, ainsi que de la Gendarmerie nationale.
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    SAINT GEORGES
    MARTYR - VAINQUEUR DU BIEN SUR LE MAL - PATRON DES SCOUTS/ANGLETERRE/RUSSIE/BULGARIE/ GEORGIE /PORTUGAL/LITUANIE/SERBIE/MONTENEGRO/LONDRES/BARCELONE/GENES/FERRARE/REGGIO DE CALABRE/ FRIBOURG-EN-BRISGAU/BEYROUTH/BOURGOGNE/CATALOGNE/ARAGON

      Saint Georges de Lydda est né vers 275 à Mazaca (Kayseri) en Turquie. Gérontius, son père, est un noble d'Arménie venu en Turquie dans la province de Cappadoce pour servir dans l'armée romaine. Sa mère, Polycronia, est de Judée (Palestine).

      Dès sa naissance, Georges est malade. Alors son père tente tout pour ne pas le perdre et décide de le faire baptiser sans cérémonie. Et l'enfant survit.

      Georges n'a que dix ans lorsque son père meurt à la guerre. Sa mère Polycronia décide alors de retourner en Judée et trouve refuge dans la région de Lydda (Lod).
    À l'âge de quinze ans, Georges souhaite devenir officier dans l'armée romaine. Il se rend à Nicomédie (Izmit) et se présente à l'empereur Dioclétien, un ancien compagnon d'armes de son père.
    Georges et fait chevalier et devient chef de la garde particulière de l'empereur. Sa notoriété et ses qualités incitent les autorités à lui confier le commandement de régions militaires difficiles comme la Syrie, la Palestine, l'Égypte ou la Libye.
    Élevé ensuite au grade de préfet, il est chargé des rapports souvent tendus entre les autorités romaines et les populations locales.

      En 303, l'empire romain décide de reprendre les persécutions contre les chrétiens, souhaitant voir s'imposer le culte solaire, une réminiscence du culte d'Apollon et de Mithra qui connaît une grande popularité au sein de l'armée romaine.
    Les églises chrétiennes sont détruites, les livres d'office brûlés et les chrétiens privés de tous leurs droits et privilèges. Georges tente sans succès de dissuader l'empereur d'effectuer cela et lui remet son glaive en signe de démission. Il quitte Nicomédie pour retourner dans sa ville natale Mazaca où il assiste à la mort de sa mère. Il distribue sa fortune aux pauvres et repart vers Nicomédie où les persécutions se poursuivent.

      Sur sa route, à Lydda, Georges apprend que la population subit la dictature d'une bande de pillards perses commandés par un certain Nahfr (serpent ou dragon en perse). Le bandit les soumet à un tribut de deux moutons par jour, ou bien un esclave si les moutons viennent à manquer.
    Georges propose à la population de les libérer de ce joug à condition qu'ils se convertissent au christianisme. Ils acceptent et Georges, dans un bref combat, tue Nahfr d'un seul coup de lance. Sa troupe est capturée et le calme peut revenir dans la région.

      Arrivé à Nicomédie, il rend visite aux chrétiens emprisonnés. L'empereur Dioclétien lui ordonne de reprendre son service, mais Georges refuse et détruit même une tablette sur laquelle figure l'édit obligeant au culte d'Apollon.
    Il est aussitôt arrêté et soumis à de nombreux supplices. Mais il survit miraculeusement, provoquant ainsi de nombreuses conversions, notamment celle de l'épouse de Dioclétien, de deux consuls et même celle du gardien de la prison où il est incarcéré.
    Pour mettre fin à ces conversions, l'empereur le fait condamner à mort et il a la tête tranchée un vendredi 23 avril 303, il n'est âgé que de 22 ans.

      Sa dépouille est enlevée par des chrétiens qui l'enterrent dans une église à Lydda, là où il a vaincu le "dragon".

      Les chrétiens d'orient le surnomment "le grand martyr" et son culte se développe rapidement.
    Les croisades contribuent à donner au culte de Saint Georges un grand éclat, notamment parmi les chevaliers français et anglais qui le choisissent comme Saint Protecteur.

      Saint Georges est figuré en chevalier en armure à cheval terrassant un dragon. Il est accompagné de certains attributs :
    • Une lance ou une épée (nommée "Ascalon"), avec laquelle il perce le corps du dragon. Une allégorie de la victoire de la foi chrétienne sur le Démon ou du bien sur le mal.
    • Une bannière marquée de la croix des croisés.
      Saint Georges est le patron des scouts, mais aussi de nombreux pays : l'Angleterre - La Russie - La Bulgarie - La Géorgie - L'Éthiopie - Le Portugal - La Lituanie - La Serbie - Le Monténégro, de plusieurs villes : Londres - Barcelone - Gênes - Ferrare - Reggio de Calabre - Fribourg-en-Brisgau - Beyrouth, et de quelques régions : Bourgogne - Catalogne - Aragon.
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    SAINT GILLES
    MOINE - PATRON DES INFIRMES/MENDIANTS/FORGERONS/CONFESSÉS - GUÉRISSEUR DE LA FOLIE/POSSESSION/STÉRILITÉ

      Saint Gilles (dit Saint Gilles l'Ermite) est né à Athènes en Grèce au Ier siècle.

      Saint Gilles est un moine gyrovague, c'est à dire un moine pèlerin, itinérant et solitaire, passant de monastère en monastère sans être membre d'aucun.

      Gilles vient se former en France à l'école spirituelle du célèbre Saint Césaire d'Arles. Il se retire par la suite en ermite dans une vallée isolée et sauvage. Là, une biche apprivoisée vient régulièrement le nourrir de son lait.
    La légende raconte qu'un jour, Wamba, le roi des Visigoths d'Espagne, chasse dans la forêt avec une suite nombreuse. Ils poursuivent la biche nourrit par Gilles et celle-ci vient se réfugier aux pieds de son maître.
    Gilles, alerté par les aboiements de la meute de chiens lancés à sa poursuite est ému jusqu'aux larmes et prie alors le seigneur de protéger la vie de l'innocent animal. Une flèche, décochée par un chasseur, vient transpercer la main de Gilles en lui affligeant une blessure qui ne guérira jamais.
    La biche est sauvée et le roi, confus, donne l'ordre de cesser la poursuite. Pour se faire pardonner, il propose au moine de lui donner des richesses, mais Gilles refuse. Il lui dit que son plus grand vœu est de bâtir ici un monastère. Le roi acquiesce et lui offre la Vallée Flavienne pour y bâtir son église.
    L'endroit connaît un grand rayonnement et une ville y voit bientôt le jour. C'est près de l'église de son ermitage dédiée aux Saints Pierre et Paul, que meurt l'ermite le 1er septembre 720 ou 721.

      Cette légende est liée à la fondation de l'abbaye de Saint-Gilles (dans le Gard), lieu de pèlerinage important sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle. Les pèlerins s'y arrêtent et chantent les louanges de Saint Gilles.

      On attribut de nombreux miracles à Saint Gilles. Un jour qu'il se rend à l'église, il donne sa tunique à un malade gisant sur la place et demandant l'aumône. Le malade s'en revêt et est aussitôt guéri.
    Une autre fois, Gilles rencontre un homme qui vient d'être mordu par un serpent. Une prière de Saint Gilles permit d'expulser le venin mortel.
    Toujours par ses prières, il guérit encore un homme fou, possédé par le démon et, dans une tempête, réussit à calmer les flots avant qu'ils n'emportent des matelots.

      Au Moyen Âge, le culte de Saint Gilles est très important, non seulement en Provence et dans le Languedoc mais dans la plupart des pays de la chrétienté.
    Dans la littérature épique, saint Gilles est loué comme le seul Saint qui ne fait jamais défaut à celui qui l'invoque avec foi, même s'il est loin de son tombeau.

      Saint Gilles est figuré en habit de moine. Il est accompagné de certains attributs :
    • Le bâton de pèlerin
    • Une biche qui se blottit contre lui
      Saint Gilles est le patron des infirmes, des mendiants, des forgerons, mais aussi de celui qui se confesse, car il assure l'absolution de ses péchés.
    Gilles est vénéré comme un des quatorze Saints Auxiliaires. Ses miracles en ont fait un "intercesseur". Cela veut dire qu'il intervient auprès de Dieu pour favoriser la guérison de l'épilepsie, de la folie, de la stérilité et de la possession démoniaque. On invoque encore la protection du pèlerin lors des déménagements...
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    SAINT GRÉGOIRE
    DOCTEUR ET PÈRE DE L'ÉGLISE - PAPE - PATRON DES CHANTEURS/MUSICIENS

      Saint Grégoire le Grand est né à Rome vers 540 dans une famille chrétienne et patricienne (une classe supérieure des citoyens romains). Son père est le sénateur Gordien, il administre un des sept arrondissements de Rome. Ses sœurs Tharsilla et Æmiliane sont honorées Saintes, ainsi que sa mère Sylvie.

      Bien éduqué, Grégoire est un bon élève qui excelle dans la Grammaire, de la Dialectiqueet de la Réthorique.
    En 572, Grégoire est nommé préfet, le premier magistrat de Rome. Il s'initie alors à l'administration publique et se sert de ses aptitudes pour réorganiser le patrimoine de Saint Pierre, une division administrative de Rome.

      Arrivé à l'âge de 35 ans, il abandonne honneurs et richesses pour entrer dans un monastère qu'il a fondé quelques années auparavant et entrer dans la prière.
    L'Eglise ne peut pas se passer de lui, alors le pape l'ordonne diacre et l'envoie à Constantinople comme ambassadeur. De retour, il reprend la vie monastique, mais cela ne dure pas car le pape meurt de la peste et c'est Grégoire qui est désigné pour lui succéder, devenant le pape Grégoire Ier.
    Ce n'est pas son choix, mais il accepte malgré tout et se dévoue entièrement auprès des pestiférés et des misérables. Très actif, il réorganise l'Eglise romaine, fixe la liturgie, réforme la discipline ecclésiastique, propage l'ordre bénédictin et envoie des missionnaires afin de restaurer le christianisme en Grande-Bretagne.

      Saint Grégoire se consacre à l'enseignement et laisse de nombreux écrits, notamment les "Dialogues". Dans ces récits, il rapporte les nombreux miracles accomplis, mais sans en faire quelque chose d'extraordinaire. Il cherche à démontrer comment Dieu conseille, aide et punit aussi, car il est présent et intervient dans la vie de chaque être humain.
    Ses ouvrages théologiques restent, jusqu'à la fin du Moyen Âge, l'une des autorités les plus souvent citées dans la prédication et l'enseignement liturgique.

      Saint Grégoire meurt le 12 mars 604. Il est inhumé près l'église Saint-Pierre de Rome. Puis ses restes sont transférés sous un autel à l'intérieur de la basilique.

      Docteur de l'Église, Saint Grégoire est, avec Saint Ambroise, Saint Jérôme et Saint Augustin, l'un des quatre Pères de l'Eglise d'Occident.
    C'est en son honneur que, deux siècles après sa mort, le chant élaboré dans les abbayes du diocèse de Metz est appelé "chant grégorien".


      Saint Grégoire est figuré en habits pontificaux et porte la tiare de pape. Il est accompagné de certains attributs :
    • La colombe de l'Esprit Saint qui inspire ses écrits.
    • Un livre rappelant ses écrits.
      Parce que les chants grégoriens lui sont dédiés, Saint Grégoire est le patron des chanteurs et des musiciens.
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    SAINTE HÉLÈNE
    IMPÉRATRICE - VRAIE CROIX DU CHRIST - PATRONNE DES TEINTURIERS/MARCHANDS DE CLOUS/ARCHÉOLOGUES

      Sainte Hélène est née vers 249 à Depranum (région actuelle de Marmara en Turquie).

      Hélène est une jeune fille de condition modeste, une simple fille d'auberge, lorsque le tribun militaire Constance Chlore en tombe amoureux. Mais, compte tenu de sa condition, il ne peut pas l'épouser. Il en fait alors sa concubine et l'associe à sa glorieuse destinée durant près de vingt ans.

      En 293, lorsque l'empereur romain Dioclétien fait de Constance Chlore le César des Gaules, il l'oblige à répudier Hélène pour qu'il épouse Théodora, la fille de Maximien Hercule, le co-empereur.

      En 306, à la mort de Constance Chlore, ses fidèles de l'armée de Bretagne acclament son fils Constantin comme empereur. Sa mère Hélène est désormais comblée d'honneur et reçoit le titre d'Augusta (impératrice) et un palais à Trêves lui est ouvert.

      Hélène devient chrétienne après la conversion de son fils Constantin. D'une grande piété, elle prie dans les églises et apporte aide et nourriture aux plus pauvres et aux prisonniers.
    Elle est accueillie à Rome avec son fils et reçoit le titre de "Nobilissima Femina" et vie désormais dans la résidence impériale du Sessorium, près du Latran.

      En 326, Hélène entreprend un pèlerinage en Palestine pour rechercher les lieux de la Nativité, de la Passion et de la Résurrection du Christ. La légende raconte qu'elle découvre en terre les trois croix ayant servies aux supplices de Jésus et des deux larrons qui l'accompagnaient. Elle retrouve la croix du Christ grâce aux inscriptions que l'une d'elle porte : " Jésus de Nazareth, Roi des Juifs".
    Cet événement lance le culte de la "Vraie Croix" qui devient dès lors une des principales reliques de la chrétienté. Elle fait l'objet d'une vénération particulière et des reliquaires portant le nom de staurothèques sont spécialement fabriqués pour abriter des fragments de la croix.
    Selon la religion chrétienne, la Croix du Christ est considérée comme l'instrument du salut de l'humanité puisque le Christ, par sa mort, rachète les hommes de leurs péchés, et surtout du péché originel commis par Adam et Ève.

      Hélène lance ensuite la construction de trois basiliques pour mettre à l'abri les lieux saints. Elle fait également construire les "grottes mystiques", une à Bethléem, une autre à l'endroit où le Christ est déposé dans l'attente de la Résurrection et enfin la grotte des enseignements.

      L'impératrice Hélène meurt à Nicomédie au retour de la Terre Sainte. Elle est transportée à Rome où l'on peut encore voir au Vatican le sarcophage de porphyre qui contient ses reliques.

      Sainte Hélène est représentée en manteau impérial. Elle est accompagnée de certains attributs :
    • La croix du Christ, qu'elle a retrouvé.
    • Les clous de la croix du Christ.
    • La couronne royale.
    • Une maquette d'église posée dans la main.
      Sainte Hélène est la patronne des teinturiers, des marchands de clous et d'aiguilles. Mais aussi des archéologues car elle a creusée la terre pour retrouver les restes de la Croix.
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    SAINT HERVÉ
    MOINE PÈLERIN BRETON - PATRON DES CHANTEURS

      Saint Hervé est né d'une union non désirée entre le barde Hivarnion et Riwanon qui demande à Dieu que "son enfant ne voit jamais la fausse et trompeuse lumière de ce monde"...
    Hervé naît donc aveugle à Lanrioul et, dès l'âge de 7 ans, sa mère le confie à Arzian et se retire dans la solitude.

      Hervé étudie et songe à la vie monastique, mais il veut avant tout retrouver sa mère. Il s'adresse à son oncle Urfol qui accepte de partir à sa recherche. Urfol confie la garde de son ermitage à Hervé et au jeune Guiharan, son guide, et part à la recherche de la mère d'Hervé.
    Un jour, Guiharan est occupé à labourer les champs lorsqu'un loup se jette sur l'âne attelé à la charrue et le tue. Hervé appelle alors le loup et lui ordonne de remplacer l'âne. Il est attelé et effectue tous les travaux de labour.

      Urfol de retour, apprit la mort de sa mère à Hervé. Libéré de toute attache, il prend son bâton de pèlerin et erre en prêchant la bonne parole. Il s'arrête à Plouvien, puis enfin à Lan-Houarneau. C'est là qu'il fonde un monastère accueillant les moines et des élèves qui l'on suivi. Ils prient et se consacrent à Dieu pour en chanter ensemble les louanges, car Hervé possède le même don de chanteur que son père.

      On prête à Saint Hervé de nombreux pouvoirs miraculeux. Il est capable de faire jaillir des sources. Grâce à ses dons d'exorciste, il sauve Even, comte du Léon, d'une tentative diabolique d'empoisonnement et précipite dans la mer un démon déguisé en moine qui tente de jeter le trouble dans son monastère.

      Averti de sa mort six jours avant, il rend son âme à Dieu le 17 juin 575.

      Saint Hervé est représenté en habit de moine et ses yeux sont clos pour marquer sa cécité. Il est accompagné de certains attributs :
    • Hervé avec son guide Guiharan.
    • Un loup attelé ou non.
    • Le bâton de pèlerin.
    • Un livre, la bible.
      Saint Hervé est le patron des bardes et des chanteurs. Il est invoqué pour guérir des maladies des yeux, des peurs et de la dépression nerveuse. On lui demande également de repousser les démons et faire fuir les loups.
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    SAINT HONORÉ
    ÉVÊQUE - PATRON DES BOULANGERS/MEUNIERS

      Saint Honoré d'Amiens est né au début du VIème siècle à Port-le-Grand, dans la Somme.

      Selon la légende, la nourrice du tout jeune Honoré est entrain de faire le pain lorsque celui-ci lui annonce qu'il veut devenir prêtre. Moqueuse, la femme lui répond : " Et quand ma pelle aura des feuilles, tu seras évêque !... "

      Honoré a pour maître Saint Béat, l'évêque d'Amiens. À sa mort, vers 554, Honoré paraît si proche de son maître et de sa spiritualité que le peuple et le clergé, le désignent pour lui succéder. Comme il refuse cet honneur, un rayon céleste et une huile mystérieuse descendent sur la tête d'Honoré, signe de la volonté divine, il se trouve ainsi miraculeusement consacré.
    Lorsque son ancienne nourrice apprend qu'Honoré est devenu évêque d'Amiens, elle se souvient de sa parole. Alors elle plante sa pelle à pain au beau milieu de sa cour et voit alors s'épanouir un mûrier porteur de feuilles et de fruits.

      Saint Honoré est représenté en habit d'évêque. Il est accompagné de certains attributs :
    • Une ou trois miches de pain.
    • Une pelle à pain.
    • Une gerbe de blé.
      En 1202, un boulanger parisien nommé Renold Théreins offre neuf arpents de terre pour construire une chapelle dédiée à Saint Honoré en souvenir de son miracle.
    Saint Honoré devient ainsi le patron des boulangers. La fête du pain (le 16 mai) est l'occasion de célébrer une fois l'an, le travail des céréaliers, des meuniers et des boulangers qui maintiennent la tradition du bon pain.
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    SAINT HUBERT
    ÉVÊQUE - PATRON DES CHASSEURS/FORESTIERS/ARDENNES/LIÈGE

      Hubert de Liège est né vers 657 à Toulouse. Son père est un duc d'Aquitaine et sa mère est Hugberne ou Afre. Il est apparenté à Charles Martel.
    Bien que chrétien, Hubert profite de folles joies de la vie mondaine au sain du palais de Pépin d'Hérstal.

      Une légende raconte qu'un vendredi saint, Hubert part seul à la chasse, son activité favorite. Alors qu'il arpente la forêt à la recherche de gibiers, il se trouve soudain face à un magnifique cerf blanc portant une croix éclatante entre ses bois.
    Hubert pourchasse l'animal pendant plusieurs heures, jusqu'à ce que le cerf s'arrête face à lui. C'est alors qu'une voix venue du ciel lui dit : " Chasser un jour pareil... Pourquoi ne vas-tu pas plutôt prier ?... ". Stupéfait, Hubert laisse la vie sauve au cerf et rentre chez lui, troublé par la scène à laquelle il vient d'assister.
    Après cet événement qui a bouleversé sa vie, Hubert souhaite devenir un bon chrétien et se met aussitôt sous la conduite de Saint Lambert, l'évêque de Maestricht.

      Après une vie monastique exemplaire et à la mort de Saint Lambert, il est élu évêque de Liège-Maestricht et Tongres. Saint Hubert est un grand évêque, proche de ses fidèles, qu'il rejoint là où ils vivent, dans les villages, dans les clairières ou même sur les rivières. Attentif à la misère, il aide les nécessiteux, les filles-mères comme les orphelins, ainsi que les prisonniers.

      Saint Hubert meurt des suites d'une blessure mal soignée occasionnée par un ouvrier maladroit qui lui écrase la main gauche. Son corps est transporté à Liège et déposé dans l'église collégiale de Saint-Pierre. En 823, il est transféré à l'abbaye d'Audain dans les Ardennes, laquelle porte désormais son nom.

      Saint Hubert est représenté en habit d'évêque, avec mitre et crosse. Parfois en habit de chasseur armé. Il est accompagné de certains attributs :
    • Un cerf avec une croix entre les bois.
    • Un chien de chasse.
    • Un cor de chasse.
      L'épisode du cerf désigne Saint Hubert comme le patron des chasseurs et des forestiers. Il est également le patron des Ardennes et de la ville de Liège. On invoque Saint Hubert pour guérir des insomnies et de la rage.
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    SAINT JACQUES
    APÔTRE - MARTYR - PATRON DES VÉTÉRINAIRES/ CAVALIERS/ TANNEURS/ FOURREURS / PHARMACIENS/ESPAGNE/GALICE/GUATEMALA/NICARAGUA

      Jacques de Zébédée ou Jacques le Majeur (l'aîné d'une fratrie), est un juif de Galilée né vers l'an 5 avant J.C.. Il est le fils de Zébédée et de Marie Salomé et a notamment l'apôtre Saint Jean pour frère.

      Les deux frères Jacques et Jean sont des pêcheurs du lac de Tibériade. Alors qu'ils réparent les filets dans la barque de leur père, Jésus passe près du rivage et leur dit : "Suivez-moi...", et ils le suivent.

      Pierre, Jacques et Jean deviennent les plus proches des apôtres de Jésus. Ils assistent à la Transfiguration, lorsque le corps de Jésus se métamorphose Devant eux pour figurer l'état corporel annoncé aux chrétiens lors de leur propre résurrection. Ils sont encore au jardin des Oliviers pendant la douleur de Jésus.
    Après l'Ascension et la Pentecôte, Saint Jacques prêche avec quelques disciples en Judée et dans le pays de Samarie. Il part ensuite pour l'Espagne pendant quatre années et plus particulièrement vers la cité de Gadès (Cadix). Mais le travail d'évangélisation rencontre de multiples obstacles et Jacques ne parvient à convertir que neuf disciples.
    Saint Jacques retourne à Rome où il est brièvement emprisonné, puis revient à Gadès pour découvrir que le nombre de disciples a augmenté à la suite d'une immigration. Jacques poursuit sa mission à Cæsaraugusta (Saragosse) et y obtient des nombreuses conversions. Et c'est ainsi qu'il continue son évangélisation vers la Galice et enfin Compostelle.

      Lorsque Saint Jacques apprend que de nouvelles persécutions se déroulent à Jérusalem, il s'y rend avec sept disciples pour soutenir la communauté de croyants.
    Selon la Légende dorée, il y affronte et convertit le magicien Hermogène. Mais Hérode Antipas Ier le choisit, avec Pierre, comme figure représentative de l'Église pour donner un châtiment exemplaire à la communauté chrétienne. Il le fait décapiter par l'épée aux alentours des années 41 à 43.
    L'exécution du martyr provoque un soulèvement populaire, d'autant plus que sa dépouille est retenue par les persécuteurs. Selon la tradition, vers 813, le moine Pélage retrouve son tombeau dans une nécropole chrétienne. Alphonse II le Chaste érige alors une église et un monastère à côté du tombeau et c'est autour de ces édifices primitifs que naît la commune et le domaine de Saint-Jacques-de-Compostelle.

      Saint Jacques est représenté en manteau long avec un chapeau large à coquille. Il est accompagné de certains attributs :
    • Un livre, la Bible.
    • Le bâton de pèlerin, appelé bourdon.
    • La gourde de pèlerin.
    • La besace de pèlerin, appelée panetière.
    • L'épée de son martyre.
    • Une coquille Saint Jacques.
      Saint Jacques est le patron des vétérinaires, des cavaliers, des tanneurs, des fourreurs et des pharmaciens. Des pays également : l'Espagne, le Guatemala, le Nicaragua. Des villes d'Espagne : Pueblo Acoma et Santiago de Querétaro, comme la région de la Galice. La commune de Gréasque en France.
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    SAINT JEAN
    APÔTRE - PATRON DES IMPRIMEURS-LIBRAIRES/LAVANDIERES/LIBRAIRES/PAPETIERS/TYPOGRAPHES/

      Jean, est un juif de Galilée né vers l'an 5 avant JC. Il est le fils de Zébédée et de Marie Salomé et a notamment l'apôtre Jacques le Majeur pour frère.

      Les deux frères Jean et Jacques sont des pêcheurs du lac de Tibériade. Alors qu'ils réparent les filets dans la barque de leur père, Jésus, qui passe sur le rivage, leur dit : "Suivez-moi...", et ils le suivent.

      Avec Pierre et Jacques, Jean fait partie du petit groupe des fidèles d'entre les fidèles à Jésus. Ils assistent à la Transfiguration, ce moment où le corps de Jésus se métamorphose devant eux pour montrer l'état corporel annoncé aux chrétiens lors de leur propre résurrection.
    On dit de Jean qu'il est le "disciple que Jésus aimait". Durant la Cène, le dernier repas du Christ, il est tout près de lui. Et au Calvaire, c'est le seul apôtre présent au pied de la croix. C'est ici que Jésus lui confie sa mère.

      Saint Jean vit ensuite à Éphèse (actuelle Turquie) avec Marie. Il y écrit le quatrième et dernier évangile dans lequel il rapporte avec beaucoup de précisions les paroles prononcées par Jésus au cours de la Cène et en particulier l'envoi de l'Esprit Saint par le Père.
    Lors d'un séjour à Patmos (en Grèce) il est frappé d'une révélation qui débouche sur la rédaction de l'Apocalypse. Et tout au long de sa vie, Jean transmet la parole que le Christ lui a enseigné et donné de découvrir : " Dieu est amour. Aimez-vous les uns les autres ".

      Une histoire raconte que Saint Jean est amené d'Éphèse à Rome, chargé de fers. L'empereur Domitien le condamne à être jeté dans l'huile bouillante. Cette condamnation est exécutée, mais au lieu d'être atrocement brûlé, Jean en ressort encore plus frais et plus jeune qu'il n'y est entré.

      Jean est l'apôtre qui vit le plus vieux. Il meurt sans doute centenaire à Ephèse dont il est le premier Évêque. Son corps repose dans la Basilique Saint-Jean.

      Saint Jean est représenté sous les traits d'un beau jeune homme imberbe aux traits quelque peu efféminés. Il est accompagné de certains attributs :
    • Un aigle auquel il est apparenté. L'aigle en effet s'attaque aux serpents, symbole du mal. Dans la Genèse, l'aigle monte dans les hauteurs du ciel comme le Christ au moment de l'Ascension.
    • Un calice dans lequel Jean a bu du poison après s'être signé. Le poison n'a alors aucun effet sur lui.
    • Une cuve d'huile bouillante, celle où Saint Jean est jeté.
    • Un livre qui représente l'évangile qu'il a écrit.
      Saint Jean est le patron des imprimeurs, libraires, lavandières, papetiers et typographes.
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    SAINT JEAN
    SAINT JEAN-BAPTISTE
    PROPHÈTE - PATRON DES BERGERS/RAMONEURS/COUTELIER/TONNELIERS/NOTAIRES/ORTHOPHONISTES/MUSICIENS

      Saint Jean le Baptiste est né en Judée, six mois avant Jésus, son cousin. Il est le fils du prêtre Zacharie et d'Élisabeth.
    C'est une femme âgée et stérile qui ne peut pas avoir d'enfant. Mais un jour, Zacharie a une vision dans le Temple lorsque l'ange Gabriel lui apparaît et lui annonce que sa femme va avoir un fils et qu'il doit l'appeler Jean (grâce de Dieu). Il ne doit boire ni vin ni bière et laisser pousser sa barbe. Gabriel, voyant le doute envahir Zacharie, le punit en le rendant muet jusqu'à la naissance de son fils. Neuf mois après, Jean Baptiste naît et son père retrouve la parole.

      Dès sa naissance, Jean-Baptiste est consacré à Dieu par ses parents et vit avec des moines sur les bords de la mer Morte. Jean-Baptiste se retire tout jeune dans le désert de Judée. Il rencontre Jésus, qu'il baptise dans le Jourdain et reconnaît aussitôt en lui le Messie annoncé dans ses prophéties.

      Fort de cette révélation, il décide de parcourir la Judée, vêtu d'une simple peau de chameau, pour annoncer à tous l'arrivée du Christ. Il prêche la repentance, appelle à la conversion et baptise sur les rives du Jourdain (d'où son nom de Baptiste).

      Lorsque le Gouverneur de Galilée, Hérode Antipas, épouse sa nièce Hérodiade, Saint Jean-Baptiste fait part de sa réprobation.
    Hérode n'apprécie pas ces critiques et ordonne l'arrestation de Jean-Baptiste. Il est emprisonné dans la forteresse de Machéronte en Palestine puis condamné à être décapité en l'an 29. On apporte à Hérodie sa tête sur un plateau.

      D'après la tradition, Julien l'Apostat, empereur romain de 361 à 363, fait brûler les ossements de Saint Jean-Baptiste. Mais un disciple réussit à soustraire une grande partie des précieuses reliques qui sont transférées à Alexandrie.
    Aujourd'hui, les doigts de Saint Jean-Baptiste se retrouvent dans plusieurs églises, dont les plus connues sont celles de Saint-Jean-du-Doigt en Bretagne et Saint-Jean-de-Maurienne.
    Quant à la tête, plusieurs églises en revendiquent la possession, dont deux à Rome : Saint Sylvestre in capite et Saint-Jean-des-Florentins. Au Vème siècle, l'évêque d'Aoste rapporte la tête à Rome et la remet au pape qui ne garde que la mâchoire. Elle est aujourd'hui conservée dans la cathédrale d'Aoste.

      Saint Jean-Baptiste est représenté sous les traits d'un ermite vêtu d'une peau de chameau, barbu et parfois hirsute. Il est accompagné de certains attributs :
    • Une croix de roseau.
    • Un agneau qu'il désigne pour signifier l'arrivée du Christ.
      Saint Jean-Baptiste est le patron des bergers, ramoneurs, couteliers, tonneliers, notaires, et protecteur des moutons et en certains lieux des bêtes d'élevage.

      Saint Jean-Baptiste a redonné la voix à son père c'est pourquoi il est aussi le patron des orthophonistes et, par extension, des musiciens. Guy d'Arrezzo, au Xème siècle, s'est basé sur un hymne à Saint Jean-Baptiste - le "Ut queant laxis" - pour y trouver les noms des notes de son nouveau système musical. C'est encore la gamme utilisée aujourd'hui (Le DO ayant remplacé l'UT) :

    Ut queant laxis REsonare fibrisPour que tes serviteurs puissent chanter à pleine voix
    MIra gestorum FAmuli tuorumles merveilles de ta vie, efface le péché
    SOLve polluti LAbii reatumqui souille leurs lèvres,
    Sancte Iohannesbienheureux Jean


      Saint Jean-Baptiste est invoqué contre l'épilepsie, les frayeurs et les convulsions des enfants, les vertiges et pour améliorer la vue, se donner du courage ou encore lutter contre la timidité.
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    SAINTE JEANNE D'ARC
    GLOIRE - PROTECTION - RÉSURRECTION - PATRONNE SECONDAIRE DE LA FRANCE

      Jeanne d'Arc est née vers 1412 à Domrémy en Lorraine. Ses parents, Jacques d'Arc et Isabelle Romée, sont d'humbles paysans.

      Dès sa jeunesse, les parents de Jeanne d'Arc lui inculquent les préceptes chrétiens. La jeune fille se confesse et communie régulièrement, à tel point que sa piété sert d'exemple au sein de la paroisse.

      À cette époque, la France est à la merci des Anglais et de leurs alliés, le Bourguignons. Impuissant, le roi Charles VII est désespéré.
    La légende raconte que Dieu décide alors de se servir d'une humble fille des champs, Jeanne, pour aider le roi et son peuple. Elle n'a que treize ans et garde les moutons dans le jardin de son père lorsqu'elle entend des voix mystérieuses. C'est l'Archange Saint Michel qui lui déclare que Dieu lui demande de libérer la France et de favoriser le sacre du roi. Les voix et bientôt les visions se multiplient, l'Archange est accompagné de Sainte Catherine et de Sainte Marguerite, elles sont désignées par Dieu comme ses conseillères et son soutien.

      À L'âge de 16 ans, Jeanne d'Arc se rend à Chinon pour y rencontrer le roi. Il l'écoute et reste fasciné par les révélations de cette jeune bergère. Elle ignore tout des lois de la guerre et pourtant le roi accepte de lui donner tout une armée.
    L'avenir lui donne raison, car en seulement huit jours de bataille, Jeanne d'Arc délivre la ville d'Orléans assiégée depuis sept mois. Et trois mois plus tard, Charles VII est sacré à Reims.

      Mais un an après la libération d'Orléans, le roi abandonne Jeanne. Trahie, elle est faite prisonnière à Compiègne et livrée aux Anglais. Jeanne passe un an en prison où elle subit tous les outrages. Elle est finalement condamnée comme hérétique et brûlée à Rouen le 30 mai 1431, à l'âge de 19 ans.
    La légende raconte que, du bûcher, son âme s'échappe de son corps sous la forme d'une colombe et que son cœur n'est pas touché par les flammes.

      L'église réhabilite la mémoire de Jeanne et l'élève au rang des Saintes. Elle devient le symbole de la gloire de la France, sa protectrice puissante et bien-aimée.

      Sainte Jeanne d'Arc est représentée en vêtements de bergère écoutant les voix. Elle peut également porter une jupe et une armure sur le haut du corps. Elle figure aussi fréquemment, armée, en statue équestre. Elle est accompagnée de certains attributs :
    • Un étendard fleurdelisé ou une oriflamme.
    • Une épée.
    • L'agneau. Car comme l'agneau mystique, gage de résurrection, Jeanne a redonné vie à la France.
      En 1922, Jeanne d'Arc est proclamée patronne secondaire de la France, comme Sainte Thérèse de Lisieux (la patronne principale étant la Vierge Marie depuis le vœu de Louis XIII).
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    SAINT JERÔME
    DOCTEUR ET PÈRE DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE - PATRON DES TRADUCTEURS

      Saint Jérôme est né vers 347 à Stridon (actuelle Croatie). Ses parents sont chrétiens et d'un milieu aisé.

      A l'âge de 12 ans, son père l'envoi à Rome afin qu'l étudie auprès d'Aelius Donat la 'grammaire, l'astronomie et la littérature païenne. Il découvre alors le théâtre et le cirque romain. Et à 16 ans, c'est la 'réthorique, la philosophie et le grec qu'il acquiert.

      Il demande le baptême à 19 ans et son tempérament entier ne conçoit d'autre vie que celle consacrée à Dieu. À la recherche de sa vocation, il décide de voyager.
    Il passe deux années dans le désert de Chalcis en Syrie, dans la méditation amoureuse des Écritures. Il fait ensuite un long séjour à Antioche où il apprend l'hébreu et y reçoit le sacerdoce. Il effectue enfin un passage à Constantinople, où il se met sous la direction de Saint Grégoire de Nazianze, un théologien et un Docteur de l'Église.
    Mais toujours indécis sur son avenir, il retourne à Rome où son érudition fait de lui le secrétaire du pape Damase. À sa demande, Jérôme se lance dans la rédaction d'une bible en latin.

      À la mort du pape, il quitte Rome où son fort caractère lui a valu beaucoup d'ennemis. Il faut dire que Jérôme passe pour l'un des plus mauvais caractères de la communion des Saints. On le plaint d'être si colérique et rancunier, mais on l'admire aussi pour son amour du Christ et de la Parole de Dieu.

      C'est à Bethléem, en Terre Sainte, que Jérôme trouve le lieu de sa vocation. Il y reprend ses travaux de traduction, parfait sa connaissance de l'hébreu et étudie les différents écrits afin de mieux comprendre certains passages de la Bible. Il consacre ainsi plus de 40 ans de sa vie à cette œuvre, débarrassée de fautes et d'erreurs. Son ouvrage est connu sous le nom de "Vulgate".

      Après une vie bien remplie et passionnante, Jérôme de Stridon meurt le 30 septembre 420, à Bethléem.

      La légende dorée raconte l'histoire de la rencontre de Saint Jérôme et du lion. Alors qu'il marche dans le désert, Jérôme se trouve en face d'un lion qui, au lieu de l'attaquer, se lèche désespérément la patte.
    Saint Jérôme, prenant pitié, lui retire l'épine qui le blessait. Le lion reconnaissant le suit jusqu'à son monastère où il créé tout d'abord la panique. Mais devant sa douceur et son affection pour le Saint, les moines se prennent d'amitié pour la bête et le chargent de garder l'âne du monastère.
    Malheureusement, un jour, le lion manque à sa tâche et l'âne disparaît, volé par des bédouins. Accusé de l'avoir mangé, le lion puni est mis en cage. Mais il réussit à se sauver et part rechercher les voleurs. Après plusieurs semaines, il retrouve les bédouins, les met en fuite et ramène l'âne au monastère. Malheureusement, épuisé par ses pérégrinations, le lion expire aux pieds de Saint Jérôme.

      Saint Jérôme est représenté sous les traits d'un homme âgé et barbu. Ou en ermite, à demi nu. Il est accompagné de certains attributs :
    • Un livre, la Bible Vulgat.
    • Un lion mort ou vivant à ces pieds.
    • Une pierre, qu'il tient en main et avec laquelle il se se frappe la poitrine en signe de pénitence, mais aussi pour vaincre les tentations de la chair.
    • Un crâne, symbolisant la méditation de Saint Jérôme sur la mort.
    • Un crucifix, un des attributs des ermites. Objet de méditation, le saint se prosterne devant, en signe de pénitence.
    • Il porte parfois le chapeau et l'habit de cardinal. Selon l'interprétation médiévale, seul un cardinal peut être secrétaire du pape. Et pourtant, Jérôme ne l'est pas.
      Saint Jérôme est considéré comme un des Pères de l'église catholique, il est fait Docteur de l'église en 1298, par Boniface VIII.
    Jerôme est le patron des traducteurs en raison de sa révision critique du texte de la Bible en latin.
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    SAINT JOSEPH
    PÈRE DE LA SAINTE FAMILLE - FIDÉLITÉ - HUMILITÉ - PROTECTEUR - PATRON DES TRAVAILLEURS/CHARPENTIERS/JEUNES ÉPOUX/PÈRES/AMÉRIQUE/OCÉANIE/AUTRICHE/BELGIQUE/CROATIE/CANADA/ÉTATS-UNIS/MÉXIQUE/PÉROU/CHINE/CORÉE DU SUD/VIETNAM/TURIN

      Joseph naît probablement à Bethléem en Judée. Il est le second et dernier fils de Jacob et un des lointains descendants d'Abraham et du roi David.

      Joseph, un simple charpentier, est un homme, modeste, silencieux, humble et doux, patient et fort, plein de bonté, de piété, un "juste".
    Selon le plan divin, le Messie doit naître d'une vierge, c'est Marie. Mais, elle a besoin d'un protecteur tenant la place d'un père terrestre et d'un gardien fidèle et dévoué, capable de donner de l'affection et pouvant les faire vivre de son travail. C'est Joseph l'élu.

      Un ange envoyé de Dieu apparaît à Joseph en songe et lui dit :
    " Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse.
      L'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit-Saint "
    .
      Le mariage de Marie et de Joseph à lieu, c'est l'union très pure de deux virginités destinées à se protéger l'une et l'autre. Choisi par Dieu, Joseph est ainsi élevé à une Sainteté Éminente.

      Marie vient de donner naissance à l'enfant Jésus lorsqu'une nuit, un ange alerte Joseph dans son sommeil pour lui intimer de fuir sans retard en Égypte. En effet, les grands prêtres et les scribes du peuple ont annoncé la naissance à Bethléem du "roi des Juifs". Le roi de Judée, Hérode, craignant un futur rival, a décidé de le faire rechercher pour le mettre à mort. Mais comme il ne l'a pas trouvé, il ordonne désormais la mise à mort de tous les enfants mâles de Bethléem âgés de moins de deux ans, espérant qu'il soit du nombre.

      Sans attendre Joseph prend son âne, y installe Marie serrant l'enfant Jésus dans ses bras, et ils partent pour l'Égypte. Leur périple, "le Chemin de la Sainte Famille", dure trois ans et dix mois au cours desquels ils passent et séjournent par un grand nombre de lieux.

      À la mort d'Hérode, un ange du Seigneur apparaît une nouvelle fois en songe à Joseph et lui annonce la fin de leur persécution. La Sainte Famille reprend la route pour la terre d'Israël. Cependant, comme le fils d'Hérode, Archélaüs, règne à la suite de son père sur la Judée, Joseph s'installe avec sa famille à Nazareth en Galilée.

      Saint Joseph est l'homme fidèle, aimant et humble, il symbolise le père protecteur de sa famille. Il est souvent représenté donnant la main à l'enfant Jésus, tourné vers lui, il le regarde tendrement. Un groupe le représente avec Marie, l'enfant Jésus et l'âne qui les mène en Égypte. Il est accompagné de certains attributs :
    • Un bâton aux fleurs d'amandier - Parmi d'autre prétendant, Joseph est désigné comme fiancé de Marie lorsqu'une baguette fleurit miraculeusement entre ses mains.
    • Un simple bâton de voyageur.
    • La gourde du voyageur.
    • Un Lys, le symbole de la pureté, de la chasteté et de la virginité.
    • Des outils de charpentier, son métier.
      Saint Joseph est le patron des travailleurs en général et plus particulièrement des charpentiers. Mais aussi des jeunes époux et des pères de famille.
    Il est également le patron de plusieurs pays : l'Amérique, l'Océanie, l'Autriche, la Belgique, la Croatie, le Canada, les États-Unis, le Mexique, le Pérou, la Chine, la Corée du Sud, le Vietnam. Du Canton de Nidwald en Suisse. De la ville de Turin.
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    SAINT JUDE
    APÔTRE - MARTYR - CAUSES DÉSESPÉRÉES

      Saint Jude Thaddée ou Judas Thaddée est un proche parent de Jésus, son cousin germain, car son père est le frère de Saint Joseph, le père de Jésus.
    Pour ne pas le confondre avec Judas Iscariote qui trahit Jésus, il est surnommé Lebbée, homme courageux ou plus fréquemment, Thaddée, homme de cœur. C'est en effet un homme très bon et d'une grande force de caractère.

      Comme Saint Simon, il est membre du groupe zélote avant de rejoindre Jésus et de devenir son 9ème apôtre. Il est présent lors de la Cène, de la Résurrection du Christ, de l'Ascension et de la Pentecôte. Mais lors de la Passion, il n'assiste pas à la crucifixion car il s'enfuit lors de l'arrestation de Jésus.

      Après la Pentecôte, Saint Jude part prêcher en Judée, en Mésopotamie, puis en Lybie. Rejoint par l'Apôtre Simon, ils évangélisent ensemble la Perse où ils font de nombreuses conversions, entre autres celle du général des armées royales.
    Ils y meurent tout deux en martyres. Saint Jude est tué, roué de coups de bâton ou de massue.

      Saint Jude est figuré en toge. Il est accompagné de certains attributs :
    • Une image ou un médaillon du Christ qu'il tient sur sa poitrine. Cela fait référence à une légende, celle d'Abgar, le roi d'Edesse. Malade de la lèpre, il entend parler des miracles de Jésus et envoie un messager pour le supplier de venir. Au retour, la description que le messager lui fait de sa rencontre avec Jésus est si impressionnante qu'Abgar demande au peintre de la cour de dresser le portrait du Christ. Mais il en est incapable. Quand Jésus l'apprend, il presse un linge sur son visage pour y imprimer ses traits dans le but de le remettre au roi. Mais arrive la Crucifixion, et c'est Saint Jude qui va voir le roi Agbar et le guérit de sa maladie en lui appliquant le linge Saint.
    • Un bâton, une massue, parfois une hache, un des instruments de son martyr.
    • Une flamme apparaît parfois au dessus de sa tête. Elle représente ce qui s'est passé le jour de la Pentecôte, quand il a reçu l'Esprit Saint avec les autres apôtres.
    • Un livre, son épître. C'est une lettre adressée à certains Saints qui faiblissent dans leur foi, pratiquant un culte païen immoral et prétendant être exemptés de l'obéissance à la loi morale. Dans cet écrit, Saint Jude veut sensibiliser les Saints au danger spirituel dans lequel ils se trouvent et les encourager à rester fidèles.
      Saint Jude est invoqué lors des causes désespérées ou des causes perdues.
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    SAINT LAURENT
    MARTYR CHRÉTIEN - PATRON DES CUISINIERS/ROTISSEURS/LIBRAIRES/PAUVRES

      Saint Laurent de Rome est né vers 220 à Huesca en Espagne.

      Les parents de Laurent, Orence et Patience, très chrétiens, l'envoient tout jeune à Saragosse pour qu'il suive des études de théologie. Il y fait connaissance du futur pape Sixte II qui, venu d'Athènes, enseigne dans ce prestigieux centre d'études religieuses.

      Lorsque Sixte II devient pape en 357, Laurent le suit à Rome et devient son diacre. Il participe désormais à la vie liturgique et gère les biens de l'Eglise, utiles aux plus pauvres et aux démunis.

      Mais après à peine une année de pontificat, L'Empereur Valérien promulgue un édit interdisant, sous peine de mort, de célébrer le culte chrétien. La persécution est terrible et malheureusement, le pape est surpris célébrant la sainte liturgie dans la crypte du cimetière de Callixte.
    Dès le lendemain il est jugé et condamné à mort. Alors qu'il est conduit au martyre, Laurent le suit en pleurant, non pas parce qu'il va disparaître, mais parce qu'il doit lui survivre. Sixte II a le temps de lui dire qu'il va lui aussi subir de terribles épreuves et qu'il va le rejoindre dans la mort dans seulement trois jours… Le pape subit alors son supplice, la décapitation, avec quatre de ses diacres.

      Le Préfet de Rome épargne Laurent dans le but de se faire livrer les trésors de l'église pour renflouer les caisses de l'Etat. Mais Laurent, suivant les ordres du pape, distribue tous les biens de l'Église aux pauvres.
    Furieux, le Préfet ordonne alors de le capturer, de le dénuder et de le fouetter jusqu'au sang. Mais le Saint à le sourire aux lèvres et ne semble pas souffrir. Voyant cela, il est étendu sur un gril et des charbons ardents placés dessous consument peu à peu ses chairs. Mais le Saint se moque de ses tortures et s'éteint lentement.

      Saint Laurent est représenté en habit de diacre. Il est accompagné de certains attributs :
    • Un gril rectangulaire, celui de son martyr.
    • La palme qui figure la récompense céleste des martyrs.
    • Le Saint Calice, avec ou sans pièces d'or. Il a servi lors de la Cène du Christ et Saint Laurent le donne à ses parents lorsqu'il distribue les biens du pape.
      Saint Laurent est le patron des cuisiniers et des rôtisseurs, des libraires et des pauvres.
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    SAINT LÉONARD
    MARTYR - ERMITE - PATRON LIBÉRATEUR DES PRISONNIERS/MINEURS/TONNELIERS/FORGERONS/FRUITIERS/BERGERS - PROTECTEUR DES FEMMES ENCEINTES

      Saint Léonard de Noblac est né vers l'an 500 dans la province des Gaules dans une famille de nobles francs, alliés du roi Clovis, son parrain.

      Devenu adulte, Léonard refuse de servir dans l'armée royale comme ses parents, mais préfère suivre Saint Rémi, l'évêque de Reims. Ce dernier a obtenu des rois mérovingiens que, chaque fois qu'il est de passage à Reims, tous les prisonniers soient aussitôt libérés.
    Souhaitant l'imiter, Léonard obtient du roi cette même faveur et, grâce à cela, permet la libération de nombreux condamnés.

      La renommée de Saint Léonard grandit, à tel point que le roi lui propose un évêché. Mais Léonard refuse car il préfère la solitude. Il quitte tout, et se rend avec son frère Liphard à Orléans où ils se livrent à la prédication.
    Plus tard, ils se séparent, Liphard part en solitaire vivre sur les rives de la Loire et Léonard va prêcher dans l'Aquitaine, puis dans de nombreuses autres régions.

      Saint Léonard réalise un grand nombre de miracles et se fixe enfin dans une forêt voisine de la ville de Limoges où se trouve un château royal bâti pour la chasse.
    C'est ainsi qu'un jour le roi vient y chasser accompagné de la reine enceinte. Mais durant le séjour, la reine est prise de terribles douleurs qui font craindre pour sa vie et pour celle de l'enfant.
    Léonard apprend le drame qui se joue au château et décide de leur rendre visite en se présentant comme un disciple de Saint Rémi. Désespéré, le roi lui demande d'obtenir par ses prières la délivrance de son épouse et de l'enfant.
    Grâce aux prières de Léonard la reine et l'enfant son sain et sauf. Le roi lui offre alors toutes les richesses qu'il souhaite, mais Léonard refuse car il méprise l'argent et préfère se consacrer à Dieu. Il lui demande de plutôt distribuer cet argent aux pauvres. Et comme le roi veut lui donner toute la forêt, Léonard lui demande de seulement lui concéder la portion dont il pourra faire le tour avec son âne.

      Plus tard, un oratoire en l'honneur de Notre-Dame y est construit, avec un autel en mémoire de Saint Rémi. Plus tard encore, un monastère est bâtit. Il porte le nom de Nobiliac, en souvenir de la parcelle de bois qui lui a été donné par un noble roi.

      La légende raconte que Saint Léonard fait de si grands miracles que les prisonniers qui invoquent son nom, sont délivrés de leurs chaînes et s'en vont libres, sans que personne n'ose les en empêcher. Il viennent ensuite présenter à Léonard leurs entraves dont ils ont été délivrés. Plusieurs d'entre eux restent près de lui pour le servir, travaillant dans les bois et les champs et retrouvant ainsi une vie d'honnête homme.

      Saint Léonard meurt un 6 novembre et il est enterré dans la chapelle qu'il a construite. Son tombeau devient vite un lieu de pèlerinage qui donne naissance à la ville de Saint-Léonard-de-Noblat.
    L'immense quantité de différentes chaînes de fer suspendues devant son tombeau témoigne de ses nombreux miracles.

      Saint Léonard est représenté en dalmatique de diacre à manches amples, parfois portant une mitre. Il est accompagné de certains attributs :
    • Le verrou. C'est une chaîne en fer forgé reliant un collier cadenassé à une double entrave.
    • De simples chaînes qu'il tient en main ou à ses pieds.
      Saint Léonard est principalement le patron libérateur des prisonniers, mais aussi celui des mineurs, des tonneliers, des forgerons, des fruitiers et des bergers. Il est invoqué comme protecteur par les femmes en couches.
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    SAINT LOUIS
    ROI DE FRANCE - NOBLESSE - GLOIRE - JUSTICE - PATRON DES OUVRIERS DU BÂTIMENT/BOUTONNIERS/MERCIERS/DISTILLATEURS/COIFFEURS & BARBIERS/ACADÉMIES FRANÇAISES & DES SCIENCES

      Louis IX dit "le Prudhomme", plus communément connu sous le nom de Saint Louis est né en 1214 à Poissy. Il est le fils de Louis VIII et de Blanche de Castille.

      Héritier du trône après la mort de son frère aîné, Louis est âgé de douze ans lorsqu'il succède à son père. Il est sacré à Reims le 29 novembre 1226 et sa mère devient régente.
    Son règne est profondément marqué par l'éducation stricte et pieuse reçue de sa mère, qui désire plus que tout en faire un parfait chevalier chrétien.

      Blanche de Castille fait face avec succès à la révolte des grands seigneurs qui tentent de retrouver la liberté vis-à-vis du pouvoir royal. Puis elle met fin à la guerre contre les Albigeois en 1229.

      En 1234 Saint Louis épouse Marguerite de Provence. Leur amour est tendre et fidèle, elle lui donne onze enfants.

      En 1248, Saint Louis organise la septième croisade en direction de l'Égypte et s'empare de Damiette. Mais il est fait prisonnier à Mansourah, en avril 1250, après une défaite cuisante, et n'est libéré qu'en échange d'une rançon. Après quatre années passées en Syrie, il est contraint de rejoindre la France suite à la mort de sa mère en 1252.

      De retour au royaume, il entreprend de construire la Sainte-Chapelle et la Sorbonne Il renforce son pouvoir en posant les bases d'un système parlementaire et en 1259, un traité de paix est signé avec le roi d'Angleterre Henri III.

      En 1270, il repart en croisade et s'embarque à Aigues-Mortes en direction de Tunis. Mais dès l'arrivée du roi et de son armée, ils sont victimes de la peste. Saint Louis IX meurt le 25 août, laissant le trône à son fils Philippe III le Hardi.

      Prestigieux monarque de son vivant, la postérité fait de Saint Louis l'un des plus grands rois de la dynastie capétienne. Il est canonisé dès 1297 par le pape Boniface VIII.
    La légende décrit Saint Louis comme un homme simplement vêtu, coiffé d'un chapeau orné d'une plume de paon blanc, écoutant les plaintes de ses sujets et rendant la justice sous un chêne à Vincennes.
    Il est vrai que son sens de la justice et de la droiture de son jugement le désigne pour arbitre dans les conflits opposant rois et princes. D'ailleurs, il interdit les duels sur toute l'étendue de son domaine.
    Saint Louis veut être un chrétien exemplaire. Alors, il assiste quotidiennement aux offices religieux. Il lui arrive de recevoir les pauvres à sa table et leur sert parfois lui-même la viande et le pain.

      Mais Saint Louis a aussi un côté beaucoup plus sombre, n'hésitant pas à prendre des mesures cruelles, notamment à l'encontre des juifs, dont il ordonne qu'ils soient chassés du royaume. Les hérétiques sont condamnés à être brûlés vifs et les blasphémateurs ont la langue percée au fer rouge.

      Saint Louis est représenté avec le manteau royal ou un autre vêtement fleurdelisé, la couronne, quelquefois la main de justice ou le sceptre. Il est accompagné de certains autres attributs :
    • Les clous de la Passion du Christ.
    • Les lys de France.
    • La couronne d'épines du Christ. Cette relique est achetée par Saint Louis à l'empereur de Constantinople en 1238. Il fait édifier la Sainte-Chapelle sur l'île de la Cité, à Paris afin de l'abriter, ainsi qu'un morceau de la Vraie Croix et de diverses autres reliques de la Passion.
    • Un bouclier de croisé.
      Saint Louis est le patron des ouvriers du bâtiment, des boutonniers, des brodeurs et merciers, des distillateurs, des coiffeurs et des barbiers, des académies françaises et des académies des sciences.
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    SAINT LUC
    ÉVANGÉLISTE - PATRON DES MÉDECINS/PEINTRES ARTISTIQUES

      Saint Luc est né vers l'an 20 ap. J.C. à Antioche (en Turquie) d'une famille noble, païenne ou juive.

      Depuis sa jeunesse, il s'applique à progresser dans la sagesse et l'étude des sciences et des arts libéraux. Il aime la peinture et se rend utile à ses compatriotes par l'art de la médecine, dans lequel il excelle.
    C'est ainsi que vers 42 ap. J.C., alors qu'il dispense des soins à des malades de la région de Thèbes, il rencontre l'apôtre Saint Paul. Il lui parle longuement de Jésus, porteur de salut et de résurrection.

      C'est une révélation pour Luc, il a enfin trouvé la voie qu'il recherche depuis tant d'années. Alors, il abandonne sans hésiter ses biens matériels et tout ce qui le rattache aux erreurs de ses pères. En suivant Paul, il ne sera plus médecin des corps, mais sera désormais médecin des âmes.

      Pendant 18 ans, en missionnaires, ils parcourent sans relâche les routes du monde afin d'y proclamer la Bonne-Nouvelle...
    Lorsqu'ils arrivent à Rome, la répression collective des chrétiens fait rage car ils sont accusés d'avoir incendié la ville. Saint Paul est capturé, jugé et condamné à la décapitation.
    Avant sa mort, Paul demande à Luc de rédiger le troisième Évangile. Il raconte la vie, l'enseignement et la mort de Jésus. Plus tard, Luc écrit le livre des Actes des apôtres, se faisant ainsi le premier historien des débuts de la communauté chrétienne naissante jusqu'au premier séjour de Saint Paul à Rome.
    On doit également à Saint Luc la première icône chrétienne. Il obtient de Marie la grâce de faire son portrait et la représente avec l'enfant Jésus. Par la suite, il représente en image tous les Saints apôtres et transmet à l'Eglise cette tradition de la vénération des Icônes du Christ et de ses Saints.

      Lorsqu'il est séparé de son maître, Luc retourne en Grèce pour y proclamer l'Évangile. Il se fixe à nouveau dans la région de Thèbes et y meurt dans la paix à l'âge de 80 ans. Pour certains auteurs, sa mort est plus tragique et digne de celle d'un martyr. Des païens le crucifient et le suspende à un olivier.

      La légende raconte que Dieu, voulant rendre gloire à son fidèle serviteur, fait couler de son tombeau un liquide miraculeux qui guérit les malades des yeux qui s'en oignent avec foi. Ainsi, même après sa mort, Saint Luc continue d'exercer la médecine.

      Saint Luc est représenté sous les traits d'un homme vêtu d'une toge. Ses cheveux et sa barbe sont bouclés. Il est accompagné de certains attributs :
    • Un livre, son Évangile. Il tient parfois une plume en main.
    • Un bœuf ou un taureau, parfois ailé. Figure du tétramorphe, il symbolise Saint Luc car son Évangile commence dans le temple avec l'annonce de Gabriel à Zacharie puis à Marie, et c'est dans le temple que l'on sacrifiait des taureaux comme offrande à Dieu.
    • Un bas-relief qu'il tient en main et figurant sa première icône, la Vierge à l'enfant Jésus.
      Saint Luc est le patron des médecins et des peintres artistiques.
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    SAINTE LUCIE
    MARTYRE CHRÉTIENNE - PATRONNE DES AVEUGLES/OPHTALMOLOGUES/ÉLECTRICIENS/PÉROUSE/SYRACUSE/MTARFA

      Sainte Lucie naît à Syracuse (en Sicile) vers la fin du IIIème siècle dans une famille de la noblesse.

      Alors qu'elle est une toute jeune fille, Lucie se rend dans la ville de Catane au tombeau de Sainte Agathe. Elle y accompagne sa mère qui souffre d'une "inflammation des entrailles" et de pertes de sang qui semblent incurables.

      Arrivée à destination, Lucie prie sur le tombeau, puis s'endort, lorsque Sainte Agathe lui apparaît en songe et lui parle. Elle lui dit que ce qu'elle est venue lui demander est inutile puisque c'est elle-même qui a guérie sa mère par sa foi. Elle lui dit encore qu'elle sera bientôt la gloire de Syracuse comme elle est aujourd'hui la gloire de Catane.
    Et en effet, à son réveil sa mère ne souffre plus. Lucie en échange de la guérison de sa mère, fait vœu de toujours garder sa virginité.

      De retour à Syracuse, Sainte Lucie et sa mère se défont de leurs richesses en faveur des pauvres pour se consacrer entièrement à Dieu.
    La légende raconte qu'un jeune païen tombe amoureux de Sainte Lucie. Elle lui demande ce qu'il l'attire tant en elle et il lui répond que ce sont ses jolis yeux. En réaction, Lucie s'arrache les yeux et les lui tend... Mais la Vierge Marie lui rend aussitôt la vue avec des yeux encore plus beaux...

      Bien entendu, le prétendant est repoussé par Lucie puisqu'elle a promis de rester chaste. De rage, le jeune homme la dénonce au consul Pascasius comme ennemie des divinités de l'Empire. La persécution de l'empereur Dioclétien fait alors rage et le juge accueille avec plaisir cette dénonciation.
    Le consul somme Lucie de renoncer à sa foi chrétienne et la menace de la faire conduire dans un lieu de débauche, afin qu'elle y perde sa virginité.
    Devant le refus de toute concession de la Sainte, le consul ordonne qu'elle soit immédiatement emmenée dans le lupanar. Mais, alors que plusieurs gardes la saisissent, le Saint-Esprit intervient et rend le corps de Lucie parfaitement inamovible. Impossible de décoller Lucie du sol. Plusieurs hommes tentent de la faire bouger, on la tire avec des cordes attachées à ses pieds, on y attelle plusieurs paires de bœufs pour l'ébranler, mais rien n'y fait...

      Pris de fureur, Pascasius demande qu'on lui verse de la poix, de la résine et de l'huile bouillante sur le corps, puis l'entoure d'un bûcher auquel on met le feu. Mais les flammes lèchent la vierge sans l'atteindre et Lucie chante dans le feu les louanges du Christ. Alors on lui enfonce une épée dans la gorge. Et alors qu'elle meurt lentement, un prêtre vient lui porter la communion.

      Les reliques de Sainte Lucie, sont tout d'abord transportées à Constantinople par les Byzantins, puis, à la chute de la ville, dans l'église San Geremia de Venise.

      Sainte Lucie est représentée sous les traits d'une très jeune fille. Elle est accompagnée de certains attributs :
    • Ses yeux portés sur un plateau. En rappel de l'événement miraculeux survenu avec son prétendant.
    • Une couronne. Sainte Lucie n'est pas une reine, elle symbolise une couronne de bougies que Sainte Lucie place sur sa tête pour apporter la nuit des provisions aux chrétiens qui se cachent dans des grottes.
    • Une lampe. Dans ce cas, elle remplace la fameuse couronne de bougies.
    • Une épée, celle qui cause sa mort.
    • La palme qui figure la récompense céleste des martyrs.
      Sainte Lucie est la patronne des aveugles, des électriciens, des ophtalmologues et des villes de Pérouse, Syracuse (Italie) et Mtarfa (Malte). Elle est invoquée contre les maladies des yeux, les maux de gorge et les hémorragies.
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    SAINT MARC
    ÉVANGÉLISTE - MARTYR - PATRON DES SECRÉTAIRES/NOTAIRES/GREFFIERS/VENISE

      Saint Marc est né au Ier siècle en Galilée. Son nom juif est Jean, Marc est son nom ou surnom romain (Marcus).

      Disciple des apôtres évangélistes Saint Paul et Saint Pierre, Saint Marc compte parmi les premiers convertis au christianisme. À la fois compagnon et secrétaire et traducteur, Marc est associé à Pierre.

      Saint Marc contribue à l'évangélisation des juifs de Judée et des païens de Rome. Il est l'auteur de "l'Évangile selon Marc" situé au cœur du Nouveau Testament et considéré comme le plus vieux des quatre évangiles. On attribue à Saint Marc le style littéraire des Évangiles.

      Saint Marc parcourt l'Italie, la Libye et l'Égypte. La tradition chrétienne reconnaît Saint Marc comme le fondateur et premier évêque de l'église d'Alexandrie.
    Les fidèles de Rome prient Saint Marc de bien vouloir écrire l'Évangile, pour l'avoir toujours présent à la mémoire. Il le leur écrit tel qu'il l'a appris de la bouche de son maître Pierre. Ce dernier l'examine avec soin et l'approuve en le jugeant digne d'être reçu par tous les fidèles.

      Saint Marc est capturé à Bucoles par des idolâtres irrités de ses nombreuses conversions. Une corde est passée à son cou et il est traîné dans les rues de la ville, puis jeté en prison. Il subit le même supplice le lendemain et ses membres sont broyés contre des rochers. On veut ensuite brûler son corps, mais un orage éteint les flammes...
    Récupéré par ses disciples, son corps est embaumé et ses reliques sont tout d'abord conservées dans une chapelle de Bucoles, puis à Venise et aboutissent enfin au Caire.

      Saint Marc est représenté vêtu d'une toge. Ses cheveux et sa barbe sont bouclés. Il est accompagné de certains attributs :
    • Un livre, son Évangile. Il tient parfois une plume en main.
    • Un lion, souvent ailé et parfois surmonté d'une auréole. Figure du tétramorphe, il symbolise Saint Marc car son Évangile commence dans le désert qu'il a longuement traversé, et c'est le repaire des lions.
      Saint Marc est le patron des secrétaires, notaires, greffiers et de la ville de Venise.
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    SAINTE MARGUERITE
    MARTYRE CHRÉTIENNE - PATRONNE DES SAGES FEMMES/FEMMES EN COUCHE

      Sainte Marguerite d'Antioche ou Marine d'Antioche ou encore Sainte Marina (pour les orthodoxes) est née à Antioche de Pisidie (en Turquie aujourd'hui) vers l'an 270.

      Alors qu'elle n'a que 12 ans, la mère de Sainte Marguerite décède. Son père Edesimos, décide de confier son éducation à une ancienne nourrice secrètement chrétienne. À ses 15 ans elle se convertit au christianisme, déclarant qu'elle souhaite se consacrer entièrement et uniquement à sa nouvelle foi.

      Un jour, le préfet Olibrius remarque sa beauté et la demande pour femme. Mais la jeune fille refuse en lui avouant qu'elle est chrétienne et qu'elle a fait vœu de rester pure.
    Devant son refus, le préfet la fait jeter en prison, et dès le lendemain elle est jugée. Comme elle persiste dans sa négation des idoles, elle est condamnée au supplice.
    Suspendue à un chevalet, des verges frappent son corps puis des peignes de fer déchirent sa chair, mais Sainte Marguerite semble insensible à la douleur.

      De retour dans son cachot, Marguerite prie lorsqu'un dragon apparaît et avale entièrement la Sainte. Mais, comme elle ne se sépare jamais de son crucifix, elle lui crève l'estomac d'où elle sort saine et sauve. Une grande lumière illumine alors son cachot et une colombe apparaît lui annonçant qu'elle rejoindra bientôt le Christ...

      Le lendemain, le corps régénéré par Dieu, la Sainte est ramenée devant le préfet qui la condamne cette fois à être dénudée, brûlée par des torches, puis plongée la tête en avant dans un bassin plein d'eau...
    Mais la colombe, portant la palme des martyrs, réapparaît au-dessus du bassin et Sainte Marguerite se redresse miraculeusement debout, libérée de ses liens.
    Ce prodige entraîne la conversion des païens présents, mais ils sont immédiatement décapités. Avant de subir le même sort, la Sainte demande un instant pour prier à l'intention de ses bourreaux et pour demander à Dieu que toute femme en couche qui l'implorerait enfante heureusement.

      Le corps de Sainte Marguerite est enseveli par un chrétien dans une grotte près d'Antioche. Plus tard, ses reliques sont transportées à Constantinople et, après la prise de la ville par les Croisés en 1204, rapportées en Europe.

      Sainte Marguerite est représentée sous les traits d'une jeune fille. Elle est accompagnée de certains attributs :
    • Le crucifix qui lui a permis de sortir du ventre du dragon.
    • Le dragon, symbole du diable, l'accompagne dans diverses situations. Elle semble sortir de son corps. Parfois elle le foule simplement de ses pieds ou le tient en laisse.
    • Elle peut porter des perles car en latin perle se dit "margarita".
    • La couronne de sainteté.
    • La palme qui figure la récompense céleste des martyrs.
      Par analogie à sa sortie du ventre du dragon, Sainte Marguerite est la patronne des sages femmes et des femmes en couche. Sainte Marguerite est une des voix entendues par Jeanne d'Arc et une de ses conseillères.
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    SAINTE MARIE MADELEINE
    APÔTRE DES APÔTRES - PATRONNE DES CORDIERS/GANTIERS/FABRICANTS DE PEIGNES/COIFFEURS/PARFUMEURS/TANNEURS/TISSERANDS/JARDINIERS/VIGNERONS & MARCHANDS DE VIN/PHARMACIENS/EPICIERS /PROSTITUEES/PROVENCE

      Marie Madeleine ou plus simplement Madeleine est née en l'an 3 à Magdala (en actuelle Israel). Son père, Syrus le Yaïrite, est un prêtre qui officie dans la synagogue de Capharnaüm et sa mère est Eucharie. Elle est la sœur de Sainte Marthe et de Saint Lazare.

      Après la mort de ses parents, Marie Madeleine reçoit en héritage le château de Magdala, en Galilée, d'où lui vient le surnom de Marie Magdala. Elle y vit sans limite, dans le luxe et les plaisirs, à tel point qu'elle fait scandale de toute la Galilée. Elle est surnommée "la Pécheresse" et on la dit possédée par sept démons.

      Mais son chemin croise un jour celui de Jésus et certains évènements dramatiques l'amènent à vouloir changer de vie. Elle se rend avec un vase d'albâtre rempli de parfum chez Simon, le pharisien, où elle sait que Jésus dîne. Il vient alors vers elle et lui demande pourquoi elle pleure. Elle ne lui répond pas et inonde ses pieds de larmes, qu'elle sèche avec ses cheveux. Bouleversée, elle se réfugie ensuite à Nazareth auprès de la Vierge Marie.

      Son caractère fougueux est désormais mis au service de Jésus qu'elle aime profondément. Elle affronte le mépris de ses anciens amants et accueille le dépouillement après la richesse.
    Elle rejoint le groupe des disciples de Jésus et le suit dans tous ses actes, jusqu'à la croix. Persévérante, elle ne l'abandonne pas et reste près de lui dans l'agonie.

      Marie Madeleine est aussi la première personne à qui Jésus se révèle après sa mort, avant les autres disciples. Elle est donc la première à annoncer " la résurrection du Seigneur " et, de par ce fait, reçoit le nom d'apôtre des apôtres.

      Après la mort de Jésus, Sainte Marie Madeleine part seule dans les montagnes sauvages, vivant dans une grotte appelée depuis la Sainte-Baume. Elle y mène une vie plus angélique qu'humaine, favorisée des grâces les plus merveilleuses, ne vivant que de la Sainte Communion, soupirant et versant des larmes de pénitence et d'amour.

      Dans l'art sacré, Marie Madeleine est très souvent représentée dénudée ou peu vêtue. Ses cheveux sont longs et dénoués, pour signifier son repentir et sa pénitence. Elle est accompagnée d'autres attributs :
    • Un miroir de courtisane.
    • Une tête de mort devant laquelle elle médite lorsqu'elle se retire dans la grotte de la Sainte-Baume.
    • Une couronne d'épine, celle du Christ.
      Sainte Marie Madeleine est la patronne des cordiers, des gantiers, des fabricants de peignes, des coiffeurs, des parfumeurs, des tanneurs, des tisserands, des jardiniers, des vignerons, des marchands de vin, des pharmaciens, des épiciers et des prostituées.
    Elle est également la patronne de la Provence.
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    SAINTE MARTHE
    PATRONNE DES HÔTELIERS/LAVANDIÈRES/SERVANTES/TARASCON

      Sainte Marthe est née en l'an 3 à Magdala (en actuelle Israel). Son père, Syrus le Yaïrite, est un prêtre qui officie dans la synagogue de Capharnaüm et sa mère est Eucharie. Sainte Marthe est la sœur de Marie Madeleine (assimilée à Marie de Béthanie) et de Lazare.

      Sainte Marthe vit à Béthanie, dans une maison proche de Jérusalem, avec son frère et sa sœur. Elle dirige la maison avec charité et hospitalité envers les pauvres. Jésus vient souvent s'y reposer car il s'y sent bien.
    Par opposition à sa sœur Marie, contemplative du Christ, Marthe est donc la ménagère protectrice auprès de laquelle le Christ trouve le repos.

      Sainte Marthe intervient lors d'un miracle de Jésus. Lazare est tombé malade, alors la sœur de Marthe envoient quelqu'un prévenir Jésus. Mais lorsqu'il arrive au village de Béthanie, Lazare est déjà mort et au tombeau depuis quatre jours.
    Marthe, en pleurs, dit à Jésus que s'il avait été là, son frère ne serait pas mort... Alors Jésus lui répond qu'il est la résurrection et la vie et que celui qui croit en lui, même s'il meurt, retrouve la vie.
    Ils se rendent ensemble au tombeau et Jésus demande d'enlever la pierre qui le ferme. Puis, il lève les yeux au ciel et crie d'une voix forte à Lazare de sortir, et Lazare sort, vivant.

      Après la mort de Jésus, Marthe, Lazare et Madeleine, sont embarqués de force sur un bateau sans voile ni gouvernail, et arrivent en Provence. Marthe s'installe d'abord à Avignon, puis à Tarascon au moment où sévit la Tarasque. C'est un monstre, un dragon à six pattes d'ours et au torse de bœuf. Il a une tête de lion, des oreilles de cheval, son dos est recouvert d'une carapace de tortue et se termine par une queue écailleuse pourvue d'un dard de scorpion.

      Implorée par les habitants, Sainte Marthe entre dans la caverne du monstre munie d'une croix. Le monstre baisse la tête devant elle et tremble. Elle enlace avec sa ceinture la bête et, docile comme un chien en laisse, la Tarasque est livrée au peuple qui la fait périr à coups de pics et de pierres.
    Marthe s'établit dans la ville, désormais chrétienne, et se fait la servante des pauvres. Elle y meurt en l'an 68 et une collégiale royale est établie sur l'emplacement de son tombeau et devient un lieu de pèlerinage.

      Sainte Marthe est représentée foulant la Tarasque ou la tenant en laisse avec sa ceinture. Deux pieds sortent parfois de la gueule du monstre. Elle est accompagnée d'autres attributs :
    • Un trousseau de clés à la ceinture, car elle est la gardienne de la maison de Béthanie.
    • Un vase d'eau bénite.
      Sainte Marthe est la patronne des hôteliers, des lavandières et des servantes. Bien entendu, elle est également la patronne de la ville de Tarascon.
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    SAINT MARTIN
    ÉVÊQUE - MOINE - SAINT PATRON DE LA FRANCE/MARÉCHAUX-FERRANTS/POLICIERS/SOLDAT

      Saint Martin de Tours, nommé aussi Saint Martin le Miséricordieux ou Saint Martin des Champs est né en 316 à Savaria en Pannonie (actuelle Hongrie). Son père est un tribun militaire, un officier supérieur de l'empire romain.

      Martin accompagne son père lorsqu'il est muté à Pavie, en Italie. C'est à l'école que Martin entre en contact avec des chrétiens. Il se sent immédiatement attiré et, à l'âge de dix ans, il souhaite se convertir à cette religion.
    Son père s'y oppose et force son fils à entrer dans l'armée à ses quinze ans. Martin y occupe un poste à responsabilité et possède un esclave qu'il traite comme un frère.

      Martin est affecté à Amiens lorsqu'un soir d'hiver, alors qu'il chevauche sa monture, il aperçoit sur son chemin un pauvre homme transi de froid. Martin n'a pas d'argent a lui donner car il a déjà distribué son solde aux plus pauvres. Alors, généreusement, il tranche la chaude doublure de son épais manteau avec son épée et la tend au malheureux pour qu'il se couvre. La nuit suivante le Christ apparaît en songe à Martin, il est vêtu du morceau de manteau qu'il a offert à l'homme...
    La "Cape" de Saint Martin, est le nom donné à ce morceau de manteau. Vénéré, il est à l'origine du mot chapelle.

      Martin passe plus de 25 ans dans l'armée, mais ses convictions religieuses lui interdisent de verser le sang et il refuse de se battre. Il quitte son poste et se fait baptiser à Pâques puis se rend à Poitiers rejoindre l'évêque Hilaire. Mais les anciennes fonctions militaires de Martin lui interdisent alors d'être prêtre.
    Martin devient célèbre par ses miracles et ses guérisons. Il connaît l'adhésion puis l'amour de nombreux convertis, le respect et la fidélité de plusieurs moines et prêtres.

      En 372, l'évêque Hilaire meurt et les Tourangeaux réclame Martin, qu'il considère comme un saint, un apôtre, leur guérisseur. Bien que réticent, il accepte et entreprend l'évangélisation des campagnes. Il va de villages en villages à dos d'âne et en simple habit de moine.
    La légende raconte que Martin se rend à Chartres et traverse un village païen lorsqu'il rencontre une pauvre mère éplorée qui lui présente le corps sans vie de son petit enfant. Saint Martin d'un simple geste ressuscite l'enfant et convertit tout le village.

      Il parcoure ainsi la Touraine, le Berry et l'Auvergne, prêchant la foi, enchaînant les miracles et obtenant la destruction des temples païens pour leur remplacement par des églises. Il fonde les paroisses de Langeais, Saunay, Chisseaux, Tournon, et bien d'autres encore, puis le monastère de Marmoutier à Tours, où il s'installe enfin avec quatre-vingts disciples.

      Martin meurt le 8 novembre 397, dans une de ses paroisses à Candes, à l'âge de 81 ans. Sa dépouille est accueillie à Tours qui devient alors la capitale religieuse de la Gaule, puis des rois de France.

      Saint Martin est représenté en soldat à cheval, en habit d'évêque ou encore en armure. Il est accompagné de certains attributs :
    • L'épée avec laquelle il découpe son manteau.
    • Le pauvre homme a qui il offre un morceau de son manteau.
      Saint Martin est le patron des maréchaux-ferrants, des policiers, des commissaires des armées et des soldats.

      Saint Martin, comme Saint Rémi et Saint Denis, joue un grand rôle dans la christianisation de la Gaule. Il est considéré comme un des Saints patrons de la France.
    Saint Martin est le premier Saint à être vénéré sans avoir subi le martyre.
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    SAINT MATTHIAS
    DISCIPLE - APÔTRE - PATRON DE TRÈVES/HANOVRE ET DES CHARPENTIERS/TAILLANDIERS/BOUCHERS/BUVEURS REPENTIS/VÉROLÉS

      Saint Matthias est né à Bethléem dans une illustre et noble famille de la tribu d'Israël. Son nom est l'abréviation de Mattathias qui signifie "don de Dieu".

      Saint Matthias suit Jésus depuis son baptême dans le Jourdain. Il est choisi par Jésus comme l'un de ses 72 disciples et s'attache à sa suite.
    Saint Matthias est témoin de la Crucifixion, de la Résurrection et de l'Ascension du Christ.

      Dans l'intervalle qui s'écoule entre l'Ascension de Jésus et la descente de L'Esprit-Saint sur eux, les apôtres doivent trouver un remplaçant à Judas, le 12ème apôtre, qui est mort. Il faut en effet reconstituer le nombre de 12 apôtres choisi par Jésus pour représenter les 12 tribus d'Israël.
    Les onze apôtres hésitent entre Matthias et Joseph Barsabbas, dit le Juste, tous deux disciples de Jésus. Avant de se décider, ils prient pour que le choix de l'homme corresponde à la volonté de Dieu. Finalement, ils tirent au sort entre les deux disciples et c'est Matthias qui est élu.

      Lorsque les apôtres se dispersent pour aller prêcher l'Évangile, Matthias traverse l'Égypte et va jusqu'en Éthiopie où il reste près de trente-trois ans. Il est présenté comme un prédicateur de la pénitence qui combat fermement la luxure. On lui attribue un Évangile dont la trace a été perdue.

      De retour à Jérusalem, des juifs jaloux ameutent contre lui les populations qui le lapident avant qu'il ne soit décapité à la hache devant le Temple. Une autre version lui réserve le même sort, mais en Palestine où il est dénoncé au Grand-Prêtre Ananias qui le condamne à la même fin.

      Dans une légende, Saint Matthias prêche en Macédoine et des traîtres lui font boire une potion qui rend aveugle. Mais lui, en la buvant au nom du Christ, non seulement conserve la vue, mais la rend à toutes les personnes de la région touchées par ce poison.
    Jeté en prison, il est libéré par Dieu en personne et part prêcher de nouveau en convertissant bon nombre de personnes. Ceux qui n'acceptent pas sont engloutis par la terre.

      Saint Matthias est figuré sous les traits d'un homme mûr et barbu en tunique. Il est accompagné de certains attributs :
    • Une hache (parfois remplacée par une hallebarde ou une épée), l'instrument de son supplice.
    • Un livre, correspondant à son Évangile perdu.
      Saint Matthias est le patron de Trèves et de Hanovre (en Allemagne). Il est aussi, à cause de la hache de son martyre, celui des charpentiers, des taillandiers et des bouchers.
    Peut être pour son abstinence et sa rigueur, il est aussi le patron des buveurs repentants et des personnes atteintes des maladies que sont la petite vérole et la coqueluche.
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    SAINT MATTHIEU
    APÔTRE - PATRON DES DOUANIERS/BANQUIERS/COMPTABLES

      Saint Matthieu ou Matthieu-Lévi est né en Galilée. Il est percepteur des impôts à Capharnaüm ou Bethsaïde et responsable du péage d'Hérode.

      Alors qu'il se trouve près du lac de Génésareth, percevant le droit de péage, Jésus l'aperçoit et l'appelle à le rejoindre et à le suivre. Sans hésiter, et abandonnant sa situation avantageuse, il se met à la disposition et à la suite du Christ, devenant désormais un de ses disciples et apôtres.

      La tradition chrétienne identifie Saint Matthieu à l'auteur de l'Évangile selon Matthieu. Il annonce la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ aux "Hébreux" de Palestine et de Syrie. Il est alors prié de rédiger une version synthétique de la vie et de l'enseignement de Jésus.

      Selon une tradition il part évangéliser l'Éthiopie où il est secondé par l'eunuque de la reine. Là-bas, le fils du roi Euphranor est mourant et les deux sorciers Zaroès et Arfaxar échouent à le guérir. L'eunuque amène à la cour Saint Matthieu, qui parvient à le ressusciter. Le roi et sa famille se convertissent aussitôt et favorisent ainsi la christianisation du pays.

      En 61 et après 23 ans de mission en Éthiopie, il est lapidé puis décapité, mourant en martyr. Son corps est transféré à Salerne dans un endroit secret connu de quelques personnes.
    Près de cent vingt ans plus tard, sous le pontificat de Saint Grégoire VII, on découvre le caveau secret. Le chef de Saint Matthieu est transporté en France et déposé dans la Cathédrale de Beauvais. Mais il disparaît pendant la révolution française. Une partie de cette tête est donnée au Monastère de la Visitation Sainte-Marie de Chartres.

      Dans la figure du tétramorphe, on lui attribue comme symbole l'homme ailé car son évangile commence par la généalogie de Jésus, ou, plus exactement, par celle de Joseph, père putatif de Jésus.

      Saint Matthieu est figuré sous les traits d'un homme mûr barbu. Il est accompagné de certains attributs :
    • Une balance de peseur d'or. Avant sa conversion, il est collecteur d'impôt.
    • L'épée du martyr.
    • La hache. Celle qui lui tranche la tête.
    • Un livre, son Évangile.
      Saint Matthieu est le patron des agents des douanes, des banquiers et des comptables.
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    SAINT MAURICE
    MARTYR - PATRON DES CHASSEURS ALPINS/GARDES SUISSES/TEINTURIERS/INFANTERIE FRANÇAISE/DUCHÉ DE SAVOIE/VIELVERGE/PONTAILLER SUR SAÔNE

    .   Saint Maurice (le Maure) est né au IIIème siècle après J.C.

      Après plusieurs décennies de désordres politiques et économiques le pouvoir de Rome est devenu stable sous le règne de l'Empereur Dioclétien (284 à 305). Il instaure un système de partage des responsabilités, la tétrarchie et choisit un coempereur, Maximien Hercule, en charge de la gestion des provinces occidentales.

      Vers 286, une révolte éclate en Gaule car les grands propriétaires s'approprient les terres des petits agriculteurs. De plus, la levée de l'impôt auprès de la population se fait systématiquement dans la brutalité. L'argent et les biens sont extorqués sous la torture et le fouet.
    Ils sont nombreux à fuir la misère et à se regrouper dans le même désespoir et la même colère, et bientôt une armée se constitue, avec à sa tête deux chefs, Aelianus et Amandus.
      Pour contrer cette insurrection, Maximien Hercule prend la route de la Gaule pour intervenir le plus rapidement possible dans la région de Lutèce où la rébellion est la plus virulente.
    Sur leur route, les troupes Hercule s'arrêtent et se reposent dans la vallée d'Agaune (en Suisse actuelle). Parmi eux, il y a un détachement venant d'Égypte, appelés les Thébains, ils sont tous chrétiens. Cette armée est placée sous le commandement de Maurice.
    Lorsque celui-ci et sa légion apprennent qu'ils doivent participer au massacre des habitants de la vallée, convertis au christianisme par Saint Materne, ils refusent catégoriquement d'obéir à cet ordre. Ils sont incapables de s'en prendre à des frères de leur religion.

      Apprenant cela, Maximien entre dans une colère terrible et donne l'ordre de tuer un homme sur dix de la légion. Les autres apprendront ainsi à respecter ses ordres...
    Mais les survivants, au lieu de participer à la persécution des chrétiens, persistent dans leur refus. Maximien demande alors qu'on exécute à nouveau un homme sur dix. Mais ceux qui restent, Saint Maurice le premier, s'obstinent...
    Maximien comprenant qu'ils n'abandonneraient pas, donne alors l'ordre de tous les exécuter. Ils ont tous la tête tranchée et meurent en martyrs, sans discussion ni résistance, tendant leur cou aux bourreaux.

      L'évêque de Martigny dans le Valais, Saint Théodore, a un jour une révélation qui lui permet de retrouver les restes des martyrs de la légion Thébaine. Il fait alors construire une basilique adossée à la falaise, entre les massifs de la dent du Midi et de la dent de Mocles, pour y déposer ces reliques. À la fin du IVème siècle, les reliques sont déplacées à Angers où il devient titulaire de la cathédrale et Saint patron du diocèse.
    Saint Maurice est vénéré partout en France puisque plus de cinquante localités portent son nom. D'innombrables églises paroissiales lui sont également dédiées.

      Saint Maurice est figuré sous les traits d'un homme noir, un Maure, en armure et portant l'épée. Il est accompagné de certains attributs :
    • Un vexillum romain. C'est un étendard ou drapeau, une pièce d'étoffe carrée attachée par le haut à une traverse horizontale. Elle figure la croix des chrétiens.
    • La palme qui figure la récompense céleste des martyrs.
      Le symbole de la tête tranchée de Saint Maurice est utilisé dès le Haut Moyen Âge. La tête de Maure s'impose comme emblème en Sardaigne et en Corse à la suite de la domination du roi d'Aragon.

      Saint Maurice est le patron du duché de Savoie, du Saint Empire Romain Germanique, des chasseurs alpins, des gardes suisses, des teinturiers et des malades de la goutte, ainsi que de l'Infanterie de l'armée française.
    Il est également le patron des villes de Vielverge et de Pontailler sur Saône. Saint Maurice est invoqué pour tenir bon dans l'épreuve.
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    SAINT MICHEL
    ARCHANGE - PUISSANCE DES FORCES DU BIEN CONTRE LE MAL - PROTÈGE DES DÉMONS - PATRON DES BOULANGERS/PÂTISSIERS/ESCRIMEURS/TONNELIERS/PARACHUTISTES

      Saint Michel est un archange. Dans les religions chrétienne et musulmane, les archanges sont présentés comme des envoyés célestes, parfois sous formes humaines, pour délivrer un message de Dieu. Dans la hiérarchie céleste, l'archange est placé au-dessus de l'ange.

      Saint Michel est le chef de la milice céleste. Dans la Bible, il joue un rôle majeur et dans les visions de Saint Jean au livre de l'Apocalypse, il combat le démon, représenté sous la forme du dragon. Aidé de ses anges, Michel parvient à terrasser la bête, qu'il précipite dans l'abîme. L'archange Michel symbolise ainsi la puissance des forces du bien contre le mal et est invoqué pour obtenir une protection contre les Démons.

      Dans l'Ancien Testament, Saint Michel est envoyé par Dieu aux hommes pour leur annoncer l'arrivée du Messie. Quand Abraham s'apprête à livrer son fils Isaac en offrande, Michel retient sa main.

      Michel est également psychostase et psychopompe. Il pèse les âmes lors du Jugement Dernier et les conduit (ou non) au Paradis céleste.

      Selon la légende, Saint Michel apparaît en songe à trois reprises à l'évêque d'Avranches, Aubert. Il lui demande d'établir un sanctuaire en son nom sur le Mont-Tombe, actuel Mont-Saint-Michel.
    La tradition raconte que l'archange, à la troisième tentative, va même jusqu'à percer le crâne d'Aubert avec son doigt afin que celui-ci passe enfin à l'acte...
    Aubert envoie des messagers au Monte Gargano en Italie, afin de ramener sur le Mont-Tombe les reliques de l'archange. Le sanctuaire, une fois terminé, peut enfin être dédié à Saint Michel en 709.

      Ainsi, le Mont-Saint-Michel devient un lieu renommé et le sanctuaire s'agrandit afin d'accueillir les pèlerins toujours plus nombreux.
    Suite à la création du duché de Normandie en 911, l'abbaye du Mont-Saint-Michel devient un lieu stratégique où une communauté de moines bénédictins s'installe en suivant la règle de Saint Benoît. Ils restent sur le Mont pendant plus de huit siècles, période durant laquelle l'abbaye n'a de cesse d'évoluer.

      Saint Michel est figuré principalement sous deux aspects. Celui d'un chevalier en armure terrassant un dragon ou un démon à ses pieds, ou bien sous les traits d'un ange ailé aux allures d'homme. Il est accompagné de certains attributs :
    • Un bouclier, une lance ou une épée de chevalier.
    • Une chaîne avec laquelle il maîtrise le dragon.
    • La balance du jugement dernier.
      Saint Michel est le patron des boulangers, des pâtissiers, des escrimeurs, des tonneliers et des parachutistes.
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    SAINT NICOLAS
    ÉVÊQUE - PATRON DES ENFANTS/MARINS/HOMMES CÉLIBATAIRES/MARCHANDS/KINÉS/RUSSIE/LORRAINE

      Saint Nicolas de Myre naît vers 270 à Patare, en Lycie (actuelle Turquie), au sein d'une riche famille chrétienne.

      Selon la légende, le petit Nicolas reçoit très jeune le baptême et, premier miracle, se tient debout tout seul malgré son très jeune âge, en marque de respect devant le baptême... Puis, il se met à jeûner de lui-même les mercredi et vendredi de la semaine, refusant ainsi de téter le sein de sa mère aux jours prescrits par l'Église.

      Lorsque ses parents décèdent de la peste, Nicolas hérite de leur fortune tandis que l'évêque de Myre poursuit son instruction.
    Nicolas a pour voisin un homme qui, ruiné, ne peut marier ses trois filles faute de dot. Alors, l'homme envisage comme dernier recours de les prostituer afin de réunir l'argent nécessaire.
    Apprenant cela, Nicolas décide de donner trois bourses d'or à ces jeunes femmes en leur demandant de garder cela pour elle. Mais leur père a aperçu Nicolas, le poursuit, le rattrape et se jette à terre pour le remercier et embrasser ses pieds. Nicolas l'en empêche et exige de lui aussi qu'il ne révèle jamais son geste généreux.

      Lorsque l'évêque de Myre vient à mourir on cherche un successeur. Une nuit, alors qu'ils sont en prière, une voix divine enjoint les évêques de nommer Nicolas. Dès le lendemain matin, ils l'attendent sur le seuil de l'église et lui posent la mitre sur la tête malgré ses réticences. Voilà Saint Nicolas évêque.

      Alors que les persécutions s'abattent sur les chrétiens, les empereurs romains interdisent les assemblées de fidèles et ordonnent la destruction des églises et des livres saints. Les chrétiens qui ne renoncent pas à leur foi sont condamnés à l'exil, l'emprisonnement ou même la mort. C'est ainsi que l'évêque de Patare est mis à mort, tandis que Saint Nicolas est mis en prison et torturé. Il ne recouvre la liberté qu'à l'arrivée au pouvoir de Constantin Ier.

      Lors de sa vie, Saint Nicolas n'a de cesse de défendre sa religion et combat les symboles païens. Ses fidèles s'attaquent au temple de Diane et, sur ses ruines, il fait bâtir des églises et des autels dédiés aux martyrs.
    Alors que la population de Myre connaît la famine, Nicolas se rend dans un port voisin où plusieurs bateaux se sont arrêtés pour échapper à une terrible tempête. Nicolas parvient à convaincre les marins de lui donner une partie de leurs précieux grains en échange de l'assurance que leurs bateaux arrivent à bon port.
    Ils acceptent et, miracle, à leur arrivée à Constantinople ils trouvent dans leur cale exactement la même quantité de blé qu'à leur départ...

      Proche des marins, Saint Nicolas sauvent un équipage sur le point de mourir dans une tempête. Ils l'ont prié, et dans leur désarroi, il apparaît sur le navire, les rassure et les guide jusqu'à leur destination.

      Une autre fois, il sauve la vie de trois officiers de Constantin Ier condamnés à tort pour complot. Dans leur geôle, ils attendent la mort en priant Saint Nicolas de faire éclater leur innocence. Dans la nuit qui précède leur exécution, l'empereur et son préfet voient en songe Saint Nicolas qui leur ordonne de relâcher les officiers calomniés, sachant que leur mort entraînerait de terribles châtiments.
    L'innocence des condamnés est alors reconnue par Constantin qui leur rend la liberté et demande à Nicolas ses prières et son pardon.

      Ayant eu la révélation de sa mort prochaine, Nicolas donne une dernière messe pontificale, puis se retire dans le monastère de la Sainte-Sion dont il a été fait abbé.
    Il s'y éteint en 343 et est enseveli dans une tombe de marbre. La triste nouvelle se répand et tous ses fidèles se rendent à son tombeau. Là, ils voient une huile odorante qui s'écoule du corps de l'évêque. Il s'avère bientôt que cette huile, appelée "manne", préserve son corps de la putréfaction et a surtout la réputation de guérir tous les maux.
    Sept siècles plus tard, en 1087, des marins de Bari en Italie enlèvent les reliques de Saint Nicolas pour les rapporter dans leur ville. La légende veut que la manne continue de couler.

      La légende de Saint Nicolas est à l'origine du personnage du Père Noël. Au XVIIème siècle, les colons Hollandais exportent la fête de Sint Niclaes, par déformation "Sinte(r)claes" puis "Santa Claus", à la Nouvelle-Amsterdam (New-York aujourd'hui).
    Lors de cette fête qui rappelle la remise de la bourse d'or par Saint Nicolas aux trois jeunes filles, les enfants reçoivent une orange, anciennement appelée pomme d'or.

      Saint Nicolas est figuré en habit d'évêque, avec mitre et crosse. Il est accompagné de certains attributs :
    • Une ancre.
    • Une barque, parfois chargée d'enfants.
    • Une bourse, comme celle qu'il a remis aux jeunes filles sans dot.
      Saint Nicolas est le patron des enfants, des marins, des hommes célibataires, des marchands et des kinésithérapeutes. Il est également le patron de la Russie et de nombreuses villes de la chrétienté comme Amsterdam, Agios Nikolaos (en Crète), Houilles, Fribourg, Eupen et Bari en Italie. Il est également patron de la Lorraine depuis 1848.
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    SAINT NORBERT
    MOINE DE PRÉMONTRÉ - ARCHEVÊQUE

      Saint Norbert de Xanten est né, vers 1085, dans le château paternel de Gennep, près de Xanten en Allemagne. Il est le fils d'Héribert de Gennep, un seigneur, et sa mère est une descendante des comtes de Guise.

      Vers l'âge de 9 ans, Norbert est placé dans la collégiale de Xanten afin de préparer son sacerdoce. À 18 ans, l'empereur Henri V, son cousin, le nomme chapelain de la collégiale. Norbert gère les dossiers et s'occupe de la diplomatie religieuse, menant une vie libre, dans le luxe de la noblesse, sans contraintes puisqu'il n'a pas encore prononcé ses vœux.

      Mais arrive le jour où, lassé de cette vie mondaine et frivole, Norbert décide de prendre pour compagne une femme simple, issue d'un milieu moins favorisé. Malheureusement, elle décède en mettant leur enfant au monde et Norbert reste inconsolable.
    Peu de temps après, alors qu'il chevauche sur une route, il est frappé par la foudre et tombe inanimé. Là, il a la vision bienheureuse des morts au Paradis et en particulier de celle qu'il a tant aimée.
    Remis de ce choc, cette vision l'incite désormais à porter la parole de vie éternelle en Occident et à porter le pain aux plus démunis.

      C'est ainsi qu'il donne sa démission de la chapelle, se débarrasse de tous ses biens, puis prononce ses vœux de prêtrise et revêt la robe de bure. Il part ensuite sur un âne, emportant avec lui une chapelle portative pour dire la messe et semer la bonne parole.
    Un jour, Saint Norbert harangue la foule sur le parvis de l'église d'Anvers et prêche contre un anticlérical nommé Tanchelin. Il se jette sur lui mais Saint Norbert le terrasse et l'homme se traîne à ses pieds tandis que de Saint Norbert tend un ostensoir et crie à la foule que le Christ est dans l'Eucharistie.

      Une autre fois, alors qu'il se trouve dans la crypte de l'abbaye de Rolduc, célébrant la messe devant l'autel, une énorme araignée tombe dans le calice déjà consacré. À cette époque, on pense que l'insecte est venimeux. Alors que faire ?... Avaler le poison et mourir ou offenser gravement le Saint breuvage en tentant de retirer la bête. Courageusement, Saint Norbert boit le calice et l'araignée avec, certain d'avoir absorbé la mort en même temps. Il se met ensuite à genoux devant l'autel, offrant sa vie à Dieu.
    C'est alors qu'il éternue et que l'araignée vivante lui sort par le nez. Il est sauvé par ce miracle et les chanoines de Rolduc ne manquent pas de révéler à tous l'intervention divine, affirmant que rien n'est impossible à ceux qui croient, comme Saint Norbert.

      Mais les autorités religieuses qu'il croise sur sa route voient d'un mauvais œil ce prêtre itinérant. Il est régulièrement chassé des villes et migre alors jusqu'au nord de la France.

      En traversant la France du nord au sud, il rencontre le pape Gelase II de passage en Languedoc. Ils se connaissent et s'apprécient, alors le pape remet à Saint Norbert un document qui lui permet de continuer à prêcher dans leurs diocèses.
    À Valenciennes, Saint Norbert rencontre Hugues de Fosse, chapelain de l'évêque de Cambrai. Fasciné par sa mission, il l'accompagne dans ses voyages.
    Ensemble et avec d'autres disciples, ils ont l'occasion de s'installer au lieu-dit Prémontrés. Ils y fondent un ordre monastique de chanoines réguliers chargé de missions pastorales et évangélisatrices. Et en 1120, la première abbaye de l'Ordre des Prémontrés est bâtie par des disciples et des hommes d'art et de métier.

      En 1121, il est nommé archevêque de Magdebourg en Allemagne et doit alors quitter l'Abbaye des Prémontrés, tandis que son ami Hugues de Fosse prend sa place.
    Arrivé à Magdebourg, Saint Norbert tente d'imposer ses réformes, mais cela ne plait pas au clergé et ses subordonnés essaient de le supprimer. L'assassinat échoue mais touche Saint Norbert au plus haut point. Abattu moralement, sa santé décline et atteint par la malaria, il meurt d'épuisement à Magdebourg en 1134.

      Saint Norbert est figuré en habit simple de moine ou bien d'archevêque avec mitre. On le voit maîtrisant Tanchelin (ou un diable) à ses pieds. Il est accompagné de certains attributs :
    • Un ostensoir, celui qu'il brandit à la foule d'Anvers en maîtrisant Tanchelin.
    • Un calice avec la fameuse araignée.
    • Un livre, un Évangile.
    • Un rameau d'olivier.
    • Un bâton de pèlerin.
      Saint Norbert est le patron de la Bohême (région tchèque).
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    SAINTE ODILE
    PATRONNE DES AVEUGLES/OPHTALMOLOGISTES/ALSACE

      Sainte Odile de Hohenbourg est née à Obernai (Bas-Rhin) vers 662. Son père, Adalric, est duc d'Alsace et sa mère se nomme Berswinde.

      Le père d'Odile souhaite avoir un garçon et c'est une fille qui naît, un déshonneur. De plus Odile est née aveugle, alors il veut la tuer. Pour la protéger, sa mère place Odile dans le monastère de Palme (à Baume-les-Dames aujourd'hui) et la confie à une nourrice.

      Odile n'a pas encore reçu le baptême, lorsqu'un moine irlandais parcourant la Bavière et nommé Erhard a une vision. Dieu lui commande de se rendre au monastère de Palme afin de procéder au baptême d'une jeune fille de 13 ans, aveugle de naissance.
    Aussitôt rendu, il procède à la cérémonie et, au moment où l'huile Sainte touche les yeux de l'enfant, celle-ci retrouve la vue.

      L'annonce de ce miracle se répand aussitôt. Mais cela ne suffit pas à calmer son père Adalric. Loin de se réjouir lorsqu'Odile revient le voir, accompagnée de son frère Hugues, il se met dans une telle fureur qu'il tue ce dernier.
    Maintenant, le Duc Adalric veut pour sa fille un mariage prestigieux, utile à sa famille, et la destine à un prince germanique. A cette annonce, Odile s'enfuit en Forêt Noire où un rocher s'entrouvre devant elle pour lui permettre d'échapper aux cavaliers que son père a lancé à sa poursuite. Elle vit alors cachée, vivant d'aumônes, mendiant son pain.

      Adalric, pris de remords, regrette peu à peu ses agissements et lui demande de revenir. Il lui fait don de son château de Hohenbourg et Odile y crée un couvent dont elle devint la première abbesse, l'abbaye de Hohenbourg. Plus tard, un hospice pour les lépreux y est adjoint.
    Mais beaucoup de fidèles, âgés ou malades, ont du mal à accéder au monastère situé au sommet d'une montagne. Alors Odile fait construire pour eux le monastère Niedermünster, plus bas dans la vallée.
    Sainte Odile se consacre entièrement à son sacerdoce et le bruit de ses miracles attire de plus en plus les malheureux. L al égende raconte qu'elle a guéri un lépreux en le prenant dans ses bras et fait jaillir d'un rocher une eau miraculeuse pour étancher la soif d'un aveugle et que l'homme retrouve aussitôt la vue.

      Odile meurt en 720, près de ses sœurs en prière. Un ciboire apparaît miraculeusement et lui permet de communier avant la mort. Pendant huit jours, un parfum délicieux enveloppe toute la colline et attire de nombreux pèlerins.

      Sainte Odile est figurée en robe d'abbesse avec une crosse. Elle est accompagnée de certains attributs :
    • Un livre qu'elle tient ouvert, la Règle qu'elle a dictée pour Hohenbourg.
    • Deux yeux sont gravés sur les pages du livre en symbole de la cécité dont elle est guérie.
      Sainte Odile est la patronne des aveugles, des ophtalmologistes et de l'Alsace. Elle est invoquée pour guérir les problèmes de vue.
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    SAINT PATRICK
    ÉVÊQUE - PATRON DE L'IRLANDE - PATRON DES INGÉNIEURS/DRESSEURS DE SERPENTS

      Saint Patrick, de son vrai nom Maewyn Succat, est né vers l'an 385 en Écosse. Son père est un centurion romain originaire de Grande Bretagne.

      À l'âge de 16 ans, Maewyn est enlevé par des pirates, puis vendu comme esclave à un druide dans l'actuelle Ulster en Irlande.
    Durant 6 longues années, il est berger pour le compte d'un chef de clan irlandais. C'est là qu'il découvre la religion et qu'il devient rapidement un chrétien pratiquant.
    En 409, il entend Dieu lui parler dans un rêve. Il lui demande de rejoindre le rivage et de s'embarquer sur un bateau. C'est ainsi qu'il s'enfuit, rejoignant les côtes anglaises, où il prend la décision de devenir prêtre.
    Plus tard, il gagne les îles françaises de Lérins près de Cannes et s'installe au monastère de Saint-Honorat pour se consacrer aux études théologiques. Deux ans plus tard, il devient évêque.

      Mais l'homme se sent appelé à revenir dans l'Irlande de sa servitude pour l'évangéliser. Il y débarque en 432 et Maewyn Succat prend alors de nom de Patricius (Patrick en latin). Là, il multiplie prédications et conversions auprès d'une population dont il connaît bien les coutumes et la langue.
    Dans ses prêches, il utilise un trèfle lorsqu'il explique le mystère de la Saint Trinité : Père, Fils et Saint Esprit soit trois personnes en un seul Dieu. C'est pourquoi la représentation du trèfle est attribuée à la célébration de la Saint Patrick.
    Il sait s'adapter aux conditions sociales et politiques du pays et y organise solidement l'Église, tant et si bien que la plupart des druides adopte la religion chrétienne et deviennent moines.

      Selon la légende Saint Patrick débarrasse l'Irlande des serpents - symbole païen du mal - en les faisant périr dans les flots. Seul un serpent, plus rusé que les autres, résiste à la noyade. Mais Saint Patrick fini par le terrasser sur la montagne proche de Westport. Ce lieu fait désormais l'objet d'un pèlerinage.

      Saint Patrick meurt à Armagh en 461. Il a 72 ans et l'Irlande est chrétienne sans qu'il n'y ait eu un seul martyr.

      Saint Patrick est généralement figuré en habit d'évêque avec crosse et mitre. Il est accompagné de certains attributs :
    • Un trèfle à 3 feuilles.
    • Un ou plusieurs serpents qu'il foule au pied.
      Saint Patrick est le patron de l'Irlande, des ingénieurs et des dresseurs de serpents.
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    SAINT PAUL
    APÔTRE - MARTYR - PATRON DES MISSIONNAIRES/ROUTIERS/VANNIERS/CORDIERS/TISSERANDS/GÉOLOGUES

      Saint Paul est né vers l'an 10 à Tarse, en Cilicie (actuelle Turquie). Avant de devenir chrétien, il porte le nom de Saul.

      Saul est un juif de Judée, de la tribu de Benjamin, et un citoyen romain. Deux années sont passées depuis l'exécution par les Romains de Jésus de Nazareth. La religion chrétienne se répand et Saul fait partie de ceux qui persécute les chrétiens en les recherchant pour qu'ils soient emprisonnés.
    Mais, un jour, alors qu'il marche vers Damas, il est soudainement terrassé par une très grande lumière et il entend une voix, celle de Jésus, qui lui demande pour quelle raison il persécute ses disciples. Saul demande au Seigneur ce qu'il doit faire. Il lui dit de se relever et de marcher vers Damas où il connaîtra sa destinée. Mais la lumière a aveuglé Saul et ce sont ses compagnons qui le guident jusqu'à Damas.
    Là-bas, un disciple du Christ nommé Ananie, est désigné pour rendre la vue à Saul. Il lui annonce qu'il est envoyé par Jésus, celui qu'il vient de rencontrer sur son chemin, et qu'il est désormais empli d'Esprit Saint et prêt pour le baptême.

      Saul devient alors Saint Paul, un apôtre du Christ, et se donne pour mission de témoigner de sa foi en convertissant de nouveaux chrétiens. Mais les oppositions et les ennemis sont nombreux, si bien que l'Église de Jérusalem le renvoie à Tarse.
    Plus tard, lorsque le christianisme commence à prendre de l'ampleur à Antioche, un judéo-chrétien du nom de Barnabé vient le chercher pour qu'ils deviennent ensemble des missionnaires. Ils partent en voyage dans de nombreux pays de l'empire romain où ils convertissent des gens de toutes origines.

      Durant sa vie, Saint Paul écrit de nombreuses lettres, des épîtres du Nouveau Testament. Ils sont encore aujourd'hui lus dans les messes chrétiennes.
    Avant Saint Paul, les disciples de Jésus sont presque tous des juifs. Mais lorsque Paul convertit de nombreux Grecs et Romains au christianisme, il ne les oblige pas à observer les rites judaïques que sont la circoncision et les interdits alimentaires. Seul le port du voile pour les femmes est conservé. Et bien que le mariage soit toléré, le célibat est considéré comme un idéal.

      Saint Paul est mort en 65, jugé, puis décapité par des romains à la sortie de Rome, sur la Via Ostiense. La basilique de Saint-Paul-hors-les-murs serait le lieu de sa sépulture.

      Saint Paul est généralement figuré sous les traits d'un homme au visage fin, portant une longue barbe et parfois une calvitie prononcée. Il est accompagné de certains attributs :
    • Une épée pointe en bas. Elle représente l'arme de sa mise à mort. Parfois, ce symbole est interprété comme symbolisant la puissance de la Parole de Dieu présente à travers celle de Paul.
    • Une lettre ou un livre symbolisant ses écrits.
      Saint Paul est le patron des missionnaires, des routiers, des vanniers, des cordiers, des tisserands et des géologues.
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    SAINT PHILIPPE
    APÔTRE - MARTYR - PATRON DES CHAPELIERS/PÂTISSIERS

      Saint Philippe est né à Bethsaïde, sur les bords de la Mer de Galilée. Il est marié à Marie et a deux filles avec elle.

      Philippe est un disciple de Saint Jean-Baptiste et lorsqu'il rencontre Jésus pour la première fois et qu'il lui demande de le suivre, il n'hésite pas un instant. C'est lui qui présente à Jésus son ami Nathanaël que l'on identifie à Barthélémy.

      Après la mort de Jésus et la pentecôte - la descente du Saint-Esprit sur les apôtres - Saint Philippe prêche dans les immenses contrées de l'Asie supérieure. Il évangélise les Scythes, puis les Galates et les Phrygiens.

      Selon les sources, Saint Philippe est mort âgé, de mort naturelle ou bien en martyr. Dans cette autre version, il sauve une population soumise à un dragon ou un énorme serpent (selon les versions) en tuant la bête après avoir invoqué l'aide de Dieu.
    Les autorités voyant la population succomber à sa doctrine, décident de s'emparer de l'apôtre, de le faire battre à coups de verges, puis de le clouer à une croix, tête en bas, pour le lapider à coups de pierres. A sa mort, la terre tremble et plusieurs édifices s'écroulent.
    Il est enterré avec ses filles à Hiérapolis, ville de Phrygie, qui lui bâtit plus tard un martyrium. Le Pape Pélage Ier fait construire au VIème siècle l'église des Douze-Saints-Apôtres à Rome et y transfère les reliques de Saint Philippe.

      Saint Philippe est généralement figuré sous les traits d'un homme barbu, plutôt âgé. Il est accompagné de certains attributs :
    • Une grande croix. C'est parfois un long bâton qui se termine par une croix. Elle peut être à double ou à triple traverses. La croix peut être également renversée en rappel de son supplice, tête en bas.
    • Des pierres qui rappellent sa lapidation.
    • Un dragon rappelant son miracle.
      Saint Philippe est le patron des chapeliers et des pâtissiers.
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    SAINTE PHILOMÈNE
    MARTYRE CHRÉTIENNE - PATRONNE DU ROSAIRE VIVANT/JEUNESSE

      Peu de choses sont connues de la véritable histoire de Sainte Philomène. Elle est la fille d'un roi de Grèce et lorsque son pays tombe sous la domination romaine, elle fait certainement partie des nombreux captifs des généraux de l'Armée qui les emmènent à Rome pour en faire des esclaves.

      Sainte Philomène est certainement une belle jeune fille, bien éduquée dans la religion chrétienne. Elle n'a que treize ans lorsqu'elle attire le regard et les convoitises de l'empereur Dioclétien. Il l'invite dans son palais pour tenter de la séduire.
    Il lui propose le mariage, gage de richesse, du luxe, d'honneurs et de gloire, mais Philomène, ancrée dans ses convictions chrétiennes, refuse toutes ses avances.
    L'empereur insiste, mais essuie toujours le même refus. Philomène repousse courageusement les avances du païen, farouche ennemi du christianisme, souhaitant conserver sa virginité et respecter son serment de fidélité au Christ.

      Irrité, l'empereur la fait torturer dans l'espoir de la faire plier, mais elle résiste. Poussé à bout, Dioclétien demande à ses hommes de transpercer le corps de Philomène de leurs flèches. Après sa mort, des esclaves chrétiens recueillent son corps et vont le déposer pieusement dans les catacombes romaines.

      Sa réputation de sainteté se répand dans toute l'Italie, puis en Espagne, au Portugal et en France. Ses ossements sont retrouvés en 1802 à Rome et ces reliques ne tardent pas à opérer de nombreux miracles.
    Des pèlerinages se forment, si bien qu'une religieuse, sœur Marie-Louise, a la révélation de la vie et de la mort en suppliciée de la Sainte. La vierge martyre devient l'objet de dévotions dans de nombreuses chapelles et des églises lui sont dédiées.
    Sainte Philomène est souvent associée au curé d'Ars qui l'adore. Il se sert d'ailleurs d'elle, par humilité, pour lui attribuer les miracles qu'il accomplit.
    Devant l'incertitude planant sur son existence historique, l'Église la retire du martyrologe en 1961. Mais les miracles continuent à être attestés, et la dévotion à Sainte Philomène reste bien vivante.

      Sainte Philomène est figurée sous les traits d'une très jeune fille. Elle est accompagnée de certains attributs :
    • Une ancre, symbole d'espérance et de martyre.
    • Une palme, symbole du triomphe des martyrs.
    • Deux flèches, orientées vers le haut et le bas, ainsi qu'une lance rappelant son martyr.
      Sainte Philomène est la patronne du Rosaire Vivant, une prière universelle, utilisée en presque toutes les langues et dans la plupart des pays. En tant que protectrice des petits enfants, elle est aussi la patronne de la jeunesse.
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    SAINT PIERRE
    APÔTRE ET CHEF DES 12 APÔTRES - MARTYR - PATRON DES PÊCHEURS/POISSONNIERS/MAÇONS/FORGERONS/SERRURIERS/HORLOGERS/MOISSONNEURS/VANNIERS

      Saint Pierre est en fait né sous le nom de Simon. Son père est Jonas et il a André pour frère. Il est marié à Porphyrée et n'a pas d'enfant. Lui et son frère vivent de la pêche et habite au bord du lac de Tibériade, en Galilée.

      Lorsque Jésus vient à sa rencontre, il décide aussitôt de le suivre, tout comme son frère André.
    Et c'est Jésus qui lui donne le prénom de Pierre en lui disant : " Tu es Pierre et, sur cette pierre, je bâtirai mon église ".

      Pierre s'impose dès le début et intervient souvent, commentant les faits, prenant des initiatives et distribuant les rôles. Si bien qu'après l'élection des douze apôtres, Jésus met progressivement Pierre en situation de chef des apôtres et le charge de prendre, après lui, la direction de l'Église naissante.
    Saint Pierre est le témoin de la plupart des grands évènements de la vie de Jésus : la Transfiguration (le changement d'apparence du Christ qui se montre revêtu de gloire), la Cène (le dernier repas du Christ avec ses apôtres au cours duquel il lave leurs pieds et instaure l'Eucharistie), la Résurrection (lorsque Jésus revit, le troisième jour après sa crucifixion, c'est-à-dire le matin de Pâques), l'Ascension (la montée de Jésus vers Dieu son Père), la Pentecôte (la descente du Saint-Esprit sur les apôtres). Par contre, au moment de la Passion de Jésus (son arrestation, sa condamnation et sa mort sur la croix.), Pierre renie Jésus par trois fois et préfère s'enfuir. Mais Jésus lui pardonne.

      Après la disparition du Christ, Pierre instaure le culte dominical au Cénacle, première église de l'ère chrétienne. Ses mains et sa parole puissante font des miracles. Même son ombre provoque des guérisons. Partout où il se rend, les gens sortent leurs malades sur leurs lits afin que l'ombre de Pierre les recouvre à son passage.

      L'empereur Néron a deux très belles concubines qu'il préfère à toutes les autres. Mais ces deux femmes sont devenues chrétiennes et veulent désormais mener une vie chaste. Irrité contre l'Eglise et notamment contre l'Apôtre Pierre, Néron le fait rechercher pour le condamner.
    Saint Pierre est arrêté, avec une multitude de fidèles que le tyran condamne à être décapités. L'apôtre, quant à lui, est condamné à la crucifixion et demande à ses bourreaux d'être crucifié la tête en bas afin d'honorer le Seigneur en inclinant sa tête sous ses pieds.

      Saint Pierre est souvent associé à Saint Paul qui, à sa suite, fonde la doctrine chrétienne et organise l'Eglise à ses débuts.

      Sainte Pierre est figuré sous les traits d'un homme à la barbe et aux cheveux frisés. Il porte parfois une tonsure importante laissant toutefois apparaître une houppe sur le haut du front. Il est accompagné de certains attributs :
    • Un trousseau de deux clés. Le Christ a promit à Pierre de lui donner les clefs de son royaume. L'une est en or et représente le royaume céleste, l'autre en argent, le royaume terrestre. Il a ainsi la capacité d'ouvrir et de fermer les portes du Paradis.
    • Une barque qui symbolise l'Église dont il a eu la charge.
    • Des chaînes qui rappellent son emprisonnement.
    • Une croix renversée, symbole de son martyr.
    • Une barque et un filet. Saint Pierre pêche avec son frère lorsque Jésus vient à eux .
      Saint Pierre est le patron des pêcheurs, des poissonniers, des fabricants de filets, des maçons, des forgerons, des serruriers, des horlogers, des moissonneurs et des vanniers.
    Saint Pierre est invoqué pour la guérison de la fièvre, de la folie, des morsures de serpents. En outre, l'application des "clefs de saint Pierre" (en fait des fers chauds) protège de la rage.
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    SAINT REMI
    SAINT PATRON DES CATHOLIQUES DE FRANCE/REIMS

      Saint Remi est né en 437 à Cerny-en-Laonnois, dans une famille chrétienne. Son père est un administrateur nommé Émile et comte de Laon. Sa mère est Sainte Céline.

      Très jeune, Remi apprend à bien écrire, discourir et versifier en latin. Il acquiert une culture biblique et la connaissance du droit romain, un bagage spirituel et intellectuel nécessaire à la fonction épiscopale, à laquelle il est élu en 461. Et il n'a que 22 ans lorsqu'il est nommé évêque de Reims.

      Saint Remi part en missionnaire dans le nord de la France et en Belgique. Il fonde les diocèses de Thérouanne et d'Arras dans le Pas-de-Calais et celui de Laon dans l'Aisne. Il organise tout un réseau d'assistance en faveur des pauvres et joue un rôle de médiateur auprès des Barbares.

      Lorsque Clovis arrive au pouvoir, Saint Remi lui remet un message : "Soulage tes concitoyens, secours les affligés, protège les veuves, nourris les orphelins."
    L'épouse de Clovis, la reine Sainte Clotilde, obtient l'aide de Saint Remi (et de Saint Vaast) pour aboutir à la conversion de son époux au catholicisme jusqu'à son baptême à Reims en 496.
    Saint Remi devient alors un des conseillers écoutés du roi et convertit, avec son appui, les peuples germaniques des Burgondes et des Wisigoths.

      Brisé par la maladie et son zèle missionnaire pour répandre la vérité catholique, Saint Remi meurt en 533 après plus de 70 ans d'épiscopat. En 1049, le pape Léon IX fait déposer ses reliques à l'abbaye Saint-Remi de Reims.

      Saint Remi est figuré en habit d'évêque avec crosse et mitre. Il est accompagné de certains attributs :
    • Une ampoule d'huile. C'est une fiole contenant une huile sacrée (le saint chrême) qui, selon la légende, sert lors du baptême de Clovis.
    • Une colombe portant cette ampoule. Toujours selon la légende, c'est elle qui apporte miraculeusement l'ampoule dans son bec.
      Saint Remi est considéré comme l'un des cinq patrons catholiques de France, avec Saint MartinSaint Martin, Sainte Denis, Sainte Jeanne d'Arc et Sainte Thérèse de Lisieux. Il est également le patron de la ville de Reims.
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    SAINTE RITA
    PATRONNE DES FEMMES MAL MARIÉES/CAUSES DÉSESPÉRÉES OU IRRÉALISABLES

      Sainte Rita est née à Roccaporena en Italie en 1381. Son père, Antonio Lotti, et sa mère, Aimée Ferri, sont des chrétiens convaincus.

      Jeune fille, Rita est déjà toute tournée vers Dieu et désire entrer dans les ordres. Mais ses parents refusent car ils veulent la marier.
    À 14 ans, elle épouse Paolo Mancini, un homme sérieux mais rustre et dur de caractère. Rita souffre beaucoup de cette union, mais, par sa douceur, sa patience et ses prières, réussit à adoucir l'attitude de son mari. Elle donne naissance à deux enfants, Jean-Jacques et Paul-Marie.
    Rita se rend régulièrement au "Lazaret", un dispensaire, où elle porte assistance aux pauvres et aux malades qui y sont soignés.

      Elle a 36 ans lorsque son époux est traîtreusement assassiné par un groupe rival. Ses enfants, alors adolescents, partent venger leur père, sans écouter les exhortations au pardon prôné par leur mère. Et ses deux enfants perdent également leur vie.

      Désormais seule et désespérée, elle entre chez les religieuses augustines au monastère Sainte-Marie-Madeleine de Cascia.
    C'est ici qu'elle prie le Christ pour qu'il lui fasse ressentir une des épines dont son front a été percé sur la Croix… Le miracle a lieu, elle sent non seulement la blessure, mais son front est désormais affecté d'une plaie ouverte et profonde, incurable, qui va la faire souffrir toute sa vie.

      Après avoir passé une vie au service des plus pauvres, Rita est mourante. Elle demande à sa cousine d'aller lui cueillir une rose. C'est hiver, et pourtant elle revient miraculeusement avec la fleur.
    Cet épisode devient le symbole des grâces que Sainte Rita obtient pour ceux et celles qui font confiance en son intercession. Dès sa mort, le 22 mai 1457, le peuple de Cascia la proclame Sainte et érige en son honneur un sanctuaire qui est encore aujourd'hui un lieu de pèlerinage.

      Sainte Rita est figurée en habit de religieuse. Elle est accompagnée de certains attributs :
    • Une plaie incurable au front, le stigmate de l'épine du Christ.
    • La couronne d'épine du Christ qu'elle tient en main.
    • Une croix qu'elle porte ou tient en main.
    • Des roses à ses pieds, symbole des grâces qu'elle peut offrir.
    • Rita est parfois accompagnée d'abeilles et d'une ruche. À l'âge d'un an, ses parents, occupés au champ, l'ont couchée à distance d'eux dans son couffin. Un paysan, qui vient de se couper la main avec sa faucille, passe devant la petite fille et voit un essaim d'abeilles voleter au-dessus d'elle. Elles entrent dans la bouche du bébé sans lui faire de mal apparemment. Et la petite Rita se contente de sourire. Le paysan se précipite et chasse les abeilles de sa main lorsqu'il constate que par miracle celle-ci est parfaitement guérie de sa blessure.
      Sainte Rita est la patronne des femmes mal mariées et des causes désespérées ou irréalisables.
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    SAINT ROCH
    GUÉRISSEUR DE LA PESTE - PATRON DES CHIRURGIENS/PAVEURS/BOULANGERS/TANNEURS/VIGNERONS/MAÎTRES-CHIENS

      Saint Roch est né vers 1350 à Montpellier. Son père est Jean Roch de La Croix, un dignitaire de la ville, et sa mère, une lombarde, se nomme Dame Libéria.

      Saint Roch passe une enfance dans un milieu profondément chrétien et connaît le baptême au sanctuaire Notre Dame des Tables de Montpellier.
    Après des études chez les pères dominicains, il étudie la médecine et fait face aux terribles épidémies de peste de 1358 et 1361. À 17 ans, alors qu'il vient de perdre ses parents, il décide de distribuer sa fortune aux pauvres et de partir pour Rome chez les franciscains. Le pèlerin reçoit la bénédiction de l'évêque de Maguelone et prend la route.
    Saint Roch s'arrête à Acquapendente où la peste sévit et s'y installe pour plusieurs mois. Il peut alors mettre en pratique l'enseignement médical qu'il a reçu, associé à des signes et des invocations sur les souffrants. Il obtient ainsi de nombreuses guérisons. Arrivé à Rome, il s'occupe des malades à l'hôpital du Saint Esprit.

      En 1370, Saint Roch quitte Rome pour Plaisance, toujours en Italie. À l'hôpital Notre-Dame de Bethléem il guérit et assiste les malades.

      Mais bientôt, Saint Roch est atteint lui-même par la peste et décide d'aller s'isoler dans un bois, à l'orée du bourg fortifié de Sarmato, pour s'y laisser mourir.
    La légende raconte que par miracle il survit. Une source à laquelle il peut s'abreuvoir a jaillit tout près de lui et un chien lui apporte chaque jour de quoi se nourrir. Enfin, l'intervention d'un ange permet à Saint Roch de recouvrer la santé et de retourner à Plaisance, continuer son œuvre auprès des pestiférés.

      Plus tard, Saint Roch reprend son bâton de pèlerin et part vers Milan où la guerre sévit entre le Duc de Milan et la ligue constituée par le pape Urbain V.
    Pris pour un espion, Saint Roch est arrêté et emprisonné. Sa renommée est déjà grande, mais il n'est pas reconnu et ne révèle pas son identité, fidèle au vœu d'anonymat de tout pèlerin.
    Après cinq années passées au fond d'un cachot, Saint Roch meurt le 16 août 1379. Il ne décline son identité à un prêtre que la veille de sa mort.

      Saint Roch est figuré en pèlerine et chausse des bottes à rabat. Il peut également porter la cape, le chapeau à large bord, la besace et la gourde de pèlerin. Il est accompagné d'autres attributs :
    • Le chien qui lui a apporté sa nourriture. Il peut tenir dans ses crocs une miche de pain ou il lui lèche ses plaies.
    • Saint Roch relève sa pèlerine et montre sa cuisse qui présente une plaie ou un bubon (marque de la peste).
    • Le bâton de pèlerin appelé "bourdon".
    • Un chapelet attaché à sa ceinture.
    • Une ou plusieurs coquilles Saint-Jacques cousues sur la pèlerine.
    • Il peut être accompagné d'un ange qui soigne sa plaie ou tenant une tablette marquée "Eris in peste palronut" (tu seras un intercesseur contre la peste).
      Saint Roch est le patron des chirurgiens, des paveurs, des boulangers, des tanneurs, des vignerons (dans de nombreuses provinces de France), des maîtres-chiens (agents cynophiles, éducateurs canins).
    Plus d'une cinquantaine de ville dans le monde (France, Belgique, Italie, Espagne,...) en ont fait leur Saint patron.

      Saint Roch est invoqué contre les épidémies de peste, de choléra, de typhus et de grippe espagnole. Mais aussi contre la silicose des tailleurs de pierre, des paveurs et des carriers. On l'invoque encore dans la lutte contre la fièvre aphteuse (la cocotte) qui touche les animaux d'élevage et le phylloxéra qui atteint la vigne.
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    SAINT SÉBASTIEN
    MARTYR - PATRON DES ARBALÉTRIERS/ARCHERS/ATHLÈTES/ROME

      Saint Sébastien est né à Narbonne vers 260 d'un père gallo-romain et d'une mère citoyenne de Milan, tous deux chrétiens.

      Il est un des citoyens de Milan, en Italie, et fervent croyant, lorsqu'il est nommé centurion par les empereurs païens Dioclétien et Maximien Hercule, qui l'apprécient. Il accepte ce poste d'officier avant tout pour aider ceux qui, au sein de l'armée, partagent comme lui la foi chrétienne, alors condamnée.
    C'est ainsi que Saint Sébastien intervient lorsque les frères jumeaux Marcellin et Marc, s'apprêtent à renier leur foi chrétienne sous la torture. Impressionnés et convaincus par les paroles du Saint, ils se laissent volontiers supplicier. Voyant cela, leurs parents se convertissent aussitôt, ainsi que leur bourreau Nicostrate dont l'épouse, muette, vient de miraculeusement retrouver la parole.

      Averti de ce miracle, le préfet de Rome, très malade, fait venir Saint Sébastien à son chevet. Il le guéri t et obtient immédiatement sa conversion, ainsi que celle de son fils Tiburce.
      Dénoncé à l'empereur Dioclétien comme chrétien, Saint Sébastien est condamné à être attaché à un poteau et percé par les flèches de ses propres soldats restés païens.
    Bien que criblé de multiples flèches, Saint Sébastien ne meurt pas. Une pieuse veuve chrétienne, Sainte Irène de Rome, le soigne et le guérit de ses blessures.

      A peine rétabli, Saint Sébastien se rend au palais des empereurs pour leur reprocher leur injustice et leur dureté envers les chrétiens. Il est immédiatement arrêté et battu à mort. Son corps sans vie est jeté dans les égouts de Rome et repêché par Sainte Lucine, qui le dépose dans les catacombes.
    Plus tard, on érige à cet emplacement une basilique dédiée aux Saints Pierre, Paul et Sébastien. Plus tard encore, ses reliques sont transférées à Saint-Pierre-aux-Liens.

      Saint Sébastien est figuré nu, attaché dans la position du supplicié. Il est accompagné de certains attributs :
    • Une flèche qu'il tient en main.
    • Plusieurs flèches qui transpercent son corps.
      A la Renaissance, Saint Sébastien est représenté dans les arts comme un éphèbe quasi dénudé. Cela en fait un symbole homoérotique (désir entre personnes du même sexe) et il est alors considéré comme une icône homosexuelle.

      Dans la mythologie grecque la peste est figurée par des flèches tirées par le Dieu Apollon, si bien que par analogie au supplice dont il réchappe, Saint Sébastien devient le Saint imploré pour se protéger des épidémies de peste, fréquentes au Moyen Âge.

      Saint Sébastien est le patron des arbalétriers, des archers et des policiers de la garde suisse pontificale. En 1920, la grande résilience de Saint Sébastien et ses qualités exceptionnelles d'archer en font le Saint Patron des athlètes.
    Il est également le troisième patron de la ville de Rome (avec Pierre et Paul).
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    SAINT SIMON LE ZÉLOTE
    APÔTRE - MARTYR - PATRON DES SCIEURS

      Saint Simon est né Ier siècle à Cana en Galilée. Cela lui vaut le surnom de "Simon le Cananéens" ou bien de "Simon le Zélote", ces surnoms permettant de le distinguer d'un autre Simon, renommé Pierre par Jésus.
    On suppose qu'il est un ancien zélote, c'est-à-dire le membre d'un groupe extrémiste du Ier siècle, incitant les judéens à se rebeller contre l'empire romain. Une autre version prétend que ce surnom lui est attribué en raison de l'ardeur (du zèle) dont il fait preuve dans l'exercice de la religion.

      Sa conversion intervient lorsqu'il assiste à un miracle de Jésus. C'est lui l'époux des "Noces de Cana", lorsque Jésus change l'eau en vin. Impressionné, Simon abandonne sa maison, ses parents et même sa fiancée pour suivre le Christ. Il devient ainsi son 8ème apôtre.

      Il est témoin de plusieurs étapes dans la vie de Jésus, la Cène (le dernier repas du Christ avec ses apôtres), mais aussi la Résurrection (lorsque Jésus revit, le troisième jour après sa crucifixion, c'est-à-dire le matin de Pâques), l'Ascension (la montée de Jésus vers Dieu son Père) puis la Pentecôte (la descente du Saint-Esprit sur les apôtres).
    Saint Simon est souvent considéré comme quelqu'un de particulièrement sage et mature, certainement en raison de son âge avancé mais aussi au regard de son parcours de vie.

      Après la Pentecôte, Simon le Zélote part en missionnaire afin d'évangéliser l'Égypte et les Berbères. Il rejoint ensuite l'apôtre Jude (Judas) et l'accompagne prêcher en Perse.
    Ils meurent ensemble en martyres. Simon le Zélote est sauvagement scié en deux par des païens, en Arménie ou en Perse.

      Saint Simon le Zélote est figuré en toge, sous les traits d'un homme mûr et barbu. Il est accompagné de certains attributs :
    • Une scie, celle de son supplice.
    • Un livre en référence aux Évangiles.
      Saint-Simon est le patron des scieurs en général et plus particulièrement des scieurs de long.
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    SAINT THÉODORE
    MARTYR - PATRON DES MILITAIRES & CAVALIERS D'ORIENT/VENISE

      Saint Théodore est né vers l'an 270 en Syrie.

      Saint Théodore est un légionnaire romain de la ville d'Amasia (actuellement Amasya en Turquie). À cette époque, l'empereur Dioclétien opère de sévères persécutions envers les chrétiens.

      Théodore se convertit au christianisme et ne cache pas sa foi. Bien au contraire, il se fait une gloire de la professer publiquement en ameutant la foule par ses prédications. Théodore a su terrasser un redoutable dragon qui terrorisait les habitants de sa région. Alors, désormais, il est persuadé qu'il peut vaincre également le dragon spirituel, le diable et ne craint plus de se révéler chrétien.

      Tout d'abord pardonné par les autorités, compte tenu de sa jeunesse, cela se passe moins bien lorsqu'il met le feu au temple de la Déesse païenne Cybèle. Il est alors fouetté et enfermé dans un cachot, sans nourriture et laissé là pour une mort certaine.
    Mais, la nuit, il est visité par le Christ, entouré de deux anges porteurs d'une couronne et de la palme des martyrs. Il lui promet de le nourrir d'un aliment spirituel et de le fortifier pour l'ultime combat.

      Saint Théodore est renforcé dans sa foi et se met à crier les louanges du seigneur, ameutant les geôliers. Comme il ne veut pas se soumettre il est alors emmené au supplice. Sa chair est déchirée avec des crochets de fer, puis on lui brûle les côtes avec des torches ardentes et il est enfin brûlé vif sur un bûcher ou décapité, selon les versions. Sa sépulture se trouve dans une chapelle absidiale de l'église San Salvador à Venise.

      Saint Théodore est figuré en armure romaine. Il est accompagné de certains attributs :
    • Une lance et un bouclier de croisé.
    • Un dragon qu'il foule au pied ou pourfend de sa lance.
      Saint Théodore est le patron des militaires et des cavaliers en orient et le patron de Venise jusqu'au 9ème siècle (il est ensuite détrôné par Saint Marc).
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    SAINTE THÉRÈSE DE LISIEUX
    PATRONNE SECONDAIRE DE LA FRANCE/DES MISSIONS - DOCTEUR DE L'ÉGLISE

      Sainte Thérèse est née en 1873 à Alençon d'un père horloger, Louis Martin, et d'une mère dentellière, Zélie-Marie. Ils font tous les deux partie de la petite bourgeoisie d'Alençon et sont d'une grande piété.

      Sainte Thérèse est la petite dernière d'une famille de neuf enfants, dont quatre sont morts en bas âge. La famille passe régulièrement ses vacances à Lisieux chez le frère de Zélie, un pharmacien, et sa femme Céline. Zélie a également une sœur, Elise, sœur Marie-Dosithée, visitandine au monastère de la Visitation du Mans.

      Sainte Thérèse perd sa mère à 4 ans et en reste très marquée, passant d'une petite fille enjouée à une enfant timide et affligé.
    En 1877, son père s'installe à Lisieux avec ses filles dans une maison à l'écart de la ville. Sainte Thérèse et sa sœur Céline suivent leur scolarité au pensionnat des Bénédictines de Lisieux où elles découvrent la vie en collectivité.

      En 1882, Thérèse est atteinte par une maladie qui lui occasionne des malaises et de terribles migraines. Son état s'aggrave et la famille prie pour sa guérison au pied du lit de Thérèse. Un jour, Thérèse prie elle aussi et se tourne vers la statue de la Vierge et, apercevant un sourire sur ses lèvres, Sainte Thérèse guérit miraculeusement. Cet événement merveilleux est pour elle une révélation sur sa mission : sauver des âmes par la prière et le sacrifice.

      À 15 ans, son père accepte qu'elle entre au Carmel de Lisieux, mais c'est le supérieur du Carmel qui refuse de l'accueillir compte tenu de son jeune âge.
    Plus tard, lors d'un pèlerinage à Rome avec son père, Sainte Thérèse rencontre le Pape Léon XIII lors d'une audience et a l'audace de lui demander l'autorisation d'entrer à 15 ans au Carmel, malgré l'opposition du supérieur.

      À son retour à Lisieux et après quelques mois d'attente, elle obtient enfin l'autorisation de l'évêque et entre au Carmel.
    La vie y est essentiellement consacrée à la prière personnelle et collective. Les temps de silence et de solitude sont nombreux. Sainte Thérèse approfondit sa vocation, elle qui veut devenir une grande Sainte, pratique la charité envers ses sœurs et approfondit ses connaissances liturgiques.
    À 17 ans elle revêt l'habit des carmélites, la bure brune et le voile (blanc pour les novices) et choisit le nom de "Sœur Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face".

      Sainte Thérèse rédige un écrit autobiographique - Histoire d'une âme - Elle y développe sa spiritualité en exprimant la façon dont elle comprend la vie chrétienne et la relation à Dieu.

      Longtemps malade, Sainte Thérèse meurt de tuberculose au Carmel à l'age de 24 ans, le 30 septembre 1897. Son tombeau attire les fidèles et des évènements miraculeux ne tardent pas à être attribués à son intercession.

      Sainte Thérèse est figurée en habit de carmélite. Elle est accompagnée de certains attributs :
    • Un crucifix
    • Des roses qu'elle effeuille et qui symbolisent l'amour. Pour Sainte Thérèse, la rose effeuillée est le symbole de l'âme qui se sacrifie, s'immole, se consume d'amour pour consoler Jésus.
      Sainte Thérèse est béatifiée le 29 avril 1923. Ses restes sont exhumés du cimetière pour être ramenés au Carmel. En 1925, elle est reconnue Sainte par le Pape Pie XI et deux ans plus tard, proclamée "Patronne des Missions" en reconnaissance de l'aide qu'elle a apporté à la formation de plusieurs missionnaires.
    Depuis 1944, Sainte Thérèse est Patronne Secondaire de la France (à l'égale de Jeanne d'Arc qu'elle admirait).
    En 1997, pour le centenaire de sa mort, le pape Jean-Paul II la déclare Docteur de l'Église (une distinction qui reconnaît la profondeur de la foi, la sûreté de la pensée et la sainteté de la vie, favorables au développement de la doctrine chrétienne).
     
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    SAINT THOMAS
    APÔTRE - INCRÉDULITÉ - PATRON DES ARCHITECTES/MAÇONS/ARPENTEURS/TAILLEURS DE PIERRE

      Saint Thomas est né au Ier siècle à Rama en Judée. Il est appelé Didyme - le Jumeau - et désigné parfois comme celui de Jésus. Comme beaucoup d'autres disciples, il est pêcheur sur le lac de Tibériade.

      En 28, Thomas assiste à l'expulsion par Jésus des marchands du Temple de Jérusalem. Ces derniers sont accusés de transformer ce lieu saint en un repaire de voleurs à travers leurs activités commerciales. Cette scène pousse Thomas à suivre Jésus. C'est ainsi qu'il devient son 7ème apôtre.

      Nouveau disciple, il part en mission auprès des lépreux de Jérusalem, et notamment de Simon, pour annoncer à tous l'existence de Jésus et l'espérance. C'est ainsi que Simon dit "le zélote", devient le 8ème disciple de Jésus en décidant de le suivre.

      Saint Thomas est entièrement dévoué à Jésus. Ainsi, lorsque ce dernier décide de se rendre à Béthanie pour ressusciter Lazare, s'approchant ainsi dangereusement de Jérusalem où il risque la lapidation, Saint Thomas invite ses condisciples à l'accompagner pour mourir avec Jésus.

      Saint Thomas est témoin de la Cène, le dernier repas du Christ et des apôtres. Mais il n'assiste pas à la crucifixion et à la Résurrection du Christ. Lorsque les disciples lui annoncent avoir vu le Seigneur ressuscité, il affirme qu'il n'y croira que lorsqu'il pourra mettre son doigt dans les plaies du Christ.
    La semaine suivante, alors que les douze disciples sont réunis dans une pièce, le Christ leur apparaît et s'adresse à Thomas en lui disant de mettre son doigt sur les plaies de ses mains, et aussi dans une blessure de son flanc. Ainsi, il ne se montrera plus incrédule car "Heureux ceux qui croient sans avoir vu".
    Ce doute lui vaut le surnom de Thomas l'Incrédule ou le Sceptique et a donné naissance à une célèbre expression : " Être comme Saint Thomas", c'est à dire ne croire que ce que l'on voit.

      Quand les apôtres se partagent le monde à convertir, Saint Thomas part évangéliser plusieurs provinces d'Asie, dont le nord de la Perse et l'Inde.
    Lorsqu'il arrive dans la ville de Taxila (région du Gandhara), il gagne les faveurs du roi Gondopharès Ier et accomplit de nombreux prodiges. À la mort du roi, il part au Kerala, en Inde et y fonde 7 églises.

      Selon certains, Saint Thomas est tué aux alentours de l'an 70, d'un coup de lance (ou d'épée) dans le dos alors qu'il prie dans une grotte montagneuse située près de Madras, en Inde.
    Aujourd'hui, l'endroit est appelé Mont Saint-Thomas et il est dit que ses reliques sont restées en Inde, ensevelies sous la basilique Saint-Thomas de Chennai.

      Saint Thomas est figuré en toge. Il exprime parfois la réflexion et le doute. Certaines scènes peuvent le représenter touchant les plaies de Jésus. Il est accompagné de certains attributs :
    • Une épée ou une lance, objets évoquant son martyre.
    • Il peut porter la ceinture de la Vierge. La légende raconte que Saint Thomas est le seul des apôtres à ne pas avoir assisté aux funérailles et à l'Assomption de la Vierge. L'incrédule refuse bien entendu de croire ce que les autres lui rapportent quand, tout à coup, la ceinture qui entoure la Sainte Vierge tombe du ciel entre ses mains.
    • Une équerre d'architecte (simple ou en " T ").
      Saint Thomas est le patron des architectes, des maçons, des arpenteurs et des tailleurs de pierre, car il construit un palais aux Indes pour le roi Gondoforus.

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    SAINTE VÉRONIQUE
    PATRONNES DES BLANCHISSEUSES/PHOTOGRAPHES/SOULAC

      Sainte Véronique ou Bérénice est née au Ier siècle près de Bazas, en Aquitaine.

      Véronique est servante chez un centurion romain qui sert sous les ordres de Galba, alors gouverneur de Bordeaux. Son épouse, Procula, prend la fillette en amitié et l'emmène à Jérusalem lorsque son époux y est nommé.

      Sainte Véronique fait la connaissance de Zachée, le chef des collecteurs d'impôts et en devient sa concubine. Convertie avec lui à la doctrine de Jésus, elle assiste à la Passion du Christ. Sur le chemin du Calvaire, alors que le Christ passe devant elle et s'affaisse sous le poids de la croix, Sainte Véronique lui essuie le visage avec son voile. Et miraculeusement, le morceau d'étoffe garde l'empreinte du visage de Jésus, c'est la "Sainte Face".

      Le "voile de Véronique" devient rapidement une des principales reliques du christianisme.
    Une tradition romaine rapporte que Véronique vient à Rome pour montrer l'effigie à l'empereur Tibère, malade, qui désire la contempler. A son contact, il est guéri.
    Après la résurrection de Jésus, Véronique et Zachée partent évangéliser la Gaule. Zachée est enseveli à Rocamadour, dans le Lot, où il est encore honoré, et Véronique est inhumée à Soulac, en Gironde.

      Sainte Véronique est représentée vêtue d'un vêtement de servante et tient devant elle, à deux mains, le fin voile portant le visage de Jésus. Le visage du Christ est serein et porte parfois la couronne d'épines.

      Sainte Véronique est la patronne des blanchisseuses et des photographes. Elle est également la patronne de Soulac.

      Sainte Véronique est invoquée pour guérir des maux d'yeux, et pour obtenir des nouvelles de quelqu'un dont on a perdu la trace.
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    SAINT VINCENT
    MARTYR - PATRON DES VIGNERONS/PÊCHEURS/VINAIGRIERS/COUVREURS

      Saint Vincent est né au IVème siècle à Huesca en Espagne.

      Saint Vincent est le diacre de l'évêque Valère. Ce dernier souffrant d'un problème d'élocution, il devient son représentant et porte-parole.

      Au cours des années 304 et 305, plus d'un millier de chrétiens vont être persécutés en Espagne par les empereurs Dioclétien et Maximien. L'évêque et son diacre Vincent sont arrêtés et emprisonnés.
    Lorsque les deux hommes comparaissent au tribunal, c'est Saint Vincent qui s'exprime en affirmant leur foi commune pour le christ et leur rejet des idoles.
    L'évêque Valère est condamné à l'exil tandis que Saint Vincent subit de terribles tortures. Il est attaché sur un chevalet et des cordes, attachées à ses membres et tendues, brisent ses os. Mais Saint Vincent ne renie pas sa foi, au contraire, il est certain que ces sévices le conduisent à la gloire éternelle.
    Voyant cela, l'empereur décide d'accentuer encore son supplice en faisant griffer son corps au peigne de fer. Mais Saint Vincent ne cède pas et sourit dans les tortures. Alors on prépare un bûcher et on y jette le martyr, qui bénit Dieu dans son affreux supplice.

      Une autre version de son supplice raconte que son corps est exposé en pleine campagne, livré aux bêtes sauvages. Mais un corbeau prend sa protection. L'empereur ordonne alors de le jeter à la mer en lestant son corps d'une pierre. Peut de temps après, Saint Vincent apparaît en vision à une femme et lui indique l'endroit du rivage où sa dépouille a échouée.

      Selon certaines sources, ses reliques sont transportées à Castres en 855 puis à la Cathédrale de Sé de Lisbonne en 1173. Il est dit que durant ce dernier trajet, le navire qui les emporte est escorté par deux corbeaux.

      Saint Vincent est figuré en habit de diacre sous les traits d'un homme jeune. Il est accompagné de certains attributs :
    • Une serpette, un seau et des grappes de raisin, l'accompagnent en sa qualité de patron des vignerons.
    • Un Évangile qu'il tient en main.
    • Un bateau qu'il tient en main, en rappel d'une version de son supplice.
    • Une meule.
    • Un chevalet, formant un "X" comme celui où il a été attaché pour subir la torture.
    • le gril hérissé de pointes de clous ou un peigne de fer, comme ceux sur lesquels ou avec lesquels il a été torturés.
    • Un corbeau, celui qui lui a apporté sa protection.
    • La palme du martyre.
      Saint Vincent est connu pour être le patron des vignerons. La raison viendrait de son martyre, parfaite illustration de la symbolique religieuse entre le sang et le vin de l'eucharistie. Sa fête tombant le 22 janvier, correspond également au commencement de la taille de la vigne.
    Saint Vincent est également le patron des marins pêcheurs, des vinaigriers et des couvreurs.
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    SAINT VINCENT-DE-PAUL
    SAINT PATRON UNIVERSEL DES ŒUVRES DE CHARITÉ

      Saint Vincent de Paul ou Vincent Depaul est né à Pouy (près de Dax) en 1581. Son père, Jean de Paul, est un exploitant agricole propriétaire de ses terres et sa mère, Bertrande de Moras, appartient à une famille de la petite noblesse locale. Il a 3 frères et 2 sœurs.

      Ses parents sont pauvres sans être misérables et la famille nombreuse. Alors Vincent de Paul doit aider très tôt ses parents en gardant des moutons, des vaches et des cochons.

      Saint Vincent est un enfant intelligent, son père le pousse à faire des études et l'envoie au collège de Dax où il apprend la grammaire et le latin.
    Puis Vincent est poussé vers la prêtrise, une situation qui à cette époque permet de mettre à l'abri du besoin toute la famille. A quinze ans, il part donc pour Toulouse étudier la théologie. Il est ordonné prêtre à dix-neuf ans, à Château-l'Évêque.
    Pour Saint Vincent une longue période de flottement et de maturation commence. Il n'a que vingt ans et n'a pas encore trouvé sa véritable vocation.

      Il voyage en Méditerranée où il est capturé par les pirates Turcs et vendu comme esclave à Tunis. Il réussit à s'échapper au bout de deux années et se rend à Rome.

      Arrivé à Paris, Saint Vincent de Paul entre à la cour du roi Henri IV et devient l'aumônier de la reine Margot, puis des enfants du prince Albert de Gondi, un militaire, général des galères de France.

      En 1617, c'est au chevet d'un mourant qu'il découvre les vertus de la confession et prend conscience de la grande misère du peuple. Il mesure également le recul de la foi chrétienne dans les campagnes, comme à la cour du roi.
    Il décide alors de renoncer à ses privilèges pour désormais consacrer sa vie au service des plus démunis, les mendiants, les forçats, les enfants martyrs, les vieillards et les malades abandonnés.
    Pour organiser la charité et lutter contre cette pauvreté, il fonde en 1617 la première "Confrérie de la Charité" et devient le curé de Châtillon-sur-Chalaronne dans l'Ain.

      Deux ans plus tard, il est nommé aumônier général des galères, mais sans renoncer à ses fonctions à la cour qui lui permettent de recueillir des fonds.
    En 1625, il établit "la Congrégation de la Mission", que l'on appelle familièrement les Lazaristes. En 1632, les guerres dévastent les provinces françaises, Saint Vincent y organise les secours. En 1633, il crée l'institution de la "Fondation de la confrérie de l'Hôtel-Dieu" à Paris où interviennent les Filles de la Charité.
    Plus tard, il implante les hôpitaux de Bicêtre pour les aliénés, de la Pitié et de la Salpétrière pour les pauvres et l'Hôpital du Saint Nom-de-Jésus à Paris pour les vieillards ainsi qu'un établissement pour recueillir les enfants trouvés.

      Les Lazaristes se déploient hors de France, en Irlande, en Pologne et en Afrique du Nord et en 1658 jusqu'à Madagascar. Mais, stoppé dans ses œuvres, Saint Vincent meurt le 27 septembre 1660. Sa dépouille repose dans la chapelle des Lazaristes, à Paris.

      Saint Vincent de Paul est figuré en chasuble de prêtre et portant parfois une étole. Il est entouré d'enfants ou en tient un tendrement entre ses bras. Il a parfois la main levée, son doigt montrant le ciel. Il est accompagné de certains attributs :
    • Un panier rempli de pains qu'il tient dans une main.
    • Un morceau de pain qu'il tend à un enfant.
    • Une croix.
    • Un petit panier qu'il tend pour demander l'aumône.
    • Un livre, la bible qu'il tient contre son cœur.
    • Le "Sacré Cœur" du Christ qu'il tient dans sa main levée.
      Saint Vincent de Paul est considéré comme le grand apôtre de la charité et le précurseur de l'action sociale. Canonisé en 1737 par le Pape Léon XIII, il est d'ailleurs proclamé le "Saint Patron Universel des Œuvres de Charité".
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    SAINT YVES
    PATRON DES AVOCATS/PROFESSIONNELS DE LA JUSTICE ET DU DROIT/BRETAGNE

      Saint Yves ou Yves Hélory de Kermartin ou encore Yves de Tréguier est né en 1253 au manoir de Kermartin près de Tréguier en Bretagne. D'une famille noble, son père Hélory, est le seigneur de Kermartin et d'Azo.

      Dans un songe, la mère d'Yves a la révélation que son fils sera un Saint. Alors, très jeune elle envoie son fils à Paris avec son précepteur. Il y apprend les langues classiques et suit des cours de théologie. De 18 ans à 24 ans, il obtient une licence, puis la maîtrise et le doctorat en théologie, ainsi qu'un doctorat en droit. L'université d'Orléans l'accueille enfin durant 3 années.

      Ses études achevées, il rejoint sa Bretagne et devient conseiller juridique du diocèse de Rennes. Mais il est très vite rappelé par l''évêque de Tréguier qui l'ordonne prêtre des paroisses de Trédrez et de Louannec.

      À la mort de sa mère, en 1280, il hérite du manoir de Kermartin et des 150 hectares de terre autour. Il recueille deux orphelins, Derrien Guiomar et Olivier Floc'h. Saint Yves fait construire une chapelle en 1290 puis Crech' Martin en 1293, un refuge pour les démunis.
    Yves prêche en breton, rendant ainsi accessible aux habitants la compréhension de l'Évangile et de son message. Il sillonne la région de Tréguier à pied, tel un pèlerin, pour rendre la justice en tant qu'official de l'évêque (ou vicaire judiciaire). Il acquiert ainsi une réputation d'équité, se refusant de privilégier le riche sur le pauvre.
    Ainsi, un jour, il doit traiter une affaire opposant un aubergiste à un mendiant accusé par le premier d'avoir été pris à rôder autour des cuisines. L'aubergiste accuse le pauvre homme de se nourrir des odeurs de sa cuisine… Yves prend alors quelques sous dans sa bourse et les jette sur la table de l'aubergiste. Et lorsqu'il veut les prendre, Saint Yves retient sa main en lui disant que c'est le son des pièces qui a payé l'odeur.

      Après une vie d'ascèse et de prière, distribuant tout ce qu'il a, Saint Yves abandonne sa charge au diocèse en 1298 pour se consacrer entièrement à la contemplation. Il s'éteint en 1303.
    Ses obsèques à la cathédrale de Tréguier font l'objet d'une grande ferveur populaire. Pour tous, il est l'avocat et le père des pauvres, des veuves et des orphelins.

      Saint Yves est figuré en habit de prêtre et portant le chapeau "d'official", le juge de l'évêque. Sa main levée montre le ciel qui l'aide à rendre justice. Il est parfois figuré exerçant un jugement entre un homme riche et un homme pauvre, la tête tournée du côté du pauvre. Il est accompagné de certains attributs :
    • Une bourse qu'il tient dans une main, c'est l'argent qu'il donne aux pauvres.
    • Un parchemin déroulé dans la main, pièce d'un procès, pour bien indiquer sa fonction de juge.
      Saint Yves est le patron des avocats et plus généralement des professions de justice et de droit. Il est également le patron de la Bretagne et fait l'objet d'un grand pardon à Tréguier.
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    SALAMANDRE
    FEU - PURETÉ - JUSTICIER - FOI INDESTRUCTIBLE - ESPRIT CRÉATEUR - PATIENCE

      La Salamandre est un animal mythique qui symbolise le feu et la pureté. En effet, par le passé, on croit abusivement qu'elle habite le feu, d'où elle puise vie et protection. Elle meurt lorsque celui-ci s'éteint.
    C'est ainsi que dès le Moyen Âge, la légende en fait le symbole du justicier anéantissant le mal. Elle est alors considérée comme un gardien désigné par Dieu et représente la foi indestructible.

      À la Renaissance, la Salamandre prend pour nom Vulcanales (Vénus de Vulcain, le Dieu romain forgeron). On lui donne plus tard d'autres noms, mouron, sourde-chaude, ou sourde, puisqu'elle semble ne pas avoir d'ouïe.
    Bien au contraire, en Bretagne, on ne la nomme pas car on craint de l'attirer. En effet, on raconte qu'elle est capable de tuer d'un seul regard et que seuls les rayons du soleil concentrés dans un miroir et dirigés vers elles sont capables de la soumettre.
    On la croit aussi extrêmement venimeuse, au point d'empoisonner l'eau des puits et les fruits des arbres par sa seule présence.

      On la dit gardienne de trésor dont elle marque l'emplacement. Mais c'est surtout son calme et sa maîtrise qui nous montre comment avoir la patience d'attendre. Prendre le temps d'observer, d'analyser, afin d'agir de manière appropriée pour aboutir à la réussite de ses désirs.

      Les Alchimistes l'associent au Mercure, le vif-argent, c'est à dire l'esprit créateur.

      Dans l'héraldique, la salamandre est représentée au milieu des flammes, campée sur ses quatre pattes, la tête tournée et souvent couronnée. Présente dans les armoiries de plusieurs familles, elle est surtout célèbre pour avoir été adoptée comme emblème par Charles de Valois et par son fils François ler, roi de France, qui en fait son corps de devise.
    La salamandre est représentée assise dans les flammes et crachant des gouttes d'eau. La devise qui l'accompagne : "Je nourris le bon feu et j'éteins le mauvais". Le "bon feu" serait la foi et l'amour chrétien qui nourrissent le roi, tandis que le "mauvais" serait l'impiété et la sédition qu'il combat sans relâche.
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    SANGLIER
    FORCE - COURAGE - FERTILITÉ - LUXURE

      Le sanglier, animal sauvage, est généralement symbole de force et de courage. Sa nombreuse descendance en fait également un symbole de fertilité.

      La mythologie et les légendes du monde ont fait figuré de nombreux sangliers :
    • En Scandinavie :
      • Le sanglier Gullinbursti (brosse dorée) est crée par les nains pour tirer le char du Dieu Freyr.
      • Hildisvini (cochon de bataille) est le sanglier de la Déesse de l'Amour, de la Guerre et de la Magie, Freya (la première des Valkyries).

    • Dans la mythologie grecque :
      • Le Sanglier de Calydon est un animal destructeur et tueur envoyé par la Déesse Artemis pour punir Œnée, le roi de Calydon, qui a omis de lui faire une offrande.
      • Le sanglier d'Érymanthe est l'animal capturé par Héraclès (Hercule) lors du quatrième de ses douze travaux.
      • Les Gorgones sont représentées avec des ailes d'or, des serres de cuivre et des défenses de sangliers. La tête d'une Gorgone est souvent placée sur les portes, les boucliers ou les armures. Elle éloigne les mauvais esprits ou terrifie les ennemis.

    • Chez les Celtes :
      • Le fils du prince Tared est changé en sanglier blanc et féroce dont les soies sont empoisonnées. Son nom est Twrch Trwyth (en gallois) et entre ses oreilles, il cache un peigne, un rasoir et des ciseaux. Pour épouser Olwen, la fille du chef des géants, Culwch est obligé de réaliser l'exploit de récupérer les accessoires qui se trouvent entre les oreilles de la bête.
      • La déesse de la faune Arduinna est traditionnellement représentée chevauchant un sanglier.
      • Le demi-Dieu irlandais Diarmuid est invité par Finn le guerrier à une partie de chasse. Il est alors mortellement blessé par un sanglier ensorcelé.

      En Inde :
      • Le sanglier Varâha est la troisième incarnation du Dieu Vishnou. Lors du déluge, il sauve son épouse, la Déesse Terre, d'un démon des eaux.

      Chez les Chrétiens :
        Le Christianisme a tout fait pour dévaloriser l'image du sanglier, tant vénéré par les païens. Sous l'influence du clergé, le sanglier devient un animal féroce, glouton et lubrique, proche du diable. Dans l'iconographie chrétienne, il devient symbole de la luxure.

      • Saint Cyr de Tarse est représenté chevauchant un sanglier. Selon la légende, Charles-le-Chauve, petit-fils de Charlemagne, rêve une nuit qu'il est tué par un sanglier durant la chasse. Un petit enfant nu lui apparaît et lui demande de quoi se vêtir.
        L'évêque de Nevers interprète le rêve comme étant un signe : l'enfant est Saint Cyr et il lui réclame une nouvelle église. Dès lors, il convainc l'empereur de financer la reconstruction de la cathédrale de Nevers.
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    SAPPHO
    POÉTESSE - AMOUR TENDRE ET RAFFINÉ - HOMOSEXUALITÉ FÉMININE

      Sappho est née vers 612 avant J.C. à Mytilène, sur l'île grecque de Lesbos. Sa famille appartient à l'aristocratie.

      Sappho se marie à 13 ans à un homme fortuné de l'île d'Andros. Il disparaît assez tôt, mais elle a une fille avec lui, Cléïs, et se retrouve très jeune veuve et mère.

      Sappho devient une poétesse et anime un groupe de jeunes filles placée sous la protection d'Aphrodite et des Muses. Ce petit cercle de jeunes filles pratique la poésie, la musique et la danse. Il cultive également un certain esprit d'indépendance vis-à-vis des lois et coutumes très restrictives de la cité.
    Cette attitude apparaît scandaleuse, surtout à Athènes et les auteurs comiques, très critiques envers toute promotion du féminisme, tournent son œuvre en dérision.

      Dans sa poésie lyrique, Sappho célèbre l'amour et la beauté féminine. Elle bannit en effet tout ce qui concerne le mâle, comme la force et la grossièreté. Les attitudes les plus associées à la masculinité n'ont donc pas leur place dans ses vers.
    Ses poèmes sont destinés à être chantés et accompagnés de musique portée par un rythme nouveau, la strophe saphique. Elle est composée de cinq pieds et demi et d'un vers adonique, très court. De nombreux poètes latins utilisent par la suite ce type de composition.

      Une légende raconte que la Déesse Aphrodite se rend un jour sur l'île de Lesbos en utilisant les services d'un vieux batelier nommé Phaon. Ce dernier ne reconnaît pas la Déesse de l'amour qui, pour le remercier, lui donne un onguent qui en fait le plus beau des hommes.
    Sappho tombe éperdument amoureuse de Phaon. Mais après avoir été aimée par le jeune homme, il la délaisse. Inconsolable, Sappho décide alors de mettre fin à ses jours en sautant d'une haute falaise de l'île de Leucade (le Saut de Leucade).
    Mais en fait, Sappho n'a pas tenté de se suicider par amour car Phaon n'a jamais existé. Elle meurt de vieillesse à Lesbos.

      Sappho est connue comme étant "la Lesbienne" (la personne célèbre de Lesbos). Au cours des siècle, sa personnalité et la question de sa sexualité font l'objet de différentes interprétations, souvent liées aux évolutions sociales et culturelles. Le terme de lesbienne en est venu à désigner une femme homosexuelle au cours de la seconde moitié du XIXème siècle.
    Mais contrairement à ce que l'on comprend dans les siècles suivants, l'amour sapphique n'est ni bas, ni vulgaire ou purement sexuel, il est tendre et raffiné.

      Sappho est généralement figurée en robe, plus ou moins dénudée. C'est une jeune et belle femme portant collier et bracelet. Une lyre est posée à son coté, lorsqu'elle n'en joue pas. Elle incarne la femme poète en méditation, fermée sur elle-même, le regard perdu.
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    SATYRE - FAUNE
    ESPRIT DÉMONIAQUE - PERVERS - IVRESSE

      Dans la mythologie grecque, un satyre est un être sauvage vivant dans les forêts et les montagnes. Il fait partie, avec les Ménades, du cortège de Dionysos, le Dieu du vin et de la végétation.

      A l'époque archaïque, les premières représentations des satyres en font plutôt des hybrides, mi-hommes, mi-bouc (pattes, queue et cornes) et fréquemment ithyphalliques (en érection). Leur profil bestial est accentué par de longues oreilles pointues, un nez épaté, une large bouche dans un visage ridé et creusé. Ils ressemblent alors au Dieu Pan, lui aussi doté d'une sexualité débridée.
    Mais ce ne sont pas des Dieux, ils sont plutôt considérés comme des esprits démoniaques peu recommandables, passant leur temps à poursuivre les Nymphes et les bergers qu'ils surprennent au milieu des bois. Dans les premières descriptions on dit même d'eux qu'ils sont lâches et paresseux et surtout "bons à rien".

      Plus tard, à l'époque classique, les satyres trouvent leur place dans le théâtre athénien. Ils sont mis en scène dans des drames "satyriques", des œuvres mi-pathétiques, mi-comiques. C'est ici qu'apparaît Silène, il est présenté comme leur géniteur et aussi comme le père adoptif et le précepteur du Dieu Dionysos qu'il accompagne en permanence.
    Dans le cortège de Dionysos, Silène est accompagné par Comos : la bonne Chère, Coros : la Satiété et Hybris : la Démesure. Souvent ivre, il danse joyeusement tout en jouant de la syrinx (flûte de Pan) ou de la double flûte.

      Les attributs animaliers des Satyres disparaissent progressivement pour devenir moins caricaturaux et se rapprocher de la vérité humaine. Les sculpteurs Praxitèle et Lysippe représentent le satyre jeune dans un corps gracieux d'éphèbe. Ils ne retiennent du caractère à demi-animal des premiers Satyres que quelques détails subtils. Les oreilles légèrement pointues, une petite queue qui subsiste au bas du dos et deux cornes à peine visibles apparaissent parfois au-dessus du front, affleurant la chevelure. Quelques attributs les accompagnent, comme la flûte et la vigne.
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    SCEPTRE
    COMMANDEMENT - AUTORITÉ - PUISSANCE - VOIE

      Depuis l'Antiquité, de longs bâtons de commandement sont utilisés pour affirmer l'autorité et la puissance, par les bergers sur leur troupeau, par les rois sur leur peuple et par les Dieux sur l'univers.

      Les sceptres sont souvent ornés à leur sommet d'un emblème qui affirme ce pouvoir ou en désigne la provenance. Cela peut être une croix divine, une fleur de lis, un aigle ou une colombe, symbolisant la jonction entre le ciel et la terre. Le sceptre peut être alors considéré comme la voie, l'axe du monde ou du royaume, détenu par le souverain.

      Le sceptre des rois est orné à son extrémité d'une main appelée "main de justice". Elle symbolise l'autorité judiciaire royale. C'est un insigne utilisé en France à partir du XIIIème siècle. Généralement en ivoire, elle représente une main ouverte avec deux doigts repliés, l'auriculaire et l'annulaire.
    Parallèlement à sa dimension de pouvoir judiciaire, on lui attribue une signification religieuse. Les trois doigts ouverts symbolisant la Trinité (Père, Fils et Saint-Esprit) et les deux doigts repliés la foi catholique.
    Les autres doigts ont également un sens : le pouce représente le roi, l'index représente la raison et le majeur la charité.
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    SCYLLA
    MONSTRE MARIN MYTHOLOGIQUE

      Dans la mythologie grecque, Scylla est une Nymphe. Sa parenté est incertaine, elle est la fille de Phorcys et de Crataïs, des divinités marines primordiales - Céto, une Océanide, et Apollon - Typhon et d'Échidna, deux monstres - le Titan Pallas et Styx, Lamia ou Hécate.

      Scylla est une Nymphe d'une grande beauté vivant parmi ses congénères, lorsque le Dieu Glaucos l'aperçoit et en tombe éperdument amoureux. Comme elle le repousse, il demande à la magicienne Circé de lui concocter un philtre d'amour. Mais ce qu'il ne sait pas c'est que la magicienne est amoureuse de lui. Alors, par jalousie, c'est un poison qu'elle donne à Glaucos.
    Pensant bien faire, le Dieu verse la potion dans la fontaine ou la belle Scylla a l'habitude de se baigner. Lorsqu'elle entre dans l'eau, la Nymphe se métamorphose aussitôt en un monstre hideux et, prise de panique, se précipite dans la mer, au détroit de Messine.

      Depuis ce temps, le monstre qu'elle est devenue vit sur un rocher et s'attaque aux embarcations qui passent par le détroit. Les navigateurs se sentent irrésistiblement attiré par Scylla qui les dévore. En face d'elle se trouve un autre monstre, non moins redoutable, Charybde.

      Odysseus est confronté au monstre lors de son Odyssée. Comme il navigue par le détroit de Messine, il décide d'affronter Scylla plutôt que Charybde. Il croit ainsi éviter le plus gros danger, mais il se trompe et fait face à la fureur de Scylla qui souhaite se venger de la magicienne Circé.
    Odysseus tombe de Charybde en Scylla, c'est-à-dire dans un danger plus grand que celui qu'il a voulu éviter, et il voit Scylla dévorer six de ses compagnons. Il parvient malgré tout à s'en sortir et traverse le détroit de Messine avec le reste de son équipage.

      Le poète Homère décrit le monstre Scylla ainsi :
    • Elle a un buste de femme.
    • Elle possède six ou dix têtes, posées sur de longs cous.
    • Sa bouche est garnie de trois rangées de dents.
    • Sa taille est entourée de têtes de chiens hurlantes.
    • Son corps se termine par douze moignons.
      Scylla est peu représentée dans la statuaire. La fontaine de Neptune à Messine (Sicile) représente Scylla sous les traits d'une femme laide et enchaînée, aux traits et à la musculature masculine. Son corps repose sur des queues de poisson et des têtes de lion cernent sa taille.
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    SEIN
    COURBE - FÉMINITÉ - ALLAITEMENT - VIE - FERTILITÉ - PROTECTION - ABONDANCE - ÉROTISME

      Le mot "sein" tient son origine du "sinus" qui signifie le pli, la courbe. De manière générale, les seins sont associés à la féminité et symbolisent la fertilité et l'allaitement. Mais selon les époques et les classes sociales les seins et leur "fonction" varient.

      Avant que la pasteurisation ne rende le lait animal inoffensif, les seins des femmes signifient la vie ou la mort pour tout nouveau-né. On comprend mieux pourquoi nos premiers ancêtres dotent leurs idoles féminines de poitrines volumineuses. Elles représentent les Déesses de la fertilité ou les Déesses mères. Le sein est un objet de culte sacré.

      Dans l'Égypte antique, la Déesse mère se nomme Isis, elle est associée à la vache laitière, à l'arbre de vie et au trône des pharaons. Représenter Isis allaitant un pharaon confirme et atteste sa divinité. A leur naissance, à leur couronnement et à leur mort, cette cérémonie est la garantie pour le pharaon d'un passage sans heurts d'une forme de vie à une autre. Ce lait, bu au sein d'Isis, confère l'immortalité.

      L'antiquité grecque abandonne les attributs impressionnants des Déesses antérieures. Athéna, la Déesse vierge de la sagesse, est toujours représentée la poitrine dissimulée sous de lourdes étoffes. La Déesse de l'amour Aphrodite, est représentée dévêtue ou légèrement drapée, ses seins apparents sont galbés et fermes. Ils sont comparés à des pommes dans les textes classiques.
    Dans cette société, on célèbre plus les parties génitales masculines. Le pouvoir de la poitrine féminine existe surtout dans des légendes anciennes qui continuent à conférer au sein des pouvoirs surnaturels.
    Ainsi, la légende raconte que Zeus souhaite que son fils illégitime Héraclès (Hercule) devienne immortel. Pour cela, il le dépose doucement au sein de son épouse Héra alors endormie. Mais Héraclès tète si fort que la Déesse se réveille et se rendant compte qu'il n'est pas son propre enfant, l'arrache si brutalement que du lait jaillit dans les cieux, créant ainsi la voie lactée. Heureusement, Héraclès a eu le temps de boire le lait d'Héra et il est donc désormais immortel.

      Dans la légende romaine rapportée par Pline l'Ancien et intitulée "La charité romaine", un vieil homme nommé Cimon, est condamné à mourir de faim dans une prison. Le geôlier par compassion, laisse régulièrement sa fille Péra lui rendre visite. Mais il s'étonne qu'après plusieurs jours le vieillard soit toujours en vie. En se cachant, il aperçoit sa fille qui le nourrit au lait qui sort de son sein. Les juges informés et émus devant cet acte de dévouement, accordent la grâce au vieil homme. Ici encore, donner son lait équivaut à donner son sang et intervient aussi dans le processus de filiation.
    L'histoire de Cimon et Péra inspire les catholiques du XVIIème siècle en tenant lieu d'allégorie de la charité agissante. Donner son sein devient le symbole de la charité et du don fait à autrui, aux pauvres et aux affamés.

      Paradoxalement, c'est avec le christianisme et son puritanisme que le sein prend un caractère érotique. Dès la Renaissance, la poitrine apparaît de plus en plus dans les œuvres artistiques où le profane et le sacré se mêlent. Le thème de la Vierge allaitant est très répandu. Ici, le sein figure la pureté la plus sacrée. Mais cela ne dure pas et l'Église finie par interdire la nudité dans l'art religieux.

      La Révolution française use à foison des allégories féminines pour promouvoir ses valeurs. Ainsi, la "Marianne" expose sa poitrine afin de figurer à la fois la mère nourricière du peuple et l'émancipation, c'est la figure par excellence de la liberté. Et avec la Commune le culte de la combattante révolutionnaire s'affirme, symbolisant, avec sa poitrine dénudée, l'abondance.

      Au XIXème siècle, en province et dans les familles aisées, ce sont les nourrices qui allaitent les enfants. La fonction des seins est alors purement pratique et fonctionnelle.

      Au début du XXème siècle, le féminisme militant prône l'égalité des sexes et on brûle les soutiens-gorges. Les seins généreux s'éloignent du modèle corporel car ils évoquent la maternité. Les femmes commencent à travailler et souhaitent maintenant se détacher de cet unique rôle de mère.

      De nos jours les seins sont surtout devenus des attributs esthétiques. Dans un désir de perfection, les femmes vont même jusqu'à les modifier en passant par la chirurgie.
    Exhibés ou suggérés, ils sont pour la plupart des attributs érotiques et sensuels. Masqués et culpabilisés, ils sont déniés par d'autres.
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    SEKHMET
    DÉESSE DE LA GUERRE - DÉESSE DE LA GUÉRISON ET DU FOYER

      Dans la mythologie égyptienne, Sekhmet est la Déesse de la guerre. Elle est la fille de , le Dieu soleil, l'épouse de Ptah, le Dieu des artisans et des architectes, et donne naissance à Néfertoum, le Dieu de la résurrection et de l'immortalité.

      Sekhmet personnifie la puissance destructrice du Soleil Rê et l'instrument de sa vengeance. On la surnomme "la puissante", "celle devant qui le mal tremble" ou encore "la colère de Rê".
    Le Dieu solaire l'a effectivement créé afin de réprimer les hommes révoltés contre lui. Son corps incandescent et ses flèches brûlantes détruisent les ennemis du roi, déchaîne la fureur de Rê sur les avatars d'Isfet et les ennemis du pharaon. C'est Sekhmet qui conseille et mène le pharaon durant ces combats.
    Pour calmer sa fureur et surtout éviter qu'elle ne tue tous les humains, Rê lui fait boire un breuvage alcoolisé, noyant ainsi sa soif de sang dans l'ivresse.

      En tant que mère de Néfertoum, Sekhmet est aussi la Déesse de la guérison et du foyer. Liée au féminin, elle gouverne également le domaine des cycles menstruels

      Sekhmet est représentée, assise ou debout, avec un corps de femme et une tête de lionne Elle est vêtue d'une longue tunique. Plus tard, on la pare d'attributs divin, le disque solaire, l'uræus (le serpent naja dressé, porté sur le front), le sceptre ouas (un bâton dont l'extrémité inférieure est fourchue et qui est surmonté d'une tête animale) et le signe de la vie en forme de croix ansée, appelé ânkh.
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    SÉLÉNÉ (grec) - LUNA (romain)
    DÉESSE DE LA PLEINE LUNE -

      Dans la mythologie grecque, Séléné (assimilée à Luna chez les romains) est la fille des Titans Hypérion et Théia. Elle est la sœur d'Hélios (le Soleil) et d'Éos (l'Aurore).   Séléné est une Déesse de la Lune, plus spécifiquement de la pleine lune. Elle est le second membre de la triade composée d'Artémis, le croissant de lune et d'Hécate, la nouvelle lune.

      Sa grande beauté lui attire l'amour de Zeus. Elle lui donne trois filles, Pandia, qui personnifie tous les dons de Dieu - Ersé, la rosée et Némée.
    Zeus lui offre une magnifique robe blanche et étincelante, dans laquelle elle est représentée. Elle est associée à la gelée blanche des premiers matins de printemps.

      Séléné a été également aimée de Pan. Il prend la forme d'un bélier blanc et la séduit en lui offrant un troupeau de bœufs blancs. Il l'attire ensuite au fond d'un bois de l'Arcadie.

      Mais la légende retient surtout les amours de Séléné et d'Endymion, un jeune prince. Un jour de chasse, il souhaite prendre un peu de repos et s'assoupit dans une grotte du mont Latmos. Séléné le découvre endormi et, envoûtée par sa beauté, profite de son sommeil pour lui voler un baiser.
    Mais le pauvre Endymion ne se réveille pas car il dort à jamais. Zeus l'a rendu immortel, à jamais inconscient et toujours aussi beau. Il repose maintenant étendu et immobile, et la nuit, Séléné lui rend visite et le couvre de baisers. Elle s'unit avec lui et donne naissance à cinquante filles.

      On dit aussi que c'est elle qui l'a endormi à jamais afin de pouvoir à tout moment le rejoindre et l'embrasser. Mais sa passion lui procure également une immense peine qui s'exhale en de nombreux soupirs. Et c'est ainsi que les rayons de la pleine lune viennent aussi caresser le sommeil des mortels.

      Une autre version présente ce sommeil éternel comme une punition infligée par Zeus. Car le jeune prince, admis dans l'Olympe, ose prétendre à l'amour de son épouse Héra.

      Séléné est généralement figurée sous les traits d'une belle et jeune femme au visage d'un blanc étincelant. Elle est vêtue de longues robes fluides et volantes entourant sa tête. Une lune en croissant retourné, pointes en l'air, est présente sur le sommet de sa tête. Certaines représentations la dotent d'ailes et elle tient parfois une torche.
    On la figure également parcourant le ciel sur son char tiré par deux chevaux ou deux bœufs.
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    SÉRAPHIN
    ANGE BRÛLANT - MESSAGER - DISSIPATION DES DOUTES - AMOUR

      Dans la hiérarchie angélique décrite par la religion chrétienne, les Séraphins sont situés au sommet de cette liste divisée en neuf chœurs, eux-mêmes regroupés en trois hiérarchies. Les trois hiérarchies s'élèvent graduellement de l'homme vers Dieu :

    La première hiérarchie :
    • Les Séraphins : vecteurs de chaleur, d'amour et de lumière.
    • Les Chérubins : communiquent aux humains la sagesse et la beauté divine.
    • Les Trônes : porteurs de la justice divine qu'ils transmettent aux Dominations pour leur exécution.
      La seconde hiérarchie :
    • Les Dominations : indiquent et commandent les anges gardiens qui leurs sont inférieurs et dirigent les événements et les hommes.
    • Les Puissances : veillent à ce que les ordres divins soient bien exécutés.
    • Les Vertus : diffusent l'énergie divine dans le cœur des humains.
      La troisième hiérarchie :
    • Les Principautés : messagers de l'amour et de la beauté, ils veillent sur les humains.
    • Les Archanges : messagers extraordinaires de Dieu auprès des hommes.
    • Les Anges : répandent sur les humains la sagesse et la beauté divine.
      Un séraphin (littéralement, un brûlant) est un ange en contact direct avec le Tout Puissant, sans intermédiaire. Il est tellement proche qu'il est brûlant de lumière divine.
    Paré de trois paires d'ailes, il est si incandescent que dans la plupart des représentations, il se couvre le corps et le visage de ses ailes. Il brûle tout ce qui l'approche.

      L'ange est au service de Dieu, mais il est également au service de l'homme pour lequel il intercède auprès de Dieu.
    Leur but premier est la purification et la dissipation des ténèbres et des doutes. Leur qualité principale est l'amour.
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    SERPENT
    ESPRIT DE LA TERRE - INSTINCT PRIMAIRE - INCONSCIENT - IMMORTALITÉ - MÉDECINE - TENTATEUR - MONSTRE MALÉFIQUE

      Toutes les cultures ont des reptiles titanesques qui associent la puissance physique à l'intelligence. Il peut symboliser la domination de l'esprit sur le corps, la domination de l'homme sur la nature ou sur sa propre nature sauvage.

      Le serpent est un esprit de la Terre et des eaux, gardien de trésors. Il rampe dans les mondes sombres et souterrains. Il symbolise notre être intérieur, notre instinct primaire, notre inconscient.

      Le serpent symbolise la jeunesse éternelle et l'immortalité car, la saison venue, il effectue sa mue en changeant de peau. Il symbolise alors la jeunesse éternelle et l'immortalité.

      Dans la mythologie égyptienne, c'est le serpent Atoum qui émerge de l'Océan primordiale pour façonner les êtres. De sa semence, il engendre le premier couple divin, Shou et Tefnout, d'où descendent les principaux Dieux de l'Égypte antique.

      Les serpents sont très présents dans la mythologie grecque, tantôt bénéfiques, tantôt maléfiques.
    On les retrouve sur le caducée d'Hermès où deux serpents sont dressés et entrelacés. Ils symbolisent l'union du ciel et de la terre et l'éveil de la conscience cosmique. Ce caducée est aussi utilisé par Hermès pour guérir les morsures de serpents.
    Le serpent, plus précisément une couleuvre, figure enroulée sur le bâton d'Asclépios (Esculape), le Dieu de la médecine. Le serpent est ici symbole de guérison, en mémoire du sanctuaire dédié à Asclépios, situé à Epidaure. Des couleuvres s'y promènent en toute liberté et les malades entrent dans le temple pour y trouver la guérison. Asclépios apparaît alors en songe aux prêtres et leur révèle le remède qui va leur rendre la santé.

      Hygie, la fille d'Asclépios et de la Nymphe Épione, est la Déesse de la santé, de la propreté et de l'hygiène Elle est généralement figurée en compagnie d'un serpent et d'une coupe qu'elle lui tend et dans laquelle il s'abreuve. De nos jours, la coupe d'Hygie et le serpent représentent le symbole de la pharmacie. Il est appelé "caducée d'Hygie" ou "caducée pharmaceutique".

      Mais le serpent est aussi un monstre. Echidna a l'apparence une jeune femme au joli visage mais avec le corps d'un gigantesque serpent. Elle enfante un grand nombre de célèbres monstres de la mythologie, comme Cerbère, le chien à trois têtes gardien du Hadès - La laie de crommyon, une truie tueuse d'homme - Le Sphinx, mi femme, mi lion, mi oiseau - L'hydre de Lerne, qu'Héraclès doit tuer et qui possède neuf têtes de serpents exhalant un poison foudroyant - la Chimère, mi lion, mi chèvre, mi serpent par sa queue - Ladon, homme à cent têtes - Orthos, le chien à deux têtes - le lion de Némée - L'aigle du Caucase.
    Python est un serpent immense et monstrueux qui veille sur l'oracle de Delphes. Mais Apollon le tue d'une de ses flèches et devient ainsi le maître de l'oracle. Les Dieux comme les mortels s'y rendent désormais pour connaître leur avenir.

      Dans la mythologie scandinave, le serpent est le gardien de l'entrée d'Asgard, le domaine des Dieux. Il enserre Midgard, le monde des hommes de ses puissants anneaux, garantissant ainsi la cohésion de la terre.

      Dans la mythologie chinoise, Fuxi et Nuwa forment un couple de divinités civilisatrices à l'origine des hommes. Ils sont représentés avec des corps de serpents et s'enroulent pour s'unir.

      Dans la religion chrétienne, le serpent apparaît comme la créature tentatrice qui incite Ève à goûter au fruit défendu. Il symbolise ici le péché universelle, le tentation, le mal et l'avènement de la mort.

      Les serpents sont vénérés dans l'hindouisme. Ils symbolisent Kundalini Shakti ou l'énergie primordiale du corps humain.
    Un serpent entoure le cou de Shiva en guise de collier. Il symbolise la maîtrise des passions.
    Vishnou repose sur le lit du puissant serpent enroulé Seshanag qui représente l'univers endormi.
    Les Nagas, serpent-hommes, sont des divinités fêtés dans les temples où du lait, des fleurs et de l'encens sont offerts à des serpents vivants afin d'apaiser les Dieux et d'obtenir leurs bénédictions.
    Maa Manasa est une Déesse serpent adorée à travers certaines régions de l'Inde. Elle offre la fertilité, la prospérité et protège les hommes des morsures de serpent.

      L'Ouroboros représente un serpent qui se mord la queue en formant un cercle. Il symbolise le caractère cyclique du temps et de l'éternel retour.
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    SETH
    DIEU DES ORAGES - VIOLENCE - MAL

      Dans l'Égypte antique, Seth est le second fils de Geb, le Dieu personnifiant la terre, et de Nout, la déesse personnifiant la voûte céleste. Il a pour frère Osiris, le Dieu des morts et de la résurrection.

      Seth est le Dieu de la pluie et de l'orage, du désert et des oasis. Il incarne plus tard les influences néfastes et tout ce qu'il y a d'inquiétant en Égypte, la Violence et le Mal.

      Lorsque son père partage le royaume d'Égypte, il donne les terres stériles du désert à Seth et offre les terres fertiles du Delta à son frère Osiris.
    Par jalousie et pour prendre ses terres, Seth fomente alors des représailles envers son frère. Il fait construire un sarcophage adapté à la grande taille de son frère et annonce qu'il l'offrira à celui qui entrera parfaitement dedans. Amusé par le défi, Osiris tente comme les autres de s'allonger dans le sarcophage. Seth referme aussitôt ce qui était un piège et fait jeter le sarcophage dans le Nil.

      Débarrassé de son rival, le règne de Seth commence. Mais Isis a retrouvé le corps de son mari Osiris et l'a enterré. Furieux, Seth récupère le corps et le découpe en quatorze morceaux qu'il disperse sur tout le territoire égyptien, pensant se débarrasser définitivement de son frère.
    Mais c'est sans tenir compte de la ténacité d'Isis qui parvient à réunir les morceaux et à leur insuffler le souffle de vie, le temps de concevoir un enfant avec ce corps...
    Elle donne naissance à un fils nommé Horus. A l'âge adulte, il réclame le trône dont il est le légitime héritier. Le tribunal des Dieux présidé par est convoqué mais tarde à prendre une décision. Après de nombreux débats et l'intervention d'Isis, le trône est restitué à Horus.

      Seth devient alors le défenseur de Râ. Chaque nuit, lorsque Râ accomplit son voyage nocturne d'Ouest en Est, sa barque est attaquée par Apophis, l'immense serpent, manifestation du Chaos et personnification du Mal. Heureusement, Seth est là pour harponner le monstre et le renvoyer dans les profondeurs des ténèbres.

      Seth est représenté avec un corps d'homme plutôt athlétique et de couleur rougeâtre (la couleur du désert). Il possède une tête animale difficilement identifiable. Il est affublé d'un long museau incurvé et porte deux longues oreilles à l'extrémité carrée. Il possède une longue queue touffue ou bien fourchue. Il prend parfois une forme entièrement animale au corps semblable à celui des canidés.
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    SHIVA
    DIEU HINDOU - DESTRUCTEUR - CRÉATION - RÉGÉNÉRATION

      Dans la mythologie hindoue, Shiva est le troisième Dieu de la Trimourti indienne, composée de Brahma - la création, de Vishnou - la préservation et donc de Shiva - la destruction, soit les trois aspects de la puissance divine. Shiva est marié à Shakti, la Déesse-mère. Il a deux fils, l'un né de Parvati, Ganesh, l'autre de sa seule semence, Skanda. Ils vivent au sommet du mont Kailash dans l'Himalaya.

      Shiva dissout l'univers pour en créer un nouveau. Ambivalent, il symbolise donc aussi la création.
    La croyance veut que rien de ce qui existe ne soit détruit totalement. La mort n'est qu'une transformation permettant aux éléments d'un être d'en générer un ou plusieurs autres. Shiva est le Dieu de la destruction et, dans le même temps, celui de la régénération.

      Les représentations de Shiva le figure peu vêtu, voire nu, car c'est un ascète. Il possède plusieurs bras, jusqu'à 18 et 3 yeux. Son troisième œil est situé au milieu du front et symbolise l'éternité et la sagesse

      Les attributs de Shiva sont :
    • Le trident, qui concentre les pouvoirs de la trimûrti : création, perpétuation et destruction.
    • Le serpent porté autour du cou et symbole de puissance.
    • Un tambour à boules, le damaru.
    • Il est assis sur une peau de tigre, symbole de l'énergie créatrice en sommeil.
    • Un croissant de lune figure dans sa chevelure, symbole du cycle du temps.
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    SIBYLLE
    PRÊTRESSE D'APOLLON - SAGESSE DIVINE

      Dans la mythologie grecque, les sibylles sont les prêtresses d'Apollon.

      Ce nom est d'abord donné à la prophétesse de Delphes. Il est ensuite attribué à toutes les femmes qui rendent des oracles.
    Les sibylles sont capables de communiquer avec le divin et livrent ses messages sous forme de prophéties. Elles incarnent la sagesse divine.
    Mais, le langage dans lequel elles interprètent leurs oracles permet diverses interprétations, parfois énigmatiques. Ainsi, dans la fameuse prophétie orale faite à un soldat "Ibis redibis non morieris in bello", selon que l'on place une virgule avant ou après le "non", le sens de la phrase diffère : "Tu iras, tu reviendras, tu ne mourras pas en guerre" ou bien " Tu iras, tu ne reviendras pas, tu mourras en guerre"...
    Cette ambiguïté a donné l'adjectif "sibyllin", attribué à des propos confus, dont le sens est difficile à comprendre.

      Les sibylles apparaissent dans l'art de l'Occident chrétien à partir du XIIème siècle et jusqu'au XVème siècle, lorsqu'on redécouvre l'Antiquité. Elles ornent le portail de certaines cathédrales. Pour les artistes elles symbolisent l'attente des Gentils (les Païens convertis) qui ont reçu la parole et qui espèrent le Messie.
    • La sibylle Persique (Chaldéenne ou Babylonienne), la plus ancienne. Elle porte une lanterne symbole de la lumière apportée par le Messie. Elle foule aux pieds le serpent de le Genèse qui a dupé Ève.
    • La sibylle Libyenne qui exerce sa prophétie dans l'oasis de Siwa. Elle tient un cierge allumé qui symbolise la Lumière que la naissance du Sauveur apporte au monde pour repousser les ténèbres. Elle est parfois représentée avec trois clous rappelant la Passion du Christ.
    • La sibylle Delphique (à Delphes), appelée aussi Pythie. Elle porte à la main une couronne d'épines, symbole de la Passion.
    • La sibylle Cimmérienne (Pont-Euxin sur la mer Noire). Elle porte un une corne servant de biberon, symbolisant la Vierge allaitant le Christ.
    • La sibylle d'Érythréenne (en Ionie) qui livre ses oracles en vers. Elle porte un grand rameau fleuri. Elle évoque l'Annonciation car elle a proclamé qu'une vierge doit enfanter.
    • La sibylle Samienne (sur l'île de Samos). Elle porte un berceau depuis qu'elle a entrevu la Vierge couchant l'enfant dans une crèche.
    • La sibylle de Cuméenne (vers Naples).
    • La sibylle Hellespontienne (de Dardanie, sur l'Hellespont) qui rend ses oracles sous la forme d'énigmes et les inscrit sur des feuilles. Elle porte une grande croix symbole de la crucifixion du Christ au Golgotha.
    • La sibylle Phrygienne (de Phrygie en Anatolie). Elle porte un étendard figurant le chrisme, symbole du christianisme.
    • La sibylle Tiburtine (de Tibur, aujourd'hui Tivoli). Elle porte un gant, ou une de ses mains est coupée, en symbole de la main du garde qui a giflé le Christ au cours de la Passion.
    • La sibylle Agrippa (ou Agrippine). Elle porte un fouet symbolisant la flagellation du Christ.
    • La sibylle Europa (ou Européenne). Elle porte un glaive rappelant le massacre des Innocents et par association la fuite en Égypte.
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    SIEGFRIED
    CHEVALIER NORDIQUE - SURHOMME

      Dans la mythologie nordique, Siegfried est un chevalier, fils de Siegmund, le roi de Néerlande (Pays-Bas), et de la reine Sieglinde.

      La légende raconte que Siegfried est né après la mort de son père. Il ne connaît pas ses parents et grandi dans une forêt, élevé par un nain forgeron.
    Siegfried devient un homme fort et vigoureux. Muni de l'épée Gram, une arme merveilleuse, il chevauche une monture qui descend de Sleipnir, le coursier d'Odin.
    Siegfried tue un dragon et, en mangeant son coeur, acquière le langage des oiseaux. Il se baigne ensuite dans son sang afin de devenir invulnérable. Cependant, le sang du dragon n'a pas touché un point située entre ses deux épaules.

      Le nain Albrich est le gardien d'un trésor fabuleux, la "Tarnkappe". Il est constitué de cent quarante-quatre chars remplis d'or et de pierres précieuses. Siegfried s'empare du trésor et du chaperon enchanté d'Albrich. Il a le pouvoir de rendre invisible celui qui le porte tout en lui procurant une force surhumaine.

      Siegfried se rend à Worms pour s'emparer de ce royaume et surtout pour rencontrer Kriemhild dont on vente l'extrême beauté. Mais sa réputation de chevalier invincible lui permet d'éviter un bain de sang, puisqu'il est accueilli et même logé au château du roi sans qu'aucune épée ne soit dégainée.
    Siegfried n'a jamais vu la belle Kriemhild, mais la veut pour épouse. Ils se rencontrent lors d'une fête et c'est le coup de foudre. Mais pour obtenir la main de Kriemhild, Siegfried doit d'abord aider le roi Gunther, frère de celle-ci, à conquérir la reine d'Islande, la belle et puissante Brunnhild.
    Cette dernière a décrété qu'elle épouserait celui qui la battra dans trois épreuves de force et d'agilité. Mais attention, le perdant meurt à la fin... Siegfried offre d'assister secrètement Gunther dans les épreuves.
    Lorsque les guerriers arriven, Siegfried se présente comme le vassal de Gunther. Les épreuves commencent entre Gunther et Brunhild. Siegfried prête à Gunther sa cape d'invisibilité et lui permet d'en sortir vainqueur et de gagner la main de la reine. Mais celle-ci se refuse à lui durant la première nuit. Alors, dans la pénombre, Siegfried prend sa place et la soumet de force sans qu'elle le sache. Elle s'abandonne en croyant avoir à faire à Gunther.

      Siegfried peut désormais épouser Kriemhild. Ils ont un fils qu'ils baptisent Gunther, tandis que le roi Gunther et sa femme ont un fils qu'ils nomment Siegfried.

      Quelques années plus tard, une querelle éclate entre les deux reines. Pour Brunhild, Siegfried n'est qu'un vassal. Sous la colère, Kriemhild révèle alors à Brunhild que celui qui l'a conquise durant la première nuit d'amour est Siegfried et non son mari Gunther, et comme preuve elle lui montre la ceinture et l'anneau que Siegfried lui a arraché à ce moment là. Brunhild est humiliée et désire maintenant se venger de cet affront.
    Siegfried meurt par la main d'Hagen, vassal, frère ou demi-frère du roi Gunther. C'est Kriemhild qui lui révèle naïvement le secret de son mari. Lorsqu'il a tué le dragon, il s'est baigné dans le sang de la bête qui l'a rendu invincible, mais une feuille de tilleul, placée entre ses omoplates l'a laissé vulnérable à cet endroit.
    Siegfried est assassiné par Hagen sur les ordres de Brunnhild. Lors d'une partie de chasse, il lui plante sont javelot au milieu du dos. Et, pour que le crime reste secret, le meurtrier fait croire à un accident de chasse.
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    SILÈNE
    SATYRES - COMPAGNON DE BACCHUS - DEVIN

      Dans la mythologie grecque et à l'origine, les Silènes figurent des êtres mythiques, originaires de la Lydie et de la Phrygie. Ce sont alors des créatures sylvestres comparables aux Satyres.

      À compter du Vème siècle, les silènes sont les compagnons de Dionysos. Parfois, ils sont considérés comme des Satyres devenus vieux ou comme des démons familiers. Alors mortels, au fil du temps, leurs mythes, leurs attributs et leurs aspects essentiels se résument dans un seul personnage nommé Silène.
    Silène élève le jeune Dionysos sur le mont Nysa en compagnie des Nymphes et continue de l'accompagner dans tous ses voyages et toutes ses aventures.
    Bien que saoul du soir au matin, Silène fait preuve d'une immense sagesse et d'un don de prophétie qu'il ne révèle aux hommes que sous la contrainte. C'est ainsi que le roi Midas, qui connaît son pouvoir, réussit à le faire parler en lui tendant un piège. Silène s'abreuve régulièrement à une fontaine dans son royaume. En coupant l'eau avec une bonne quantité de vin, Silène s'endort, ivre mort et Midas en profite pour le capturer.
    Silène lui révèle alors une de ses vérités : " Le mieux pour l'homme est de ne pas naître et si ce malheur lui arrive le mieux est de mourir au plus tôt"... On raconte que Midas se retire alors dans la forêt afin de réfléchir à ce que Silène lui a appris.

      Silène est le père du centaure Pholos, qu'il a avec une Hamadryade des frênes. Tout comme Chiron, Pholos est un centaure hospitalier et bienfaisant.

      Dans l'art figuratif, sa représentation subit une évolution. Au VIème siècle av. J.-C., les Silènes sont figurés, tantôt avec des pieds ou des sabots de cheval, tantôt avec des oreilles de porc.
    Puis, à l'époque classique, c'est à dire au Vème et IVème siècles, le type s'ennoblit. Silène prend alors les traits d'un seul homme mûr au corps musclé et figurant une certaine grandeur (Silène portant Dionysos enfant dans ses bras).
    Plus tard, les drames satyriques du théâtre athénien opèrent un changement dans sa représentation en le dotant d'une physionomie burlesque. Il est désormais représenté visiblement éméché, son visage est hilare, le nez court et plat, la lèvre épaisse, le ventre rebondi et le regard lubrique. Il chevauche parfois son âne ou dort sur une outre de vin. Son ivresse est encore soulignée par les grappes de raisin qu'il tient en main. Sa tête est ornée d'une couronne de lierre.
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    SINGE
    MALIGNITÉ - INGÉNIOSITÉ - BOUFFONNERIE - VICE - FORCE

      Pour sa proximité avec l'homme, le singe est un symbole d'intelligence, voire de malignité. Agile et habile de ses mains il surprend par son ingéniosité.
    Le singe est un feu-follet déconcertant, passant d'un point ou d'une chose à une autre, un bouffon, une forme de caricature humaine, libre et indomptable. En Asie, il est d'ailleurs considéré comme la synthèse des activités inconscientes, difficilement contrôlables. Et dans la Roue de l'Existence tibétaine, il symbolise la conscience vagabonde.

      Dans l'Ancienne Égypte, le singe est associé au scribe. Il note la parole de Ptah, le Dieu créateur et d'Anubis, la Déesse funéraire. Capable de lire les plus mystérieux hiéroglyphes, il est considéré comme un magicien suprême et un artiste.
    Le Dieu égyptien Thot, Dieu de la sagesse, est parfois représenté sous les traits d'un babouin. Le singe est, avec l'ibis, le deuxième animal sacré du Dieu.

      Dans la religion hindouiste, Hanuman est un Dieu-singe, compagnon du roi Râma et l'un des héros de l'épopée mythologique appelée Ramayana. Patron des lutteurs et Dieu de la sagesse, il est doté d'une force incroyable. Armé de sa massue, il vainc tous les démons.
    Certainement inspiré de Hanuman, le singe Sun Wukong (Son-Gokuv au Japon) est le héros d'un des plus célèbres contes traditionnels chinois, "Le Voyage en Occident". Grâce à ses pouvoirs extraordinaires, Sun Wukong aide le bonze Xuanzang dans son voyage.

      Les chrétiens en font un symbole de débauche, de vice et de perversion. On le représente tenant un miroir, figurant ici les faiblesses de l'esprit humain. On le représente encore enchaîné pour marquer l'éradication de la méchanceté et de la destruction.

      Le singe est l'un des douze signes du zodiaque chinois. Dans ses tendances positives il est : intelligent, digne, optimiste, romantique, sociable, esprit vif, confiant, agile, motivant, curieux et sociable. Dans ses tendances négatives il est : pédant, vaniteux, arrogant, égoïste, irréfléchi, snob, suspicieux, manipulateur et impatient.

      Originaire d'Asie, la représentation des "singes de la sagesse" est célèbre. Elle montre trois primates se couvrant chacun une partie du visage, les yeux, les oreilles et la bouche. Ne rien voir (de mal), ne rien entendre (de mal) et ne rien dire (de mal). Celui qui suit cette maxime devrait connaître le bonheur...
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    SIRÈNE
    ÂME DES MORTS - TENTATION - LUXURE - DÉMON - FEMME FATALE - DAMNATION

      Selon la tradition la plus répandue, les sirènes sont initialement des êtres symbolisant les âmes des morts, figurés d'abord en oiseaux à tête humaine.
    Plus tard et encore aujourd'hui ont décrit les sirènes comme des êtres marins hybrides, mi-femme, mi-poisson. Elles se présentent généralement avec une queue, mais peuvent aussi en posséder deux.

      Dans la mythologie grecque, les Sirènes sont les filles du Dieu fleuve d'Étolie, Achéloos ou bien du monstre marin Phorcys. Leur mère, selon les sources peut être la Pléiade Stérope, ou Melpomène, Terpsichore, Calliope, Gaïa. Selon une légende romaine, les Sirènes sont les suivantes de Proserpine que sa mère, Cérès, transforme en femmes-oiseaux car elles ne sont pas intervenues lors de l'enlèvement de sa fille par Pluton. Bien loin de l'idée que l'on se fait des sirènes aujourd'hui, elles ont donc à cette époque l'apparence d'oiseaux à tête de femme et possèdent, à la fois, des ailes et des bras.
    Elle représente la beauté féminine sous sa forme la plus séduisante et la plus dangereuse. On en compte trois : Parthénopé, Leucosia et Ligia. Leurs attributs : le chant, la harpe et la flûte.

      Les Sirènes sont présentes lors de l'interminable voyage d'Odysseus (Ulysse) vers sa patrie. La Déesse Circé le prévient du risque qu'il encoure s'il les approche :
    " Tu rencontreras d'abord les Sirènes qui charment tous les hommes qui les approchent ; mais il est perdu celui qui, par imprudence, écoute leur chant, et jamais sa femme et ses enfants ne le reverront dans sa demeure, et ne se réjouiront.
    Les Sirènes le charment par leur chant harmonieux, assises dans une prairie, autour d'un grand amas d'ossements d'hommes et de peaux en putréfaction."
      Alors, quand son navire passe à proximité du rocher des Sirènes, Odysseus demande à ses marins de se boucher les oreilles avec de la cire et se fait attacher au mât avec l'ordre de ne pas le détacher avant d'avoir dépassé les sirènes, même s'il les en supplie. Ainsi, Odysseus obtient le privilège d'écouter le fascinant chant des sirènes en évitant son issue fatale.
      Les Sirènes et leurs chants symbolisent alors la tentation, le péché de luxure, le mal. Son chant pourtant si attirant est trompeur et mène à la mort.

      La tradition scandinave considère également la sirène comme une créature redoutable. Appelée Margygr, la géante de la mer, elle possède un buste de femme et la queue d'un poisson. Margygr est une séductrice mais son corps de poisson ne permet pas à l'homme d'assouvir le désir qu'elle provoque.
    Pour les celtes, la sirène séduit les pêcheurs en mer et enlève les enfants. On les dit parfois immortelles et solitaires. Alors, lassent d'explorer les mers, elles cherchent à se faire aimer d'un humain.

      À compter du XVème siècle, dans l'imagerie populaire, le monstre hideux devient la jolie femme au buste parfait, à la queue de poisson et à la longue chevelure. Aldhem de Malmesbury, un religieux anglo-saxon, en fait la description :
    "Les sirènes sont des jeunes vierges marines qui séduisent les marins à l'aide de leurs formes splendides et leurs chants mielleux. De la tête jusqu'au milieu du torse elles ont des corps en tous points identiques à ceux des femmes. Pourtant, elles ont en-dessous des queues écailleuses de poissons, qu'elles gardent toujours bien cachées sous l'eau, dans les vagues."
      Désormais, c'est donc ainsi que sont figurées les sirènes dans les bestiaires du Moyen Âge. Les premiers chrétiens, s'emparent du symbole pour en faire une figure négative, associée aux démon. Il faut dire qu'elles réunissent à elles seules trois péchés capitaux : l'envie, l'orgueil et la luxure. Le "pécheur" qui tombe à l'eau attiré par le "chant des sirènes" est bon pour la damnation...

      Les sirènes sont parfois représentées avec deux queues, notamment sur certains chapiteaux romans. Certains n'y voient qu'une manière commode d'habiller l'entièreté de la corbeille du chapiteau, d'autres parlent d'un symbole de fécondité. Son attitude, les deux queues toujours relevées, est mise en relation avec la gestation et la naissance.

      En résumé, les sirènes figurent les embûches, nées des désirs et des passions. Qu'elles sortent de l'air, sous la forme d'oiseaux, ou de la mer, sous la forme de poissons, elles représentent les rêves fascinants et terrifiants, les pulsions obscures et primitives de l'homme. Alors, tout comme Odysseus, pour fuir les illusions de la passion, il faut s'accrocher à la dure réalité du mât...
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    SISYPHE
    VOLEUR - USURPATEUR - ÉTERNEL RECOMMENCEMENT - CHÂTIMENT - SUPPLICE

      Dans la mythologie grecque, Sisyphe est le fils d'Éole (le roi de Thessalie, et non le Dieu) et d'Énarété. Il épouse la Pléiade Mérope, la fille d'Atlas, de qui il a trois enfants.

      Sisyphe est le plus astucieux et le plus rusé des hommes. Il développe la navigation et le commerce, mais tue les voyageurs en les trompant pour mieux s'enrichir. Voleur et avide du gain, il ne cesse de tromper les humains comme les Dieux. Une tradition le présente comme le vrai père d'Odysseus (Ulysse), expliquant ainsi la ruse légendaire du héros de l'Odyssée.

      Un jour, Sisyphe est témoin de l'enlèvement de la Nymphe Aegina par Zeus métamorphosé en aigle. Il en informe aussitôt le père de la Nymphe et Dieu de la rivière, Asopos. En récompense, Sisyphe, lui demande de faire jaillir une source d'eau fraîche au centre de la ville qu'il a fondée, Corinthe. Le Dieu accepte et la source Pirène alimente désormais la citadelle.
    Lorsque Zeus apprend qu'il a été dénoncé, il est pris d'une grande colère et envoie la Mort, Thanatos, chercher Sisyphe. Il a pour ordre de le mener au royaume de la mort, le Hadés.
    Mais Sisyphe, le rusé, réussit à maîtriser Thanatos. Il l'attache et l'enferme dans une forteresse de Corinthe. Le temps passe et, bien entendu, plus personne ne meurt sur terre puisque la mort est prisonnière. Zeus envoie alors Arès délivrer Thanatos. Sisyphe doit désormais l'accompagner dans son royaume souterrain.
    Cependant Sisyphe a certainement prévu cette situation et a donné des instructions à son épouse. S'il meurt, elle doit laisser son corps sans sépulture et ne pratiquer aucun des rites funéraires prévus pour les morts.
    Alors, lorsque Sisyphe se présente devant Hadès, ce dernier, outré par ce manque d'égards, lui permet de regagner la terre pour qu'il demande à son épouse d'effectuer les rites indispensables.
    En revenant à Corinthe provisoirement ressuscité, Sisyphe se garde bien d'exécuter les ordres d'Hadès. Il reprend sa vie normale, en se faisant oublier des Dieux. Il vit ainsi de nombreuses années et, finalement, meurt de sa belle mort. Hermès, dont l'une des fonctions est de transporter les âmes au royaume des morts, vient le chercher pour l'entraîner jusque dans les Enfers.
    Se rappelant ainsi au bon souvenir de Zeus, sa vengeance est terrible. Il est condamné à expier ses tromperies dans le Tartare où il doit rouler une énorme pierre jusqu'au sommet d'une montagne. Mais, arrivée au bout de son effort, la pierre retombe irrémédiablement sur l'autre versant. Et il doit ainsi répéter éternellement ce travail.

      Sisyphe symbolise l'éternel recommencement ou bien la vie elle-même. Si son action marque la quête de liberté, sa condition tente à prouver qu'il n'y a pas de châtiment plus pénible que le travail inutile et vain.

      Dans son essai philosophique, Albert Camus analyse la condition de Sisyphe. Son absurdité réside tant dans le désespoir de tenter d'échapper à la mort inévitable, que dans la tentative d'achever un travail interminable.
    Elle est aussi tragique car irréversible, et le héros le sait. Mais cette prise de conscience peut déclencher en lui la révolte. Il lui est donc possible de redevenir maître de son existence et de s'accomplir.
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    SOLEIL
    VIE - LUMIÈRE - CHALEUR - RAYONNEMENT

      Sans lui rien n'est possible, ce sont les ténèbres, le froid sidéral et la mort. Le soleil est donc symbole de vie, de lumière et de chaleur.

      Le Soleil est un symbole puissant et occupe une place dominante dans chaque culture.
    Dans l'Égypte antique, (ou Rê) est le Dieu Soleil et Akhénaton en fait son Dieu unique sous le nom d'Aton.

      Dans le Panthéon grec c'est tout d'abord Hélios qui représente le feu solaire. À partir du Vème siècle, il est supplanté par Apollon, "le brillant".

      Les Aztèques l'appellent Huitzilopochtli, Dieu du soleil et de la guerre, il est considéré comme le maître du monde.

      Lorsque le soleil n'est pas associé à un Dieu, son aura peut représenter le pouvoir et le rayonnement d'un héros ou d'un roi. Ainsi, Louis XIV est surnommé le Roi Soleil, parce que c'est l'astre qui donne vie à toute chose mais c'est aussi le symbole de l'ordre et de la régularité. Sa journée est théâtralisée de son coucher à son lever et strictement organisée comme la course journalière du soleil.
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    SPHINX/SPHINGE
    CHIMÈRE (Égypte) - PUISSANCE & INTELLIGENCE - CRÉATURE MONSTRUEUSE (Grèce) - FLÉAU

      Dans l'Égypte antique, un Sphinx est une Chimère issue de l'union du Dieu solaire , dont il tient le corps de lion, et du pharaon, dont il tient la tête humaine. Sa tête peut parfois figurer un faucon (sphinx hiéracocéphale) ou un bélier (sphinx criocéphale). Le plus célèbre est le Sphinx de Gizeh qui se dresse devant les grandes pyramides.
    Pour les égyptiens, le Sphinx symbolise la force et de la férocité (exprimées par le corps du lion), associée à l'intelligence, la prudence et la réflexion (exprimées par la tête humaine). Lorsque la tête représente celle d'un pharaon, elle souligne l'image d'un souverain alliant la puissance et la raison.
    Les Sphinx sont représentés dans trois principales positions : couché les deux pattes en avant (ils sont parfois ailés ou tiennent un vase entre les pattes), assis avec les pattes de devant relevées, et passant ou marchant (souvent représenté piétinant un ennemi). La Sphinge est un Sphinx de sexe féminin.

      Dans la mythologie grecque, le Sphinx est en fait une Sphinge (notre image), une créature monstrueuse issue de l'union incestueuse de la femme serpent Échidna et de son fils Orthos. Elle figure une tête de femme sur un corps animal : la poitrine, les pattes, la queue de lion et les ailes d'un oiseau de proie.
    Le Sphinx est envoyé par la Déesse Héra contre Thèbes pour punir la cité de la mort de Laïos, assassiné par ses demi-frères parce qu'il a aimé le tout jeune Chrysippe d'un amour coupable.
    La bête ravage les cultures et terrorise les populations. Les Muses lui ont appris une mystérieuse énigme et elle affirme qu'elle quittera la province si quelqu'un la résout. Mais quiconque échoue meurt par ses griffes.
    Le régent de Thèbes, Créon, promet alors la main de la reine veuve Jocaste et la couronne de Thèbes à celui qui débarrasse la royaume de ce fléau. De nombreux prétendants défilent et tente de trouver la réponse à l'énigme, mais tous périssent dévorés au grand désarroi de Créon.

      Le héros Œdipe est sur la route, fuyant Corinthe et aborde les remparts de la cité de Thèbes lorsqu'il est stoppé par le Sphinx. Il lui dit que pour entrer il doit d'abord répondre à une question, sinon il mourra :
    " Quel être a quatre pattes le matin, deux le midi et trois le soir ?... "
      Œdipe trouve immédiatement la réponse. Il lui dit qu'il s'agit de l'homme. En effet, il a quatre jambes enfant, car il se déplace à quatre pattes. Il marche sur ses deux jambes lorsqu'il est devenu adulte. Et la vieillesse l'oblige à s'appuyer sur un bâton, de fait, il a trois jambes.

      Furieuse de se voir percée à jour, le Sphinx se jette du haut des remparts de Thèbes et meurt.
    Thèbes est enfin libéré de ce fléau et Créon tient sa promesse, Œdipe devient l'époux de Jocaste, contractant ainsi sans le savoir une union incestueuse avec sa mère.
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    SPIRALE
    ÉVOLUTION - DYNAMISME - ÉNERGIE - VERTIGE - ÉVOLUTION - MORT - CYCLES

      La spirale symbolise l'évolution en général et évoque le dynamisme et l'énergie.

      Le mouvement circulaire de la spirale se développe à partir d'un point d'origine et se prolonge à l'infini. Ce mouvement de rotation cyclique se renouvelle sans cesse jusqu'au vertige. Dans la spirale, l'évolution est à la fois circulaire et ascensionnelle (comme celle formée par un escalier hélicoïdal).
    C'est certainement pour cette raison que dans certains édifices religieux ou sur des parcours de pèlerinage, on empreinte parfois des labyrinthes sacrés. Suivre son chemin est une initiation, cette lente avancée n'est pas circulaire mais hélicoïdale et il n'y a pas de retour possible au point de départ. Ce chemin représente la vie qui se déroule et permet d'analyser les erreurs du passé en forçant l'évolution.

      La plus ancienne implication des spirales date des temps paléolithiques et néolithiques. Le motif de la spirale peut avoir été inspiré à l'origine par l'observation des nuages lors des tempêtes ou bien des turbulences de l'eau courante, des tourbillons. Elle représente une immersion dans l'Au-delà, vers la mort. Ceci expliquerait sa présence sur de nombreuses pierres tombales mégalithiques.
    Par ce rapport avec l'eau, la spirale semble être considérée comme un symbole féminin. On imagine aussi que la spirale permet d'établir la relation avec les puissances surnaturelles et évoque également les cycles naturelles du la lune et du soleil. Ainsi, la spirale évoque l'évolution et l'involution, et tout système réversible.

      Chez les Celtes, qui craignaient que le ciel ne leur tombe sur la tête, la spirale est associée à la foudre et à l'orage. Certainement à cause de la forme tourbillonnante des nuages lors des tempêtes. Pour les Polynésiens, la spirale est un symbole d'immortalité.

      La spirale d'or ou dorée est une spirale parfaitement proportionnée selon la définition du nombre d'or Phi (1,618). Elle se construit à partir d'un triangle ou d'un rectangle d'or. On retrouve cette figure dans de nombreuses formes naturelles : Le cœur des tournesols, les pommes de pin, la disposition de certains feuillages ou encore la forme des coquillages.
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    SQUELETTE
    MORT - ÉTERNITÉ - CAVALIER DE L'APOCALYPSE

      Le squelette, dans la tradition populaire représente la mort.

      Paradoxalement, le squelette étant composé d'os durs et résistants, même après la mort, le squelette revêt également un caractère éternel.

      Dans les plus anciennes figurations, le squelette n'a pas de faux. À la fin du Moyen Âge, la Mort squelettique est pourvue d'outils différents comme une bêche, une paire de ciseaux, une lame, une cornemuse, une épée ou encore un arc. Elle peut également tenir un ustensile ou un outil qui caractérise le métier de la personne que la Mort a emporté.
    Avec l'adage "La Mort fauche sans distinction avec sa faux et rend égaux les humbles" et le dicton "Mors inaequalia aequat (La Mort égalise les choses inégales), la faux apparaît comme l'évident attribut de la Mort.

      On trouve des représentations de la Mort squelettique à cheval. Elle figure le quatrième cavalier de l'Apocalypse, paré des armes appartenant au premier cavalier. Le plus souvent, c'est encore une faux que manie la Mort montée sur un cheval fantomatique.

    T
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    TALON
    RACINES - POINT FAIBLE

      Les talons sont en contact avec la Terre et tous ses mystères. Ils sont aussi les bases sur lesquelles nous prenons appui pour marcher et avancer. Symboliquement, ils représentent nos racines, nos bases.

      Selon certaines croyances slaves, l'âme se déplace dans le corps et la vie quitte le corps par les talons pour y laisser entrer la mort.

      Le "talon d'Achille" d'une personne désigne son point faible. Cette expression tient son origine de la mythologie grecque, lorsque le héros nommé Achille est trempé, enfant, par sa mère Thétis dans les eaux du Styx.
    Ces eaux du Hadès sont réputées rendre invulnérable celui qui s'y baigne. Cependant, pour le plonger dans le fleuve, sa mère le tient par le talon. Cette partie de son corps reste donc une faiblesse et c'est ce qui cause sa mort durant la guerre de Troie, lorsqu'une une flèche empoisonnée, décochée par le troyen Pâris, perce son talon.
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    TAMBOUR
    RYTHME - TONNERRE - CONNEXION

      Le battement du tambour évoque le rythme de la vie, les battements du cœur.

      De par le son puissant et profond qu'il émet, le tambour peut être mis en relation avec le tonnerre. Les armées du passé l'utilisent comme instrument de connexion, elles frappent le tambour pour marcher à l'unisson, pour sonner l'offensive et se situer sur le champ de bataille.

      Dans le bouddhisme, le bruit du tambour est censé reproduire l'émission du son primordial, à l'origine de toutes choses et dont la pulsation continue marque encore et toujours le rythme de la vie de l'univers. Ainsi, en Afrique comme au Laos, on frappe rituellement le tambour pour appeler la pluie qui fertilise la terre.
      Les chamans emploient le tambour pour communiquer avec le monde des Dieux et des Esprits. Il sert d`instrument rituel de convocation et parfois de divination.
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    TAMBOURIN
    DANSE - VOLUPTÉ

      Le tambourin est utilisé dans le monde entier et appartient au plus ancien type de membranophones, des instruments de percussion dont les sons sont produits par la vibration d'une membrane tendue sur un cadre. Cet instrument est étroitement lié au rythme et à la danse.

      Dans certaines cultures, les percussions constituent une sorte de tabou pour les femmes. Seul le tambourin fait exception, peut-être parce qu'il possède le même cadre de bois qu'un tamis et, par le passé, tamiser le grain est associé à un travail féminin.

      Dans la mythologie grecque, le tambourin est un des attributs d'Érato, la Muse de la poésie lyrique et érotique. C'est certainement pour cette raison que cet instrument symbolise la Volupté, en opposition à la Vertu.
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    TANTALE
    CHÂTIMENT DIVIN - SUPPLICE - FRUSTRATION

      Dans la mythologie grecque, Tantale est le fils de Zeus et, selon les auteurs, de Eurynassa, la fille de Pactole, de Eurythémisté, la fille de Xanthos, de Clytia, la fille d'Amphidama ou enfin de la Titanide Ploutô.

      Tantale est le riche roi de Lydie et il est considéré par les Dieux comme un être supérieur à tous les mortels. De ce fait, il est régulièrement invité à la table sur l'Olympe et a l'immense privilège de déguster le nectar et l'ambroisie.

      Fort de son aura, il invite les Dieux à dîner dans son palais. Mais, par arrogance, ou bien pour montrer qu'il est facile d'abuser les Dieux, Tantale égorge son fils Pélops, le fait cuire dans un chaudron et le sert aux Dieux à l'occasion du banquet.

      Bien entendu, les Dieux se rendent immédiatement compte de l'effroyable nature de cette nourriture et refuse de la consommer. Seule Déméter avale par inadvertance un morceau du plat.

      La punition des Dieux est alors terrible. Tantale est condamné pour l'éternité à rester dans les profondeurs du Tartare, aux confins du Hadès, ses pieds ancrés au fond du lit d'une rivière à l'eau limpide et sous un arbre chargé de fruits mûrs à point. Pris en permanence d'une soif et d'une faim inextinguibles, chaque fois qu'il se penche pour boire, l'eau se retire. Et lorsqu'il tend les bras pour saisir un fruit, les branches sont écartées par le vent.

      Symbole même de la frustration permanente, Tantale ne peut obtenir les choses pourtant à sa portée dont il a tant envie et besoin.
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    TAUREAU
    FORCE - SACRIFICE - STABILITÉ - VIRILITÉ - FERTILITÉ - VIOLENCE - ABONDANCE

      Le corps massif du taureau, bien ancré au sol, évoque la force et la stabilité. Mais cette puissance indomptable et impulsive peut vite se transformer en déchaînement de violence.
    Son appareil génital, bien visible, marque la virilité et la masculinité, induisant tout naturellement la fécondité.

      En raison de sa force, de sa puissance et de sa domination, le taureau est une icône de culte pour de nombreuses cultures antiques. Il est considéré comme un animal sacré et il est habituel d'offrir le sang de cet animal comme sacrifice lors de certains rites.

      Dans l'Égypte antique, la queue du taureau est un des attributs du pharaon. Il l'attache à sa ceinture dans le but de capter la puissance de l'animal.
    Certains taureaux vivants sont même considérés comme l'incarnation d'une puissance divine sur terre, comme le taureau Mnévis associé à , ou le taureau Apis associé à Ptah.

      Dans la mythologie grecque, les taureaux indomptés symbolisent le déchaînement sans frein de la violence. Le plus célèbre est associé au Minotaure. Il s'agit d'un monstre redoutable au corps d'homme et à la tête de taureau. Il est enfermé dans un labyrinthe et on lui sacrifie sept garçons et sept filles tous les neuf ans. Il est finalement tué par le héros Thésée.
    Dans un autre récit, pour séduire la princesse Europe et l'enlever, Zeus se métamorphose en un magnifique taureau d'une blancheur éclatante. Son front est orné d'un disque d'argent et surmonté de cornes en croissant de lune. Séduite par sa beauté et sa douceur, Europe monte sur son dos et Zeus l'entraîne sur l'île de Crête en chevauchant la mer.

      La constellation du Taureau marque l'arrivée du printemps. C'est pourquoi le taureau revêt un symbole d'abondance et de fertilité.
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    TEMPÉRANCE
    VERTU CARDINALE - MAÎTRISE - ORDRE - MESURE

      La Tempérance est l'une des quatre vertus cardinales avec, la Force, la Prudence et la Justice. Une vertu cardinale est une vertu qui joue un rôle charnière dans l'action humaine, notamment dans la doctrine morale chrétienne, et détermine les autres vertus. Identifiées par Platon dans "La République", avec les trois vertus théologales, elles forment les vertus catholiques.

      La tempérance, c'est la maîtrise de la volonté l'emportant sur l'instinct. Elle contient les désirs et procure l'ordre, la mesure et l'équilibre dans les actes et les dires.

      Dans la statuaire, la Tempérance est représentée sous les traits d'une femme versant l'eau d'une cruche dans une coupe.
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    TERPSICHORE
    MUSE - DANSE

      Dans la mythologie grecque, Terpsichore est une des neuf Muses, fille de Zeus (Jupiter) et de Mnémosyne, la Déesse de la mémoire. Elle vit avec ses sœurs dans les montagnes de l'Hélicon, tout près de l'Olympe.

      Les Muses président à la création artistique et les créateurs ne peuvent trouver leur inspiration que grâce à elles. Elles ont toutes une attribution dans un domaine artistique spécifique.

      Terpsichore "celle qui aime la danse", est donc la Muse de la danse. On lui attribue parfois la maternité des Sirènes.

      Terpsichore est représentée comme une jeune fille, vive et joyeuse. Sa tête est couronnée d'un diadème ou de guirlandes. Elle tient en mains une lyre en écaille de tortue, surmontée de deux cornes de chèvre. Elle l'utilise pour diriger en cadence tous ses pas de danse.
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    TÉTRAMORPHE
    ÉVANGÉLISTES - SAINT MATTHIEU/HOMME - SAINT JEAN/AIGLE - SAINT MARC/LION - SAINT LUC/TAUREAU

      Dans l'art chrétien occidental, l'iconographie représente fréquemment les Évangélistes sous une forme figurative animale. L'ensemble est appelé tétramorphe (du grec tétra: quatre, et morphé: forme).

      Cette symbolique allégorique s'inspire des quatre Vivants décrits par Saint Jean dans le livre de l'Apocalypse, ainsi que dans les visions du prophète Ezéchiel.

      Le tétramorphe figure le Christ, au centre, entouré des différents animaux. Leur position est définie selon les principes hiérarchiques suivant. Le haut est supérieur au bas et la droite du Christ (place des élus) est supérieure à sa gauche (place des réprouvés).

      Ainsi, l'animal le plus noble, l'homme, est généralement placé en haut à gauche, soit à droite du Christ. Cet homme est symbolisé par Saint Matthieu car il commence son évangile par la généalogie humaine de Jésus.

      L'aigle est en haut à droite, soit à gauche du Christ. Il symbolise Saint Jean car le prologue de Jean dans l'Apocalypse est d'une telle élévation, que seul l'aigle peut voler aussi haut.

      Le lion est en bas à gauche du Christ. Il symbolise Saint Marc car son Évangile commence dans un désert hanté par des lions.

      Le taureau en bas à droite du Christ. Il symbolise Saint Luc car son Évangile commence dans le temple avec l'annonce de Gabriel à Zacharie puis à Marie. Et c'est dans le temple que l'on sacrifiait des taureaux comme offrande à Dieu.
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    THALIE
    MUSE - COMÉDIE - POÉSIE LÉGÈRE

      Dans la mythologie grecque, Thalie est une des neuf Muses fille de Zeus (Jupiter) et de Mnémosyne, la déesse de la mémoire. Elle vit avec ses sœurs dans dans les montagnes de l'Hélicon, tout près de l'Olympe.

      Les Muses président à la création artistique et les créateurs ne peuvent trouver leur inspiration que grâce à elles. Elles ont toutes une attribution dans un domaine artistique spécifique.

      Thalie, "la Joyeuse", "la Florissante", est la Muse de la comédie et de la poésie légère. Elle préside également les festins.
    On lui attribue parfois l'invention de la géométrie et de l'agriculture et on la dit présidant à la croissance des arbres.

      Thalie est représentée sous les traits d'une jeune fille dont la tête est couronnée de lierre. Elle est chaussée de brodequins et tient le bâton pastoral. Un masque grotesque de comédie est présent à ses côtés ou tenu à la main. La statuaire la représente parfois parlant dans un porte-voix, instrument utilisé pour soutenir la voix des acteurs dans la comédie antique.
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    THANATOS
    LA MORT

      Dans la mythologie grecque, Thanatos est le fils de Nyx, la Nuit, qui l'a engendré seule. Il a pour frère Hypnos, son jumeau, la personnification du Sommeil, et un autre frère, Moros, la personnification de la Fatalité.

      Thanatos est la personnification de la Mort. Son cœur est de fer, ses entrailles d'airain et son âme de bronze. Il vit dans le Tartare, le séjour des morts, et se tient à la porte des Enfers.

      Thanatos est l'ennemi des mortels et tous le craignent, à tel point que son nom n'est jamais prononcé. Antipathique à souhait, son cœur de pierre ne laisse aucune place aux sentiments. Pour lui, les mortels sont des êtres faibles, sans aucun intérêt et il en va de même avec les autres divinités. C'est un être odieux.

      Thanatos apparaît dans peu de mythes. On le retrouve lorsqu'il vient chercher Sisyphe pour le mener au Tartare afin qu'il reçoive le châtiment éternel que Zeus lui a réservé.
    Mais Sisyphe n'est pas prêt à se soumettre. Alors il use d'une ruse et réussit à maîtriser Thanatos en lui faisant essayer des chaînes et en l'emprisonnant ensuite dans une forteresse de Corinthe.
    Le temps passe et, bien entendu, plus personne ne meurt sur terre puisque la mort est absente du Hadès. Zeus envoie alors Arès délivrer Thanatos et Sisyphe doit désormais l'accompagner dans son royaume souterrain pour subir sa peine.

      Dans ses premières représentations, Thanatos a un visage défait, amaigri et barbu. Ses yeux sont clos et son corps est voilé d'un linceul. Ses mains tiennent une faux pour signifier que la vie est moissonnée comme le blé. Les sculpteurs le représentent également sous une forme squelettique.

      Plus tard, la transition de la vie à la mort devient plus acceptable puisqu'elle offre la possibilité d'accéder aux Champs Élysées (une vision grecque du paradis). Thanatos prend alors les traits d'un bel éphèbe au corps ailé. Ses yeux sont clos et il tient dans une main une couronne de coquelicots (plante sédative) et dans l'autre une torche renversée symbolisant l'extinction de la vie.
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    THÉMIS
    JUSTICE - ÉQUITÉ - PROPHÉTESSE - ORDRE UNIVERSELLE - CONSEILLÈRE

      Dans la mythologie grecque, Thémis est tout d'abord la servante et la compagne de Zeus. Elle exécute ses ordres, dans l'Olympe comme sur la terre. Sa principale fonction est de convoquer les conseils publics d'où sortent les idées qui sont le fondement du droit.

      Plus tard, Hésiode fait de Thémis une Titanide, fille d'Ouranos et de Gaïa et deuxième épouse de Zeus après Métis et avant Héra.
    Elle enfante de Zeus les trois Heures, les Moires, Astrée - la Déesse vierge de la justice, les nymphes de l'Éridan - un Dieu-fleuve. On lui donne également parfois pour enfants les trois Hespérides et Homonoia, la Déesse de la Concorde.
    Mais selon une autre version, Thémis est l'épouse du Titan Japet avec qui elle a Prométhée...

      Sur l'Olympe elle siège près de Zeus et préside à l'ordre universel, aux serments et à la justice sur la Terre comme au Ciel. Elle possède des dons de voyance si puissants qu'elle est capable de voir des choses que même Zeus ignore. C'est d'ailleurs elle qui enseigne à Apollon l'art de la divination.
    En temps que conseillère de Zeus, elle lui recommande de se revêtir de la peau de la chèvre Amalthée, l'Egide, pour s'en faire une cuirasse lors de sa lutte contre les Titans.

      Sa fille Astrée l'épaule en diffusant parmi les hommes les sentiments de Justice et de Vertu pendant l'âge d'or. Mais quand l'humanité se corrompt à l'Âge du fer, Astrée fuit la Terre et Zeus la place dans le Ciel sous la forme de la constellation de la Vierge. Son principal attribut, la Balance de la Justice, devient la constellation de la Balance.

      Thémis est représentée sous les traits d'une jeune fille à l'aspect sévère et digne. Son visage est grave et son regard perçant. Plus tard, on la représente tenant d'une main une balance afin d'exprimer son action équitable et réfléchie. Dans l'autre main, elle tient un glaive. Elle a parfois les yeux bandés pour preuve de son impartialité.
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    THÉSÉE
    HÉROS ATHÉNIEN - JUSTICIER - RÉPUBLICAIN

      Thésée est un héros la mythologie grecque. Il est à la fois le fils d'Égée (le roi d'Athènes) et de Poséidon et à pour mère Éthra.

      À Athènes, Égée est désolé de ne pas avoir d'enfant avec ses différentes épouses et souhaite plus que tout avoir un fils. Il va consulter l'oracle de Delphes et, comme toujours, la réponse d'Apollon transmise par la Pythie est difficile à comprendre :
    " Garde fermée ton outre à vin jusqu'à ce que tu atteignes le plus haut point de la ville d'Athènes, sinon tu y mourras un jour de douleur... ".
      Sur le chemin du retour, il rencontre la magicienne Médée à Corinthe. En échange de sa protection, Médée lui promet de lui donner un fils grâce à sa magie.
    Égée reprend la route et arrive à Trézène où il est accueilli par le roi Pitthée. Il lui raconte ce qu'il vient de vivre et Pitthée, comprenant le sens de l'oracle, l'enivre (l'outre de vin) et le met dans le lit de sa fille Éthra. En effet, lui aussi espère avoir un petit-fils voué à un grand destin.

      Au matin, Égée conscient de son acte n'est pour autant pas mécontent. Il recommande à Éthra, dans le cas où elle conçoit un enfant mâle, de l'élever de façon conforme à son rang.
    Avant de la quitter, il dépose son épée et des sandales d'or sous une lourde pierre. Lorsque l'enfant sera capable de soulever la pierre et de découvrir ces insignes royaux, elle lui dévoilera le secret de sa naissance et devra l'envoyer à Athènes. Égée reconnaîtra son fils, grâce à ces attributs.

      Égée revient dans son royaume, à Athènes et y célèbre les Panathénées. Ce sont des épreuves sportives comparables aux "jeux olympiques". Elles rassemblent plusieurs compétitions, de boxe, de lutte, de pentathlon et de course de chars, l'épreuve la plus prestigieuse. Ces jeux sont remportés par Androgée, le fils du roi de Crète, Minos.
    Malheureusement, un drame survient après ces jeux lorsque Androgée meurt dans des circonstances mystérieuses et suspectes pour son père Minos. Il tient Égée pour responsable de cette perte et lui déclare la guerre. Il assiège Athènes, et le peuple est affamé. Alors, les Athéniens proposent à Minos de choisir le tribut qu'il souhaite pour lever le siège. Il exige que chaque année sept jeunes beaux garçons et sept belles jeunes filles lui soient envoyés en Crète. Ils seront sacrifiés et nourrirons le Minotaure. C'est un terrible monstre mi-homme et mi-taureau issu de l'union de son épouse Pasiphaé et d'un taureau blanc envoyé par Poséidon. Par honte, Minos l'a enfermé dans un immense labyrinthe dont l'issue est impossible.

      De son côté, Thésée a grandit, c'est maintenant un adolescent précoce et vif, fort et courageux. Alors, lorsqu'il atteint ses 16 ans, sa mère le mène au rocher où Égée a placé son épée et des sandales. Il le soulève aisément et sa mère peut désormais lui apprendre qui est son père. Il ne tarde pas à prendre la route vers Athènes et, en chemin, trucide tous les brigands qui s'en prennent aux voyageurs. Il réussit même à supprimer une laie qui ravage les cultures et s'attaque aux hommes.
    Thésée arrive à Athènes en héros. Il rencontre tout d'abord la magicienne Médée, la compagne d'Égée. Bien entendu, elle sait que Thésée est le fils d'Égée et qu'il risque de lui faire de l'ombre. Alors elle dit à Égée qu'il faut supprimer cet étranger un peu trop sûr de lui.
    Thésée est convié à un banquet au palais et au cours du repas, Médée fait apporter une coupe de poison. Cet à ce moment que Thésée sort son épée pour se faire reconnaître de son père. Aussitôt Égée, la reconnaît et prend immédiatement son fils dans ses bras en renversant la coupe qu'il allait boire.
    Comprenant sa traîtrise, Égée chasse Médée d'Athènes et Thésée reste désormais auprès de son père. Il affronte ses 50 cousins, les Palentides, qui convoitent le royaume d'Athènes et dompte le taureau de Marathon.
    Mais son exploit le plus célèbre reste la délivrance du sacrifice que les Athéniens paient au roi Minos. Thésée, se porte volontaire pour faire partie des six jeunes hommes livrés en pâture au Minotaure. Il a en tête de délivrer les Athéniens du monstre. Son père accepte et lui demande, qu'à son retour, il remplace la voile noire de son navire par une voile blanche. Ainsi, il saura qu'il a survécu à cette épreuve.

      Quand Thésée débarque en Crète, il défile avec les autres suppliciés sous les yeux de la foule réunie. La fille de Minos, Ariane, remarque immédiatement le jeune héros et tombe amoureuse de lui. Elle demande à Dédale, le constructeur du piège infernal, s'il existe un moyen d'en sortir. Il lui dit qu'une simple bobine de fil déroulée le long du parcours permet de retrouver son chemin. Alors, avant que Thésée ne soit emmené avec les autres dans le labyrinthe, elle lui remet la bobine de fil. En échange, Thésée lui promet de l'emmener avec lui à Athènes.
    Thésée est poussé avec ses compagnons dans le labyrinthe. Il suit les consignes d'Ariane et, au détour d'une galerie, surprend le Minotaure endormi. Thésée parvient à tuer le monstre et, en suivant le fil, retrouve l'entrée du labyrinthe et se libère avec ses compagnons.

      Thésée fuit la Crète en emmenant avec lui Ariane et les jeunes athéniens. Mais en passant par Naxos et pour une raison obscure, il abandonne Ariane sur l'île et reprend la mer.
    Malheureusement, en arrivant en vue d'Athènes, il omet de placer une voile blanche au mât de son bateau, le signe de victoire sur le Minotaure convenu avec son père. Du haut des remparts d'Athènes Egée voit le bateau de son fils approcher. Il porte toujours sa voile noire et Égée pense alors que son fils a été tué. Fou de douleur il se jette dans la mer, qui porte désormais son nom.

      Thésée prend alors la succession de son père au royaume d'Athènes. Mais il ne veut pas devenir un roi autocrate et souhaite plutôt un gouvernement du peuple par le peuple. Il instaure donc la république et fait édifier une salle du conseil où désormais tous les citoyens d'Athènes se réunissent et votes leurs lois. Thésée garde pour lui-même la charge de Commandant en Chef. Athènes devient alors la seule cité au monde, libre, en paix, heureuse et prospère.

      Dans une autre aventure, Thésée se rend au pays des Amazones, les fameuses guerrières, et enlève leur reine Hippolyte. Elle lui donne un fils qui porte le même nom que sa mère, Hippolyte. Après sa naissance, les Amazones envahissent l'Attique, la région qui entoure Athènes, mais sont finalement repoussées et vaincues.
    Cette guerre contre les Amazones influence considérablement la vie de Thésée. C'est durant cette guerre que Deucalion, le fils de Minos et donc le frère d'Ariane, vient proposer à Thésée d'épouser sa seconde Sœur Phèdre. Il accepte, sans savoir que cette décision va entraîner plusieurs drames.

      Le héros intervient dans de nombreux autres événements. Il accueille Œdipe vieillissant alors qu'il est rejeté de tous. Il est près de lui le jour de sa mort et prend soin de ses deux filles.
    Et lorsqu'Héraclès tue femme et enfants dans un accès de folie, Thésée est le seul homme qui lui tend la main et l'empêche surtout de se tuer lorsqu'il prend enfin conscience de ses actes.

      Thésée, toujours friand de nouveaux défis, fait partie des argonautes qui s'embarquent à la recherche de la toison d'or. Il prend part également à la grande chasse du terrible sanglier de Calydon.
    Lors du mariage de son ami Pirithoüs, le roi des Lapithes, les Centaures invités aux noces, saouls, décident d'abuser des femmes présentes et déclenchent une bataille terrible. Thésée et les Lapithes en sortent vainqueurs et chassent les Centaures du pays, mais malheureusement l'épouse de Pirithoüs trouve la mort.
    Ce dernier entraîne Thésée dans une autre expédition car il s'est mis en tête d'épouser Perséphone, la reine des Enfers et épouse d'Hadès. Elle vit près de lui, dans le monde souterrain. Thésée veut bien l'accompagner, mais avant cela il souhaite enlever la jeune Hélène, alors âgée de douze ans. Elle fera une bonne épouse lorsqu'elle aura grandi. Ils réussissent leur rapt, mais les deux frères d'Hélène, Castor et Pollux, la délivre sans peine alors que les compères sont partis pour le Hadès.

      Ils n'ont aucune difficulté pour accéder aux Enfers car le seigneur du Hadès connaît leurs attentions et s'en amuse. Il les accueille et les convie à s'asseoir près de lui. Sans le savoir, ils viennent de se poser sur les Chaises de l'Oubli. Ils sont désormais figés, leur esprit est vidé, comme leur mémoire, et cela pour l'éternité...
    Plus tard, seul Thésée est arraché de son terrible piège par Héraclès (Hercule) lorsqu'il vient effectuer le dernier de ses travaux.

      Sur la fin de sa vie, Thésée épouse Phèdre. Son fils Hippolyte est devenu un très beau jeune homme, fort et courageux comme son père. Il n'a qu'une passion, courir le gibier et vénère Artemis, la Déesse de la chasse autant qu'il déteste Aphrodite, la Déesse de l'amour. Par vengeance, Aphrodite rend Phèdre amoureuse d'Hippolyte et lorsque Phèdre lui avoue son amour, Hippolyte la rejette froidement. Désespérée, Phèdre se donne la mort en laissant une lettre à son époux qui accuse son beau-fils d'avoir cherché à la violer.
    Hippolyte répudie Thésée, le chasse de la ville et demande à Poséidon de tuer son fils. Alors qu'il longe la côte de Trézène, Hippolyte voit sortir des flots un énorme monstre qui affole les chevaux de son char. Ils s'emballent et traînent Hippolyte sur les rochers où il trouve la mort.
    La servante de Phèdre qui connaît toute l'histoire, la révèle à Thésée qui apprend donc le mensonge de sa femme en même temps que la perte tragique de son fils qu'il a envoyé lui-même à la mort.

      La fin de Thésée est elle aussi pitoyable. Il est chassé d'Athènes et d'exile à Scyros, chez le roi Lycomède. Celui-ci craignant d'être détrôné par Thésée, l'entraîne par la ruse au bord d'une falaise et le pousse traîtreusement dans le vide.

      Ses cendres sont ramenées beaucoup plus tard à Athènes où il est célébré comme un grand législateur, fondateur de l'unité politique. Le héros fait même l'objet d'un culte et d'une célèbre maxime Athénienne : "Rien sans Thésée".

      Les sculptures les plus célèbres représentent Thésée dans sa lutte contre le Minotaure ou assis sur sa dépouille. D'autres bas-reliefs illustrent des passages de son épopée comme " Thésée soulevant le rocher ", " Thésée reconnu par son père " ou encore " Thésée luttant contre les Centaures ".
    Une autre statue le représente nu auprès d'Ariane tournée vers lui et portant une main sur son épaule. Il arbore un casque guerrier mais son expression est calme et rassurante.
    L'art plastique des Anciens le représente à peu près sous les mêmes traits qu'Héraclès. Cependant, sa plastique est moins massive et sa chevelure moins crépue. Son principal attribut est une grosse massue, butin pris au brigand Périphétès lors du voyage de Thésée entre Trézène et Athènes.
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    THÉTIS
    NÉRÉIDE - INFANTICIDE - MÈRE MORTIFÈRE/MÈRE PROTECTRICE - DESTINÉE

      Dans la mythologie grecque, Thétis est la fille du Dieu marin Nérée et de l'Océanide Doris.

      Thétis est certainement la plus belle des Néreides. Sa longue chevelure et son grand cœur ont attiré les ardeurs de Zeus et de Poséidon qui la veulent pour épouse.
    Mais l'oracle de la Déesse Thémis, prévient les Dieux que l'enfant que mettrait au monde Thémis serait plus puissant que son père. Cela a pour effet de calmer immédiatement l'ardeur des Dieux. Ils décident de marier Thétis à un mortel, Pélée le roi de Phthie.

      Thétis s'enfuit car elle répugne à cette union. Alors comme le Dieu de la mer, Protée, elle se métamorphose sans cesse en différents animaux pour échapper à cette union.
    Pélée, lui, espère la jolie Nymphe, mais ne sais pas comment s'y prendre. C'est le Centaure Chiron, son éducateur, qui lui explique comment réussir. Pélée attrape Thétis par surprise alors qu'elle se repose sur une plage et la maintient fermement pendant qu'elle change d'apparence. Elle cède d'épuisement et finit par lui promettre de l'épouser.

      La cérémonie des noces a lieu sur le mont Olympe et c'est durant celles-ci qu'Éris, la Déesse de la discorde, furieuse de ne pas faire partie des invitées, lance une pomme d'or destinée "à la plus belle". La fameuse "pomme de discorde" qui déclenche en cascade, le jugement de Pâris, l'enlèvement de la belle Hélène et la guerre de Troie.

      Le couple a sept enfants, mais Thétis, immortelle liée à un mortel, cherche à les délivrer de la mort et les tue en les plongeant dans le feu. Mais elle est interrompue par Pélée horrifié qui retire à temps du feu le petit Achille. Ses lèvres son petit doigt de pied sont toutefois brûlés et il portera plus tard le surnom de Pyrisous (sauvé du feu).
    Thétis donne une excellente éducation à Achille et dans la légende la plus connue, elle le rend presque invulnérable en le plongeant dans le Styx. Exception faite du talon par lequel elle le tient.

      Lorsque la guerre de Troie est envisagée, Achille est réquisitionné et sa mère sait qu'il y trouvera la mort. L'oracle a parlé. Alors elle l'oblige à s'habiller avec des vêtements féminins et le présente ainsi travesti à la cour de Lycomède, le roi de Skyros.
    Mais une rumeur indique aux Grecs l'endroit ou se trouve sa retraite et il doit absolument les accompagner car l'oracle a aussi dit que la guerre ne pouvait être gagnée sans lui.
    C'est Odysséus (Ulysse) qui est chargé de le retrouver. Il se rend sur l'île déguisé en commerçant et présente des tissus, des parfums, les bijoux, ainsi que quelques belles épées aux femmes présentes. Il n'a aucune peine à reconnaître Achille car, de toutes les femmes, il est le seul à délaisser les vêtements pour s'intéresser aux armes. Pas mécontent d'être démasqué, il suit de bon gré Odysseus et ses compagnons à la guerre. Ainsi, malgré l'oracle et les suppliques de sa mère, Achille choisit une vie brève et glorieuse plutôt qu'une vie longue mais obscure.

      Avec sa flotte de cinquante navires, Achille rejoint ceux d'Agamemnon et part à l'assaut de Troie. La guerre dure dix ans et les villes alentours sont pillées, les hommes tués et les femmes capturées. C'est ainsi qu'Achille enlève la belle Briséis et en tombe amoureux.
    De son côté, Agamemnon a lui aussi fait une captive, Chryséis, la fille d'un prêtre d'Apollon qui tente d'offrir une rançon pour racheter sa fille. Agamemnon refuse et déchaîne la colère d'Apollon qui envoie la peste sur le camp grec. Les soldat meurent en nombre, alors Agamemnon est obligé de céder et de rendre la fille.
    De colère, Agamemnon exige alors qu'Achille lui cède sa captive Briséis. Achille se soumet mais s'enferme dans une colère froide en refusant désormais de combattre. Désespéré, il va même jusqu'à demander à sa mère Thétis d'intercéder auprès de Zeus pour qu'il donne la victoire au troyens, ses ennemis.

      Sans l'aide d'Achille et de ses hommes, les grecs sont en déroute. Patrocle, le grand ami d'Achille, est révolté en voyant ses compatriotes acculés et obtient l'autorisation d'Achille d'aller combattre en portant ses armes.
    Malheureusement, lors d'un intense combat, il est tué par le troyen Hector. Comble de l'outrage, il dépouille Patrocle de l'armure d''Achille et la revêt. Achille décide alors de le venger et de reprendre le combat malgré l'oracle.
    Sa mère Thétis est très inquiète, elle intervient auprès de Zeus pour qu'il accorde l'avantage aux troyens et demande à Héphaïstos de lui forger de nouvelles armes et armures. Elle tente une ultime fois de le dissuader, mais, plus déterminé que jamais, le guerrier part à la recherche d'Hector. Dans l'affrontement, Hector jette sa lance mais rate sa cible. Achille, de son épée, atteint Hector à la gorge et le tue. Fou de rage, Achille attache ensuite le corps de son ennemi à son char et traîne le cadavre au pied des remparts de Troie.

      Pâris, le frère d'Hector, refuse de laisser un tel crime impuni. Du haut des remparts de Troie, il décoche une flèche et, guidée par Apollon, elle atteint Achille au talon. Il meurt par son point faible et rejoint Hector dans le Hadès.

      A sa mort, Thétis et toutes les Nymphes jaillissent des eaux pour venir pleurer sur son corps. Les funérailles d'Achille sont célébrées par Thétis et son corps emporté jusqu'à l'embouchure du Danube, dans l'île Blanche.
    Thétis reporte son affection sur son petit-fils, Néoptolème. Elle lui conseille d'attendre avant de quitter Troie. Ainsi, grâce à elle, Néoptolème a la vie sauve et échappe à la tempête qui détruit la flotte grecque.

      Thétis est généralement représentée comme une jeune mère à la poitrine dénudée et aux cheveux bouclés. On la trouve trempant Achille dans le Styx ou bien assise, Achille enfant sur ses genoux. Debout sur un vaisseau, elle rappelle son intervention lors du voyage des Argonautes partis à la recherche de la Toison d'Or. À la demande d'Héra, Thétis les protège pendant leur voyage alors qu'ils sont assaillis par une terrible tempête.
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    THOR
    DIEU DE L'ORAGE/FORCE GUERRIÈRE

      Dans la mythologie nordique, Thor est le fils Du dieu souverain Wotan (Odin) et de la personnification de la Terre Jörd.
    Il a pour épouse, Sif qui a déjà un fils le Dieu Ull, et avec laquelle il a Thrúd, une fille. Avec sa maîtresse, la géante Járnsaxa, il a Magni. Puis un autre fils Modi, dont la mère est inconnue.
    Le Dieu Et sa famille résident dans un immense manoir nommé "Éclat scintillant". Il est située dans le royaume du "Champ de force".

      Thor est un puissant guerrier. Il possède une force et une puissance unique et des armes terribles. Sa ceinture augmente encore sa force et son marteau (le Mjöllnir) lance des éclairs foudroyants et revient toujours dans sa main lorsqu'il le lance.
    Cette arme est si puissante qu'il utilise des gants de fer pour la manipuler.
    Thor se déplace dans le ciel à l'aide d'un char, tiré par deux boucs, "Dents grinçantes" et "Dents étincelantes". Son aide et messager, Thjálfi, l'accompagne ainsi que sa sœur, Roskva.

      Thor est le Dieu de l'orage et de la force guerrière. Ce puissant guerrier est l'ultime défenseur de Midgard, le monde des hommes, et le gardien des Dieux et des hommes contre les attaques des géants. C'est pourquoi il est un des Dieux les plus vénérés.
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    THOT - IBIS
    CHANCE - SAVOIR - IMMORTALITÉ - DIEU DE LA SAGESSE/SCRIBES - SEIGNEUR DU TEMPS - SALUBRITÉ

      L'ibis est un oiseau sacré et vénéré de l'Égypte antique, il apporte la chance parce qu'il apparaît au moment des crues du Nil, si utiles aux cultures. Mais il est aussi adoré parce qu'il est friand des serpents qui inondent le pays et qu'il dévore abondamment. Il symbolise également le savoir car il est réputé repérer si une eau est potable ou non. L'ibis vit si longtemps que les Egyptiens pensent alors que cet oiseau est immortel.

      Thot - Dieu de la sagesse et de l'écriture - est représenté par une statue au corps d'homme et la tête d'ibis au long bec recourbé, comparable à celui de l'oiseau. Il est associé à certaines disciplines : l'écriture, la médecine, les mathématiques ou encore l'astronomie. Thot possède le pouvoir de capter la lumière de la lune et d'en régir les cycles. Les Égyptiens le surnomment "le seigneur du temps".

      A la même époque, les égyptiens tiennent l'ibis pour un symbole de la salubrité. Cela vient du fait que l'ibis, avec son cou souple et son long bec, est capable faire pénétrer de l'eau dans ses intestins par la voie rectale et de pratiquer ainsi une sorte de lavement.
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    THYRSE
    ATTRIBUT DE DIONYSOS - PROSPÉRITÉ - ARME - BAGUETTE MAGIQUE

      Dans la mythologie grecque et romaine, le thyrse est un long bâton évoquant un sceptre, l'attribut majeur de Dionysos, le Dieu de la vigne et du vin.

      À l'origine, le thyrse est un simple arbuste ébranché ou une branche dépouillée, apparentée à une baguette magique, puis à un symbole de prospérité.

      Le thyrse s'orne plus tard d'une bandelette et un faisceau de lierre est placé sur sa pointe. C'est alors le sceptre du Dieu et aussi son arme. Grâce à la pointe de fer dissimulée sous les feuilles, le bâton peut devenir une lance aiguisée.

      Sa forme évolue ensuite et sa hampe devient un support pour le lierre ou la vigne et ses pampres. Une pomme de pin ou une grenade garnit l'extrémité et des rubans s'y enroulent en nœuds ou y flottent en bandelettes. Parfois, des pierreries le constellent.
    Le thyrse est désormais porté par les Ménades dans les cortèges, lors des fêtes du Dieu.
    On attribut au thyrse, frappé sur le sol, le pouvoir magique de faire jaillir une source d'eau vive ou une fontaine de vin.
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    TIGRE
    FORCE - AGILITÉ - PUISSANCE - FÉROCITÉ - DESTRUCTION - CHASSEUR - ROYAUTÉ

      Le tigre représente la force, l'agilité et la puissance, mais aussi lorsqu'il est craint, la férocité, la destruction et la fureur.

      En Inde, le tigre royal du Bengale est l'animal symbole depuis 1973 et le pays abrite plus de 70 % des tigres du monde. Il est considéré comme le Seigneur de la Jungle et c'est pour cette raison qu'en Inde il symbolise la royauté faite de dignité, de courage et de vaillance.
    On lui confère des pouvoirs divins. Ainsi Shiva, le Dieu de la destruction, est représenté vêtu d'une peau de tigre et Dourgâ, la Déesse aux dix-huit bras, a un tigre pour monture.

      Le tigre a également une place primordiale dans la mythologie et les croyances asiatiques. L'animal est considéré comme un gardien de la mort et décorer une sépulture avec l'image d'un tigre est une façon d'honorer l'âme du défunt et de lui assurer un voyage serein vers l'au-delà.
    Ainsi, le tigre éloigne les démons comme la malchance et accompagne fréquemment le Dieu de la richesse, Tsai Shen Yeh.
    C'est un excellent chasseur et ce symbole a été utilisé par des groupes de guerriers valeureux, protecteurs de l'empire de Chine, les "Cinq Tigres".   Le Tigre est troisième signe de l'astrologie chinoise. Dominé par le Yang, c'est le signe le plus enthousiaste, marquant l'optimisme et l'énergie. Mais l'orgueil, l'impatience et l'impulsivité sont aussi ses défauts.
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    TITAN
    DIVINITÉ PRIMORDIALE - GÉANT - FORCE

      Dans la mythologie grecque, les Titans et les Titanides sont les divinités primordiales géantes d'une force incroyable. Ils forment le premier panthéon des divinités grecques, avant les dieux de l'Olympe. Ils sont les fils et filles d'Ouranos (le Ciel) et de Gaïa (la Terre).

      Ils sont six frères et six sœurs nés des embrassements de Ciel, Ouranos et de Gaïa qui enfante tout d'abord Océan, puis Céos, Crios, Hypérion, Japet, Théia, Rhéa, Thémis, Mnémosyne, Phébé et Téthys. Le plus jeune après eux, vient au monde, c'est Cronos.
    • Océan : Frère et époux de Téthys, Océan est le père de tous les êtres. Avec Téthys, ils donnent naissance aux trois mille Fleuves et aux trois mille Océanides.
    • Ceos : l'époux de Phoébé et la divinité de l'Intelligence.
    • Crios : l'époux d'Eurybie est le père d'Astréos, de Pallas et de Persès.
    • Hypérion : "le Soleil au zénith" est l'époux de Théia, sa sœur, dont il a trois enfants : Hélios (le Soleil), Séléné (la Lune) et Éos (l'Aurore).
    • Japet : époux de l'Océanide Clymène est le père des Titans Prométhée, , Épiméthée, Ménétios, Hespéros et Atlas.
    • Théia : épouse d'Hypérion, est la déesse de la Lumière Céleste et de la couleur du Ciel.
    • Rhéa : sœur et femme de Cronos.
    • Thémis : la déesse de la Justice, de la Loi et de l'Équité, mère des Moires, des Heures et d'Astrée, la déesse de la Justice.
    • Mnémosyne : personnifie la Mémoire et est la mère des neuf Muses.
    • Phébé : la mère de Léto et Astéria, elle est associée à la Lune.
    • Téthys : la benjamine des Titanides et l'épouse d'Océan.
    • Cronos : le roi des Titans et époux de sa sœur Rhéa. Père et infanticide d'Hestia, de Déméter, d'Héra, d'Hadès, de Poséidon et de Zeus.
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    TOISON D'OR
    IMMORTALITÉ - RITE INITIATIQUE - RICHESSE

      Dans la mythologie grecque, la toison d'or est un objet merveilleux et un trésor que Jason accompagné des Argonautes, tente de conquérir lors d'une expédition.

      L'histoire commence lorsqu'Ino, une mortelle, épouse Athamas, le roi d'Orchomène. Ce dernier a déjà deux enfants, Phrixos et Hellé, qu'il a eu avec la Nymphe Néphélé. Ino est jalouse des enfants de la première épouse, et prête à tout, elle souhaite les faire disparaître. Pour cela, elle organise une terrible machination.
    Secrètement, elle fait griller les grains de blé destinés à ensemencer les champs du royaume. Bien entendu, après les semences, les grains ne germent pas et aucune récolte n'est possible. Le pays entre alors dans une terrible période de disette.

      Le roi Athamas est désespéré et sans solution car il se croit maudit des Dieux. Sur les conseils d'Ino, il envoie un serviteur chercher un oracle à Delphes. Mais c'est un piège, le serviteur est un complice qui revient vers le roi en affirmant que l'oracle lui demande de sacrifier ses enfants pour retrouver la faveur des Dieux et sauver son royaume de la famine.
    Bouleversé, mais contraint d'obéir, le roi se résout à opérer cet abominable sacrifice. Mais leur vraie mère Néphélé, alertée, envoie un extraordinaire bélier pour les sauver. L'animal vole et sa toison est faite d'une laine de fil d'or, son nom est Chrysomallos. Il invite les deux enfants à monter sur son dos puis s'envole vers la Béotie, puis la Colchide.

      Malheureusement, lors du voyage, la jeune Hellé tombe dans la mer et se noie au niveau du détroit qui porte désormais son nom, l'Hellespont. Phrixos arrive seul en Colchide où le roi Aeétès le recueil et l'élève.
    Plus tard, il lui accorde la main de l'une de ses filles. Quand au bélier, il est sacrifié à Zeus et sa toison conservée par Aeétès et accrochée dans un arbre. Pour protéger ce trésor, un terrible serpent aux yeux d'or reste éveillé en permanence au pied de l'arbre.

      Dans son éclat, la toison d'or symbolise pour certain l'immortalité. Pour d'autre, sa quête désigne un rite de passage vers une forme supérieure de vie humaine. Et pour les plus pragmatiques, la recherche de la richesse de l'or tout simplement.
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    TONSURE
    SOUMISSION - COURONNE - OFFRANDE À DIEU

      La tonsure est une partie des cheveux rasée sur le sommet de la tête.

      La tonsure est une pratique née au début du Moyen Âge. Dans la religion chrétienne, elle symbolise le passage de l'état laïc à l'état religieux. En recevant la tonsure, chaque laïc marque sa soumission aux exigences de l'évangile. Ce geste symbolique signifie l'offrande totale de sa vie et de son être pour une vie pure et parfaitement dépouillée. Elle marque la mort de tous les désirs charnels.
    Elle est le plus souvent pratiquée par les moines (parfois par les prêtres). Le dessus de la tête est plus ou moins rasé et lorsque les cheveux sont coupés en forme de cercle, ils symbolisent la couronne de Saint Pierre.

      Adoptée d'abord par les moines avant de gagner les prêtres au VIème siècle. À partir du VIIème siècle, plusieurs sortes de tonsures entrent en concurrence :
    • La tonsure orientale : la tête est entièrement rasée. Elle est fondée sur l'autorité de l'apôtre Saint Paul.
    • La tonsure celtique : seul l'avant du crâne est rasée jusqu'aux oreilles. Elle est fondée sur l'autorité de l'apôtre Saint Jean
    • La tonsure romaine : le haut du crâne est rasé et les cheveux forment une couronne (notre image). Elle est fondée sur l'autorité de l'apôtre Saint Pierre.
      Au sein de l'Église catholique, c'est la tonsure romaine qui l'emporte sur les deux autres formes et reste en vigueur jusqu'en 1972, date à laquelle Paul VI la rend facultative.
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    TORCHE
    LUMIÈRE - CONNAISSANCE - IDÉAL OLYMPIQUE - VÉRITÉ

      La torche est bien entendu le moyen d'obtenir la lumière dans l'obscurité.

      Par extension, elle symbolise la révélation qui sort des ténèbres en apportant le savoir et la connaissance. Ainsi la torche brandie par la statue de la Liberté éclaire les hommes, comme les idées des philosophes des Lumières.

      La torche ou flamme est aussi un symbole de l'idéal olympique. Elle fait partie du cérémonial des Jeux. De l'allumage, puis du relais de mains en mains, jusqu'au dernier relayeur qui embrase une vasque ou chaudron olympique afin de signaler le début des épreuves.

      La torche enflammée est un des attributs de Saint Agathe et de Saint Barbe dont la foi durant leur martyre résiste au passage de la flamme d'une torche sur leurs plaies.
    Saint Dominique est accompagné d'un chien tenant une torche enflammée dans sa gueule. En rappel d'un rêve prémonitoire de sa mère voyant un chien éclairant ainsi le monde. Il est reprit par le Saint, disant qu'il serait comme ce chien et embraserait le monde de la vérité.
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    TOTEM
    ESPRIT PROTECTEUR

      Le totem est un poteau en bois érigé par les amérindiens d'Amérique du nord-ouest et les incas d'Amérique du Sud.

      Vénéré, le totem figure un être mythique animal (parfois végétal) et peut être considéré comme la représentation symbolique de l'esprit protecteur de l'ancêtre d'un clan ou d'une famille.
    Les animaux représentés sur les totems ont tous une signification qui renforce l'appartenance à un groupe et son identité.
    • L'Abeille : représente la communauté en fête et la vie.
    • L'Aigle : par son vol céleste, est le lien entre les hommes et le Grand-esprit. Il représente la grande sagesse, le pouvoir et le courage.
    • La Baleine : symbolise le pouvoir et une vie longue.
    • Le Bélier : symbolise la réussite.
    • La Biche : symbolise la douceur.
    • Le Cerf : par son port, signifie la fierté et marque l'indépendance.
    • Le Cheval : est un symbole de puissance.
    • Le Chien : représente la fidélité envers les autres.
    • Le Corbeau : symbolise l'intelligence. On lui attribut la création de la lumière, du feu et de l'eau.
    • Le Coyote : symbolise la crédulité et la naïveté.
    • La Fourmi : symbolise l'attente et la patience.
    • La Grenouille : symbolise la sensibilité et marque l'éveil vers le bonheur et la beauté.
    • Le Loup : symbolise le clan et la famille, l'endurance, la connaissance par l'apprentissage. L'homme cherche à acquérir son pouvoir spirituel pour devenir un bon chasseur.
    • Le Lynx : symbolise la clairvoyance car il connaît les secrets...
    • L'Ours : représente la force (physique et spirituelle) et l'introspection.
    • Le Phoque : représente l'amour.
    • Le Sanglier : développe l'esprit guerrier et symbolise la vie sauvage.
    • Le Saumon : symbolise l'abondance et la prospérité. En nombre, ils marquent la chance.
    • Le Serpent : représente l'énergie vitale et sexuelle.
    • Le Taureau : représente la fertilité, la puissance, l'abondance et la prospérité.
    • La Tortue : est associée aux grands mythes de la création du monde. Lente et tenace, elle symbolise aussi la sagesse et la persévérance.
    • La Vache : représente la générosité, la force nourricière et régénératrice.
      Par détournement, le totem désigne aussi aujourd'hui une sculpture qui figure une élévation verticale de divers éléments (êtres, animaux, végétaux, formes abstraites...). À l'origine en bois, le totem peut être réalisé dans d'autres matériaux comme la pierre.
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    TRÈFLE
    PLANTE MAGIQUE - PORTE-BONHEUR - IRLANDE

      Le trèfle est, par le passé, considéré comme une plante magique associée à la magie blanche. Le nombre de feuilles qui le compose serait alors porteur de certaines significations :
    • Avec 4 feuilles, le trèfle rompt un sortilège ou le renvoie à son expéditeur.
    • Avec 5 feuilles, le trèfle prédit la célébrité.
    • Avec 6 feuilles, le trèfle annonce la fortune.
    • Avec 7 feuilles, le trèfle annonce la prospérité à vie.
      Autrefois, le trèfle était considéré comme une plante magique. Aussi, les druides pensaient que le trèfle à quatre feuilles, qui est assez rare, pouvait percevoir la présence des démons.

      En revanche, pour les chrétiens, chaque feuille du trèfle représentait une des vertus théologales :
    • La première feuille est pour l'espérance.
    • La seconde feuille est pour la foi.
    • La troisième feuille est pour la charité.
    • La quatrième feuille est pour la chance.
      Encore aujourd'hui la superstition veut que le trèfle à 4 feuilles ou folioles porte bonheur à celui qui le découvre.

      Le trèfle est l'emblème de l'Irlande. La légende raconte que Saint Patrick, lors de sa mission d'évangélisation, utilise un trèfle à trois feuilles pour tenter de convertir le roi d'Irlande et ses sujets. En effet, il affirme que le trèfle représente Dieu et compare les trois feuilles à la Sainte Trinité : le Père, le Fils et le Saint Esprit. Il est aujourd'hui devenu le symbole principal du pays et représente la ferveur de ces habitants, mais aussi la verdure du pays.
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    TRIANGLE
    TROIS - DIRECTION - STABILITÉ (POINTE EN HAUT) - PROGRÈS - DANGER - INSTABILITÉ/FÉMINITÉ (POINTE EN BAS) - SÉCURITÉ - TRINITÉ

      Trois côtés et trois angles, le symbolisme du triangle recouvre celui du chiffre trois.

      Selon sa position dans l'espace, le triangle revêt différentes significations :
    • Assis sur sa base plane, pointe en haut, le triangle symbolise la stabilité et l'équilibre. Son élévation vers le haut reflète également le progrès et la réussite. Dans cette position, le triangle a également été choisi pour les panneaux routiers signalant un danger.
    • La pointe du triangle tournée vers la droite ou la gauche forme alors une flèche et évoque une direction.
    • La pointe du triangle tournée vers le bas peut revêtir deux significations. La première, en opposition logique avec la position inverse, l'instabilité. La seconde, évoque la forme symbolique du pubis et du sexe féminin et peut donc être un symbole de féminité.
    •   Dans la religion chrétienne, le triangle symbolise la divinité, l'harmonie, la proportion. Il est lié à la trinité : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

        Chez les franc-maçons, le triangle tient une place importante. Il peut être qualifié de Delta lumineux ou de Triangle sublime. Selon sa nature, il peut correspondre à un élément : le triangle rectangle est associé à l'eau - le triangle équilatéral est associé à la terre - le triangle isocèle est associé au feu - le triangle scalène est associé à l'air.
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    TRICÉPHALE
    ÉTATS DE L'ÊTRE - ÉVOLUTION HUMAINE - PASSÉ/PRÉSENT/FUTUR - TRIADE DIVINE

      Les sculptures tricéphales, ou trifrons, représentent généralement un buste ou un corps unique surplombé de 3 têtes. D'origine celtique, il représente trois états différents de l'être, comme le sommeil, le rêve et la veille, ou le passage à travers les trois mondes de la cosmologie celtique (ciel, air et terre). La triplicité peut aussi représenter le passé, le présent et l'avenir.

      Dans la mythologie grecque, la Déesse de la Lune, Hécate, est souvent représentée comme un être tricéphale. En relation avec les différentes phases de la lune, ces trois têtes symbolisent celles de l'évolution humaine : la croissance, la décroissance et la disparition.
    On retrouve encore cette symbolique avec le chien monstrueux à trois têtes Cerbère, gardien de la porte des Enfers. Il figure ici le temps passé, présent et futur.

      Dans l'antiquité romaine, en Gaule, les tricéphales semblent figurer la triade divine : Jupiter (Zeus), Junon (Héra) et Minerve (Athéna).

      Dans la mythologie slave Triglav (les trois têtes) est un Dieu tricéphale qui exerce son pouvoir sur les trois mondes, le monde terrestre, le monde céleste et le monde infernal.
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    TRIDENT
    HARPON - SCEPTRE - ARME - CRÉATION/PERPÉTUATION/DESTRUCTION

      Le trident est une sorte de harpon ou de fourche à trois dents utilisé autrefois par les pêcheurs.

      Dans la mythologie grecque, le trident est l'attribut de Poséidon (Neptune chez les romains), le Dieu des mers et des océans. Ce sont les Cyclopes qui lui ont fabriqué. Il représente en quelque sorte le sceptre avec lequel il marque sa domination sur les mers, mais c'est aussi l'arme avec laquelle il agite ou en calme les eaux.
    Son épouse, la Néreide Amphitrite, est également figurée avec le trident comme attribut.

      Dans la Rome païenne, durant les jeux du cirque, le trident est une arme des gladiateurs (associée au filet).

      Le trident est l'attribut de la divinité hindoue Shiva. Il concentre les pouvoirs de la trimûrti : création, perpétuation et destruction.

      Au fil du temps, le trident est devenu, dans le monde chrétien, l'attribut du diable. Symbole de son pouvoir destructeur, Satan pique les coupables de péché pour les livrer aux flammes de l'enfer.

      Depuis le XIIème siècle, le trident orne le blason de l'Ukraine. C'est la représentation stylisé et symbolique d'un faucon fondant en piqué sur une proie.

      Le trident de Neptune figure au centre du drapeau de la Barbade. Ses trois pointes soulignent ce que doit être la démocratie barbadienne, c'est à dire "de, par et pour son peuple".
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    TRUELLE
    MAÇON - CONSTRUCTION - TRAVAIL ACCOMPLI - LIAISON/UNION

      La truelle est l'outil emblématique du maçon.

      Après avoir extrait les blocs de pierre, les avoir sciés débités et taillés c'est enfin la phase ultime de la construction, la pose. C'est la truelle qui est utilisée pour appliquer le mortier qui unit entre eux les blocs de pierre. La truelle symbolise donc le travail accompli et marque de manière symbolique la fraternité qui unit les maçons.

      Paradoxalement, bien que la truelle symbolise le travail accompli, elle représente aussi le début de la construction puisqu'elle est utilisée pour poser la première pierre des édifices. Des truelles commémoratives sont d'ailleurs utilisées lors de ces cérémonies et conservées comme souvenir du travail considérable fourni par tous les corps de métier impliqués dans la construction.

      Pour les francs-maçons, la truelle apparaît à la fin de la cérémonie d'initiation au grade de compagnon. Elle symbolise la fin du travail d'initiation. Grâce au ciment qu'elle a gâché, elle soude les pierres entre elles et égalise les aspérités. La Truelle est un outil de liaison et de coordination. Rappel du lien fraternel.
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    TYCHÉ (grec) - FORTUNA (romain)
    DÉESSE DE LA BONNE FORTUNE - DESTINÉE - HASARD

      Dans la mythologie grecque, Tyché (Fortuna chez les romains) est tout d'abord une Nymphe des campagnes fertiles, plus précisément une Océanide.
    Elle devient ensuite la Déesse du Bonheur présidant aux actions humaines en général et en assurant leur succès. C'est une personnalité nouvelle plus générale et plus haute. On la dit alors fille de Zeus ou bien du Titan Prométhée et sœur des Océanides Eunomie (le Bon Ordre) et Péitho (la Persuasion).

      Tychè se charge progressivement des éléments relevant de la sphère du vivant des deux divinités majeures de l'au-delà, Hadès et les Moires, reléguées à un rôle strictement infernal et négatif. Tyché renvoient à l'idée de la Bonne Fortune et symbolise la précarité de la destinée humaine.

      À Rome, Tyché se confond avec Fortuna et devient une figure très populaire. Tout d'abord Déesse mère de la fertilité, elle est ensuite associée au hasard. Les femmes l'invoquent lorsqu'elles désirent la faveur des hommes et les mères et épouses pour leur protection. De manière générale, on lui demande de conjurer l'incertitude de tout ce qui parait inéluctable.

      Fortuna est habituellement figurée sous les traits d'une femme imposante et belle, debout ou assise. Elle peut fouler du pied un homme pour bien marquer sa domination. Elle peut être coiffée d'un modius (mesure des céréales) ou d'une couronne crénelée personnifiant les villes qu'elle protège.
    Elle peut tenir un gouvernail dans en main dirigeant la destinée du monde. Une corne d'abondance dans l'autre main ou une gerbe de blé montre qu'elle peut dispenser des bienfaits.
    Parfois à côté d'elle figure la proue d'un navire car les navigateurs ont plus que d'autres à se préoccuper de sa protection.
    Elle se tient parfois près d'une roue symbolisant la dimension aléatoire des destinées humaines. Fortuna et sa roue de Fortune illustre une des cartes divinatoires du tarot de Marseille.
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    TYPHON
    MONSTRE MYTHOLOGIQUE - OURAGAN - CRACHEUR DE FLAMME

      Dans la mythologie grecque, Typhon, ou Typhée (la fumée) est le fils de Gaïa (la Terre) et de Tartare, le lieu le plus profond des Enfers.
    Une autre version lui donne Héra pour mère, sans aucun concours masculin. L'épouse de Zeus voit celui-ci engendrer seul sa fille Athéna et décide par vengeance d'invoqué Gaïa, Cronos et les Titans pour enfanter Typhon, un Dieu bien plus puissant que les autres. Héra le confie ensuite au dragon femelle Python.

      Typhon apparaît immédiatement après la victoire de Zeus et des divinités olympiennes sur les Titans. Sa mère, Gaïa, l'enfante pour tirer vengeance de Zeus qui s'est soulevé contre ses enfants les Titans, leur a ravi le pouvoir et les a précipités dans le Tartare.

      Lorsque Typhon s'attaque aux Dieux de l'Olympe. Il va pour vaincre Zeus quand celui-ci entre dans une immense fureur et jette sur lui le mont Etna qui l'écrase. Il y repose toujours, prisonnier, mais grondant et crachant sa lave de feu...
    Selon une autre version, après une longue lutte avec Typhon, les Dieux de l'Olympe fuient en Égypte en prenant la forme d'animaux. Zeus décide d'affronter seul Typhon mais ce dernier lui coupe ses tendons avec sa faucille, les enfouie dans un sac en peau d'ours et les donne en garde à un dragon femelle. Mais les Dieux Pan et Hermès réussissent à voler le sac et rendent les tendons à Zeus. Ce dernier applique sa vengeance, écrasant ici aussi Typhon sous le mont Etna.

      Père prolifique, unis à la Déesse-vipère Échidna, ils engendrent ensemble la plupart des monstres de la mythologie grecque : le chien gardien des Enfers Cerbère, la Chimère, le lion de Némée, l'aigle du Caucase, le Sphinx, la laie de Crommyon, le chien bicéphale Orthos, ainsi que les dragons Ladon et l'Hydre de Lerne. Il est également le père des Gorgones.

      Moitié homme, moitié monstre, Typhon est terrifiant et doté d'une force prodigieuse. Il est si grand que sa tête touche les étoiles et ses bras, l'Orient et l'Occident. Ses derniers ont pour doigts cent têtes de dragons, son dos est ailé et deux têtes de vipère lui font office de jambes. Quant à ses yeux, ils projettent de terribles flammes.

    U
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    URÆUS
    COBRA - PROTECTEUR/GARDIEN - VIGILANCE - FORCE DESTRUCTRICE

      Uræus, celle qui se dresse, est le nom grec du cobra femelle de l'antiquité égyptienne Elle intervient pour protéger le roi dans sa vie quotidienne.
    Uræus est alors considérée comme la gardienne du Pharaon car le serpent, dont les yeux sont dénués de paupières, et toujours en éveil.

      Lorsqu'Uræus est représentée sous la forme d'un cobra qui encercle le soleil (notre image), elle est l'œil de , la fille unique du soleil et la protectrice attitrée de Rê dont elle est la puissance personnifiée. Le soleil comme la morsure du cobra brûlent ceux qu'ils atteignent.

      Travaillée par un orfèvre, Uræus est attaché au front de la coiffe du roi et des reines afin de le protéger. La légende raconte qu'elle s'anime et mord quiconque touche le roi ou ses insignes.

      L'Uræus est représentée dressée et la gorge gonflée, prête à l'attaque et à cracher son venin contre les ennemis. Elle symbolise la force destructrice, une arme au service du pharaon pour exterminer ses ennemis. Elle orne le devant des couronnes.
    Son effigie apparaît également sur les objets de la royauté, comme les trônes, mais aussi dans les lieux de pouvoir que sont les temples ou leurs murs d'enceintes. Elle protège le roi de tous les dangers, à toute heure.
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    URANIE
    MUSE - ASTRONOMIE - ASTROLOGIE

      Dans la mythologie grecque, Uranie est une des neuf Muses fille de Zeus (Jupiter) et de Mnémosyne, la Déesse de la mémoire. Elle vit avec ses sœurs dans les montagnes de l'Hélicon, tout près de l'Olympe.

      Les Muses président à la création artistique et les créateurs ne peuvent trouver leur inspiration que grâce à elles. Elles ont toutes une attribution dans un domaine artistique spécifique.

      Uranie, appelée également "la Céleste", est la Muse de l'astronomie et de l'astrologie (qui ne font qu'un chez les grecs de l'Antiquité). Elle est assistée par les Ouranies, des Nymphes célestes.

      Uranie est représentée vêtue d'une longue tunique et sa tête est couronnée d'étoiles. Elle tient un globe dans une main. Elle peut également tenir un compas ou un instrument de mesure dans l'autre main.

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    VACHE
    RICHESSE - ABONDANCE - ANIMAL SACRÉ - PURIFICATION

      La vache, productrice de lait, est avant le fruit de la Terre nourricière. Elle apporte la richesse, l'abondance et la vie.

      Dans l'antiquité égyptienne, le mythe qui entoure Isis se fond dans celui de la nymphe Io transformée en vache par Héra. Ainsi on représente la Déesse avec une tête de vache sur un corps de femme, entre ses cornes apparaît le disque solaire.
    Enfin, Nout, la Déesse des morts, est parfois représentée sous l'aspect d'une vache qui apporte la guérison. Plus tard, le culte de Nout se confond avec celui de la Déesse Hathor. C'est une femme qui porte la même coiffe qu'Isis ou bien une vache qui allaite Horus.

      En Inde, la vache est un animal sacré. Elle n'est pas déifiée, mais elle a été créée par Brahma, une divinité à l'origine du monde, en même temps que les brahmanes, une caste qui détient la parole sacrée.
    La vache est aussi l'animal de compagnie des dieux Shiva et Krishna. Ce dernier est confié dès l'enfance à un couple de vachers et vit entouré de vaches et de chèvres. Krishna est d'ailleurs souvent représenté jouant à la flûte en compagnie de jeunes femmes et de vaches.
    Ces croyances sont confortées par l'apport utile et matériel de l'animal qui fournit du lait, travaille dans les champs et tire les charrettes.

      Dans la tradition Hébraïque, le contact malencontreux avec un cadavre provoquait une souillure qui devait être purifiée. Pour cela, une jeune vache rousse, sans tache, sans défaut corporel et n'ayant jamais porté le joug était sacrifiée et brûlée. Ses cendres, mêlées à de l'eau de source, étaient bues pour laver la souillure.
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    VAUTOUR
    MORT - PURIFICATION - MATERNITÉ - RENAISSANCE

      Dans plusieurs civilisations, le vautour, qui se nourrit de charognes et d'immondices, est considéré comme un agent régénérateur des forces vitales, autrement dit comme un purificateur qui assure le cycle de renaissance en transmutant la mort en vie nouvelle. Il est associé à la fois à la mort, mais aussi à la purification puisqu'il contribue à réduire les problèmes de maladies liés à la décomposition des corps.

      L'attente gourmande et morbide du vautour qui attend que sa proie meurt lui donne mauvaise réputation. Ainsi, un vautour désigne une personne qui sait attendre que sa victime soit affaiblie et sans défense pour pouvoir la dépouiller.

      Dans l'antiquité égyptienne, le vautour est un symbole de la maternité car il garde soigneusement sa progéniture beaucoup plus longtemps que la plupart des oiseaux. C'est pour cette raison que le vautour est associé à la Déesse Mout qui symbolise les valeurs maternelles. C'est une Déesse dangereuse, à la fois lionne ou vautour. Mais dans cette dernière apparence, elle veille sur les hommes, absorbe leur cadavre et leur rend la vie. Elle est représentée sous la forme d'un vautour, ou bien d'une femme portant sur la tête la dépouille de l'oiseau.

      Dans l'antiquité Gréco-romaine, le vautour revêt un symbole divinatoire. C'était un des oiseaux consacré à Apollon et ses oracles, car le vol du vautour, comme celui du cygne, du milan ou du corbeau annonce des présages.
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    VEAU D'OR
    IDOLÂTRIE - OISIVETÉ - MATÉRIALISME

      Le Veau d'or fait référence à un épisode de la Bible au cours de l'Exode du peuple hébreu depuis l'Égypte vers la terre promise. Le Veau d'or est un symbole de l'idolâtrie, mais aussi de l'oisiveté.

      Les Hébreux sont arrêtés aux pieds du mont Sinaï, tandis que Moïse entreprend l'ascension de la montagne pour y rencontrer Dieu afin qu'il lui remette les Tables de la Loi.
    Le temps passe et les hébreux s'ennuient. En l'absence de Moïse, son frère Aaron et sollicité par la foule impatiente. Ils veulent tous un Dieu pour les guider vers la Terre promise. Aaron demande alors aux femmes leurs boucles d'oreilles, bracelets et colliers pour les fondre afin de fabriquer une statuette en or. Cette statuette représente un veau, à l'image du Dieu égyptien Apis, un taureau en fait, symbole de fécondité.

      Les Hébreux ont longuement séjourné en Égypte et sont imprégnés de leur culture. Certains d'entre eux n'ont donc aucun mal à renoncer à Dieu pour cette idole.
    Averti par Dieu de ce qui se passe dans le campement hébreux, Moïse regagne rapidement ses compatriotes. Il voit des hommes adorer une idole, ce qui est interdit par le Troisième Commandement : " Tu n'auras pas d'autres Dieux que moi ". Moïse est alors pris d'une colère si grande qu'il fracasse les Tables de la Loi sur un rocher.
    Dieu ordonne alors à Moïse de tuer tout les hérétiques. Ceux qui sont restés loyaux à Moïse vont alors massacrer plus de 3000 infidèles.

      Cette histoire a donné une expression : "Adorer le veau d'or", c'est à dire avoir le culte de l'argent, des biens matériels ou courtiser ceux qui sont fortunés.
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    VIERGE MARIE
    MÈRE DE JÉSUS - TRIOMPHE SUR LE MAL

      Marie est une fille juive de Judée, mère de Jésus de Nazareth. Elle est la fille unique de Joachim, descendant de David, et d'Anne, descendante d'Aaron.

      Sainte Anne, sa mère, est stérile et déjà âgée quand elle fait avec Joachim un vœu au Seigneur : l'enfant, qu'ils demandent à Dieu de leur accorder, sera consacré au Seigneur. Leurs désirs sont exaucés, Marie naît à Nazareth, le 10 septembre de l'an -21 de notre ère.

      À ses quinze ans, Marie est promise à Joseph, un charpentier de Nazareth de race royale comme elle. Trois mois plus tard, sous l'action de l'Esprit-Saint elle se trouve enceinte de Jésus, c'est "l'Immaculée Conception" de la Vierge Marie. Le mariage de Marie avec Joseph, qui avait été retardé à la suite de l'échange mutuel de chasteté, est célébré.

      Joseph meurt, Marie a 45 ans et se consacre désormais entièrement à son fils Jésus qui commence sa "Vie Publique". Elle en est le soutien et le refuge indéfectible durant les trois ans de son apostolat.

      Elle vit la Passion du Christ de son chemin de croix à sa crucifixion et à l'Ascension elle se retire dans la solitude de la maison du Gethsémani en compagnie de l'apôtre Saint Jean.
    Elle se consacre alors à la consolidation de l'Eglise naissante et persécutée. Elle est âgée de 70 ans lorsqu'elle laisse à Saint Jean son Testament spirituel et meurt sans souffrir, dans un état de paix spirituelle appelé la "Dormition", suivie de "l'Assomption", sa montée au ciel.

      La Vierge Marie est fréquemment représentée dans l'art statuaire. Les différentes phases de sa vie sont nombreuses.
    Elles sont détaillées et illustrées dans les paragraphes suivants : son mariage avec Joseph - l'Annonciation - la Vierge de l'Avent - La Vierge à l'enfant Jésus - la Vierge de Miséricorde - la Vierge Couronnée - la Vierge de Pitié.

      Une figuration très courante de la Vierge (notre illustration) la montre foulant un serpent à ses pieds. Depuis Adam et Ève, le serpent incarne le mal et la tentation. Alors, la Vierge écrase le serpent en triomphe.
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    VIERGE - MARIAGE
    DÉSIGNATION - UNION

      Le Mariage de la Vierge est un épisode de la vie de Marie de Nazareth.

      Marie est âgée de 12 ans lorsque un ange du Seigneur ordonne au prêtre Zacharie de convoquer les célibataires ou veufs du pays en leur demandant d'apporter chacun une baguette afin que Dieu en désigne un comme époux de Marie.
    Joseph fait partie des prétendant et se trouve désigné comme l'élu lorsque le bâton qu'il tient en main se met à fleurir. Il accueille alors Marie dans sa maison.

      Le mariage est célébré et la scène figure traditionnellement Marie et Joseph agenouillés aux pieds du grand-prêtre placé au centre. Marie et Joseph portent la traditionnelle couronne de roses des mariés. Joseph prend la main de Marie ou bien lui passe l'anneau au doigt. Son autre main tient le bâton fleuri qui l'a désigné comme l'élu. Le prêtre les bénit de sa main droite, l'autre désignant le ciel comme témoin.
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    VIERGE - ANNONCIATION
    MESSAGE - PROPHÉTIE

      L'Annonciation est l'épisode de la vie de Marie lorsque l'ange Gabriel lui annonce qu'elle sera mère du Christ.

      Selon l'Évangile de Saint Luc, la séquence est divisée en cinq étapes que l'on retrouve dans les représentations artistiques de l'Annonciation :
    • L'ange Gabriel se présente à Marie et la salut (salutatio en latin).
    • Marie est surprise, voire méfiante (conturbatio en latin).
    • Gabriel annonce à Marie sa maternité divine (annuntiatio en latin).
    • En réponse à Marie, l'ange lui explique comment cela arrivera (quomodo en latin).
    • Marie se soumet à la décision divine (acceptatio en latin).
      Dans la statuaire, les représentations de Marie et de l'Ange Gabriel sont variées.

      Marie peut être debout, agenouillée, assise en train de tisser ou de lire un livre qu'elle tient en main. Ses gestes expriment des sentiments divers allant de la sérénité à une véritable frayeur à l'apparition de Gabriel. Son visage peut exprimer le trouble à l'écoute de son discours. Marie exprime sa surprise en écartant ses mains, ou en se désignant du doigt (moi ?!...). Elle peut signifier l'acceptation de sa mission en repliant un ou deux bras croisés sur sa poitrine, paume ouverte vers l'extérieur. La Vierge peut également être représentée en prières, à genoux, avec les mains jointes.

      L'ange Gabriel peut être debout, marquant ainsi une forme d'autorité ou soulignant ainsi l'importance de son rôle de messager. Il est représenté agenouillé lorsque l'artiste veut accentuer son humilité à l'égard de la Vierge, choisie par Dieu. Enfin, il peut être représenté volant dans les airs et descendant du ciel. Gabriel est pourvu le plus souvent d'ailes et, dans ses gestes, il désigne Marie du doigt, le ciel, ou les deux, avec le pouce et l'index. Il peut également adresser à Marie un geste de bénédiction, index et majeurs collés.
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    VIERGE COURONNÉE
    REINE DE L'UNIVERS - VICTOIRE

      Le culte marial (dévotion à la Vierge) est très développé au Moyen Âge et le Couronnement, emblème de royauté et de victoire, symbolise la place de Marie au Ciel.
    Le thème apparaît d'abord à l'époque romane en Grande-Bretagne. Mais c'est dans l'architecture gothique qu'il prend son essor. Il orne le tympan des portails de cathédrales, Marie étant considérée comme "Porte du Ciel".

      Le concept de la Vierge Couronnée découle de la croyance à la Conception Immaculée de la Vierge dans le sein de sa mère, Sainte Anne, et à son Assomption, sa montée au Ciel.

    Pour autant, ce principe de la Conception Immaculée ne se trouve dans aucun Evangile et se répand pour n'être érigé en dogme par Pie IX qu'en 1854.
    Quant à l'Assomption de la Vierge, elle est acceptée en 1950 par Pie XII. La Vierge étant née sans la tache du péché originel, il est admis que qu'elle a pu monter au Ciel avec son corps et son âme pour y être couronnée Reine de l'Univers.
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    VIERGE DE L'AVENT
    ATTENTE - ESPÉRANCE

      La Vierge de l'Avent ou Vierge parturiente (du latin accoucher) représente Marie enceinte de Jésus.

      L'Avent vient du latin "adventus" qui signifie avènement. On emploie ce terme pour designer la venue du Christ parmi les hommes. C'est à la fois l'avènement de sa naissance et son avènement glorieux à la fin des temps.
    Aujourd'hui, l'Avent est utilisé pour désigner le temps qui précède Noël. Il commence le quatrième dimanche avant le 25 décembre.

      On trouve cette représentation de Marie en état de grossesse à partir du XIIIème siècle. Le concile de Trente (au Tyrol) de l'Église catholique autorise cette figure de la Vierge, alors qu'on interdit que ce qui est faux, indécent ou inhabituel. Cependant, à compter de 1563, des décrets restreignent ces représentations.

      Cet état de Marie peut être simplement figuré par le renflement du ventre, souvent relativement discret, mais parfaitement visible de profil.
    Dans certaines représentations, l'Enfant Jésus est apparent sur le ventre de Marie. Il est placé dans une petite niche creusée, aménagée dans le ventre de sa mère. Nu ou habillé, il est parfois entouré d'une gloire rayonnante.
    Le visage de Marie est serein et souligne généralement sa jeune beauté. Elle peut porter une couronne et tenir en main une fleur de lys qui marque sa pureté. Son autre main ou les deux peuvent être posées sur son ventre rebondi. Dans d'autres cas, elle prie, les mains jointes, ou tient ses deux bras ouvert, paumes en avant, comme pour présenter son ventre enfanté au monde.
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    VIERGE A L'ENFANT JÉSUS
    MATERNITÉ DE LA VIERGE

      La Vierge à l'Enfant ou Madone (Madonna col Bambino en italien) figure la maternité de la Vierge Marie accompagnée de l'enfant Jésus.

      Ce type de représentation centré sur la relation de Marie avec son fils s'est d'abord développé dans l'art byzantin à partir du concile d'Éphèse en 431, lorsque Marie est reconnue comme la mère de Dieu.
    L'image se répand ensuite en Occident à partir du XIIème siècle, devenant l'un des sujets religieux les plus répandus des derniers siècles du Moyen Âge.

      Du XIème au XIIIème siècles, les représentations les plus fréquentes de la Vierge la montre assise sur un trône. Elle porte alors le nom de Vierge au "trône de la sagesse" (ou "siège de la sagesse").
    On y voit la Vierge qui offre à l'adoration des fidèles son fils qu'elle tient affectueusement sur ses genoux ou tout contre elle. La Vierge est voilée et parfois couronnée dans une position solennelle.

      Les statues, sont pourvues de certains symboles :
    • Un lys tenu par la Vierge.
    • Un oiseau chardonneret, par allusion au chardon qui pique comme la couronne d'épines.
    • Des fruits : la grenade (la résurrection), la poire (la douceur de Marie), la pomme (le symbole du péché originel et de la rédemption).
    • Des plantes : L'œillet (il ressemble à un clou de la crucifixion), des ancolies (une plante symbolisant la douleur de Marie à la mort de son fils et dont la forme évoque la main de la Vierge).
    • Un morceau de pain (le symbole de l'eucharistie et donc du sacrifice).
    • Un parchemin tenu par Jésus et symbolisant sa sagesse.
    • Un lapin blanc (un symbole de pureté et de virginité).
      Il existe des représentations de la Vierge assise au sol, sans son trône, et portant l'Enfant Jésus. Elle son nommée "Vierge de l'humilité".

      Les premières Vierges à l'enfant debout apparaissent au milieu du XIIème siècle. La représentation est plus familière et humaine et adopte un format mieux adapté à l'ornementation, comme à celles des portails des cathédrales, des demeures ou même des routes et chemins de pèlerinage.
    Le plus souvent, la Vierge Marie est en appui sur sa jambe gauche, en contrapposto, c'est à dire en léger déhanché laissant son autre jambe légèrement fléchie. Elle porte l'Enfant Jésus du côté de cet appui. L'enfant Jésus est tenu sur son bras et la main de la Vierge est posée délicatement sur lui.
    Le visage de la Vierge peut être penché vers l'enfant qui se tient droit et parfois, leurs regards se croisent. L'enfant écarte et tend ses bras pour que nous venions à lui ou bien nous bénie de sa main droite.

      Il existe des représentations de la Vierge portant l'enfant sur son bras droit, mais elles sont moins fréquentes.
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    VIERGE DE MISÉRICORDE
    PROTECTION

      La Vierge de miséricorde ou Vierge protectrice, Vierge tutélaire, Vierge du manteau ou encore Vierge de merci, la représente ouvrant son manteau sous lequel des êtres s'abritent.

      Cette représentation apparaît en Occident au XIIIème siècle et trouve son origine dans une légende cistercienne. C'est un moine de Cîteaux qui voit apparaître la Vierge Marie couvrant de son manteau une foule de moines de son ordre.
    Le thème est repris dans l'art afin d'illustrer la bienveillance et la consolation de la Vierge Marie à l'égard des hommes et plus particulièrement des humbles et des faibles.

      Symboliquement, la Vierge est représentée plus grande que les autres personnages. Ce sont tout d'abord des moines cisterciens qui s'abritent sous sa cape, puis la formule s'étend à d'autres confréries religieuses.

      Le thème, à l'origine purement monastique, devient progressivement universel et populaire. Des commanditaires laïcs sont même représentés sous le manteau de la Vierge pour implorer sa protection.
    Au Moyen Âge, le manteau de la Vierge s'entoure de superstitions. Il est sensé protéger des flèches de la colère divine et notamment de celles de la peste. La Vierge intercède ainsi auprès de Dieu pour apaiser sa colère et plaider la cause de tous.
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    VIERGE DE PITIÉ - PIETA
    DOULEUR

      La Vierge de Pitié ou de Compassion (Pietà en italien) représente la Vierge Marie en Mater dolorosa, pleurant Jésus. Son enfant a été descendu mort de la Croix et gît sur ses genoux.

      Le thème se répand à la fin du Moyen Âge, en lien avec une dévotion centrée sur la Passion du Christ et sous l'influence des moines Franciscains.

      Le corps du Christ est pendant, parfois prêt à glisser au sol. Dans d'autres figurations, sa mère serre son fils contre elle et tient sa main. Les expressions du visage de la Vierge sont varièes : l'angoisse, une profonde douleur, l'étonnement, la résignation (comme si elle semblait accepter le sacrifice de son fils), la tristesse ou encore l'anxiété.
    Elle peut exprimer la prière par ses mains qu'elle joint ou bien qu'elle croise sur sa poitrine. D'autres fois, ses bras s'ouvrent, montrant la paume de ses mains.
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    VIGNE - VIN
    SANG - ROUGE - JOIE TERRESTRE ET CÉLESTE - DIONYSOS - CHRIST

      La vigne, le raisin et le vin sont des symboles riches. Tous les trois expriment aussi bien la joie terrestre que la joie céleste qui se complètent et se superposent. Tous les trois sont totalement bénéfiques et se rattachent à une chaîne symbolique : vigne, raisin, vin, sang, cœur, vase, graal, rose rouge, couleur rouge.

      Dans la mythologie grecque, la vigne est l'attribut de Dionysos (Bacchus chez les romains). Dieu de la vigne, du vin et de l'extase, il enseigne à l'homme la culture de la vigne et la fabrication du vin. Dionysos concentre le Ciel et la Terre, il est l'union de la spiritualité et de la sensualité, profondément humain, à la fois animal et divin.
    La légende raconte que Dionysos rencontre un jour sur son chemin une jeune plante fort belle et fort délicate. Il prend un os d'oiseau (la gaieté) et l'y glisse. Comme la plante grandit, il l'insère dans un os de lion (la force), mais lorsqu'elle se trouve à l'étroit, Dionysos l'enferme dans un os d'âne (l'abrutissement). Autrement dit, qui boit un peu de vin est joyeux comme un pinson, qui en boit un peu plus a le courage du lion et qui en boit trop devient stupide comme l'âne.

      Dans la Bible, Noé est le premier homme à planter la vigne. Après le déluge, seul survivant sur terre avec sa femme et ses trois enfants, il cultive la terre et plante le premier cep de vigne pour en tirer du vin. Il découvre alors simultanément la joie du vin et le danger de l'ivresse.
    Chez les chrétiens, La vigne symbolise le Christ. C'est lui qui produit le raisin, l'homme. Ce dernier grandit et se développe avec les soins attentifs du vigneron, le Père. Les membres de son Église, en sont les sarments.
    Lors de la messe, l'eucharistie consacre le vin (et le pain). Le vin est le symbole du sang du Christ et de sa double nature (humaine et divine). Ainsi, dans chaque monastère, il y a de la vigne, et, partout où se développe l'évangélisation et la progression du christianisme, on plante et cultive la vigne.
    Quant à la vendange, elle exprime le jugement porté par le Ciel sur les hommes. Dans l'Apocalypse, un ange lance sur la terre une faucille. Il vendange ainsi la vigne de la terre et jette les grappes dans l'immense pressoir de la fureur de Dieu.
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    VISHNOU
    DIEU PROTECTEUR - STABILITÉ DU MONDE - DIEU DU TEMPS

      Dans la mythologie hindoue, Vishnou est le deuxième Dieu de la trinité hindoue, avec Brahma et Shiva.
    Son épouse est Lakhmi, la Déesse de la richesse et de la bonne fortune. Sa seconde épouse est Bhumi, la Terre. Il chevauche un oiseau véloce nommé Garuda.

      Dans cette trinité, qui incarne le cycle de l'univers, Vishnou représente le protecteur, tandis que Brahma, le premier, est le créateur et Shiva, le dernier, est le destructeur.
    Vishnou est le garant de la stabilité du monde, il entretient la Vie et la Création. C'est le Dieu du temps. Il descend naturellement dans le monde chaque fois que son intervention apparaît nécessaire et prend l'aspect de différents avatars (poisson (Matsya), tortue (Kûrma), sanglier (Varaha), homme lion...)
      Vishnou est souvent représenté en homme (à la peau bleue), en habits royaux et coiffé d'une tiare (kirita-mukuta). Il se tient debout sur le serpent Shesha qui représente l'univers endormi. Il possède quatre bras qui tiennent généralement et respectivement :
    • Une conque (shankha), dans laquelle il souffle pour vaincre les démons.
    • Une roue (chakra), celle du temps et la "spirale de l'éveil" avec laquelle il décapite les forces du mal.
    • un lotus (padma), symbole d'une vie glorieuse.
    • Une massue (gada), symbole de sa force et de sa capacité à punir.
      Un lotus émerge de son nombril, symbolisant la naissance de Brahma et évoquant chacun des nouveaux grands cycles temporels (kalpa) durant lesquels Vishnou et Brahma recréent l'univers, détruit par Shiva.

    W
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    WOTAN - ODIN
    DIEU DES MORTS/DU SAVOIR/DE LA GUERRE/DE LA CHASSE/DE LA VICTOIRE - PATRON DES DEVINS/POÈTES/SORCIERS

      Dans la mythologie germanique et nordique, Wotan ou Odin est le fils du géant Ymir et a pour épouse Frigg.

      Père tout-puissant des autres Dieux, Wotan est le maître du royaume d'Asgard. Ses pouvoirs sont multiples, il est à la fois Dieu des morts, du savoir, de la chasse, de la guerre et de la victoire par la ruse.
    Wotan défait les géants primordiaux dans de multiples batailles dont il sort victorieux. Il engendre ensuite tout l'univers ainsi que les deux premiers êtres humains, Ask et Embla.
    Installé dans son palais du Walhalla (le paradis viking) parmi les valeureux guerriers morts au combat, il se met à la recherche du savoir, de la connaissance et de la sagesse de toute chose. Pour cela, il doit se rendre au puits dont l'eau donne la connaissance parfaite. Mais il est gardé par la tête du géant primordial Mimir. Ce dernier consent à lui laisser boire de l'eau à condition qu'il accepte de sacrifier un de ses deux yeux. Wotan arrache alors son œil gauche et le jette dans le puits, accédant ainsi à la sagesse cachée du monde.

      Mais Wotan n'est pas encore satisfait, il n'est pas encore le maître de la sagesse mystique la plus parfaite. Il se rend chez la grande prophétesse Völva, celle qui connaît l'histoire de l'univers, de ces débuts jusqu'à la fin.
    Elle lui apprend qu'il doit se plier à un rituel que seul un véritable Dieu peut accomplir. Il se transperce mortellement avec sa propre lance et reste pendu neuf jours et neuf nuits sur l'arbre du monde cosmique, Yggdrasill. Par ce sacrifice, il obtient alors les runes et découvre les secrets de l'univers, la sagesse et le savoir. Wotan peut alors ressusciter du royaume des morts, le helheim, en utilisant les runes.
    Il termine son apprentissage aux côtés de la Déesse Freyja qui lui enseigne le Seid, la magie la plus puissante. Wotan demande aux nains de lui fabriquer le trône Hlidskjalf à partir duquel il peut voir les neuf mondes peuplés des humains et des autres habitants. Accompagné de ses deux corbeaux, Hugin - la pensée et Munin - la mémoire, il possède désormais la connaissance universelle.

      Wotan est figuré sous les traits d'un homme âgé, barbu et borgne. Assis sur son trône, il est casqué et armé de sa lance Gungnir. La bague appelé Draupnir qu'il porte lui permet de se transformer et de voyager dans l'espace temps. Ses deux corbeaux l'accompagnent ainsi que deux loups, Freki et Géri. Avides et voraces, ils sont de redoutables gardiens.
    Wotan est parfois représenté sur son fabuleux cheval à huit pattes, Sleipnir. Il permet à Wotan de se déplacer au-dessus de la mer comme dans les airs.

      Les exceptionnelles connaissances en magie de Wotan en font le patron des devins, des poètes et des sorciers.

    Y
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    YIN-YANG
    FORCES UNIVERSELLES - HARMONIE

      Le Yin et le Yang (ou Taï Chi) représente les deux principes fondamentaux de la philosophie chinoise.

      Selon la doctrine taoïste, les forces universelles évolues dans un mouvement constant et cyclique. La force se transforme progressivement en l'autre et est ensuite remplacée, du Yin vers le Yang et inversement. Ces forces coexistent, sont complémentaires et représentent les deux extrêmes d'un tout.

      Ce principe est illustré par un dessin, le taiji tu (notre image), dont chacun des détails portent une symbolique. Il est parfois entouré des huit trigrammes appelés bagua qui possèdent eux-mêmes une signification.

    DESCRIPTION
      Le cercle extérieur représente l'univers et contient à la fois la dualité de tout ce qui existe, l'harmonie et l'équilibre.

      Des formes sont enfermées dans ce cercle : le Yin, en noir (bouchardée ou piquée en pierre) et le Yang en blanc (adoucie ou polie en pierre). Elles représentent l'interaction de deux énergies opposées. Combinées, ces forces sont à l'origine de tout ce qu'est notre monde. La forme de S qui sépare les 2 sections symbolise elle-même le mouvement continuel de ces deux énergies. Elles se partagent mutuellement l'espace, se complètent dans un cycle sans fin.

    Le Yin représente :
    • Le féminin
    • Le passif
    • L'intuitif
    • Le créatif
    • La lune
    • La nuit
    • Le froid
    • La soumission
    • La tranquillité
    Le Yang représente :

    • Le masculin
    • L'actif
    • La logique
    • La lumière, le soleil
    • La création
    • La domination
    • Le chaud
    • La force, l'expansion
    • Le mouvement
      Deux points sont placés à l'intérieur des formes. Leur finition est identique à celle de la forme opposée. Ils rappellent que dans chacune des forces opposées, il se trouve une petite partie de l'autre. En tout Yin il y a du Yang et en tout Yang il y a du Yin. Chaque chose a besoin de son contraire et chacune a besoin de l'autre pour exister.

      Huit trigrammes "bagua" - Signification :
    LE CIEL



    Ce trigramme est composé de trois traits droits
    Fermeté - Puissance - Masculin - Force - Autorité - Création - Énergie - Initiative - Maîtrise

    LA TERRE



    Ce trigramme est composé de trois traits ouverts
    Féminin - Nourriture - Douceur - Endurance - Sacrifice - Adaptation - Accueil

    L'EAU



    Ce trigramme est composé d'un trait plein entre deux traits ouverts
    Profondeur - Peur - Courage - Danger - Inconscience

    LE FEU



    Ce trigramme est composé d'un trait ouvert entre deux traits pleins
    Clarté - Lucidité - Vivacité - Lumière - Éblouissement

    LE TONNERRE



    Ce trigramme est composé de deux traits ouverts suivi d'un trait plein bas
    Éveil - Impulsion - Mouvement - Frayeur

    LA MONTAGNE



    Ce trigramme est composé d'un trait plein suivi de deux traits ouverts bas
    Stabilité - Solidité - Stop - Rigueur - Calme

    LE VENT - LE BOIS



    Ce trigramme est composé de deux traits pleins suivi d'un trait ouvert bas
    Patience, Hésitation - Recul - Soumission - Intériorisation

    LE LAC - LE MARAIS



    Ce trigramme est composé d'un trait ouvert suivi de deux traits pleins bas
    Légèreté - Communication - Extériorisation - Gaieté - Convivialité - Échange - Souvenirs - Rêves

    Z
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    ZÉPHIR
    DIEU DU VENT DOUX DE L'OUEST - PRINTEMPS - PARFUM

      Dans la mythologie grecque, Zéphyr est le fils du Titan Astréos, père des vents et d'Éos (Aurore). Il a pour frères les autres divinités des Vents Borée - le Vent du nord, Notos - le Vent du sud et Euros - le Vent d'est. Zéphir est lui-même la personnification du Vent de l'ouest (ou du nord-ouest). Il a pour épouse la Déesse Flore, la divinité des fleurs, dont il a un fils, Carpos.

      Ces Dieux sont soumis à l'empire d'Éole qui les tient enfermés dans des grottes obscures. On les entend murmurer ou mugir et, lorsqu'Éole les libère, ils soufflent sur la terre.

      Zéphir est associé à la brise du printemps, un vent doux et parfumé de l'ouest. Il est réputé habiter dans une caverne en Thrace et son royaume est celui où se lève l'étoile du soir, où le soleil éteint ses derniers feux.

      Zéphir s'unit avec une des Harpies, Podarge, qui a pris la forme d'une jument. De cette union naissent les célèbres chevaux immortels Xanthos et Balios qui sont offerts à Achille, ainsi que Phlogéos et Harpagos, les chevaux des Dioscures.

      Tout comme Apollon, Zéphir est amoureux du jeune fils du roi de Sparte, Hyacinthe. Un jour, Hyacinthe et Apollon jouent à se lancer un disque lourd, Zéphir, par jalousie, dévie le disque qui vient frapper mortellement Hyacinthe à la tempe. Il s'écroule au sol et du sang jaillit de sa blessure. Près de lui et voulant garder à jamais un souvenir de leur amour, Apollon fait fleurir de son sang une fleur rouge et odorante, la jacinthe.

      Zéphyr joue un petit rôle dans le mythe d'Éros et Psyché. C'est lui qui enlève la belle Psyché pour la livrer dans le palais merveilleux de Cupidon, dieu de l'amour, qui s'est vivement épris de la mortelle.

      Zéphyr est figuré sous les traits d'un jeune homme ailé à demi nu, couronné de violettes et de primevères. Zéphir gonfle ses joues pour souffler un doux air parfumé.
    Un groupe le représente s'envolant, enlacé à la Nymphe Cloris, qu'il enlève dans le jardin des Hespérides. Celle-ci devient son épouse, et devient Déesse, sous le nom de Flore, celle qui règne sur les fleurs.
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    ZEUS (grec) - JUPITER (romain)
    DIEU SUPRÊME GREC

      Dans la mythologie grecque, Zeus (Jupiter chez les romains) est le Dieu suprême. Il est le fils du Titan Cronos et de la Titanide Rhéa.
    Il a pour sœurs Hestia, la Déesse du foyer, Déméter, la Déesse des moissons et Héra, la Déesse du mariage. Il a également deux frères, Hadès, le gardien des Enfers et Poséidon, le Dieu de la mer.

      L'enfance de Zeus est mouvementée. Il est le dernier-né de la fratrie et son père, Cronos, ayant appris par ses parents Ouranos et Gaïa, qu'il engendrera un rival qui régnera à sa place, il entreprend alors d'avaler toute sa progéniture dès leur naissance.
    Personne n'y coupe, mais lorsqu'arrive le tour de Zeus, sa mère Rhéa donne à avaler à son époux une pierre emmaillotée de langes. Zeus est emporté en Crète dans une grotte secrète de Lyctos Il y est élevé par les Nymphes du mont Ida et allaité grâce à la chèvre Amalthée.
    Un jour, en jouant avec elle, Zeus lui casse malencontreusement une corne. Pour se faire pardonner, il en fait jaillir de la nourriture en permanence, c'est la corne d'abondance.

      Zeus a grandi, et comme l'avait annoncé la prophétie des ses grand-parents, il veut ravir le trône de son père Cronos. Sur les conseils de Métis, personnification de la sagesse et de la ruse, il réussit à faire boire à son père une drogue qui lui fait vomir la pierre et les frères et sœurs qu'il a dévorés.
    La fronde s'organise alors contre Cronos. Les Cyclopes s'allient à Zeus et l'arment en lui forgeant la Foudre. Ils donnent à Poséidon son trident et à Hadès le kunée (un casque d'invisibilité).
    Zeus libère les trois Hécatonchires Briarée, Cottos et Gygès. Ce sont des monstres à 50 têtes et 100 bras que Cronos a enfermé dans le Tartare, et déclare la guerre à son père et à ses alliés, les Titans, c'est la titanomachie.
    Zeus en sort vainqueur et les envoie tous en exil au Tartare en désignant les Hécatonchires, comme gardiens des Enfers.

      Mais Gaiä, pour se venger de l'emprisonnement de ses fils les Titans, pousse les Géants à se battre contre lui. Elle envoie ensuite Typhon, un être monstrueux, à la fois mi-homme mi-fauve. Il est ailé, sa tête touche les étoiles et ses bras étendus touchent l'Orient et l'Occident. Au bout de ces bras il a cent têtes de dragons et ses yeux lance des flammes. Le bas de son corps est entouré de vipères.
    Typhon réussit à couper les muscles et les tendons de Zeus qu'il enferme dans une peau d'ours, le rendant ainsi impuissant. Heureusement, Hermès et Pan délivre Zeus et lui permettent de récupérer toute sa puissance pour enfin vaincre le monstre.

      Zeus peut désormais prendre la tête d'une nouvelle génération de Dieux. Au nombre de douze, avec Zeus, ils siègent sur le mont Olympe, le plus haut sommet de la Grèce et bénéficie tous d'un pouvoir ou d'une fonction :
    • Héra - La fidélité, le mariage et la protectrice des femmes.
    • Athéna - La sagesse et la guerre
    • Déméter - La fécondité des récoltes.
    • Aphrodite - L'amour et la beauté.
    • Hermès - Le messager, gardien des routes et des carrefours, accompagnateur des âmes dans l'autre monde.
    • Apollon - La lumière et la musique.
    • Hestia - La protectrice du foyer familial.
    • Héphaïstos - Le maître des volcans, du feu et des forgerons.
    • Poséidon - Maître des mers, des rivières et de toutes les eaux.
    • Arès - La guerre.
    • Artémis- La chasse et de la nature sauvage.
      Zeus épouse Métis, la Déesse de la sagesse et de la ruse. Mais Gaïa lui prédit que s'ils ont ensemble un enfant, il le détrônera. Alors que Métis attend un enfant, Zeus doit vite réagir et mettre en place un stratagème pour contrer la prophétie. Il met au défi sa compagne de pouvoir réussir toutes les métamorphoses, un don que la Déesse possède. Pour commencer, il lui demande de se transformer en lionne, une métamorphose qu'elle réussit aisément. Puis, il demande à Métis de se changer en goutte d'eau. C'est un piège, et dès sa transformation effectuée, Zeus avale la malheureuse.
    Peu après avoir gobé Métis, Zeus a un terrible mal de tête. Il demande à son fils Héphaïstos, Dieu des forgerons, de lui fendre le crâne avec une hache. De sa tête fendue jaillit alors un être armé et casqué, poussant un cri de guerre qui fait trembler tout l'Olympe. C'est ainsi que naît Athéna, la Déesse de la sagesse, de la guerre et de la stratégie militaire.

      Zeus se marie ensuite à sa sœur Héra et ils ont ensemble le Dieu de la guerre Arès, la Déesse de la jeunesse Hébé et la Déesse de l'Enfantement Ilithye.

      Mais les nombreuses infidélités de Zeus envers sa sœur-épouse font qu'il engendre de nombreux autres enfants :
    • Avec Alcmène, la femme du roi de Thèbes Amphitryon, il a Héraclès (Hercule), le puissant demi-Dieu.
    • Avec la Titanide Léto, Apollon, Dieu de la poésie et de la lumière et Artémis, Déesse de la chasse et de la nature sauvage.
    • Avec Sémélé, une princesse de Thèbes, Dionysos, Dieu du vin et de l'ivresse.
    • Avec Maia, une fille du Titan Atlas, Hermès, Dieu du voyage et le messager des Dieux.
    • Avec sa sœur Déméter, Perséphone, Déesse des Enfers.
    • Avec la Nymphe Égine, Éaque, qui devient un des juges des Enfers.
    • Avec Léda, Hélène de Troie. Ils engendrent également Castor et Pollux, futurs fondateurs de Rome.
    • Avec Europe, Minos, un roi légendaire de Crète.
      Zeus est figuré sous les traits d'un homme mûr à la barbe et à la chevelure bouclée. Il est debout, brandissant la Foudre, son arme redoutable ou assis sur son trône tenant l'égide, son bouclier incrusté de la tête de méduse.
    Le chêne ou l'aigle l'accompagnent parfois, symbole de puissance et de force.
    La statue chryséléphantine (or et ivoire) de Zeus à Olympie est la plus célèbre. C'est une œuvre du sculpteur athénien Phidias, réalisée vers 436 av. J.-C. à Olympie. Aujourd'hui disparue, elle est considérée dans l'Antiquité comme la troisième des Sept Merveilles du monde.
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    ZODIAQUE - LES ORIGINES DE L'ASTROLOGIE

      L'astrologie apparaît il y a 3000 ans avant J.C. chez les Chaldéens par l'observation des planètes, de leurs mouvements et de leur influence concrète sur les événements terrestres.

      Mais ce sont les Grecs qui en font une science mathématique. Au IIème siècle, à Alexandrie, l'astrologie prend son envol avec la rencontre des cultures grecques, égyptiennes et mésopotamiennes. Ptolémée, un grand mathématicien et un astronome, réunit toutes ces données pour créer les fondements de l'astrologie.

      Sous le règne d'Auguste, l'empire romain s'empare de cette science transmise par les grecs. C'est à cette époque que l'astrologie devient véritablement un art divinatoire.

      Au IVème siècle après J.C., l'astrologie est considéré par certains comme une religion. Le Christianisme banni cet art divinatoire, considéré comme une superstition païenne et néfaste. Ainsi, l'astrologie disparaît peu à peu, laissant place à la seule foi religieuse chrétienne.

      Au Moyen Âge, les croisades et l'influence de la culture des Arabes, traducteurs des travaux astrologiques de la civilisation grecque, réintroduisent l'astrologie en Europe.
    Saint Thomas d'Aquin fait évoluer la pensée chrétienne en portant cette discipline au statut de science : "lorsqu'elle ne fait qu'observer l'organisation d'un aspect de la création divine".
    Ses travaux permettent de créer une chaire d'astrologie à l'école de médecine de Bologne et nombreux sont les médecins qui désormais soignent leurs malades en tenant compte des données astrologiques.

      À la Renaissance, le Pape Léon X accorde des moyens importants à la recherche dans ce domaine. Il faut dire qu'un astrologue lui a prédit sa future papauté lorsqu'il n'était qu'un enfant.

      L'astrologie va passionner les plus grands, comme Louis XIV qui suit les conseils d'un astrologue privé, Galeotti. Catherine de Médicis participe à son développement en suivant les recommandations du fameux Nostradamus ou des moins connus Luc Gauric et Cosme Ruggieri.

      Après un rayonnement de plusieurs siècles sur les cours royales européennes, l'astrologie est remise en cause au XVIIIème siècle par l'avancée de la science astronomique. Privée du droit de cité académique, l'astrologie trouve désormais refuge dans les cercles occultistes.

      L'astrologie refait pourtant surface au XXème siècle dans le monde occidental. En France, les premiers horoscopes apparaissent dans certains magazines au début des années 30, avant d'être plus largement diffusés dans la grande presse quotidienne.

      L'astrologie s'est ainsi construite progressivement, par accumulation d'observations, de réflexions et de découvertes. Elle a toujours son public, malgré les remises en question des plus rationalistes.
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    ZODIAQUE - BÉLIER
    RENOUVEAU - FEU - DYNAMISME - ÉNERGIE - INITIATIVE - AUDACE - AGRESSIVITÉ

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      Le signe du Bélier est donné aux personnes nées entre le 21 mars et le 20 avril. C'est le premier signe astrologique du zodiaque, marquant le secteur où le soleil entre à l'équinoxe de printemps, aux alentours du 20 mars. Dans les calendriers antiques, il indique la période de la nouvelle année. De ce fait, il marque le renouveau et le commencement.

      Il tient son origine de la mythologie grecque. Cette constellation représente le bélier volant Chrysomallos, chevauché par Phrixos. Elle donne naissance à la légende de Jason et la Toison d'Or.

      Le Bélier est classé dans les signes de Feu, symboles de dynamisme, d'enthousiasme, de spontanéité et de volonté.

    Traits de caractères attribués aux natifs de ce signe selon l'astrologie :

      Comme celui de l'animal, le caractère impulsif de ce signe (agir d'abord, réfléchir après) évoque l'initiative, l'audace et le courage. Fonceur par nature, il hésite rarement, son énergie pouvant même le pousser jusqu'à l'agressivité.

      Parfois autoritaire et impatient, le Bélier veut rallier tout le monde à son avis et que cela aille vite. Son enthousiasme en fait malgré tout un meneur remarquable, généreux et plein de surprise.

      Le symbole le plus fréquemment utilisé pour représenter le Bélier est une tête de bouc vue de face, avec les cornes enroulées sur les côtés.

      La représentation symbolique du signe du Bélier laisse imaginer la tête de l'animal, bien entendu. Mais il est aussi possible d'y voir un pied ancré à la terre et deux lignes qui se recourbent sur elles-mêmes, comme une jeune pousse sortant de terre, symbole du printemps.

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    ZODIAQUE - TAUREAU
    CALME - RÉALISME - STABILITÉ - PERSISTENCE

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      Le signe du Taureau est donné aux personnes nées entre le 21 avril et le 21 mai. C'est le second signe astrologique du zodiaque et les natifs de ce signe viennent au monde avec le printemps, lorsque la nature commence à s'épanouir.

      Il tient son origine de la mythologie grecque. Zeus tombe amoureux de la belle Europe et la séduit en se transformant en Taureau blanc. Europe donne son nom au continent et est immortalisée dans la constellation.

      Le Bélier est classé dans les signes de Terre, symboles de réalisme, de pragmatisme, de matérialisme, de rigueur et de patience.

    Traits de caractères attribués aux natifs de ce signe selon l'astrologie :

      Le natif du Taureau ressent certainement cette paix et est un être calme. Plein de bon sens, un peu lent mais décidé, le Taureau ne connaît pas les angoisses métaphysiques.

      Le Taureau correspond à l'élément classique de la Terre, symbole de réalisme. L'absence d'ambition est une des caractéristiques fondamentales de ce signe. Ils révèlent alors la stabilité, la continuité, la persistance.

      Le symbole le plus fréquemment utilisé pour représenter le Taureau est une tête vue de face, avec les cornes galbées dressées vers le haut

      La représentation symbolique du signe du Taureau montre un cercle surmonté de deux cornes en "U". Comme une lune posée sur l'astre solaire.

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    ZODIAQUE - GÉMEAUX
    DUALITÉ - COMMUNICATION - AMBIVALENCE - INSTINCT - CURIOSITÉ - ADAPTATION - INSTABILITÉ

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      Le signe des Gémeaux est donné aux personnes nées entre le 21 mai au 21 juin. C'est le troisième signe astrologique du zodiaque et les natifs de ce signe sont liés à la saison printanière et à la planète Mercure qui symbolise la communication, l'écriture et l'enseignement.

      Il tient son origine de la mythologie grecque. C'est le mythe des Jumeaux célestes, Castor (le mortel) et Pollux (l'immortel). Ce dernier partage son immortalité avec son frère. Zeus les place dans le ciel pour former la constellation des Gémeaux.

      Les Gémeaux sont classés dans les signes d'Air, symboles de raisonnement, d'enthousiasme, de logique, d'onirisme et de liberté.

    Traits de caractères attribués aux natifs de ce signe selon l'astrologie :

      Les Gémeaux évoquent la dualité, la multiplicité et l'ambivalence. Deux êtres identiques se côtoient, mais leurs caractères sont paradoxaux. Cela se retrouve en grande partie dans leur personnalité.
    Les Gémeaux ont la chance de dégager une éternelle jeunesse d'esprit et de corps. Un charme adolescent, une lueur dans le regard ou un sourire séduisent souvent ceux qui l'observent.

      Le signe des Gémeaux représente à la fois le changement, l'instinct et le mouvement. Les Gémeaux sont capables de contourner les obstacles par la ruse ou l'argumentation. Ils ont en effet un fort pouvoir de persuasion et une grande habilité dans la communication et la diplomatie.
    Les Gémeaux ont de grandes facultés d'adaptation face aux situations professionnelles et sociales qu'ils rencontrent ; mais aussi une certaine instabilité, professionnelle comme amoureuse.

      Toujours curieux et touche à tout, les Gémeaux sont à la recherche de nouvelles expériences et poursuivent souvent plusieurs lièvres à la fois, peinant à terminer les taches entamées. Les Gémeaux peuvent paraître parfois contradictoires et cette inconstance rend leur caractère difficile à cerner.

      Le symbole le plus fréquemment utilisé pour représenter les Gémeaux est deux enfants d'une ressemblance parfaite (Castor et Pollux), se tenant affectueusement par la main.

      La représentation symbolique du signe des Gémeaux figure deux traits verticaux. Ils représentent le chiffre romain 2 en rappel des frères de la mythologie grecque Castor et Pollux. Dans la carte cosmique, ils se situent dans la constellation des Gémeaux.

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    ZODIAQUE - CANCER
    SENSIBILITÉ - SENTIMENTALITÉ - TRANQUILLITÉ - MATERNITÉ - SIMPLICITÉ - NOSTALGIE - PROTECTION

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      Le signe du Cancer est donné aux personnes nées entre le 21 juin et le 22 juillet. C'est le quatrième signe astrologique du zodiaque et les natifs de ce signe sont liés à l'arrivée de l'été. Le signe du Cancer commence le jour du solstice d'été, qui annonce la décroissance des jours et la croissance des nuits.

      Il tient son origine de la mythologie grecque. Lorsque le légendaire Hercule affronte l'hydre de Lerne, un de ses douze travaux, un crabe envoyé par le Dieu des mers Neptune vient pincer les pieds du héros. Furieux, Hercule l'écrase, mais le protégé de Poséidon le ressuscite et la Déesse Héra le place parmi les astres afin qu'il brille éternellement.

      Le Cancer est classé dans les signes d'Eau, symboles de féminité, de sensibilité, de sincérité, de rationalité et d'intuition.

    Traits de caractères attribués aux natifs de ce signe selon l'astrologie :

      Les natifs du signe du Cancer sont généralement très sensibles et sentimentaux. Ils optent généralement pour une vie personnelle et familiale harmonieuse et épanouie. Nostalgique du passé, curieux des origines, ils ont un esprit méditatif, contemplatif, une inspiration poétique, une imagination artistique, une exaltation ou une idéalisation de la mémoire.
    On leur attribue une nature très maternelle et protectrice, en amour comme en amitié. De caractère ouvert, sociable et plein de compassion, ils sont loyaux et toujours prêts à apporter leur aide.

      Une vie tranquille et simple, à l'abri des remous, leur convient parfaitement. Cela peut rendre l'adaptation dans le monde professionnel compliqué, en raison d'un fort besoin d'ordre et de sérénité. Lorsque les choses ne lui plaisent pas, et malgré sont exécration du conflit, le Cancer se montre tranchant et inflexible.

      Le symbole le plus fréquemment utilisé pour représenter le Cancer est le crabe, celui de l'origine mythologique citée plus haut.

      La représentation symbolique du signe du Cancer figure deux cercles prolongés d'une queue, comme deux six inversés. On peut y voir l'image symbolique du crabe, avec son corps ovale et ses deux pinces. Ici aussi, le crabe vivant caché des regards, est lié à des traits de caractères comme l'intériorisation, la protection de la carapace, figurant la maison et le cocon familial.

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    ZODIAQUE - LION
    FORCE - DOMINATION - AUDACE - GÉNÉROSITÉ - LOYAUTÉ

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      Le signe du Lion est donné aux personnes nées entre le 23 juillet et le 23 août. C'est le cinquième signe astrologique du zodiaque, fortement lié au soleil et à la période estivale.

      Il tient son origine de la mythologie grecque. Le légendaire Hercule terrasse le Lion de Némée, un de ses douze travaux, le dépouille et revêt sa peau d'invincibilité. Zeus immortalise la bête en constellation.

      Le Taureau est classé dans les signes de Feu, symboles de dynamisme, d'enthousiasme, de spontanéité et de volonté.

    Traits de caractères attribués aux natifs de ce signe selon l'astrologie :

      Il n'est pas le roi des animaux pour rien, le Lion est lié au pouvoir et à la force maîtrisée, régulant sa vie comme il l'a choisi, dans le faste et l'opulence. Il aime les plaisirs de la vie et, d'une grande générosité, sait les partager.

      Dominateur et sûr de lui, le Lion a besoin de se faire admirer et d'accaparer l'attention. Il a un tempérament loyal et honnête et, même s'il sait se défendre, il n'est pas armé contre les coups bas.

      Le symbole le plus fréquemment utilisé pour représenter le Lion est sa tête, rugissante ou non, ornée d'une crinière abondante.

      La représentation symbolique du signe du Lion figure un petit cercle suivi d'un panache courbe. Cela correspond à la position des étoiles qui forment la constellation du Lion. Bien entendu, elle peut faire penser à une tête de lion et à sa crinière.

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    ZODIAQUE - VIERGE
    PERFECTION - MÉTHODE - TRAVAIL - CONSERVATISME - PRUDENCE - MÉTICULOSITÉ - MODESTIE

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      Le signe de la Vierge est donné aux personnes nées entre le 23 août et le 22 septembre. C'est le sixième signe astrologique du zodiaque et les natifs de ce signe sont liés à la fin de l'été et au début de l'automne, date correspondant à la période de fin des moissons.

      Le signe tient son origine de la mythologie grecque. La Vierge figure Déméter, la Déesse maternelle de la terre, des moissons et du blé, dont elle fait don aux humains.

      La Vierge est classée dans les signes de Terre, symboles de réalisme, de pragmatisme, de matérialisme, de rigueur et de patience.

    Traits de caractères attribués aux natifs de ce signe selon l'astrologie :

      La Vierge est méticuleuse, raisonnée et prudente. Elle apprécie que les choses soient bien faites et elle y investit toute son énergie. C'est pourquoi la Vierge s'adapte généralement très bien dans le monde du travail.

      La Vierge est un signe très conservateur. Perfectionniste, voire maniaque, le natif de la Vierge est méthodique et déteste l'imprévu.
    La Vierge n'est pas un être dominant. Plutôt modeste et manquant parfois de confiance, il a tendance à se laisser mener, suivant les autres ou s'en tenant à l'écart. Intelligent et lucide, cette prise de recul lui permet d'évaluer froidement les situations et de s'adapter en conséquence avec un grand opportunisme.

      Le symbole le plus fréquemment utilisé pour représenter la Vierge est le visage d'une jeune et belle femme à la longue chevelure. Parfois, en rappel de la déesse Démeter, un épi de blé peut l'accompagner.

      La représentation symbolique du signe figure la lettre M et rappelle que la Vierge est liée à la planète Mercure. La lettre ressemble à celle du Scorpion, mais le glyphe de la Vierge a une boucle qui ferme le symbole et représente la féminité. le M du Scorpion a une boucle qui pointe vers l'extérieur et représente la masculinité.

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    ZODIAQUE - BALANCE
    HARMONIE - JUSTICE - MÉDIATION - RAFFINEMENT - UNION

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      Le signe de la Balance est donné aux personnes nées entre le 23 septembre et le 23 octobre. C'est le septième signe astrologique du zodiaque et les natifs de ce signe sont liés la planète Vénus. La Balance correspond à l'équinoxe d'automne et à la fin des récoltes et à la période de repos automnal, puis hivernal.

      La Balance tient son origine de la mythologie grecque et de la Déesse Thémis qui représente la justice divine de la loi et de l'ordre.

      La Balance est classée dans les signes d'Air, symboles de raisonnement, d'enthousiasme, de logique, d'onirisme et de liberté.

    Traits de caractères attribués aux natifs de ce signe selon l'astrologie :

      La Balance est un être apaisant, patient et réservé, voire effacé, tout en mesure et en retenue. Pacifique et médiateur, il recherche l'harmonie et la justice avant toute chose.
    Les natifs de ce signe sont gracieux et élégants, tant physiquement que dans leurs actes. Ils apprécient le raffinement, les arts et ont un certain goût du luxe.

      Le natif de la Balance est capable de réflexion et possède des talents créatifs, mais peine à prendre des décisions. Il a besoin des autres pour se réaliser. C'est un signe voué à l'union, ne supportant pas la solitude. Quelquefois qualifié de vaniteux, il aime d'être aimé, regardé et complimenté.

      Le symbole le plus fréquemment utilisé pour représenter la Balance est le simple instrument de pesage ou une femme figurant la déesse Thémis tenant la balance de la Justice.

      La représentation symbolique du signe figure la dernière lettre de l'alphabet grec, la lettre Oméga. Elle symbolise les deux plateaux de la balance, reposant sur le socle de la connaissance et de la justice.

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    ZODIAQUE - SCORPION
    DOMINATION - COURAGE - GÉNÉROSITÉ - PASSION - CONFIANCE - MAGNÉTISME

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      Le signe du Scorpion est donné aux personnes nées entre le 23 octobre et le 22 novembre. C'est le huitième signe astrologique du zodiaque et les natifs de ce signe sont liés à la planète Pluton, à l'automne et à l'eau.

      Le signe du Scorpion tient son origine de la mythologie grecque. Dans une légende, Orion, un chasseur géant, tente d'abuser Artémis (Diane), la sœur jumelle d'Apollon . Pour se défendre, elle demande l'aide du Scorpion de feu qui pique le géant au talon et le tue. En reconnaissance du service rendu, Artémis transforme le Scorpion de feu en constellation. Après sa mort, Orion devient lui aussi une constellation. Et depuis lors, Orion s'enfuit à l'ouest et descend sous l'horizon dès qu'apparaît, à l'est, le Scorpion.

      Le Scorpion est classé dans les signes d'Eau, symboles de féminité, de sensibilité, de sincérité, de rationalité et d'intuition.

    Traits de caractères attribués aux natifs de ce signe selon l'astrologie :

      Le Scorpion est une personne entière, sensuelle et passionnée, dégageant un certain magnétisme et une dose de mystère. Malin, il sait très bien user de son pouvoir pour séduire et capter l'attention des autres. Il ressent et vit tout intensément.

      Le scorpion est un être dominant, à la forte personnalité et au caractère volontaire et courageux. Il n'en n'est pas moins une personne agréable et généreuse, fiable et loyale, tant que la confiance mutuelle est respectée. Même de nature méfiante, c'est un ami fidèle, toujours à l'écoute et sachant garder un secret. Mais attention, il déteste par dessus tout être trahi et abandonné et peut se montrer redoutable lorsqu'on le blesse.

      Le symbole le plus fréquemment utilisé pour représenter le Scorpion est l'animal, pinces en avant et dard enroulé sur le côté ou tendu, prêt à piquer. Notre modèle montre celui de la cathédrale d'Amiens. L'animal est ici une sorte d'hybride imaginaire, moitié dragon, moitié lézard.

      La représentation symbolique du signe du Scorpion figure la lettre M. Il ressemble à celui de la Vierge, à la différence près que la dernière jambe se termine par une flèche, tendue comme le dard du scorpion. Elle souligne également le symbole masculin du signe.

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    ZODIAQUE - SAGITTAIRE
    SOCIABILITÉ - TOLÉRANCE - ENTHOUSIASME - DYNAMISME - OUVERTURE - FRANCHISE

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        Le signe du Sagittaire est donné aux personnes nées entre le 23 novembre et le 21 décembre. C'est le neuvième signe astrologique du zodiaque et les natifs de ce signe sont liés à l'automne et à la planète Jupiter.

      Le signe du Scorpion tient son origine de la mythologie grecque. Il s'inspire de Chiron, l'homme aux allures de centaure. Pétri de connaissances, il participe à l'éducation de nombreux héros, Asclépios, Castor et Pollux (en médecine), Achille, ou encore Ulysse. Chiron est immortel par son père Cronos, mais, sans le vouloir, Hercule le blesse d'une flèche. La blessure ne peut pas guérir et le fait tellement souffrir qu'il supplie Zeus de le laisser mourir. Il accepte et place alors son corps dans la constellation du Sagittaire.

      Le Sagittaire est classé dans les signes de Feu, symboles de dynamisme, d'enthousiasme, de spontanéité et de volonté.

    Traits de caractères attribués aux natifs de ce signe selon l'astrologie :

      Le Sagittaire est un être agréable, positif et ouvert. Enthousiaste et dynamique, c'est un être plein de vie qui préfère l'action à la routine. Forcément, il aime le mouvement, la fête, les voyages et les découvertes car il a besoin d'être constamment stimulé pour s'épanouir.

      Profondément honnête, c'est un ami sincère et disponible, qui sait écouter et donner des conseils. Tout sauf hypocrite, le Sagittaire est franc et direct. Mais son manque de nuance et de tact, peut parfois brusquer son entourage.
    En amour le Sagittaire fait tout pour séduire celle qu'il aime et gare à celui qui voudrait lui prendre. Mais, encore une fois, il a besoin de passion et de folie dans sa relation amoureuse pour ne pas tomber dans l'ennui.

      Le symbole le plus fréquemment utilisé pour représenter le Sagittaire est l'archer ou le centaure bandant son arc, prêt à décocher sa flèche.

      La représentation symbolique du signe du Sagittaire figure une flèche orientée à 45°. Une barre croise la ligne de la flèche à sa base symbolisant le corps du centaure.

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    ZODIAQUE - CAPRICORNE
    PERSÉVÉRANCE - PERFECTIONNISTE - HONNÊTETÉ - RIGUEUR - PATIENCE

    En savoir plus sur les origines de l'astrologie

      Le signe du Capricorne est donné aux personnes nées entre le 22 décembre et le 20 janvier. C'est le dixième signe astrologique du zodiaque et les natifs de ce signe sont liés à la planète Saturne qui symbolise le sens du devoir et la persévérance. Il annonce la rigueur du solstice d'hiver.

      Le signe du Capricorne tient son origine de la mythologie grecque. Lorsque Typhon, une divinité malfaisante, attaque l'Olympe, les Dieux s'enfuient en se transformant en animaux. Dionysos, le Dieu du vin se transforme en animal mi-bouc, mi-poisson ressemblant au Capricorne. Dans la mythologie babylonienne, c'est aussi Sukhurmashu, le Dieu poisson-chèvre.

      Le Capricorne est classé dans les signes de Terre, symboles de réalisme, de pragmatisme, de matérialisme, de rigueur et de patience.

    Traits de caractères attribués aux natifs de ce signe selon l'astrologie :

      Le Capricorne est persévérant, rigoureux et sérieux, toujours à la recherche du mieux... Derrière sa carapace, c'est une personne d'une grande loyauté, fidèle et responsable en amour comme en amitié.
    Patient et têtu, il peut parfois passer pour rigide, mais c'est parce cet ambitieux veut à tout prix voir aboutir sa tâche, comme il l'a idéalisée. Évidemment, ce goût de la perfection le rend difficile à satisfaire et lui rend l'échec difficile à supporter.

      Le Capricorne est généralement doué de qualités intuitives. Il possède un sens pratique et met tout en œuvre pour réussir sa vie professionnelle ou intime. Parfois casanier et détestant les changements, il sait malgré tout profiter des plaisirs de la vie et ne manque pas d'humour.

      Le symbole le plus fréquemment utilisé pour représenter le Capricorne est l'être hybride à tête et cornes de bouc avec une queue de poisson, le dieu poisson-chèvre des Babyloniens.

      La représentation symbolique du signe du Capricorne est assez énigmatique. Un "V" semble représenter ses deux cornes dressées, tandis que l'enchaînement en boucle pourrait représenter la queue de l'animal mythologique.

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    ZODIAQUE - VERSEAU
    LIBERTÉ - CURIOSITÉ - AUDACE - ÉVOLUTION - INNOVATION

    En savoir plus sur les origines de l'astrologie

      Le signe du Verseau est donné aux personnes nées entre le 21 janvier et le 19 février. C'est le onzième signe astrologique du zodiaque et les natifs de ce signe sont liés à la planète Uranus et à l'hiver.

      Le signe du Verseau tient son origine de la mythologie grecque. Zeus, le Dieu des Dieux, tombe follement amoureux d'un jeune et beau berger nommé Ganymède. Métamorphosé en aigle, Zeus l'enlève, en fait son amant et garde ce mortel près de lui dans l'Olympe. Il y devient un échanson, c'est à dire celui qui sert leur boisson aux Dieux. Jalouse du jeune homme, Héra, l'épouse de Zeus, lui demande de renvoyer Ganymède chez les mortels mais au lieu de cela, Zeus l'élève alors au ciel où il devient la constellation du Verseau.

      Le Verseau est classé dans les signes d'Air, symboles de raisonnement, d'enthousiasme, de logique, d'onirisme et de liberté.

    Traits de caractères attribués aux natifs de ce signe selon l'astrologie :

      Le natif du Verseau a une personnalité tournée vers la liberté. Curieux, c'est un fouineur capable de s'adapter à toutes les circonstances. Anticonformiste et audacieux, il peut parfois passer pour un original et peut se montrer imprévisible. Le Verseau possède en eux une capacité remarquable à se renouveler, changer, évoluer, et à se remettre en question. Il est capable d'analyse, ce qui le rend inventif et novateur.

      Son indépendance marquée rend le Verseau difficile à se soumettre à la hiérarchie et aux règles établies. Toute tentative pour les retenir ou les empêcher les fait fuir.
    Même s'il apprécie parfois la solitude afin de se ressourcer, le Verseau est un ami fidèle et en amour, s'il trouve la bonne personne, il peut vivre histoire passionnée. Sans inhibition, dénués de jalousie et compréhensifs, il est capable de maintenir une liaison pour la vie, la sensibilité calmant ses tendances rebelles.

      Le symbole le plus fréquemment utilisé pour représenter le Verseau est le porteur d'eau (homme ou femme) versant le contenu d'une jarre à terre. Il est parfois symbolisé par la jarre seule, déversant son eau.

      La représentation symbolique du signe du Verseau figure deux traits parallèles en zigzag symbolisant les flots.

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    ZODIAQUE - POISSONS
    HYPERSENSIBILITÉ - LOYAUTÉ - GÉNÉROSITÉ - IDÉALISATION - NAÏVETÉ

    En savoir plus sur les origines de l'astrologie

      Le signe des Poissons est donné aux personnes nées entre le 20 février et le 20 mars. C'est le douzième signe astrologique du zodiaque et les natifs de ce signe sont liés à la planète Neptune et à la fin de l'hiver et du cycle du zodiaque.

      Le signe du Verseau tient son origine de la mythologie grecque. Avant le règne des Olympiens, Typhon, père de tous les monstres et monstre lui-même, attaque les Olympiens qui fuient en se métamorphosant en animaux. C'est ainsi qu'Aphrodite et son fils Éros se transforment en poissons, s'attachent pour ne pas être séparés, et plongent dans l'Euphrate pour échapper à la mort. Leur image est placée par Poséidon dans la constellation des Poissons.

      Les Poissons sont classés dans les signes d'Eau, symboles de féminité, de sensibilité, de sincérité, de rationalité et d'intuition.

    Traits de caractères attribués aux natifs de ce signe selon l'astrologie :

      Les poissons sont des hypersensibles. Ouverts, ils sont dévoués et loyaux, totalement désintéressés, généreux et même prêts au sacrifice pour le bien-être de ceux qu'ils aiment.
    Pleins d'imagination, travailleurs, compatissants et intuitifs, les poissons sont également un peu naïfs et donc facilement influençables, surtout lorsque les sentiments entre en jeux.

      Les poissons ont peur du jugement et manque parfois de confiance. Leur méfiance fait qu'ils ne se dévoilent jamais complètement, laissant planer le mystère. Ils peuvent parfois désarçonner par leur côté lunatique et imprévisible, fuyant la réalité. Idéalistes, en cas d'échec, ils peuvent facilement être touchés par la mélancolie.

      Le symbole le plus fréquemment utilisé pour représenter le signe astrologique est deux poissons, inclus ou non dans une forme circulaire. Un lien peut les unir en rappelle de celui qui unit Aphrodite et Éros dans la légende.

      La représentation symbolique du signe des Poissons figure deux courbes verticales opposées dos à dos et reliées au milieu par un trait horizontal.






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