Revêtement mural attaché en pierre mince

   Un revêtement mural en plaques de pierre mince constitue le parement des parois verticales des bâtiments. Ils est fixé par différents types d'attaches à un support en maçonnerie ou en béton, stable et porteur.
Il s'applique à tous les bâtiments quelle que soit leur destination (bâtiments d'habitation, bureaux, écoles, hôpitaux, etc.)
                  Sommaire :
Conception Attache + Polochon Attache sans polochon Sur ossature

Isolant Revêtement Préparation Points singuliers Liens utiles



Les prescriptions techniques d'exécution de ce type de travaux sont éditées par le CSTB
- DTU 55.2 : “ Revêtements muraux attachés en pierre mince ”
- DTU 32 : " Construction métallique "
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   Concernant la pierre, les critères doivent correspondre aux spécifications de la norme XP B 10-601 : Prescriptions générales d'emploi des pierres naturelles. Dans le cas d'un revêtement extérieur, la résistance au gel du matériau est à contrôler.

Conception

Le revêtement en pierre mince est attaché au support selon 3 types de fixations :
1 - Par des agrafes métalliques scellées et renforcées par des polochons de mortier.

2 - Par attaches métalliques sans polochons de mortier.

3 - Attachés sur une ossature métallique intermédiaire.
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Les systèmes de fixation autorisés varient selon l'emplacement de l'isolation : à l'intérieur ou à l'extérieur du mur porteur.

Ce premier tableau indique la compatibilité entre les systèmes de fixations et les supports existants
Sans couche d'isolation extérieure.

Cet autre tableau indique la compatibilité entre les systèmes de fixations et les supports existants
Avec une couche d'isolation extérieure.

   Chacun de ces systèmes répond donc à des prescriptions strictes.

   La choix de la pierre est conditionné par le format des dalles de revêtement et les capacités de flexion du matériau ; le type de fixation et la résistance aux attaches du matériau.

Revêtements fixés par attaches métalliques scellées et polochons de mortier

   Les attaches des revêtements sont soit scellées au mortier dans le support, soit fixées mécaniquement dans une cheville ancrée dans le support.

Attaches scellées au mortier avec polochons

   Les polochons sont fait de mortier de liants hydrauliques dans le cas de revêtements extérieurs, de plâtre ou de mortier de liants hydrauliques dans le cas de revêtements intérieurs (à l'abri de l'humidité).
Le polochon est placé dans l'épaisseur de la lame d'air ventilée ménagée entre le revêtement et le support porteur.


Attaches fixées dans une cheville avec polochons


Ce système n'est admis que si toutes les conditions suivantes sont respectées :

- Il n'y a aucune couche d'isolation (côté extérieur du mur support).

- Les joints entre les pierres :
   Sont laissés vides pour les bâtiments en situation a, b ou c, de hauteur inférieure ou égale à 18 m.
   Sont remplis pour les bâtiments en situation a, b, c ou d, de hauteur inférieure ou égale à 28 m.
NB : Pour les bâtiments, on distingue quatre types de situations :
a) A l'intérieur des grands centres urbains.
b) Dans les petites et moyennes villes ou en périphérie des grands centres.
c) Isolée en rase campagne.
d) Isolée en bord de mer ou dans une ville côtière (mais non abritée).
- La surface maximale des plaques est ≤ 1 m².

- La plus grande dimension des plaques n'excède pas 1,40 mètre.

- La distance entre le contreparement de la plaque et le support est de 2 cm à 5 cm (maximum).

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   Lorsque le revêtement peut être exposé aux chocs (socle, soubassement, etc…), la lame d'air peut être comblée de mortier ou comporter plus des polochons. Dans ce cas, l'évacuation des eaux d'infiltration éventuelles de la partie en élévation doit être assurée.

   Pour des raisons de durabilité, le diamètre des fils ne doit pas être inférieur à 4 mm en extérieur et 3 mm en intérieur. De manière générale, on utilise des fils de :
- 4 mm pour les pierres de 2 cm
- 5 mm pour les pierres de 3 cm
- 6 mm au-delà
   Les agrafes métalliques doivent être composées de fil inoxydable dans la masse.

   En partie courante, les agrafes sont au nombre de quatre par plaque (chants horizontaux ou verticaux des plaques).
Celles qui sont fixées dans les chants horizontaux sont les agrafes porteuses.
Celles qui sont fixées dans les chants verticaux sont les agrafes anti-déversement.


   Les polochons entourent complètement les attaches et doivent recouvrir complètement les scellements lorsqu'ils existent. Leur diamètre est d'environ 10 cm et leur épaisseur égale à celle du vide entre la pierre et le support.
Le mortier ou le plâtre doit être de composition identique à celle du mortier de scellement. Sa consistance doit être suffisamment ferme pour qu'il se maintienne pendant la pose et qu'aucun déchet ne tombe dans le vide d'air.

Les polochons continus (en bandes) sont interdits - Les polochons en plâtre sont interdits à l'extérieur.

   Lorsque l'agrafage sur les chants est impossible (angle, tableau de baie,...), des trous borgnes inclinés, appelés agrafage en culotte, peuvent être exécutés sur la face arrière des plaques.
Pour les pierres d'épaisseur nominale 30 mm la longueur de pénétration de l'agrafe est de 25 mm
Pour les pierres d'épaisseur nominale 20 mm la longueur de pénétration de l'agrafe est réduite à 17 mm.


Les joints

   Les joints courants entre plaques ont une épaisseur comprise entre 5 et 10 mm, ils peuvent être garnis au mortier de ciment ou laissés vides.

   Toutes les cales de réglage utilisées pour la pose sont retirées avant le rejointoiement qui se fait après la pose de toute la hauteur d'une travée de façade entre deux joints souples ou les arrêts de revêtement.
Les joints réalisés au mortier doivent avoir un faible retrait et ne pas tacher la pierre.

   Les joints du gros œuvre et de dilatation doivent être réalisés dans la même largeur et sensiblement aux mêmes emplacements dans les joints du revêtement.

   Des joints de fractionnement sont à prévoir dans le revêtement tous les 3 m en horizontal (tous les 6 m en intérieur – le joint sous la 1re assise est laissé vide), tous les 8 m en et aux extrémités des façades en vertical.

   Au droit des joints de fractionnement horizontaux, l'attache porteuse est obligatoirement métallique et sans polochon, et le polochon d'enrobage de l'attache de retenue ne doit ni dépasser le joint de fractionnement, ni l'obturer même partiellement.

   Au droit des joints de fractionnement verticaux, les agrafes de 2 plaques voisines ne sont pas enrobées dans un même polochon.

   Dans le cas de façades courbes, les joints doivent avoir une largeur minimale de 6 mm dans leur partie la plus étroite (réduite à 3 mm maximum au niveau de l'attache).
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Avantages du système :
   * Applicable à tous types de support plein (sans isolant).
Inconvénients du système :
   * Il est impossibilité de placer un isolant extérieur car la distance entre le support et le revêtement est de 50 mm maxi.
   * Nécessité d'effectuer un calage soigné de toutes les pierres pendant la durée de prise du mortier de scellement dans le support.
   * Attention, des tâches grasses au niveau des joints souples ou des points d'attache (en culotte) peuvent apparaître si le mastic utilisé n'est pas compatible avec les matériau poreux (taches dues à la migration des solvants des mastics).


Revêtements fixés par attaches métalliques sans polochon

   Les fixations des revêtements sont effectuées par des attaches métalliques sans polochon. Elles sont, soit fixées mécaniquement au support, soit scellées au mortier dans le support.

Attaches métalliques fixées mécaniquement


Attaches métalliques scellées au mortier


Ce système n'est admis que si toutes les conditions suivantes sont respectées :

- Un vide d'air minimal ventilé d'au moins 2 cm d'épaisseur doit être réservé entre le contreparement de la pierre et le support ou l'isolant.

- Afin que les attaches permettent la reprise des déformations de chaque plaque ou si les attaches fixent de façon indépendante les plaques de revêtements, les joints entre les plaques doivent rester ouverts ou sont réalisés au mastic souple.

   Les attaches sont composées de métal inoxydable dans la masse et l'ensemble cheville/attache n'est autorisé que si les deux parties sont constituées de métaux de même nature .

   En partie courante, les attaches sont au nombre de quatre par plaque (chants horizontaux ou verticaux des plaques). Un nombre supérieur de pattes peut être envisagé dans le cas de plaques de grandes dimensions.

Les attaches scellées qui sont fixées dans les chants horizontaux sont chantournées .
Les attaches scellées qui sont fixées dans les chants verticaux sont droites.
(des attaches cylindriques peuvent s'adapter aux deux situations).



   Les trous sont implantés à l'aide d'un gabarit afin de garantir leur position par rapport au parement de la plaque.
La distance de l'axe aux angles est fonction de la longueur du chant :
- 1/4 de la longueur jusqu'à 60 cm.
- 1/5 de la longueur si elle est60 cm et jusqu'à 100 cm.
- 1/6 de la longueur si elle est supérieure à 100 cm.



   La fixation des plaques est assurée par des ergots placés dans les chants des plaques. Ce sont des tiges cylindriques métalliques de même nature que l'attache, de 4 mm à 8 mm de diamètre et dont la longueur doit permettre une pénétration minimale de 25 mm dans le chant des pierres de revêtement.

Le diamètre des ergots doit être adapté à l'épaisseur du revêtement :
- 4 mm pour les pierres d'épaisseur 2 cm.
- 5 mm pour les pierres 2 cm < épaisseur < 5 cm.
- 6 mm pour les pierres 5 cm < épaisseur < 8 cm.
- 8 mm pour les pierres d'épaisseur supérieure à 8 cm
Les trous de fixation cylindriques sont percés dans les chants de telle manière que :
- Ils soient percés dans l'axe de l'épaisseur de la plaque.
- La distance entre ces percements et les angles soient comprise entre 10 cm et 20 cm .
- Leur diamètre soit supérieur de 0,5 mm à 3 mm à celui de l'ergot ou supérieur de 1 mm à celui du manchon.
- L'épaisseur de pierre entre le bord du trou et chacune des deux faces soit au moins de 10 mm (à ± 1 mm) pour les plaques d'épaisseur supérieure ou égale à 30 mm.
- L'épaisseur de pierre entre le bord du trou et chacune des deux faces soit au moins de 10 mm (à ± 1 mm) pour les plaques d'épaisseur supérieure ou égale à 30 mm et d'au moins de 6 mm (à ± 1 mm) pour les plaques d'épaisseur de 20 mm
- La profondeur de percement soit de 30 mm au minimum et supérieure de 5 mm (à ± 1 mm) à la longueur de pénétration de l'ergot.

   Alors que les ergots placés dans le chant bas d'une plaque sont fixes, les ergots placées dans le chant haut doivent pouvoir coulisser pour permettre les déformations entre le revêtement en pierre et le support. C'est pourquoi ils sont glissés dans un manchon.
Idem concernant les chants verticaux (croquis ci-dessus), d'un côté la liaison se fait par un ergot fixe, et de l'autre par un ergot coulissant dans un manchon.
Lors de la pose, les trous recevant les ergots fixes sont remplis d'un coulis de mortier-colle et le reflux nettoyé.

Les joints

Les joints sont laissés vides

Ils peuvent être garnis au mortier, mais seulement sous certaines conditions :
Le bâtiment à une hauteur maximale de 28 m.
La surface maximale des plaques de revêtement est de 1 m².
La plus grande dimension des plaques ne dépasse pas 1,40 mètre.
   Si les joints peuvent être réalisés, toutes les cales de réglage utilisées pour la pose sont retirées avant le rejointoiement et celui-ci ne commence qu'après la pose de toute la hauteur d'une travée de façade.
Les joints réalisés au mortier doivent avoir un faible retrait et ne pas tacher la pierre.

   Les joints du gros œuvre et de dilatation doivent être réalisés aux mêmes emplacements dans les joints du revêtement.

   Des joints de fractionnement sont à prévoir dans le revêtement tous les 3 m en horizontal (tous les 6 m en intérieur – le joint sous la 1re assise est laissé vide), tous les 8 m en et aux extrémités des façades en vertical.

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Avantages du système :
   * Permet de placer un isolant extérieur.
   * Pas de polochon car les pattes résistent à la traction, à la compression et bien sûr à la flexion.
   * Dans le cas de pattes chevillées : pas de mortier de scellement dans le support et réglage possible.
Inconvénients du système :
   * Dans le cas de pose de pattes chevillées : nécessité d'avoir un support de maçonneries pleines ou du béton.
   * Dans le cas de pattes scellées : nécessité d'effectuer un calage soigné de toutes les pierres pendant la durée de prise du mortier de scellement dans le support.


Revêtements fixés sur ossature métallique

   La technique de fixation sur ossature est utilisée lorsque la pose sur le support est impossible : soit parce que la distance support-revêtement est trop importante ou parce que la résistance du support est insuffisante (bloc creux, béton cellulaire,...). Elle nécessite une étude spécifique permettant de repérer les zones résistantes du support ou sera ancrée l'ossature.

Revêtement extérieur :
L'ossature doit être constituée de profilés métalliques en aluminium, en alliages d'aluminium ou en acier inoxydable massif.

Revêtement intérieur :
L'ossature peut être constituée de profilés métalliques protégés contre la corrosion, d'aluminium ou ses alliages ou d'aciers inoxydables massif.

Le revêtement se compose de trois parties :

1/ Une ossature intermédiaire permettant de fixer un revêtement en pierre, indépendamment de la nature du support.
L'ossature est ancrée dans les zones résistantes du support afin d'assurer une parfaite stabilité de l'ensemble.
Elle fait l'objet d'une étude permettant de justifier sa stabilité et les limites des déformations et les contraintes de la structure.

2/ Un vide d'air ventilée d'au moins 2 cm d'épaisseur entre le contre-parement de la pierre et le support ou l'isolation thermique fixée sur celui-ci.

3/ Le revêtement en pierre, généralement fixées mécaniquement sur l'ossature métallique.


   Le dimensionnement de l'ossature intermédiaire relève des techniques de charpente métallique (DTU32-1 Charpentes en acier ou bien DTU 32-2 Charpentes en alliage d'aluminium), les conditions de flèche étant limitées au 1/400 des portées sous vent normal et sous le poids propre des plaques.

   La liaison de l'ossature au gros oeuvre peut se faire par fixation avec chevilles métalliques ou scellements. Dans tous les cas, la libre dilatation des matériaux doit être respectée et l'ossature intermédiaire devra pouvoir suivre les déformations prévisibles du gros oeuvre : il ne devra pas exister de blocage entre planchers.

   Les dispositions d'attaches doivent justifier de leur aptitude à l'emploi. La fixation des attaches sur les revêtements en pierre est réalisée avec des attaches métalliques comparables à celles décrites dans le paragraphe précédent.
La fixation des attaches sur l'ossature intermédiaire peut se faire par vissage, boulonnage, soudure ou tout autre dispositif équivalent.

Les joints

   Les Joints de dilatation et les joints de fractionnement doivent être réalisés lorsque le système d'attaches ne permet pas d'absorber les déformations différentielles entre le revêtement et son support. Le revêtement doit être fractionné par des joints vides ou souples (mastic).

   Pour éviter la mise en compression du revêtement directement par le support, des joints mastics doivent être prévus autour de toutes les saillies de façade (appuis, balcons, bandeaux, linteaux).
C'est aussi le cas des départs des revêtements au niveau des planchers et sous plafonds (revêtements intérieurs).
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Avantage du système :
   * Applicable à tous types de support.
Inconvénient du système :
   * Ce système rend le coût plus élevé

L'isolant

   Un isolant peut être placé sur la face extérieure du support (derrière le revêtement). Cette couche est constituée de panneaux rigides ou semi-rigides. Ils doivent être non-hydrophiles (un isolant est dit non-hydrophile lorsqu'il n'est susceptible d'absorber l'eau qu'en quantité négligeable).

L'emploi de panneaux isolants souples, en rouleaux, ne convient pas pour ce type d'installation.


   Ces panneaux sont collés contre le mur porteur à l'aide d'un mastic posé en plots. Leur tenue peut être renforcée par l'installation de "chevilles étoiles" fixées dans le mur porteur. Les panneaux sont posés horizontalement ou verticalement avec, au minimum, 2 fixations par panneau ou, selon le format, une densité minimale 2 fixations par mètre carré.

   Aux points singuliers et pour les éléments découpés (angles, portes, fenêtres,...), et pour les pour les bâtiments de hauteur supérieure à 40 m, la densité des fixations est augmentée.

   Sur les sites exposés au vent (Règles NV 65 du DTU P 06-002), le nombre de fixations est porté à 4 par panneau ou plaque.

En référence au classement ISOLE (aptitude à l'emploi d'un produit), les caractéristiques de l'isolant doivent être au moins égales à :
I1 - Propriétés mécaniques en compression.
S1 - Comportement aux mouvements différentiels.
O2 - Comportement à l'eau.
L2 - Propriétés mécaniques utiles en cohésion et flexion.
E1 - Perméance à la vapeur d'eau.
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Un exemple de panneaux isolants, de marque URSA Cliquez ici


Le Revêtement

    Les matériaux sont des pierres naturelles de forme généralement rectangulaire et ont une épaisseur de 30 à 80 mm.

   En extérieur, Les dimensions courantes permettent la pose de une à trois plaques au mètre carré et le rapport de la longueur à la largeur est inférieur ou égal à 3 (Cette valeur n'est pas à retenir pour les tableaux et voussures de baies).
Les plaques de format supérieur à 1 m² ou de rapport longueur/largeur supérieur à 3 doivent faire l'objet d'une étude particulière en fonction du système d'attache.

   En intérieur, le rapport de la longueur à la largeur ne doit pas dépasser 5, sauf dans le cas d'habillage d'éléments étroits (poutres, poteaux,...)

   Une " fiche d'identité de la pierre " doit être communiquée par le fournisseur (carrière ou revendeur). Elle indique notamment les caractéristiques d'aspect et les valeurs de trois essais d'identité de la pierre (masse volumique apparente, porosité, vitesse de propagation du son) renouvelés obligatoirement tous les deux ans.
Voir notre rubrique :  Demandez la fiche

   La résistance aux attaches placées dans le chant de la pierre est une donnée primordiale. Elle est mesurée par des essais qui déterminent la force provoquant la rupture de la pierre : en fonction de sa nature, de son épaisseur et de la position du goujon d'attache.
Sa valeur minimale doit être de 300 N (newton) en extérieur et 250 N en intérieur. Il va de soi que, plus la pierre est épaisse et plus elle résiste au niveau des attaches.

L'épaisseur minimale du matériau doit être supérieure aux valeurs suivantes :
Partie courante
- 27 mm
- 20 mm pour les parties de façades réalisées en plaques sur une hauteur maximale de 6 m à partir du niveau d'une surface horizontale en pied du revêtement d'une largeur d'au moins 0,60 m .
Les revêtements continus de plus de 6 m de hauteur devront avoir une épaisseur minimale de 27 mm sur toute la hauteur.

   Les refends sont des formes de faux joints décoratifs, en redan dans l'épaisseur du chant, pratiqués sur les bords des plaques. Ils réduisent sensiblement l'épaisseur des plaques.
Ils sont admis, sans augmentation de l'épaisseur, si leur profondeur reste inférieure à 1/3 de l'épaisseur nominale et lorsque les attaches sont placées dans la pleine épaisseur des plaques.
Dans le cas contraire, l'épaisseur du revêtement doit être augmentée pour permettre le placement de l'agrafe sur le même chant que le refend (voir croquis).
Soubassement
Du fait de leur exposition aux chocs, l'épaisseur des pierres de soubassement est supérieure.
Les revêtement de dimensions courantes (surface < 0,60 m² et 0,80 m maximum de distance entre attaches) posées en soubassement :
- 40 mm pour une pierre présentant une résistance aux attaches > 1 000 N
- 30 mm pour une pierre présentant une résistance aux attaches > 1 500 N
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TOLERANCES A RESPECTER
Tolérances sur l'épaisseur nominale
20 mm : ± 2 mm
30 mm à 80 mm : ± 3 mm

Tolérances sur la planéité
La variation de la planéité ne doit pas excéder 0,2 % de la longueur de la plaque et ne pas dépasser 3 mm.

Tolérances sur largeur et longueur
Dimensions égales ou inférieures à 600 mm : ± 1 mm
Dimensions supérieures à 600 mm : ± 2 mm

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   En extérieur, la résistance au gel d'une pierre est une donnée importante à ne pas négliger. Selon sa position dans la façade et le niveau d'exposition au gel de votre région, la pierre choisie pourra ou non être posée.

   Vous devez pour cela connaître le nombre de cycles de résistance au gel de la pierre et le classement au gel de votre canton. Nous pouvons vous renseigner sur ce dernier point - Voir notre rubrique :  Zones de gel

Ce croquis indique l'emplacement et le nom des éléments de revêtement dans la façade



Selon sa position dans la façade, la résistance au gel de la pierre naturelle devra correspondre à ces critères:

Élévation
Zones A et B = aucune restriction - Zone C = ≥ 12 cycles - Zone D = ≥ 24 cycles

Bandeau et appui de balcon
Zone A = ≥ 12 cycles - Zone B = ≥ 24 cycles - Zone C = ≥ 48 cycles - Zone D = ≥ 48 cycles

Appui de fenêtre
Zone A = ≥ 12 cycles - Zone B = ≥ 12 cycles - Zone C = ≥ 24 cycles - Zone D = ≥ 48 cycles

Soubassement
Zone A = ≥ 12 cycles - Zone B = ≥ 12 cycles - Zone C = ≥ 48 cycles - Zone D = ≥ 96 cycles

Couronnement d'acrotère
Zone A = ≥ 12 cycles - Zone B = ≥ 24 cycles - Zone C = ≥ 48 cycles - Zone D = ≥ 96 cycles
Pour rappel :

* Zone A - Gel très faible : pas plus de deux jours ayant atteint une température inférieure à - 5° C
* Zone B - Gel faible : pas plus de quatre jours ayant atteint une température inférieure à - 6° C
* Zone C - Gel modéré : pas plus de dix jours ayant atteint une température inférieure à - 10° C
* Zone D - Gel sévère : plus de dix jours ayant atteint une température inférieure à - 10° C
(calculs basés sur la moyenne annuelle des 30 dernières années)
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   Certains mortiers de collage ou de jointoiement peuvent tacher la pierre. Pour éviter ce désagrément, qui peut se révéler irréversible, n'utiliser que des produits qui spécifient clairement leur comptabilité avec la pierre naturelle.

   Pour l'extérieur, la finition polie brillant (pour les matériaux qui peuvent l'être) est déconseillée, car son aspect ne résisterait pas aux intempéries. La finition la plus courante est "adoucie" (poncée, lisse au toucher).
Dans le cadre d'une restauration, ou par choix, on pourra trouver les finitions bouchardée/ciselée, layée ou flammée.

   Attention également aux matériaux très clairs, qui, selon l'exposition de la façade, peuvent générer un effet d'éblouissement par temps ensoleillé.


Préparation du chantier

   Un plan calepiné doit être établi. Il regroupe chacune des dalles en indiquant leur quantité, leurs dimensions, leur surface et surtout leurs repères, indispensables pour la fabrication et la pose. Il indique également l'emplacement des joints souples et permet d'établir un bordereau de fabrication.

   Des croquis de détail cotés précises les différents façonnages (entaille, refend, trou d'agrafe ou d'ergot), ainsi que la finition des faces et des chants (adoucis, bruts,...), les détails concernant les points singuliers (pierres en bordure de joints de dilatation, d'angles, joints souples, etc…).

   Enfin, des plans de l'ossature métallique précisent sa structure et les caractéristiques et l'emplacement des agrafes ou attaches.




Points singuliers

   Chaque système d'attache spécifique de pose, relatif au système d'attache, à été détaillé dans les rubriques précédentes. Nous allons décrire ici les points singuliers à respecter pour un revêtement attaché.

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Couvertine d'acrotère


   En partie haute, on doit protéger des intempéries le chant supérieur du revêtement, le vide entre le revêtement et le support et l'isolant (s'il existe).
Afin de faciliter l'écoulement des eaux, la pente de la couvertine est de 10 % au minimum et la longueur des éléments limitée à 1,20 m. Des joints souples sont ménagés tous les 6 m et 2 attaches par couvertine (agrafes ou tiges scellées) sont nécessaires.
En couronnement d'acrotère ou en bandeaux horizontaux, les plaques sont posées à bain de mortier.






Arrêt haut


   Les arrêts sont protégés de la même façon, par une couvertine calfeutrées au mastic. L'isolant doit être couvert d'une bavette inox sur toute la longueur.
Afin de faciliter l'écoulement des eaux, la pente de la couvertine est de 10 % au minimum et la longueur des éléments limitée à 1,20 m. Des joints souples sont ménagés tous les 6 m et 2 attaches par couvertine sont nécessaires.





Dispositions en partie basse


   En partie basse, l'écoulement des eaux d'infiltration ainsi que l'aération de la lame d'air derrière le revêtement doivent être assurés.
Le revêtement n'est pas en contact avec le sol, un vide d'au moins 2 cm est réservé et une bavette inox dirige l'évacuation de l'eau.
La couche isolante doit être protégée en partie basse par une grille anti-rongeur.

   Si cette zone est visible, des plaques en retour peuvent être installées. Leur joints restent vides pour permettre l'évacuation de l'eau et la longueur des éléments limitée à 1,20 m. Des joints souples sont ménagés tous les 6 m et 2 attaches par couvertine sont nécessaires.






Appuis de fenêtre


   L'étanchéité à l'eau doit être assurée à la jonction entre la plaque formant appui et le revêtement.
La zone arrière (entre la traverse basse de la menuiserie et le gros oeuvre) doit être surélevée d'une hauteur minimale de 2,5 cm afin de former un rejingot (partie relevée à l'arrière, bloquant l'eau).
La plaque formant appui, quand à elle, offre une pente minimale de 10 %.

   Un calfeutrement adapté est réalisé entre le revêtement et la menuiserie.
Si les joints sont remplis au mortier, des joints souples (mastic) ou laissés vides doivent être prévus au raccordement du revêtement en partie courante avec les éléments venant en saillie (appuis de baie, tableau, etc.) ou s'il existe un risque de mise en charge (raccord tableau/voussure).






Tableaux de baie


   Les retours en tableau, de largeur inférieure à 10 cm, peuvent être fixés directement sur les plaques par collage et mise en place d'agrafes ou broches en acier inox.






Voussure de baie


   La plaque formant la voussure d'une baie (retour du linteau) peut être fixée avec une seule attache porteuse équipée de 2 ergots de façon à éviter la rotation de la plaque.






Angles sortants


   Pour les angles sortants de la façade, les raccords façade/tableau, façade/voussure, etc. , vous pouvez choisir de laisser apparent le chant de la dalle de revêtement (en lui donnant une finition propre).
Une autre solution, consiste à donner à votre revêtement l'aspect du massif. Pour cela, il faut réaliser des angles en " bec d'oiseau ", c'est à dire des coupes chanfreinées à 45° pratiquées dans l'épaisseur de la dalle. Dans ce cas, il faut laisser un plat de 5 mm afin de ne pas fragiliser l'arête et aussi pour faciliter la réalisation d'un joint de finition net et chanfreiné.

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Liens utiles - Produits

   Voici un lien vers le site de la société Halfen qui s'est spécialisée, entre autre, dans les systèmes d'armature et de fixation pour le revêtement en pierre naturelle : Voir le site.






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